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Villes en temps de crises démocratiques et climatiques

Cidades em tempos de crises democráticas e climáticas

Dialogues franco-lusophones

Diálogos franco-lusófonos

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Publié le jeudi 26 janvier 2023

Résumé

Depuis plus de dix ans, les dialogues franco-lusophones permettent de promouvoir des échanges scientifiques bilingues sur les enjeux urbains contemporains dans les aires culturelles de langues française et portugaise. Chaque édition interroge, dans une perspective interdisciplinaire, internationale et comparative, le devenir des villes, aux nords comme aux suds, confrontées aux enjeux globaux et locaux, qu’ils soient climatiques, sociaux, économiques, politiques, culturels. Dans la continuité d’une approche critique et dans l’objectif de consolider des récits communs sur les défis des villes au XXIe siècle, l’édition 2023 questionnera les dynamiques urbaines en temps de crises démocratiques et climatiques.

Há mais de 10 anos, os Diálogos Franco-lusófonos promovem intercâmbios científicos bilíngues sobre questões urbanas contemporâneas em áreas culturais de língua francesa e portuguesa. Cada edição questiona, numa perspectiva interdisciplinar, internacional e comparativa, o futuro das cidades, confrontadas com desafios globais e locais, sejam eles climáticos, sociais, económicos, políticos ou culturais. Consolidando narrativas comuns sobre os desafios das cidades no século XXI, a edição de 2023 abordará, de forma crítica, as dinâmicas urbanas em tempos de crises democráticas e climáticas.

Annonce

Argumentaire

Depuis plus de 10 ans, les Dialogues franco-lusophones permettent de promouvoir des échanges scientifiques bilingues sur les enjeux urbains contemporains dans les aires culturelles de langues française et portugaise. Initiés dans le cadre de collaborations anciennes entre la France et le Brésil, ces rencontres bisannuelles se tiennent alternativement dans les deux pays et réunissent des chercheur·es en architecture, urbanisme, aménagement du territoire, sciences sociales. Depuis 2016, les Dialogues ont été élargis à toute la francophonie et lusophonie. Chaque édition interroge, dans une perspective interdisciplinaire, internationale et comparative, le devenir des villes, aux nords comme aux suds, confrontées aux enjeux globaux et locaux, qu’ils soient climatiques, sociaux, économiques, politiques, culturels.

Les différentes réalités urbaines, dans les deux aires culturelles et linguistiques, représentent un large éventail de situations, propices aux réflexions transnationales, aux mises en perspective et aux échanges. Ainsi, le principe des Dialogues est d’associer, autant que possible, intervenant·es francophones et lusophones, en privilégiant des approches croisées, des confrontations de résultats de recherche, des échanges d’expériences, des rapprochements de méthodes ou d’outils. L'objectif est d’encourager les rencontres, les discussions, et de promouvoir des présentations à deux voix (ou plus) en mettant en relation des chercheur·es francophones et lusophones et/ou en valorisant des partenariats préexistants. Les propositions de communications devront prendre en compte ce principe et se prêter au jeu du dialogue.

Les éditions précédentes ont interrogé la fabrique de la ville contemporaine à partir de thématiques telles que le droit à la ville, le rapport à la nature, l’innovation, les métropoles, le rôle de l'espace public… Dans la continuité d'une approche critique et dans l'objectif de consolider des récits communs sur les défis des villes au XXIe siècle, l’édition 2023 questionnera les dynamiques urbaines en temps de crises démocratiques et climatiques, au travers de dialogues transdisciplinaires

