Published on Tuesday, February 14, 2023
Abstract
Une république peut être définie comme une « communauté politique de citoyens souverains fondée sur le droit et le bien commun ». D’Aristote aux auteurs du XXIe siècle – en passant par Machiavel, théoricien du « Républicanisme classique » –, nombreuses ont été les contributions théoriques. Dans la pratique, on peut mettre en évidence une chaîne ininterrompue qui court des républiques de l’Antiquité jusqu’à celles d’aujourd’hui. Aujourd’hui, de façon générale, les critiques émises à l’encontre des régimes occidentaux fondés sur la démocratie représentative conduisent à interroger à nouveau frais les relations entre république et démocratie, et à chercher de nouvelles pistes de réflexion à cet égard.
Announcement
Argumentaire
Une république peut être définie comme une « communauté politique de citoyens souverains fondée sur le droit et le bien commun. »[1]
D’Aristote aux auteurs du XXIe siècle – en passant par Machiavel, théoricien du « Républicanisme classique » –, nombreuses ont été les contributions théoriques. Dans la pratique, on peut mettre en évidence une chaîne ininterrompue qui court des républiques de l’antiquité jusqu’à celles d’aujourd’hui. La république peut revêtir des formes extrêmement diverses. En témoignent les qualificatifs qui lui sont appliqués : aristocratique, démocratique, populaire, socialiste, islamique…
Aujourd’hui, ce sujet inépuisable continue à mobiliser de nombreux chercheurs, et ce à l’échelle planétaire.
Au sein de l’espace universitaire et politique hexagonal, on s’intéresse tout particulièrement au républicanisme né de la Révolution française, l’un et l’autre continuant à y structurer largement la pensée politique[2].
Dans les pays anglo-saxons, les universitaires s’intéressent depuis des décennies aux républiques médiévales italiennes[3].
Au Québec, on assiste depuis quelques années à un renouveau des études républicaines[4].
En Corse, des travaux récents ont été consacrés à l’expérience républicaine insulaire du XVIIIe siècle et aux apports doctrinaux et pratiques qui ont été les siens[5].
Aujourd’hui, de façon générale, les critiques émises à l’encontre des régimes occidentaux fondés sur la démocratie représentative conduisent à interroger à nouveau frais les relations entre république et démocratie, et à chercher de nouvelles pistes de réflexion à cet égard.
Un colloque « République et républicanismes » sera organisé en octobre 2023 dans le cadre de l’UMR Lisa et de la chaire Unesco de l’Università di Corsica. Il se situera dans le prolongement du projet « Paoli-Napoléon »[6], lequel a déjà donné lieu à des communications sur ce sujet. Les chercheurs, corses et extérieurs, y ayant participé pourraient être sollicités prioritairement.
Parmi les différentes pistes de recherche, il serait possible d’aborder les thématiques suivantes :
- Le républicanisme antique.
- Le républicanisme classique italien.
- Les différents types de républicanismes modernes (français, américain, suisse, québécois, corse…)
- Liberté comme non domination et liberté comme non interférence[7].
- La gestion de la diversité culturelle en république.
- République et laïcité.
- République et éducation.
- République et démocratie (notamment crise actuelle de la représentation).
- République et imaginaires politiques.
Les actes du colloque seront publiés dans le n°3 de la revue Lumi, consacrée aux études sur l’âge des Lumières et des révolutions et leur postérité, créée en décembre 2022.
La revue est consultable à cette adresse : m3c.universita.corsica/lumi/
Modalités de soumission
La proposition de communication sera faite sur la base d'un texte (maximum 40 000 signes espaces compris) ayant vocation à être présenté lors du colloque des 11 et 12 octobre 2023 à Corte, puis à être publié dans les actes courant décembre 2023.
Cette proposition doit suivre la feuille de style de la revue Lumi.
Merci de transmettre votre proposition aux trois adresses suivantes:
- talamoni_jg(at)univ-corse.fr
- n-guyen-van-hoan_t(at)univ-corse.fr
- lumi(at)universita.corsica
jusqu’au 1er Juin 2023.
Merci de préciser le nom et le rattachement institutionnel du contributeur.
Échéancier
- Lancement de l’appel : 09/02/2023
-
Date limite d’envoi des propositions : 01/06/2023
- Retour sur les propositions par le Comité de lecture : 01/07/2023
Le comité de lecture fera connaître sa décision à chaque auteur d’une proposition :
- Soit la proposition n’est pas retenue ;
- Soit la proposition est retenue en vue d’une participation au colloque avec publication d’un article dans le numéro 3 de la revue Lumi qui sera édité en décembre 2023 ;
- Soit la proposition est retenue uniquement en vue de la publication d’un article dans le numéro 3 de la revue Lumi.
