AccueilCorps et techniques : du visible à l’invisible

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Publié le lundi 13 mars 2023

Résumé

De nombreuses techniques et technologies proposent de repousser les limites du visible pour détecter, diagnostiquer, monitorer ou exposer symptômes, maladies, indices de performance, émotions voire intentions dissimulées. Mais dans cette dynamique de visibilisation des corps, d’autres dimensions sont paradoxalement invisibilisées. Quelles sont ces dimensions, à la fois corporelles ou de l’existence sociale, invisibilisées par le travail de visibilisation des corps ? Comment ce dernier s’organise-t-il et qu’implique-t-il selon les contextes ?

Annonce

Argumentaire

Rendre le corps visible ?

La dialectique entre le visible et l’invisible a fait l’objet de multiples interrogations en sciences humaines et sociales (Merleau-Ponty 1964, Brighenti 2010, Descola 2021). La phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty (1964) pose ainsi le caractère réversible du visible et de l’invisible et invite à ne pas les considérer comme des entités contradictoires ou immuables, mais comme un « passage à la limite » de sorte qu’il « n’existe de visible que sur un fonds d’invisible » (Le Blanc 2009 : 195). Si la visibilité des corps s’est progressivement imposée comme paradigme global de compréhension du monde (Amoore, Hall 2009), une approche par la dialectique visible/invisible permet d’interroger à nouveaux frais le travail de visibilisation des corps et des caractéristiques corporelles. De nombreuses techniques et technologies proposent en effet de repousser les limites du visible pour détecter, diagnostiquer, monitorer ou exposer symptômes, maladies, indices de performance, émotions voire intentions dissimulées. Mais dans cette dynamique de visibilisation des corps, d’autres dimensions sont paradoxalement invisibilisées. Quelles sont ces dimensions, à la fois corporelles ou de l’existence sociale, invisibilisées par le travail de visibilisation des corps ? Comment ce dernier s'organise-t-il et qu’implique-t-il selon les contextes ?

L’anthropologue Hervé Munz définit la visibilité comme « l’agencement – pour un individu ou un collectif, dans un contexte socio-historique précis – non seulement de facultés sensorielles (non limitées à la vue), d’éléments matériels, de pratiques mais également de discours, de valeurs et d’institutions qui rendent un objet ou un processus visible » (2019 : 147). La visibilité ne se restreint pas à la capacité de voir, mais relève de techniques de fabrication, de constitution et d’agencement de ce qui est visible et invisible. Corollairement, l’invisibilité est produite dans ces agencements : elle n’est pas une qualité ou un état, « mais une situation sociale construite et un processus dynamique sous-tendu par les institutions et les médias, les discours et les images » (Arrivé 2020) ainsi que par des techniques comme nous souhaitons l’étudier dans ce numéro. Nous souhaitons amener les autrices et auteurs à interroger la dialectique du visible et l'invisible telle qu’elle est construite via les instruments de mesure et les pratiques scientifiques, ou bien telle qu’elle s’imbrique aux « techniques du corps » (Mauss 1936) et de « soi » (Foucault 2001).

Dans l’histoire des savoirs, le regard et la visibilité occupent une place centrale en tant que fondement même de l’objectivité (Bert, Lamy 2021 ; Hintermeyer 2018). De l’essor de l’anatomie comparée à l’ère de la biomédicalisation (Clarke et al. 2010) en passant par le développement de l’anthropométrie : les pratiques et savoirs médicaux construisent et figurent plusieurs visions du corps (Voléry, Julien 2020), et ce par l’intermédiaire d’une panoplie d’instruments de visibilisation (microscope, stéthoscope, etc.). De la Renaissance où la dissection a permis de produire des savoirs sur le corps et son intériorité (Mandressi 2003) jusqu’à l'avènement d’un regard moléculaire (Rose 2007), cette « conquête du visible » (Descola 2021) s’inscrit dans de nouvelles formes de figurations du monde et des relations qu’entretiennent les humains avec leur environnement. Les données visuelles produites dans le cadre scientifique ou médical, rendent donc visibles les corps en même temps qu’elles les catégorisent, en dessinent les contours, les qualités intrinsèques et les matérialités (Desrosière 2008, Turmel 2013). Les travaux de Barbara Duden (1996) sur l’invention du fœtus comme entité biologique objective montrent que le développement des technologies de visualisation de la grossesse a empêché l’émergence d’autres représentations et perception de la vie prénatale. Les techniques médicales de production du visible semblent ainsi dans le même temps produire de l’invisible. 

