Synonyme de limite, d’obstacle, de difficulté, de blocage, de barrière, la frontière, qu’elle soit physique, géographique, culturelle ou mentale, fait toujours problème, surtout lorsqu’elle est imposée. L’histoire de l’humanité est jalonnée de nombreux conflits liés à la contestation d’une idéologie, d’une doctrine, d’une puissance ou d’une ligne de démarcation. La thématique qui fait l’objet de ce projet d’ouvrage est une invitation aux spécialistes des sciences sociales d’ici et d’ailleurs à un débat pluridisciplinaire sur l’exploration du champ des possibles et de l’atteignable en Afrique. Quels sont les formes de dépassement des frontières qu’a connues l’Afrique ? Pourquoi les Africains à un moment donné ou à un autre ont cherché à aller au-delà de leurs frontières ? Quels sont les envers et les revers de ce phénomène en Afrique ? Quels sont les défis actuels et futurs qui s’imposent à l’Afrique ? 

Direction scientifique

Hassimi Sambo (Université de Yaoundé I) et Betga Djenkwe Noël Lavallière (Université de Ngaoundéré)

Argumentaire

L’idée de transcender les frontières de la recherche remonte à l’Antiquité, avec la construction des pyramides. Les architectes égyptiens soucieux de répondre aux attentes des pharaons, vont construire des pyramides aux caractéristiques différentes. La particularité de chaque pyramide traduit ainsi les logiques de l’évolution de la pensée qui vont marquer l’histoire de l’humanité. De l’Antiquité à nos jours, la science qu’elle soit fondamentale, expérimentale ou sociale a toujours été sujette à débat, la raison fondamentale étant de faire avancer les connaissances sur un phénomène précis. Ainsi, les sciences sociales dont l’objectif est de dévoiler la société à elle-même, se diversifient et s’actualisent pour répondre aux défis du temps et aux besoins des sociétés occidentales. 

Synonyme de limite, d’obstacle, de difficulté, de blocage, de barrière, la frontière, qu’elle soit physique, géographique, culturelle ou mentale, fait toujours problème, surtout lorsqu’elle est imposée. L’histoire de l’humanité est jalonnée de nombreux conflits liés à la contestation d’une idéologie, d’une doctrine, d’une puissance ou d’une ligne de démarcation. La première de ce genre, si l’on s’en tient à la théorie créationniste, se situe dans le jardin d’Éden, lorsque la tentation pousse la femme à outrepasser les limites imposées par Dieu pour induire l’homme à l’erreur, à la faute, à la séparation. L’évocation de ce péché originel, sans prétention religieuse aucune, nous permet d’établir le lien qui existe entre la frontière et l’idée de dépassement, de transgression qu’elle implique. 

La thématique qui fait l’objet de ce projet d'ouvrage est une invitation aux spécialistes des sciences sociales d’ici et d’ailleurs (anthropologie, archéologie, géographie, histoire, sciences patrimoniales, science politique, sciences juridiques, sciences économiques, sciences de l’information, sociologie, linguistique, psychologie, etc.), à un débat pluridisciplinaire sur l’exploration du champ des possibles et de l'atteignable en Afrique. Quelles sont les formes de dépassement des frontières qu’a connues l’Afrique ? Pourquoi les Africains à un moment donné ou à un autre ont-ils cherché à aller au-delà de leurs frontières ? Quels sont les envers et les revers de ce phénomène en Afrique ? Quels sont les défis actuels et futurs qui s’imposent à l’Afrique?

L’appel à contribution est ouvert à tous les spécialistes des sciences humaines et sociales : anthropologie, archéologie, géographie, histoire, science politique, sciences économiques, sociologie. Les axes de réflexion non exhaustifs sont les suivants : 

Axe 1 : Vie et Œuvres du Professeur Nizésété Bienvenu Denis

Cet axe vise à mettre en exergue les épisodes de sa vie en rapport avec la thématique, les témoignages de ses camarades de classe au Cameroun et en France. 

• Du Cameroun à la France en aller et retour
• Du Département d’Histoire de l’Université de Ngaoundéré au Département des beaux-arts de l’Institut Supérieur du Sahel de Maroua ;
• L’enseignant, le maître, le professeur 
• L’archéologue, l’historien, le spécialiste du tourisme et des sciences du patrimoine

Axe 2 : Le Cameroun et l’Afrique au-delà des frontières

Cet axe aborde les formes de frontières outrepassées par l’Afrique

• Les frontières géographiques
• Les frontières culturelles
• Les frontières religieuses
• Les frontières économiques
• Les frontières linguistiques
• Les frontières scientifiques

Axes 3 : Les facteurs de l’exploration du champ des possibles et de l’atteignable de l’Afrique

Il s’agit d'analyser les raisons qui ont poussé les Africains à explorer l’inconnu

• La mondialisation
• L’instabilité politique
• Le sous-développement
• Le panafricanisme
• Les mouvements nationalistes
• Les migrations contemporaines

Axes 4 : Les envers et revers de l’expansion de l’Afrique 

Cet axe s’intéresse aux inconvénients de l’expansion de l’Afrique

• La fuite de capitaux
• La fuite des cerveaux
• L’inculturation 
• L’assimilation
• Les conflits
• Les maladies

Axe 5 : Les atouts pour le continent africain

Ce volet analyse les avantages du dépassement des frontières pour l’Afrique

• La compétitivité
• La sécurité 
• La diaspora africaine
• L’éducation
• La diplomatie et la coopération
• La gouvernance