Crise financière, pandémie, guerres, crise énergétique, dérèglements climatiques, inflation, montée des extrêmes droites, les années récentes sont marquées par un emboîtement de « crises » aux résonances internationales, qui renforcent les inégalités économiques, sociales et environnementales partout dans le monde. Ces crises et leurs répercussions touchent aussi bien les centres urbains que les périphéries ou les campagnes, les métropoles que les villes moyennes. Les populations les plus vulnérables, dans les quartiers populaires ou précaires, sont les plus impactées. Mais les classes moyennes, déstabilisées, voient également leurs conditions de vie se dégrader. Les réponses des pouvoirs publics sont, en fonction des contextes institutionnels et politiques, limitées ou absentes, parfois contradictoires, quand elles ne sont pas autoritaires. L’inertie des gouvernements, la prévalence des intérêts dominants, l’incapacité à faire face à l'urgence climatique, génèrent de plus en plus de craintes et de tensions sociales. Dans ce contexte d’incertitudes sur l’avenir, comment analyser les évolutions urbaines ? Que racontent-elles de ces situations de trouble et quelles issues permettent-elles d'entrevoir ? Comment penser et concevoir les villes de demain, vers plus de justice sociale et environnementale ?

Pour comprendre comment interagissent, s'articulent et se combinent les enjeux de démocratie urbaine et ceux liés à la crise climatique, nous proposons d'organiser les discussions autour de trois axes thématiques.

  1. Vers de nouvelles gouvernances urbaines

Dans un contexte mondial de concentration urbaine, d’augmentation et d'extension des zones métropolitaines, améliorer les formes de gouvernance urbaine est devenu un enjeu central pour trouver des réponses collectives aux besoins de la société. Les citadins vivant dans les villes et les métropoles exigent une démocratie au plus près des citoyens, en particulier pour faire face aux multiples défis de la transition écologique. Interroger par exemple la gestion publique de l’eau, des déchets et leur traitement toujours plus problématique, la pollution de l’air et de l’eau ou la production de gaz à effet de serre au niveau des villes, suppose de comprendre les lieux et modes de transaction entre la myriade d’acteurs économiques impliqués et les groupes citoyens. Les circuits de décision étaient déjà sur la sellette depuis la réforme des gouvernements métropolitains, ils sont désormais totalement pris dans la complexité d’une réflexion multi-échelles sur les modalités de dé-carbonisation de la société. Il s’agira ici de saisir la façon dont de nouvelles configurations démocratiques émergent dans l’ensemble des pays lusophones et francophones, de façon à prendre en compte à la fois la désaffection vis-à-vis du politique institué et les lieux et temporalités de renouvellement d’une démocratie urbaine. Quels sont les lieux d’expérimentation et comment démocratie et climat sont-ils aujourd’hui déclinés aux échelles urbaines et au contact des citoyens ? Au vu des mouvements sociaux exigeant une plus grande justice sociale et territoriale (Ogien et Laugier, 2014), notamment en France et au Brésil depuis une décennie, ou encore des récentes craintes sur le prix de l’énergie, comment penser la liaison entre inégalités environnementales et démocratiques ?

  1. La ville face aux enjeux climatiques et environnementaux

Depuis plus d'une décennie, les constats liés à la crise écologique ont placé la question du rapport entre groupes humains et environnement au cœur du débat public. La croissance des agglomérations urbaines est perçue comme un aspect central du débat, tandis que les inégalités sociales qui les traversent se traduisent directement en termes d'injustice climatique et de dégradation de la santé environnementale, surtout dans les quartiers les plus précaires et périphériques. Mais les villes sont aussi le théâtre de nouvelles mobilisations citoyennes liées à l’environnement, dont la protection est perçue comme un « problème » à la fois public, politique et scientifique (Mauz et Granjou, 2010 ; Cefaï, 2016). Les mondes urbains francophones et lusophones comptent de nombreux exemples : des récentes manifestations de la société civile brésilienne contre l'expansion de l'industrie minière en ville, aux mobilisations contre l'artificialisation des sols urbains cultivables en France, pour n'en citer que quelques-uns. Par ailleurs, l'action de la société civile sur l'environnement en ville passe également par un rapport quotidien voire intime avec celui-ci, visible dans la résurgence d’une nouvelle agriculture urbaine ou dans un intérêt croissant pour les jardins partagés ou les circuits courts. Cet axe s’intéresse aux travaux qui explorent la question urbaine au prisme de la crise de l’environnement, que ce soit en interrogeant les effets des inégalités environnementales dans l’espace urbain, les mobilisations de la société civile sur ce thème, le rapport local et quotidien à la biodiversité urbaine, ou encore les « bifurcations » et alternatives expérimentées par les acteurs de la production urbaine, aussi bien publics que privés.

