AccueilLecture(s) éthique(s) en littérature de jeunesse contemporaine : représentations animales et écologie

AccueilLecture(s) éthique(s) en littérature de jeunesse contemporaine : représentations animales et écologie

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Publié le mercredi 01 février 2023

Résumé

À l’heure des préoccupations grandissantes autour des causes animale et environnementale, l’ensemble des sciences humaines vit un animal turn. La littérature de jeunesse, champ culturel hautement habité par les représentations animales, et par ailleurs adressé à celleux que l’on considère comme les citoyens et citoyennes de demain, semble aujourd’hui se saisir de ces enjeux, à diverses échelles. L’ambition de ce colloque, qui s’inscrit dans la lignée de la zoopoétique, des animal studies et des études culturelles, est de proposer une approche transdisciplinaire sur les liens, parfois étroits, entre culture et littérature de jeunesse et éthiques animales et environnementales, et sur le renouvellement des représentations qui en découle.

Annonce

Université de Strasbourg

Argumentaire

À l’ère de l’anthropocène et de la crise climatique, on assiste à une véritable remise en question de l’anthropocentrisme. Le rapport à la nature, à notre planète et à ses habitants change : porté par les récentes découvertes scientifiques, notamment en biologie et en éthologie, on observe un changement du statut des animaux dans nos sociétés occidentales. D’animaux machines dépourvus d’émotion, on leur reconnait désormais individualités, personnalités et sensibilité.

Les sciences humaines sont alors reconfigurées par un animal turn (Débarre et coll. 2013) qui a d’abord saisi les sphères anglophones, véritables pionnières dans le domaine, notamment grâce à Peter Singer et son Animal Liberation (1975) qui fait date, ainsi qu’à l’apparition des animals studies dans les années 2000. C’est ensuite dans les mêmes années 2010 que l’on observe un « réveil » français, mené entre autres par l’émergence du courant zoopoétique porté par Anne Simon (2020), qui s’intéresse plus particulièrement aux représentations animales dans la littérature, et à la manière dont les auteurices deviennent en quelque sorte les porte-paroles de ces voix trop souvent réduites au silence (La revue des livres pour enfants n°308 : p.5).

« Que les bêtes parlent n’étonnera que certains adultes : l’enfant que nous fûmes sait que les bêtes l’écoutent, s’adressent à lui, lui répondent. » (Simon 2021 : 362). C’est en effet fort probablement dès le plus jeune âge que se trouve le « secret » d’un regard nouveau sur les animaux et la nature. Alors que le lien entre l’enfance et les animaux n’est plus à prouver (de Fontenay 1998) et que les animaux habitent les productions pour enfants plus que n’importe quel autre champ culturel, la littérature et la culture pour la jeunesse apparaissent comme les lieux privilégiés de l’expression de ce tournant animal contemporain, ainsi que des sensibilités écologiques et environnementales qui l’accompagnent.

Une littérature engagée dans la défense des animaux pour eux-mêmes commence à voir le jour, qu’il s’agisse d’albums pour les plus jeunes, ou bien de romans pour adolescents et jeunes adultes. De nouvelles thématiques s’ouvrent alors, et enrichissent les représentations animales contemporaines, bien loin du « masque d’enfance » (Nières-Chevrel 2009 : 48) que revêtent les personnages animaux traditionnels, qui servent surtout de relais aux messages humains. L’émergence des thématiques environnementales donne même lieu, selon Catherine Larrère à l’apparition d’un nouveau genre en littérature de jeunesse, l’ « écolije » (Larrère 2018 : 317), témoignant du renouvellement initié par ces questionnements qui traversent les sociétés occidentales. Ces œuvres narrent l’engagement de la jeunesse pour les causes environnementales et animales. Citons par exemple Animal Jack de Kid Toussaint et illustré par Prickly Miss, La ligue de la Nature d’Ismaël Khelifa et illustré par Joëlle Passeron, ou encore Sos animaux d’Emmanuelle Grundmann et illustré par Virginie Vidal.

À l’heure où les notions d’antispécisme et de sentience reconfigurent notre manière d’envisager ceux que l’on appelle désormais les « animaux non humains », qu’en est-il de la notion d’espèce dans les représentations en littérature de jeunesse ? Support témoignant de la diversité des formes de vies animales (comme le souligne l’Umwelt théorisé par Uexküll en 1934), elle peut aussi s’avérer être un prisme réducteur et essentialisant effaçant l’individu. Comment les auteurices déjouent-iels alors le réflexe de l’anthropocentrisme pour représenter ces autres que sont les animaux dans toutes leurs individualités, en tant que personnes animales ? Si Sophie Milcent-Lawson nous parle de stratégies littéraires identifiées pour défendre l’animal comme sujet de conscience (2017), les retrouve-t-on dans toutes les productions littéraires contemporaines pour la jeunesse ?