Axe 6 : Varia sur l’Afrique au-delà des frontières en Afrique

Il s’agit dans cette rubrique, de mettre en exergue les formes de dépassement des frontières en Afrique, les raisons qui poussent les Africains à un moment donné ou à un autre à aller au-delà de leurs frontières, les envers et les revers de ce phénomène en Afrique, ainsi que les défis actuels et futurs qui s’imposent à l’Afrique à savoir :

• L'Afrique au-delà des frontières géographiques (l'hominisation, les implantations humaines, l'esclavage, la traite négrière, la quête du savoir occidental, l'exil politique, les migrations contemporaines, le tourisme, le sport)
• L'Afrique au-delà des frontières culturelles (la construction des États-nation, la construction des grands empires, la construction de l'unité africaine, les mariages interethniques, les alliances matrimoniales, circulation illicite des biens culturels, le blanchiment de la peau, l'individualisme, le transfert des techniques)
• L'Afrique au-delà des frontières économiques (les accords de coopération économique, le commerce extérieur, les multinationales africaines, l'intelligence économique, la monnaie, les regroupements sous régionaux)
• L'Afrique au-delà des frontières religieuses (le christianisme africain, l'islam noir, le syncrétisme religieux, le terrorisme)
• L’Afrique au-delà des frontières politiques (les conflits, la résolution des conflits, les réseaux transfrontaliers criminels, la circulation des armes, la diplomatie africaine)
• Recherches archéologiques et contributions à l’histoire du Cameroun et de l’Afrique
• Sciences du patrimoine et développement du Cameroun et de l’Afrique

Modalités de soumission

• Diffusion de l’appel : 17 octobre 2022

• Date limite de soumission des résumés: 31 décembre 2022

• Réponse aux auteurs : 30 janvier 2023
• Date de soumission des articles : 30 avril 2023
• Date de publication : juin 2023

Format des contributions 

Les propositions de contribution ne doivent pas excéder 500 mots (police Times New Roman, taille 12, interligne simple). Elles doivent clairement indiquer le titre de l’article, le(s) nom(s) et prénom(s) de l’auteur ou des auteurs, l’institution d'attache, le courriel, l’axe dans lequel s’insère la proposition, la problématique, la méthodologie, les grandes orientations de la réflexion, cinq mots clés. 

Les propositions de résumé sont attendus aux adresses suivantes : hassimi.sambo@gmail.com et noelbetga@yahoo.fr  

au plus tard le 31 décembre 2022.

Comité scientifique

• Abdouraman Halirou (Université de Ngaoundéré),
• Aoudou Doua (Université de Maroua),
• Abouna Paul (Université de Yaoundé 1),
• Assombang Raymond Ne’ebane (Université de Yaoundé 1), 
• Atoukam T. Liliane Dalis (Université de Ngaoundéré), 
• Calaina Théophile (Université de Ngaoundéré), 
• Ebalé Raymond (Université de Yaoundé 1),
• Dzou Tsanga Rémi (Université de Maroua), 
• Elouga Martin (Université de Yaoundé 1), 
• Fadibo Pierre (Université de Garoua),
• Fouellefak Kana Célestine Colette épouse Dongmo (Université de Dschang),
• Gigla Garakcheme (Université de Maroua),
• Gormo Jean (Université de Maroua),
• Hamadou Adama (Université de Ngaoundéré),
• Iyebi Mandjeck Olivier (Institut National de Cartographie/Université Catholique d’Afrique Centrale),
• Kaimangui Mathias (Université de Ngaoundéré),
• Kouosseu Jules (Université de Dschang), 
• Mahamat Abba (Université de Maroua), 
• Mbengue Nguimé Martin (Université de Ngaoundéré),
• Mbida Christophe Mindzie (Université de Yaoundé 1), 
• Mokam David (Université de Ngaoundéré),
• Mamoudou (Université de Ngaoundéré),
• Moussa II Lissou (Université de Yaoundé 1),
• Ouba Abdoul Bagui (Université de Bertoua),
• Sambo Armel (Université de Maroua),
• Seignobos Christian (IRD),
• Taguem Fah G.L (Université de Ngaoundéré),
• Tanto Richard Talla (Université de Bamenda),
• Tegna Edith (Université de Ngaoundéré),
• Saibou Issa (Université de Maroua),
• Tchotsoua Michel (Université de Ngaoundéré),
• Wam Mandeng Patrice (Université de Ngaoundéré),
• Wassouni François (Université de Maroua),
• Zakaria Beine (Université de N’Djamena).

Comité de lecture

• Abdoul Sardi Innocent, 
• Amadou Bello,
• Amina Djouldé,
• Andjeng Honoré,
• Babarou,
• Cyrille Tollo, 
• Daba Daniel, 
• Djoubeirou Narcisse,
• Etoa Oyono Georges,
• Farikou Amadou,
• Greng Pascal,
• Hamoua Dalailou,
• Harouna Barka, Hassana,
• Kemegne Simi Léa Lili,
• Maimounatou,
• Maura David,
• Mengolo Mbel Samson,
• Mezop Temgoua Alice,
• Mbeya Sombo Awa,
• Mvoto Thérèse,
• Nangang Sandrine,
• Nenkam Chamberlain,
• Ngo Billong Germaine,
• Ngwa Divine, Hassana, 
• Pilo Jeannette,
• Sakafoulsou Danga André le Roi,
• Taïno Kari Alain Désiré,
• Telakne Bernadette,
• Woudamike Joseph.