  1. Mobilisations et dynamiques collectives pour une ville plus juste

Au cours des cinquante dernières années, les mondes lusophone et francophone ont témoigné d'une diversité d'expériences visant à la production d'une ville plus juste, à l’initiative de la société civile. À titre d’exemple, on peut citer notamment l'urbanisme participatif pratiqué au Portugal dans la période post-dictature, et depuis les années 1970 au Brésil, où les mouvements sociaux liés au droit à la ville sont encore particulièrement expressifs de nos jours. Au-delà des engagements citoyens et militants, ces expériences ont aussi reçu le soutien de plusieurs générations de professionnels, liés à l'architecture et à l'urbanisme, mais aussi d'universitaires et étudiants. On retrouve en effet des collaborations entre ces différents acteurs aussi bien dans des expériences pionnières (programme SAAL portugais et urbanisation des bidonvilles à Rio de Janeiro dans les années 1970, ou urbanisme autogéré à São Paulo dans les années 1990) que dans des expériences récentes. Dans les pays francophones, les professionnels de la ville et/ou les universitaires sont aussi impliqués au côté des associations de la société civile en matière de reconnaissance des bidonvilles ou de l’habitat précaire, ou encore de mobilisation sur des questions de rénovation urbaine. Mais cette « production collective de l’espace » urbain (Kapp et Milagres, 2011) ne se limite pas au bâti et à la dimension matérielle de la ville, elle touche aussi aux dimensions mémorielles et culturelles, par le biais de mobilisations touchant notamment aux empreintes des passés coloniaux dans l’espace habité et aux récits portés par les groupes marginalisés. Les mobilisations liées à la mémoire ou les expériences de muséologie sociale peuvent ainsi être perçues comme une réaction face aux injustices lisibles dans l’espace urbain contemporain. On s'intéressera ici aussi bien aux expériences coopératives ou collaboratives en relation avec le logement, qu'aux mobilisations liées au droit à la ville (notamment face à la gentrification ou la touristification des centres urbains), qu'à la reconnaissance de patrimoines urbains singuliers.

Si les Dialogues franco-lusophones ont d’abord été initiés pour valoriser le pluralisme des approches en urbanisme et aménagement de l’espace, ils ont toujours encouragé l’ouverture et l’interdisciplinarité. Point de rencontre entre urbanisme, architecture, sociologie, anthropologie mais aussi histoire urbaine, l’édition 2023 souhaite mettre en avant le dialogue entre les disciplines.

Les propositions de communications peuvent faire état de résultats de recherche, confronter des méthodes ou des références théoriques, mais aussi faire le récit d’expériences de terrain ancrées dans plusieurs pays des mondes francophone et lusophone.

Comme rappelé plus haut, l’un des principes des Dialogues étant précisément d’encourager les mises en perspectives et de faire converser des analyses situées dans les deux aires culturelles et linguistiques, les propositions de communications croisées sont particulièrement attendues. Les communications associant au moins un·e chercheur·e francophone et un·e chercheur·e lusophone seront donc privilégiées. Certaines propositions individuelles seront acceptées, le comité d'organisation proposera à leurs auteur·es une mise en relation pour une présentation en binôme.

Comme il s'agit d'un événement bilingue, les présentations se feront en français et/ou en portugais. Les ateliers seront organisés dans la mesure du possible en fonction de la langue des communicant·es mais seront majoritairement bilingues. Les séances plénières seront traduites.

Compte tenu de la dimension internationale des rencontres et afin de privilégier une alternative au déplacement en avion, quelques séances seront accessibles en visioconférence.

