Pas d’époque sans crises, c’est-à-dire où les hommes se trouvent dans des situations existentielles difficiles, ces situations sont évoquées dans la presse, dans des tables rondes, dans les programmes télévisés, etc. Mais parler de la crise est-ce la penser ? Quel rapport entre discours et pensée ? Discours de la crise ou discours en crise ? Pensée de la crise ou pensée en crise ? Discours pensée ou simplement bruissant ? Pensée discourant ou simplement image de pensée ou pseudo-pensée de la crise ? Bref, qu’est-ce que penser la crise aujourd’hui ?

Argumentaire

Pas d’époque sans crises, c’est-à-dire où les hommes se trouvent dans des situations existentielles difficiles. Ces situations sont évoquées dans la presse, dans des tables rondes, dans les programmes télévisés, etc. Mais parler de la crise est-ce la penser ? Quel rapport entre discours et pensée ? Discours de la crise ou discours en crise ? Pensée de la crise ou pensée en crise ? Discours pensé ou simplement bruissant ? Pensée discourant ou simplement « image de la pensée » ou pseudo- pensée de la crise ?

En effet, à la question « qu’est-ce qu’une crise ? », nous pouvons répondre qu’il s’agit d’un point de rupture, d’une séparation, d’un tournant, d’un point de non-retour, d’un état de saturation qui ne peut plus durer. Qu’il s’agisse du discursif ou de l’extra-discursif, de l’économique ou du politique, de la morale ou de l’esthétique, de la science ou du complexe technico-militaire, de l’environnemental ou du sanitaire, l’état de crise est un état compact qui exige d’être démêlé pour passer outre. Ceci-dit, la Krisis est-ce une impasse, un « chemin qui ne mène nulle part » ou est-elle signe d’ouverture et de percée, symptôme indiquant la nécessité d’un ébranlement de ce qui est pour qu’il soit autre ?

Bref, qu’est-ce que penser la crise aujourd’hui ? En faire le diagnostic ? Chercher les causes ? Localiser les lieux où la crise étend ses nervures ? Tout d’abord, déterminer notre aujourd’hui comme devenir et non pas comme état métastable, y insérer la crise comme inhérence et non pas comme essence exsangue, dire l’actuel en rapport avec le présent et même avec un passé qui refuse de passer. Somme toute, penser la crise comme Kritein dans l’herméneutique du dire et de l’agir, à savoir dans l’échec du sens et dans le discours philosophique qui est quête de cet échec sans qu’il soit lui-même échoué.

En effet, une crise, provoque une déstabilisation de l’organisation, une déviation, une perte d’équilibre et une absence de repères. Et pourtant, la crise n’est pas une errance. L’errance est rythmique alors que la crise est métrique, pas de solution pour l’errance, alors que la crise exige constamment une sortie. C’est pourquoi on cherche toujours d’en sortir le plus rapidement possible, ni au début, ni à la fin, mais au moment propice (Kairos), puisque « l’humanité ne pose que les questions qu’elle peut résoudre ». Penser la crise est donc, penser la « logique du vivant », la « condition de l’homme », les contrées de l’imaginaire et les aîtres de l’être.

Des axes possibles pour « Penser la crise » :

• Philosophie : une pensée en crise ou crise de la pensée ? / la crise en histoire de philosophie ;
• la science : La crise de la connaissance et des fondements des sciences ;
• Valeurs morale et artistique : crise des valeurs morales aujourd’hui/ les changements des paradigmes dans la création artistique ;
• Politique : crise de légitimité aujourd’hui ;
• Structure du discours de la crise : diagnostic/déconstruction /historicité… ;

Modalités de contribution

Les contributions pourront être présentées en français, en anglais, ou en arabe

La première page de la soumission comportera le titre de l’intervention, l’identification de l’auteur, nom de l’université, l’organisme ou institution, adresse email, n° de téléphone, l’axe choisi (sélectionner un parmi les axes proposés ci-dessus).

La deuxième page entièrement anonyme comportera, le titre de l’intervention, 5 mots clés, résumé de 300 mots au maximum présentant le sujet de la contribution.

Les propositions doivent être envoyée à penserlacrise23@gmail.com

avant le 1^er mars 2023.

Dates à retenir

• 15 décembre 2022 : lancement de l’appel à contribution

• 1 Mars 2023 : délai de réception de soumissions

• 10 Mars 2023 : notifications aux auteurs
• 20 Avril 2023 : envoi de l’article final
• 3,4,5 Mai 2023 : tenue du colloque et publication des acte

Coordination

Souad Ben Ali; Moncef Oueslati; Lassad El waeer

Comité d’organisation

Assad Jomaa; Sondos Hbiri ; Moez Ouheibi; Naoufel Hanafi; Bechir Baazeoui; Mohamed Lassoued ; Saloua Dibej;;Nadya Abdeljawed; Dorra Daaloul; Mohamed Hajji.

Comité scientifique

• Pr .Mohamed Mahjoub (Université Al-Manar);
• Pr. Ayadi AbdelAziz (Université Sfax);
• Pr. Hmaid Ben Aziza (Université Tunis) ;
• Pr. Fethi neguezzou (Université Sousse) ;
• Pr. Moez Mediouni( Université Sfax) ;
• Pr. Youssef Ben Othman (Université Al-Manar);
• Pr. Mohamed Ben Sassi (Université Tunis);
• Pr. Mounira Ben Mostapha (Université Tunis);
• Pr. Jaleleddine Said (Université Tunis).