Comité scientifique de la revue Lumi
– Laetizia Castellani, Docteur, Professeur certifiée, Université de Corse, Histoire (XIXe siècle)
– Thierry Dominici, enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux, sciences politiques
– Eric Dubesset, Professeur des universités, Directeur du Centre Montesquieu de Recherches Politiques, Université de Bordeaux, sciences politiques
– Eugène Gherardi, Professeur des universités, Directeur de l’UMR LISA 6240, Université de Corse, Histoire culturelle
– Antoine-Marie Graziani, Professeur des universités, Université de Corse, Histoire (XVIIIe siècle)
– Sylvain Gregori, Directeur du musée de Bastia, Histoire
– Florence Jean, Maître de conférences, histoire du droit et des institutions, droit musulman
– Denis Jouffroy, Maître de conférences, Université de Corse, anthropologie
– Christophe Luzi, Ingénieur de recherche CNRS, HDR, Université de Corse, Humanités numériques
– Wanda Mastor, Professeur des universités, Université de Toulouse, agrégée de Droit public
– Stéphane Paquin, Professeur à l’Ecole nationale d’administration publique (ENAP), co-directeur de la collection « Politique mondiale » aux presses de l’Université de Montréal, Québec, économie politique internationale et comparée.
– Jean-Paul Pellegrinetti, Professeur des universités, directeur de publication de la revue Cahiers de la Méditerranée et de la revue Études Corses, Université de Nice, histoire (XIXe siècle)
– Jean-Dominique Poli, Maître de conférences, Université de Corse, littérature
– Sébastien Quenot, Maître de conférences, responsable de la chaire Unesco « Devenirs en Méditerranée », Université de Corse, Sociologie, imaginaire
– Didier Rey, Professeur des universités, Université de Corse, Histoire contemporaine
– Guillaume Rousseau, Professeur agrégé, Université de Sherbrooke, Droit public.
– François Saint-Bonnet, Professeur des universités, Université Paris Panthéon-Assas, Histoire du droit
– Daniel-Louis Seiler, Professeur des universités, Sciences Po Aix-en-Provence
– Kamel Skander, Professeur, Directeur du Laboratoire d’Études et de Recherches Interdisciplinaires et Comparées de l’Université de Sfax, littérature
– Jean-Guy Talamoni, enseignant-chercheur HDR à l’Université de Corse, Avocat, Histoire des idées
– Pierre-Antoine Tomasi, enseignant-chercheur à l’Université de Corse, Droit constitutionnel
– Marie-France Verdier, Maître de conférences HDR à l’Université de Bordeaux, Directrice de la revue de droit constitutionnel comparé Politeia, Droit public
– Michel Vergé-Franceschi, Professeur des universités, université de Tours, Histoire (XVIIIe siècle)
Comité de lecture de la revue Lumi
- Eugène Gherardi
- Christophe Luzi
- Wanda Mastor
- Sébastien Quenot
- Jean-Guy Talamoni
- Pierre-Antoine Tomasi
Direction scientifique
- Jean-Guy Talamoni
Notes
[1] Maurizio Viroli, Républicanisme, traduction de Christopher Hamel, Editions Le bord de l’eau, 2011, p. 7. (Edition italienne : Laterza, Roma-Bari, 1999).
[2] Voir Vincent Peillon, La Révolution française n’est pas terminée, Seuil, 2008, p. 15.
[3] Voir par exemple : Daniel Waley, Les Républiques médiévales italiennes, texte français de Jeanine Carlander, Hachette, Paris, 1969.
[4] Voir Marc Chevrier, La République québécoise : hommages à une idée suspecte, Montréal, Editions du Boréal, 2012.
[5] Ainsi, le républicanisme corse, issu du républicanisme classique italien, a-t-il pu être décrit comme constitutionnaliste, laïque, tolérant, orienté vers la connaissance, démocratique, mais également féministe.
[6] Projet associant depuis 2014 la Collectivité de Corse et l’Université, relatif aux travaux scientifiques et à la valorisation économique autour de trois éléments : les figures de Pasquale Paoli et Napoléon Bonaparte, ainsi que la Révolution de Corse.
[7] Voir notamment les travaux d’Isaiah Berlin, de Philip Pettit et : Maurizio Viroli, Républicanisme, op. cit., p. 35 sqq.
Subjects
Event attendance modalities
Hybrid event (on site and online)
Date(s)
- Thursday, June 01, 2023
Attached files
Keywords
- république, républicanisme, Corse, Lumières
Contact(s)
- Theo Nguyen Van Hoan
courriel : lumi [at] universita [dot] corsica
Reference Urls
Information source
- Theo Nguyen Van Hoan
courriel : lumi [at] universita [dot] corsica
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« République et républicanismes », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, February 14, 2023, https://doi.org/10.58079/1akc