Modalités de contribution

Résumé de 500 mots maximum, dans la langue de présentation, français ou portugais.

Les propositions de communications croisées, entre les deux aires culturelles, et faisant dialoguer des chercheur·es francophones et lusophones seront privilégiées (voir plus haut). Exceptionnellement, des propositions individuelles pourront être acceptées, des binômes seront constitués à postériori par le comité d'organisation.

Envoi au format pdf par mail : dialogues2023@gmail.com

au plus tard le 31 mars 2023.

Dans leur proposition de communication, les auteur·es sont invité·es à préciser :

  • Leur nom complet, institution et pays
  • La ou les langue(s) parlée(s) : français, portugais, les deux
  • Leur intention de participation en présentiel ou en visioconférence (seules quelques sessions seront accessibles en visioconférence)

Calendrier

  • Date limite d’envoi des propositions de communications : 10 mars 2023
  • Notification d’acceptation de la communication : début avril 2023
  • Programme définitif : avril 2023
  • Date de l’événement : Paris, 29 et 30 juin 2023

Comité d’organisation

  • Sabrina Bresson, sociologue, LAVUE, ENSA Paris Val de Seine
  • Agnès Deboulet, sociologue, LAVUE, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis
  • Ana Fernandes, architecte-urbaniste, Faculté d'Architecture, Université Fédérale de Bahia
  • Pedro Gomes, géographe-urbaniste, École Supérieure des Professions Immobilières, Paris
  • Elise Havard-Duclos, sociologue, LAVUE, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis
  • Lara Isa Costa Ferreira, architecte-urbaniste, LabHab, FAU Université de São Paulo
  • Nadia Somekh, architecte, Conseil d’architecture et d’urbanisme du Brésil, FAU Université Mackenzie, São Paulo
  • Thaís Tanure, historienne, CHS, Université Paris 1, Labex Dynamite
  • Philippe Urvoy, historien, LAVUE / Université Fédérale du Minas Gerais
  • Thais Vianna Da Silva, architecte, association CapaCités

Comité scientifique

  • Sabrina Bresson, sociologue, LAVUE, ENSA Paris Val de Seine
  • Jean-Paul Carrière, urbaniste, Université de Tours
  • Francisco De Assis Comarú, ingénieur, Université Fédérale do ABC (UFABC), Santo André
  • Agnès Deboulet, sociologue, LAVUE, Université Paris 8
  • Ana Fernandes, architecte-urbaniste, Faculté d'Architecture, Université Fédérale de Bahia
  • Anne Latendresse, géographe, Centre d’études et de recherches sur le Brésil, Université de Québec à Montréal
  • Karina Leitão, architecte-urbaniste, Labhab, FAU, Université de São Paulo
  • José Carlos Mota, urbaniste, Université de Aveiro
  • João Sette Whitaker Ferreira, architecte, directeur de la FAU, Université de São Paulo
  • Rafael Soares Gonçalves, historien, LEUS, Université Pontificale Catholique de Rio de Janeiro
  • Nadia Somekh, architecte, Conseil d’architecture et d’urbanisme du Brésil, FAU, Université Mackenzie, São Paulo
  • Philippe Urvoy, historien, LAVUE / Université Fédérale du Minas Gerais
  • Dominique Vidal, sociologue, Université Paris Cité
  • Neiva Vieira Da Cunha, anthropologue, Université d’Etat de Rio de Janeiro
  • Maria Isabel Villac, architecte, FAU, Université Mackenzie, São Paulo

Partenaires

  • UMR CNRS 7218 LAVUE
  • Programme de recherche ANR-FAPESP CoPolis (Co-production sociale de la ville et recherche citoyenne. Regards croisés sur les quartiers populaires et précaires en France et au Brésil)
  • ENSA Paris Val de Seine, Ministère de la culture
  • LABEX DynamiTe
  • APERAU (Association pour la promotion de l'enseignement et de la recherche en aménagement et urbanisme)
  • Réseau scientifique thématique SUD-PPC (Situations Urbaines de Développement, Pratiques et Pédagogies Coopératives)
  • LabHab, Faculté d’Architecture et d’Urbanisme (FAU), Université de São Paulo
  • Faculté d'Architecture et d'Urbanisme (FAU), Université Mackenzie, São Paulo
  • Faculté d’Architecture, Université Fédérale de Bahia