On voit ainsi s’étoffer le genre déjà ancien des biographies animales (Je suis né tigre de Stéphane Servant, Fritz d’Isy Ochoa, Le dernier roi des loups de William Grill) mais aussi fleurir d’autres types de narrations révélant une sensibilité aux causes animales et environnementales. Le militantisme, écologique ou animaliste, devient la préoccupation majeure de nombreux héros de roman (Veggie tendance Vegan de Charlotte Bousquet, Végétarien ? de Julien Baer), quand il ne s’attèle pas directement à la dénonciation explicite des maltraitances et de l’exploitation animale (Jefferson, de Jean-Claude Mourlevat, Caballero de Lenia Major). Enfin, le changement de paradigme initié par la remise en question de l’anthropocentrisme amène les auteurices, et les lecteurices à leur suite, à imaginer un futur avec (ou sans) les animaux (Lys, Katja Centomo et Antonello Dalena, Après nous les animaux, de Camille Brunel) qu’il s’agisse de l’utopie d’une société transformée (L’Eveil de Jean- Baptiste de Panafieu, Kid au 1er sommet des animaux de Gwenaël David) ou du portrait d’un monde ravagé par la pollution et les extinctions (Les dernières reines, de Christophe Léon et Patricia Vigier, Survivants d’Erin Hunter). Comment les œuvres s’emparant de ces thématiques reconfigurent-elles le rapport de l’enfant à la nature et aux animaux ? Dans quelle mesure proposent-elles une poétique nouvelle de l’animal, de la nature et de l’engagement ? Comment les propriétés de la littérature de jeunesse (visée pédagogique, présence forte de l’illustration, double lectorat enfant-adulte, etc.) sont-elles mobilisées pour renouveler les représentations ?

L’exploitation animale « met au jour bien des dysfonctionnements de notre société. » (Pelluchon, 2017 : 10), et la cause animaliste s’inscrit de ce fait dans un « mouvement anti-domination plus large » (Jeangène Vilmer 2018 : 107). Dans quelle mesure les auteurices de littérature de jeunesse se saisissent-iels de cette intersectionalité propre à l’éthique animale et environnementale, qui tisse des liens avec « l’étude d’autres luttes sociales, de l’anticapitalisme au féminisme et passant par les racial studies et les disability studies » (Jeangène Vilmer 2018 : 109) ? On peut évoquer l’album Mi Perro Sato de Laura Náter Vásquez, qui traite des questions de genre, Valembrume de Camille Salomon, qui évoque le racisme et le rapport à la nature, ou encore La jeune fille qui parlait aux singes, de Benoît Grelaud, où la surdité tient une place importante. Nous pouvons ainsi nous interroger sur la suggestion de Pierre Schoentjes, selon laquelle « ce sont aujourd’hui majoritairement des femmes qui explorent le domaine de l’animalité » (Schoentjes 2020 : 108) : dans quelle mesure est-ce également le cas en littérature de jeunesse ? L’animal personnage est-il alors simple prétexte ou bien des liens plus profonds relient-ils les différentes causes défendues ?

Enfin, l’illustration, qui occupe une place fondamentale dans la littérature de jeunesse, notamment dans l’album bien sûr, mais aussi dans les romans illustrés, sera également l’occasion de s’intéresser à la manière dont l’image, fixe ou animée, se saisit de ces nouvelles considérations autour des animaux non humains. Dans la dynamique transdisciplinaire des animal studies, nous nous intéresserons donc également à d’autres objets de la culture de jeunesse, notamment audiovisuels (dessins animés, séries, films). Si l’on constate un « tournant éthique animal » en littérature de jeunesse, qu’en est-il dans les autres champs de la culture jeunesse ? Le renouvellement de représentations animales est-il transmédiatique ? Observe-t-on des partis pris plus francs, ou au contraire, plus timides, au sein de ces médias ?

Nous nous demanderons donc comment se traduit cette nouvelle prise en compte de l’animal pour lui-même et cet engagement écologique dans la littérature et la culture pour la jeunesse contemporaine.

Lecture(s) éthique(s), engagement et littérature de jeunesse

Vouloir ainsi aborder les corpus de littérature ou d’arts visuels sous l’angle d’une lecture éthique serait-ce engendrer un avatar contemporain de l’étude des valeurs portées par les œuvres ou bien la mise en exergue actualisée d’une forme d’engagement des auteurices comme des lecteurices ? Cette interrogation, le colloque de Strasbourg entend la poser à l’aune de la question animale et écologique en littérature de jeunesse.