Aujourd’hui omniprésente, la transparence des corps se mue progressivement en injonction (Hall 2015) et se prolonge jusque dans l’architecture des espaces publics et lieux sensibles via l’usage de vitrines, de fenêtres ou de caméras (Adey 2008, Fuller 2008). Souvent décrites comme neutres ou non invasives, bon nombre de technologies contemporaines de visualisation et de mesure des corps ne sont en effet plus limitées au secteur scientifique, médical ou sécuritaire, mais propices aux usages profanes et quotidiens (Ceyhan 2006, Lupton 2016) : reconnaissance faciale et digitale sur smartphones, pèse-personnes et montres « connectées », outils de mesure et de surveillance du sommeil, des cycles menstruels, etc. Ces usages tendent à transformer les significations et à déplacer les frontières du privé et de l’intime. De même, parce qu’ils peuvent être conçus pour traiter un nombre élevé de personnes, ces outils de mesure et de surveillance reposent, de fait, sur des normes corporelles et d’intimité pensées comme universelles ou du moins majoritaires. Ni neutres ni objectifs, ils peuvent néanmoins contribuer à invisibiliser les individus ne correspondant pas à ces critères au regard de l’âge, de la morphologie, de la couleur de la peau ou de la culture (van der Ploeg 2011).  

Le développement de médias de communication a également contribué à « déplacer les frontières du visible et de l’invisible » (Voirol 2005). La possibilité de voir « à distance » a ainsi largement modifié les modes de représentation et d’exercice du pouvoir (Thompson 2000). L’avènement des dispositifs photographiques, cinématographiques ou vidéo a aussi directement contribué à façonner les apparences, les représentations et les relations aux corps (Courtine et al. 2006). Selon Yves Michaud, « ces techniques de visualisation, au fur et à mesure qu’elles deviennent plus puissantes et indolores, deviennent paradoxalement aussi plus invasives et agressives » ; elles « mettent le corps à nu », « traquent, dévoilent et exhibent ce qui était invisible, caché ou secret » (2006 : 436). Pourtant, comme le rappelle Georges Vigarello au sujet de la mise en scène télévisuelle des spectacles sportifs, « l’écran impose ses contraintes » et l’image comporte toujours ainsi « sa part d’ombre » (2006 : 381). 

Ce numéro thématique de la Revue des sciences sociales propose d’explorer le jeu entre les techniques et les processus de visibilisation du corps en se penchant sur la production paradoxale de l’invisible. Les contributions peuvent mobiliser divers domaines et terrains de recherche et s’inscrire dans un ou deux de ces axes :

Axes thématiques 

1) Circulation des techniques de visibilisation/invisibilisation médicales, légales et profanes

En se concentrant sur la circulation des inscriptions et images scientifiques (Latour, Woolgar 1979 ; Millepied 2020) entre le monde médical, légal et profane, cet axe invite à interroger les conditions de production des savoirs sur les corps et leur catégorisation. En rendant visible et en mettant l’accent sur tel ou tel aspect, comment les technologies impliquées dans la stabilisation de champs de connaissances (Turmel 2013), dans la médicalisation des âges de la vie (Piccand 2015) ou des manifestations biologiques (Charlap 2019) oblitèrent-elles d’autres dimensions corporelles ? Quelles parties du corps sont aujourd’hui investies ou dissimulées par les outils et les pratiques de visibilisation ? Quelles sont leurs implications dans les processus de catégorisations médicales, sociales ou encore légales et quels effets d’invisibilisation ont par exemple les réinvestissements artistiques d'appareillage technoscientifique et de techniques de visualisation médicales (Michaud 2006)