Paris, 29 e 30 de junho de 2023

Argumentos

Há mais de 10 anos, os Diálogos Franco-lusófonos promovem intercâmbios científicos bilíngues sobre questões urbanas contemporâneas em áreas culturais de língua francesa e portuguesa. Iniciados no âmbito de colaborações de longa data entre a França e o Brasil, esses encontros bianuais são realizados alternadamente nos dois países e reúnem pesquisadores e pesquisadoras em arquitetura, planejamento urbano, planejamento regional e ciências sociais. A partir de 2016, os Diálogos foram ampliados para toda a francofonia e lusofonia. Cada edição questiona, numa perspectiva interdisciplinar, internacional e comparativa, o futuro das cidades, confrontadas com desafios globais e locais, sejam eles climáticos, sociais, económicos, políticos ou culturais.

As diferentes realidades urbanas, nas duas áreas culturais e linguísticas, representam uma ampla gama de situações, inspirando reflexões transnacionais, perspectivas e trocas. Assim, o princípio dos Diálogos é associar, tanto quanto possível, pesquisadores/pesquisadoras francófonos/francófonas e lusófonos/lusófonas, privilegiando abordagens cruzadas e transnacionais, confrontações de resultados de pesquisas, trocas de experiências, aproximações entre métodos ou ferramentas. O evento tem por objetivo encorajar encontros e debates, promovendo apresentações que reúnem dois ou mais participantes colocando em diálogo pesquisadores francófonos e lusófonos e/ou valorizando parcerias já estabelecidas. As propostas de comunicações e resumos deverão considerar este aspecto e aderir ao formato dialógico proposto.

As edições anteriores abordaram a transformação da cidade contemporânea a partir de temas como o direito à cidade, a relação com a natureza, a inovação, as metrópoles, o papel do espaço público... Consolidando narrativas comuns sobre os desafios das cidades no século XXI, a edição de 2023 abordará, de forma crítica, as dinâmicas urbanas em tempos de crises democráticas e climáticas, através de diálogos transdisciplinares.

Crise financeira, pandemia, guerras, crise energética, mudança climática, inflação, ascensão de movimentos antidemocráticos, os últimos anos foram marcados por uma potencialização de “crises” com ressonâncias internacionais, que reforçam as desigualdades econômicas, sociais e ambientais em todo o mundo. Essas crises e suas repercussões atingem os centros urbanos, as periferias ou áreas rurais, as metrópoles e as cidades de médio e pequeno porte. As populações mais vulneráveis, em bairros populares ou precários, são as mais impactadas, enquanto as classes médias desestabilizadas estão vendo suas condições de vida se deteriorarem. As respostas dos poderes públicos são, consoante os contextos institucionais e políticos, insuficientes, por vezes contraditórias, quando não autoritárias. A inércia dos governos, a prevalência de interesses dominantes, a incapacidade de lidar com a emergência climática, geram cada vez mais medos e tensões sociais. Neste contexto de incertezas sobre o futuro, como analisar o desenvolvimento urbano? O que é dito sobre essas situações conturbadas e que saídas podem ser vislumbradas? Como pensar e conceber o futuro das cidades, rumo a mais justiça social e ambiental?

Para entender como as questões da democracia urbana e aquelas ligadas à crise climática interagem, se articulam e se combinam, propomos organizar as discussões em torno de três eixos temáticos.