Cette approche du fait littéraire et artistique appelle quelques précautions de départ. S’agissant de la critique éthique en littérature, Vincent Jouve la rattache au « sillage des études culturelles » et propose un questionnement pertinent sur une approche du texte littéraire centrée sur les valeurs et sa résurgence au XXIe siècle (Jouve 2014 :1). Il invite ses lecteurs à demeurer prudents et avance que « si la littérature peut nous aider à vivre, ce n’est pas comme le pense Nussbaum, en nous apprenant à bien nous comporter, mais en ouvrant des perspectives [...]. Dès lors la littérature se présente moins comme un catalogue de modèles à suivre qu’un laboratoire [...], un champ des possibles [où] l’expérimentation est plus libre que dans la réalité [...]. Bien loin d’instruire et d’édifier, la littérature a donc pour effet de miner les certitudes. Au lieu de formater, elle interroge ; au lieu de répondre, elle questionne. » (Jouve 2014 : 6-7). L’invitation que le colloque formule est bien d‘envisager non seulement les éventuelles nouvelles formes d’engagement que les auteurices peuvent manifester, mais également la façon donc les lecteurices sont engagées dans l’œuvre et comment celle-ci engage dans une sorte d’expérience de pensée ou de laboratoire imaginaire. Une attention particulière portée notamment aux cadres génériques, aux voix narratives et aux points de vue, à la mise en récit… constituera autant de points d’ancrage de nature - justement - à engager la perception des enjeux esthétiques de l’œuvre, comme le rappelle Claude Puidoyeux (2018 : 22 et suiv.). On renverra également à ce titre aux composantes de la lecture axiologique, telles que formulées par Nicolas Rouvière (2018). Dans les productions artistiques pour la jeunesse, comme ailleurs, le parti à prendre reste d’interroger conjointement valeur didactique ou éthique et valeur esthétique.

Même si, historiquement et formellement, les œuvres pour la jeunesse peuvent assumer une dimension didactique, ici au sens général du terme, cela reste toujours à reconsidérer et « la question demeure cependant de savoir dans quelle mesure l’expérience littéraire et esthétique […] serait gage de transformation du monde. A chaque fois que l’écrivain jeunesse écrit consciemment dans le but de changer les choses, le voilà partie prenante dans les transformations du monde. Mais si la littérature est capable d’interroger, voire de bouleverser l’ordre social […] est-elle pour autant capable de le changer […] ? » (Noël-Gaudrault 2018 : 21). Dès lors, si les études culturelles – cadre possible dans lequel s’inscrit le colloque – présentent cet avantage de croiser des regards disciplinaires, d’ouvrir les études historiques en littérature pour les renouveler, il s’agit de ne plus étudier la littérature pour elle-même mais de voir comment le monde est réintroduit dans le texte (Gefen 2021 : 65-73). Pour autant, et ce sera là notre dernier point de vigilance, cette approche fonctionnaliste assumée que l’on peut nommer lecture éthique conserve sa part de tensions entre l’acte militant et sa cible, entre la visée et l’effet, entre l’œuvre et la réduction dont elle peut faire l’objet, entre le contemplatif et le performatif.

Modalités de proposition des communications

Dans le cadre des réflexions qui viennent d’être esquissées, les propositions de communication attendues se concentreront sur des œuvres contemporaines, fictionnelles ou documentaires, de la littérature et de la culture pour la jeunesse, et s’inscriront dans l’un ou plusieurs des axes suivants :

  • Représentations : représentations de la sentience animale et du point de vue animal, paroles animales, animalité humaine, hybridités et métamorphoses.
  • Positions : militantisme animaliste et écologiste, éthologie et écologies animales, spécisme et antispécisme.
  • Intersections : rencontres fictionnelles entre les causes écologiques et animales et les autres engagements sociétaux (féminisme, écoféminisme, antiracisme, luttes pour la reconnaissance LGBTQIA+…).

Merci d’envoyer votre proposition (constituée d’un titre, un résumé de 500 mots, références bibliographiques principales, mots clés, et courte biographie) conjointement à Philippe Clermont (philippe.clermont@unistra.fr), Anaïs Perrin (anais.perrin@etu.unistra.fr) et Charlotte Duranton (charlotte.duranton@cegetel.net)

avant le 5 mai 2023.

Échéances

  • 25 janvier 2023, diffusion de l’appel à communications ;
  • 12 avril 2023, délai de rigueur pour la réception des propositions (aux 3 adresses ci-dessus) ; délai d’envoi prolongé jusqu’au 5 mai 2023.
  • 7 juin 2023, dernières réponses du comité scientifique ;
  • 7 juillet 2023, publication du préprogramme en vue des inscriptions ;
  • 16 & 17 novembre 2023, colloque.

Comité d’organisation

P. Clermont, université de Strasbourg, C. Duranton, université d’Artois, A. Perrin, université de Strasbourg.

Comité scientifique

B. Benert, université de Strasbourg ; A. Besson, université d’Artois ; P. Clermont, université de Strasbourg ; C. Duranton, université d’Artois ; M. Freyheit, université de Lorraine ; F. Gaiotti, université d’Artois ; A. Perrin, université de Strasbourg ; N. Prince, université du Mans.