2) Entre reconnaissance et résistances à la visibilité

Ce deuxième axe propose d’étudier les liens et les tensions entre visibilité et reconnaissance, entre mécanismes de désignation et logiques d’assignation. Il peut être l’occasion d’étudier comment les sujets participent eux aussi au processus de visibilité, comme dans le cas des handicaps invisibles où les instruments conventionnels de la médecine peinent à déceler les maux ressentis, ou dans le cadre de l’utilisation de biotechnologies et technologies de communication comme leviers de subversion des frontières de genre naturalisées par les discours scientifiques ou les pratiques sociales (Haraway 2007). Pourront également faire l’objet d’analyses les stratégies d’invisibilisation comme les pratiques de dissimulation (Schindel 2018) ou d’automutilation (Türk, Piazza 2009) adoptées en réaction à l’emploi de nouveaux outils de surveillance. Qu'est-ce que ce braconnage de l'identité nous dit de l'évolution des rapports de pouvoir et de ses incarnations visibles et invisibles ? Comment rendre compte par la question du visible des mécanismes paradoxaux de reconnaissance et d'exclusion sociale ?

3) Socialisations, apprentissages et formation du regard

Ce troisième axe propose d’interroger la place occupée par les techniques de visibilisation et d’invisibilisation dans l’apprentissage de la lecture des corps. En quoi la formation des regards sur son corps et les corps d’autrui s’appuie-t-elle sur une invisibilisation de certaines caractéristiques corporelles ? Dans quelle mesure ces apprentissages engagent-ils des relations de pouvoirs et des rapports sociaux situés ? Pourront faire ici l’objet d’analyse la formation du regard dans un contexte professionnel (Hidri Neys 2007), impliquant par exemple des professionnels du soin (Millepied 2020 ; Estival 2012), du champ éducatif, médiatique ou communicationnel. Les réflexions pourront également porter sur l’apprentissage de la lecture des corps dans un contexte de socialisation comme dans le travail d’Abigail Bourguignon qui montre comment les personnes bègues apprennent lors des séances d’orthophonie à reconnaître les signes corporels de leur « anormalité » (2021), sur des démarches de transformations de soi et de conversion (Darmon 2011), ou bien sur la transmission de savoirs et savoir-faire (Munz 2019).

Modalités de soumission

Les propositions devront faire état des matériaux empiriques sur lesquels s’appuiera l’article. Toutes les disciplines de sciences sociales ainsi que les approches interdisciplinaires sont les bienvenues.

Les résumés - 4000 signes maximum, espaces compris – des articles proposés sont attendus

pour le 15 avril 2023.

Ils doivent être envoyés à l’adresse de la revue : rss@misha.fr, ainsi qu’à celles des coordinatrices du dossier :

  • manon.beaucourt@gmail.com
  • eva.laiacona@gmail.com
  • elsie.megret@gmail.com

Ils devront mentionner l’axe dans lequel la proposition s’inscrit, le titre, le cadre théorique, les matériaux empiriques, terrains et méthodologie. Le résumé doit comporter également une bibliographie de référence (en dehors des 4000 signes). Les autrices et auteurs sont priés de se conformer aux consignes de présentation (https://journals.openedition.org/revss/7095) de la revue. Si la proposition est acceptée, l’article doit être remis le 1er septembre pour une parution au deuxième semestre de 2024.

Évaluation des textes

Les articles seront soumis pour évaluation en double aveugle à deux lecteur·trice·s. Les deux lecteurs rendent des avis séparés. L’exemplaire du texte qui leur est remis ne mentionne pas l’identité de l’auteur, et l’auteur de son côté ne peut se faire communiquer l’identité de ses lecteurs : la décision du comité de rédaction, après avis des lecteurs, lui est communiquée par les rédacteurs en chef dans les meilleurs délais.