  1. Rumo a uma nova governança urbana

Num contexto de concentração urbana em escala global e de aumento e expansão das áreas metropolitanas, a melhoria das formas de governança urbana tornou-se uma questão central na procura de respostas coletivas às necessidades da sociedade. Moradores urbanos que vivem em cidades e mais ainda em metrópoles, exigem democracias mais próximas e participativas, em particular para enfrentar os múltiplos desafios da transição ecológica. Questionar, por exemplo, a gestão pública da água, dos resíduos e do seu tratamento cada vez mais problemático, da poluição da água, do ar, ou da produção de gases com efeito de estufa nas cidades, pressupõe compreender os lugares e modos de transação entre os inúmeros atores econômicos envolvidos e grupos de cidadãos. Os circuitos decisórios, que já estavam na berlinda desde a constituição de governos metropolitanos, agora estão totalmente envolvidos na complexidade de uma reflexão de múltiplas escalas sobre os métodos de descarbonização da sociedade. Este eixo trata de apreender a forma como vão surgindo novas configurações democráticas nos países lusófonos e francófonos, de forma a levar em conta, tanto insatisfações face à política estabelecida, quanto os lugares e tempos de renovação de uma democracia urbana. Quais são os lugares de experimentação e como a democracia e a questão do clima são implementados hoje, nas escalas urbanas e no contato com os cidadãos? Tendo em vista as diferentes manifestações públicas por justiça e respeito notadamente  na França e no Brasil (Ogien e Laugier, 2014), ou mesmo as mobilizações recentes sobre o aumento de preço da energia e combustíveis, como pensar o vínculo entre desigualdades ambientais e democráticas?

  1. A cidade frente aos desafios climáticos e ambientais

Por mais de uma década, observações relacionadas com a crise ecológica colocaram em questão a relação entre os seres humanos e o meio ambiente no centro do debate público. O crescimento das aglomerações urbanas é tido como aspecto central do debate, enquanto as desigualdades sociais que as perpassam se traduzem diretamente em termos de injustiça climática e deterioração da saúde ambiental, especialmente nos bairros mais precários e periféricos. Mas as cidades também são palco de novas mobilizações cidadãs ligadas ao meio ambiente, cuja proteção é percebida como um “problema” público, político e científico (Mauz e Granjou, 2010; Cefaï, 2016). Os mundos urbanos francófonos e lusófonos têm muitos exemplos: das recentes manifestações da sociedade civil brasileira contra os impactos da mineração, às mobilizações contra a artificialização dos solos urbanos cultiváveis na França, para citar apenas alguns. Por outro lado, a ação da sociedade civil na questão do meio ambiente nas cidades envolve uma relação cotidiana ou mesmo íntima, visível no ressurgimento da agricultura em meio urbano, no interesse crescente por hortas compartilhadas ou ainda nas redes de abastecimento alimentar de escala local. Este eixo se refere a trabalhos que explorem a questão urbana pelo prisma da crise ambiental, seja questionando os efeitos das desigualdades ambientais no espaço urbano, as mobilizações da sociedade civil sobre este tema, o vínculo  local e cotidiano à biodiversidade urbana, ou ainda as possíveis "bifurcações" e alternativas experimentadas por atores da produção urbana, tanto públicos como privados.

