Malgré leurs avancées spectaculaires ces trois dernières décennies, les neurosciences ont, jusque-là, montré leurs limites pour explorer et rendre compte du fonctionnement psychique et de l’expérience subjective. Les tentatives de mise en lien entre anomalie neurologique et affection mentale restent plutôt insatisfaisantes et sans réel effet opératoire pour le champ de la santé mentale. Cependant, entre temps, d’importantes avancées pour penser l’articulation entre le cerveau et la psyché émergent, soulignant en particulier l’organisation dynamique du cerveau. Ce sont donc peut-être les neurosciences qui remettent en selle les théories psychanalytiques et les obligent à être plus précises, et les théories psychanalytiques qui peuvent questionner de manière radicale les neurosciences, dans un dialogue multidisciplinaire. Les deux journées de ce colloque exploreront ainsi une telle perspective en vue de faire émerger de nouvelles manières de penser la vie psychique.

Argumentaire

Malgré leurs avancées spectaculaires ces trois dernières décennies, les neurosciences ont, jusque-là, montré leurs limites pour explorer et rendre compte du fonctionnement psychique et de l’expérience subjective. Les tentatives de mise en lien entre anomalie neurologique et affection mentale restent plutôt insatisfaisantes et sans réel effet opératoire pour le champ de la santé mentale. Cependant, entre temps, d’importantes avancées pour penser l’articulation entre le cerveau et la psyché émergent, soulignant en particulier l’organisation dynamique du cerveau. Les études sur les oscillations cérébrales suggèrent ainsi que le lien le plus direct entre cerveau et psychisme est à concevoir au niveau de vagues d’ondes électriques sur de larges populations de neurones, ce que l’on pourrait considérer comme des mouvements de mouvements. Autre exemple, le modèle du « predictive coding » permet de penser le lien entre les processus primaires et secondaires Freudiens et le fonctionnement anticipatif de l’appareil neuronal. Ce sont donc peut-être les neurosciences qui remettent en selle les théories psychanalytiques et les obligent à être plus précises, et les théories psychanalytiques qui peuvent questionner de manière radicale les neurosciences, dans un dialogue multidisciplinaire. Les deux journées de ce colloque exploreront ainsi une telle perspective en vue de faire émerger de nouvelles manières de penser la vie psychique.

Programme

Vendredi 18 novembre

• 9h00 – Ariane Bazan : Les processus primaires et secondaires Freudiens : la clé du dialogue ? – Jean-Pol Tassin : L’inconscient et les traitements analogique et cognitif

10h30 – Pause-posters

• 11h00 – René Roussillon : Les neurosciences et les concepts fondamentaux de la pratique psychanalytique – Bruno Falissard : Psychanalyse et neurosciences : la possibilité d’une vraie rencontre arrive enfin.

12h30 – Déjeuner

14h00 – Symposia*

15h30 – Pause-posters

• 16h00 – Thomas Rabeyron : Psychothérapies psychanalytiques et principe de l’énergie libre – David Rudrauf : La pulsion: l’action de la minimisation d’une énergie libre sur les transformations projectives au cœur de la cognition spatiale?
• 17h30 – Oxford Style Debate : Motion: Pour constituer leur objet, les neurosciences peuvent se passer d’un point de vue psychanalytique -Arbitrage : Lois Oppenheim ; pour :contre : Gertrudis Van de Vijver, François Ansermet

19h00 – Fin de la journée

Dîner de gala : Palais du Gouvernement

Samedi 19 novembre

• 9h00 – Mark Solms : Does neuroscience have any thing to teach us about Freudian dream theory? – Perrine Ruby : Le rêve sondé par les neurosciences et la psychologie expérimentale

10h30 – Pause-posters

• 11h00 – Alain Berthoz : Le cerveau projectif: rôle de l’inhibition dans la vicariance et la créativité. Une critique de la notion de processus « primaires et secondaires » – Guy Cheron : Les oscillations cérébrales à la base de la dynamique de l’inconscient

12h30 – Déjeuner

• 13h30 – Remise de Prix – Présentations des étudiants (Lola Thieffry)
• 14h15 – David Cohen – De l’expérience précoce aux représentations groupales – Lisa Ouss – Le transfert à l’éclairage des données développementales et des neurosciences des expériences précoces. Implications cliniques

15h45 – Clôture

Symposia : Breakout Room 1 : Épistémologie, psychanalyse et neurosciences

• Anne Boissel : Que nous apprennent les personnes en état de conscience altérée?
• Frédéric Forest : La psychanalyse appréhendée comme un système réticulaire : une nouvelle approche épistémologique
• Jessica Tran Te : Les périodes critiques de la plasticité cérébrale : un enjeu clinique pour le dialogue entre psychanalyse et neurosciences

Breakout Room 2: Clinique, psychanalyse et neurosciences

• Caitlin Ware : Le bilinguisme dans la maladie d’Alzheimer : une voie vers la sublimation ?
• Sarah Troubé : Les neurosciences peuvent-elles rendre compte des spécificités cliniques de l’angoisse dans la psychose ?
• Soizic Gauthier : Quelle expérience du changement de point de vue dans l’empathie ? Une étude auprès d’enfants et d’adolescents avec ou sans trouble du neurodéveloppement.

Tarifs

• Individuel : 170 €
• Étudiant/demandeur d’emploi : 30 € – sur justificatif
• Formation professionnelle : 250 €
• N° organisme de formation : 11756574075