Les articles refusés ne sont ni conservés, ni retournés.

Équipe Revue des sciences sociales

Directrice scientifique

  • Nicoletta Diasio (Université de Strasbourg, IUF)

Rédactrices en chef

  • Lydie Bichet (Université de Nantes)
  • Eva Laiacona (Université de Strasbourg)
  • Virginie Wolff (Université de Strasbourg)

Comité scientifique 

  • Isabelle Bianquis-Gasser (Univ. Tours)
  • Chantal Bordes-Benayoun (CNRS Toulouse)
  • Giovanni Gasparini (Univ. Sacro Cuore, Milano)
  • Jose Carlos Gomes da Silva (Instituto Universitario de Lisboa)
  • François Héran (Collège de France)
  • Reinhard Johler (Univ. Tübingen)
  • Nicole Lapierre (EHESS/CNRS Paris)
  • Pierre-Joseph Laurent (UCL/Académie Royale de Belgique)
  • Marianne Mesnil (Univ. Libre de Bruxelles)
  • Sonia Montecino (Univ. de Chile)
  • Freddy Raphaël (Univ. Strasbourg)
  • Dominique Schnapper (EHESS Paris)
  • Régine Sirota (Univ. Paris Descartes)
  • Alain Tarrius (Univ. Toulouse-Le Mirail),
  • Alain Touraine (EHESS Paris)

Comité de rédaction

  • Virginie Amilien (Oslo Metropolitan University)
  • Alain Ayerbe (Univ. Strasbourg)
  • Maurice Blanc (Univ. Strasbourg)
  • Wolfgang Essbach (Univ. Freiburg)
  • Simona De Iulio (Univ. Lille)
  • Vulca Fidolini (Univ. Lorraine)
  • Piero Galloro (Univ. Lorraine)
  • Laurence Granchamp (Univ. Strasbourg)
  • Philippe Hamman (Univ. Strasbourg)
  • Pascal Hintermeyer (Univ. Strasbourg)
  • Salvatore La Mendola (Univ. Padova)
  • Camille Lancelevée (Univ. Strasbourg)
  • David Le Breton (Univ. Strasbourg/IUF)
  • Joseph Josy Lévy (Univ. du Québec à Montréal)
  • Hervé Marchal (Univ. Franche-Comté-Bourgogne)
  • Juan Matas (Univ. Strasbourg)
  • Ilario Rossi (Univ. Lausanne)
  • Régis Schlagdenhauffen (EHESS Paris)
  • Patrick Schmoll (CNRS Strasbourg)
  • Josiane Stoessel-Ritz (Univ. Haute Alsace)
  • Jeanne Teboul (Univ. Strasbourg)
  • Simona Tersigni (Univ. Paris Ouest Nanterre)
  • Philippe Vienne (Univ. Mons)
  • Virginie Vinel (Univ. Franche-Comté-Bourgogne)
  • Ingrid Voléry (Univ. Lorraine)
  • Francesca Zaltron (Università del Piemonte orientale)

Collaborateurs et collaboratrices éditoriaux 

  • Anny Bloch
  • Marie-Noële Denis
  • Geneviève Herberich-Marx
  • Patrick Ténoudji

Références 

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Voirol O. (2005), « Présentation : Visibilité et invisibilité : une introduction », Réseaux, 9-36, p. 129-130.

Voléry I., Julien M.-P. (Ed.) (2020), From Measuring Rods to DNA Sequencing: Assessing the Human, Singapore, Springer Singapore.


Dates

  • samedi 15 avril 2023

Mots-clés

  • visible, invisible, corps, métrie, technique

Contacts

  • Eva Laiacona
    courriel : eva [dot] laiacona [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Eva Laiacona
    courriel : eva [dot] laiacona [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Corps et techniques : du visible à l’invisible », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 13 mars 2023, https://doi.org/10.58079/1apt

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