  1. Mobilizações e dinâmicas coletivas por uma cidade mais justa

Nos últimos cinquenta anos, o mundo lusófono e francófono tem assistido a algumas experiências de produção de cidades mais justas com iniciativas da sociedade civil. Entre estas, podemos mencionar as experiências de urbanismo participativo em Portugal no período pós-ditadura, e no Brasil desde os anos 70.  Desde então e até hoje, os movimentos sociais brasileiros que lutam pelo direito à cidade e à moradia digna continuam ativos e relevantes no país, ainda que sofrendo preconceitos. Para além da participação ativa dos seus integrantes, os movimentos sociais têm-se fortalecido em alianças com várias gerações de profissionais e acadêmicos ligados à arquitetura e ao urbanismo. De fato, encontramos ações colaborativas entre esses diferentes atores tanto em experiências pioneiras (programa português SAAL, reurbanização de favelas no Rio, ambos na década de 70, ou construção habitacional por mutirão e autogestão em São Paulo nas décadas de 1980-90) quanto em experiências recentes. Também nos países francófonos, profissionais da cidade e/ou acadêmicos também estão envolvidos com associações da sociedade civil no reconhecimento e luta por melhorias de favelas ou moradias precárias, ou mesmo na mobilização em questões de renovação urbana. Mas esta “produção coletiva do espaço urbano” (Kapp e Milagres, 2011) não se limita ao ambiente construído e à dimensão material da cidade, afeta também as dimensões da memória e da cultura, através de mobilizações que buscam revelar as marcas de passados coloniais nos espaços habitados e as histórias contadas por grupos marginalizados. As mobilizações vinculadas à memória ou às experiências da museologia social e popular podem ser percebidas como uma reação às injustiças que se afirmam no espaço urbano contemporâneo. Neste eixo interessa a apresentação de experiências cooperativas, colaborativas ou de mobilização na luta pelo direito à moradia e à cidade, (inclusive perante a gentrificação ou “disneyficação” dos centros urbanos), e no reconhecimento do patrimônio urbano popular.

Mesmo se os Diálogos franco-lusófonos foram iniciados para promover o pluralismo de abordagens no planejamento urbano e no ordenamento do território, a iniciativa desde sempre encorajou a abertura à interdisciplinaridade. A edição de 2023 pretende colocar em evidência o diálogo entre as disciplinas, ponto de encontro entre urbanismo, arquitetura, sociologia, antropologia mas também história urbana.

As propostas de comunicação podem relatar resultados de pesquisas, comparar métodos ou referenciais teóricos, mas também contar a história de experiências no campo enraizadas em um ou mais países francófonos e lusófonos.

Como lembrado acima, sendo um dos princípios dos Diálogos justamente o incentivo a abordagens confrontadas e aproximar perspectivas localizadas em diferentes áreas culturais e linguísticas, aguardam-se particularmente propostas de comunicações cruzadas entre países lusófonos e francófonos.

As propostas de comunicação associando pelo menos um/a pesquisador/a francófono/a e um/a pesquisador/a lusófono/a serão portanto privilegiadas. Propostas individuais poderão ser aceitas. Nesse caso, o comitê de organização fará a proposição de que se associem a outras propostas, com o intuito de promover o diálogo entre diferentes trabalhos. 

Tratando-se de um evento bilíngue, as apresentações poderão ser feitas em francês e/ou português. As mesas temáticas serão organizadas, na medida do possível, em função das línguas das comunicações propostas, mas serão na maior parte do tempo bilíngues. As sessões plenárias (palestras de abertura e de encerramento) serão traduzidas. 

Considerando a dimensão internacional do evento e de modo a possibilitar uma alternativa às viagens aéreas, algumas sessões serão também acessíveis de modo remoto por videoconferência. 

Formato das propostas e prazo para submissão

Resumo de no máximo 500 palavras, no idioma de apresentação, francês ou português.

Serão privilegiadas as propostas de comunicação cruzada, entre as duas áreas culturais, que aproximem pesquisadores francófonos e lusófonos (ver acima).

Excepcionalmente proposições individuais poderão ser aceitas. Elas serão associadas a outras propostas pelo comitê de organização.

Enviar em formato pdf por e-mail: dialogues2023@gmail.com 

até 31 de março de 2023.

Cada resumo/proposta de comunicação deve conter:

  • nome completo, instituições e países dos autores;
  • qual o idioma(s) falado(s) pelos autores: francês, português ou ambos;
  • intenção de participação presencial ou apenas por videoconferência (apenas algumas sessões terão acesso por videoconferência).