Bibliographie

- Centre national de la littérature pour la jeunesse. « Métamorphose de l’animal », La revue des livres pour enfants, 2019, n° 308, Paris.

- Débarre Ségolène, Baloge Martin, Klimpe Hanna, Lambertz-Pollan Ruth, Pourahmadali Tochahi Masoud et Seitz Anne (2013). « La condition animale : Places, statuts et représentations des animaux dans la société », Trajectoires [En ligne], n° 7, 2013, mis en ligne en décembre 2013, URL : http://journals.openedition.org/trajectoires/1247.

- de Fontenay Élisabeth (1998).  Le Silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animalité, Paris, Fayard.

- Gefen Alexandre (2021). L’Idée de littérature – de l’art pour l’art aux écritures d’intervention. Paris, éd. Corti, « les essais ».

- Jeangène Vilmer Jean-Baptiste (2018). L’éthique animale, Paris, ed. Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? ».

- Jouve Vincent (2014). « Valeurs littéraires et valeurs morales : la critique éthique en question ». En ligne et consulté le 21/06/2019 : f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/1449/files/2014/03/LitVal_Jouve.pdf.

- Larrère Catherine (2018). « Postface » à Éco-graphies Écologie et littératures pour la jeunesse, Nathalie Prince, Sébastian Thiltges (dir.), Rennes, Presses Universitaires de Rennes.

- Milcent-Lawson Sophie (2017). « Zoographies – Traitements linguistique et stylistique du point de vue animal en régime fictionnel », Revue des Sciences Humaines, André Benhaïm et Anne Simon dir., n°328, pp.91-106.

- Nières-Chevrel Isabelle (2009). Introduction à la littérature jeunesse, Paris, Didier jeunesse.

- Noël-Gaudrault Monique (2018). « Miroir ou arme de persuasion : que peut la littérature de jeunesse ? » dans Attikopé Kodjo, Les pouvoirs de la littérature de jeunesse. Berlin, ed. Peter Lang.

- Pelluchon Corinne (2017). « Manifeste animaliste. Politiser la cause animale, Alma, cité dans - Jeangène Vilmer Jean-Baptiste (2018). L’éthique animale, Paris, ed. Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? ».

- Puidoyeux Claude (2018). « Le « tournant éthique » de l’enseignement de la littérature : nouvel horizon ou demi-tour ? », Repères [En ligne], 58 | 2018, mis en ligne le 17 avril 2019, consulté le 05 septembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/reperes/1664 ; DOI : 10.4000/reperes.1664.

- Rouvière Nicolas (2018). « Les composantes de la lecture axiologique », Repères [En ligne], 58 | 2018, mis en ligne le 17 avril 2019, consulté le 05 septembre 2019. URL : http ://journals.openedition.org/ reperes/1692 ; DOI : 10.4000/reperes.1692.

- Schoentjes Pierre (2020). Littérature et écologie – Le Mur des abeilles, Paris, éd. Corti, coll. « Les essais ».

- Simon Anne (2020). « Présentation de la zoopoétique », Animots. Carnet de zoopoétique, Hypothèses, [en ligne] mis en ligne en 2020, consulté en mai 2020, URL : https://animots.hypotheses.org/zoopoetique.

- Simon Anne (2021). Une bête entre les lignes : essai de zoopoétique, Marseille, Wildproject, coll. « Tête nue ».

- Singer Peter (1975). Animal Liberation: A New Ethics for Our Treatment of Animals, Harper Collins.

- von Uexküll Jacob, Kriszat Georg (1934). Streifzüge Durch Die Umwelten Von Tieren Und Menschen, Hambourg, Hamburg Rowohlt.

Lieux

  • Strasbourg, France (67)

Format de l'événement

Événement uniquement sur site


Dates

  • vendredi 05 mai 2023

Mots-clés

  • littérature jeunesse, éthique animale, éthique environnementale, écologie, étude culturelle, animal studies, zoopoétique, culture de jeunesse

Contacts

  • Philippe Clermont
    courriel : philippe [dot] clermont [at] unistra [dot] fr
  • Anaïs Perrin
    courriel : anais [dot] perrin [at] etu [dot] unistra [dot] fr
  • Charlotte Duranton
    courriel : charlotte [dot] duranton [at] cegetel [dot] net

Source de l'information

  • Anaïs Perrin
    courriel : anais [dot] perrin [at] etu [dot] unistra [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Lecture(s) éthique(s) en littérature de jeunesse contemporaine : représentations animales et écologie », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 01 février 2023, https://doi.org/10.58079/1agk

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