Cronograma

  • Prazo para envio de propostas de comunicação: 10 de março de 2023
  • Notificação de aceitação da comunicação: Início de abril de 2023 (data a confirmar pela organização)
  • Programa final: abril de 2023 (data a confirmar pela organização)

Comitê de organização

  • Sabrina Bresson, socióloga, LAVUE, ENSA Paris Val de Seine
  • Agnès Deboulet, socióloga, LAVUE, Universidade de Paris 8 Vincennes-Saint Denis
  • Ana Fernandes, arquiteta-urbanista, Faculdade de Arquitetura da Universidade Federal da Bahia
  • Pedro Gomes, geógrafo-urbanista, Escola das Profissões Imobiliárias, Paris
  • Elise Havard-Duclos, socióloga, LAVUE, Paris 8 University
  • Lara Isa Costa Ferreira, arquiteta-urbanista, LabHab, FAU, Universidade de São Paulo
  • Nadia Somekh, Arquiteta, Conselho de Arquitetura e Urbanismo do Brasil, FAU Universidade Mackenzie, São Paulo
  • Thaís Tanure, historiadora, CHS, Universidade de Paris 1, Labex Dynamite
  • Philippe Urvoy, historiador, LAVUE / Universidade Federal de Minas Gerais
  • Thais Vianna Da Silva, arquiteta, associação CapaCités

Comitê Científico

  • Sabrina Bresson, socióloga, LAVUE, ENSA Paris Val de Seine
  • Jean-Paul Carrière, urbanista, Universidade de Tours
  • Francisco De Assis Comarú, engenheiro, Universidade Federal do ABC (UFABC), Santo André
  • Agnès Deboulet, socióloga, LAVUE, Universidade de Paris 8 Vincennes-Saint Denis
  • Ana Fernandes, arquiteta, FA, Universidade Federal da Bahia
  • Anne Latendresse, geógrafa, Centro de Estudos e Pesquisas sobre o Brasil, Universidade de Quebec em Montreal (a confirmar)
  • Karina Leitão, arquiteta-urbanista, Labhab, FAU, Universidade de São Paulo
  • José Carlos Mota, urbanista, Universidade de Aveiro
  • João Sette Whitaker Ferreira, arquiteto, diretor da FAU, Universidade de São Paulo
  • Rafael Soares Gonçalves, historiador, LEUS, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro
  • Nadia Somekh, Arquiteta, Conselho de Arquitetura e Urbanismo do Brasil, FAU, Universidade Mackenzie, São Paulo
  • Philippe Urvoy, historiador, LAVUE / Universidade Federal de Minas Gerais
  • Dominique Vidal, sociólogo, Paris Cité University (a confirmar)
  • Neiva Vieira Da Cunha, antropóloga, Universidade do Estado do Rio de Janeiro
  • Maria Isabel Villac, arquiteta, FAU, Universidade Mackenzie, São Paulo

Parceiros

  • UMR CNRS 7218 LAVUE
  • Programa de pesquisa ANR-FAPESP CoPolis (Coprodução social da cidade e pesquisa cidadã. Perspectivas cruzadas sobre bairros populares e precários na França e no Brasil)
  • ENSA Paris Val de Seine, Ministère de la culture
  • LABEX DynamiTe
  • APERAU (Associação pela promoção do ensino e da pesquisa em planejamento e urbanismo)
  • Rede científica temática SUD-PPC (Situações de Desenvolvimento Urbano, Práticas Cooperativas e Pedagogias)
  • LabHab, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo Universidade de São Paulo (FAUUSP)
  • Faculdade de Arquitetura e Urbanismo (FAU), Universidade Mackenzie, São Paulo
  • Faculdade de Arquitetura, Universidade Federal da Bahia

Lieux

  • 3 quai Panhard et Levassor
    Paris, France (75013)

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • vendredi 31 mars 2023

Fichiers attachés

Mots-clés

  • ville, démocratie, changement climatique, gouvernance, mouvement social

Source de l'information

  • Sabrina Bresson
    courriel : sabrina [dot] bresson [at] paris-valdeseine [dot] archi [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Villes en temps de crises démocratiques et climatiques », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 26 janvier 2023, https://doi.org/10.58079/1aey

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