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La norme sous toutes ses formes

« Sociographe », N° 84/2023

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Published on Monday, March 27, 2023

Abstract

La norme, dans les établissements sociaux, médico-sociaux, sanitaires, les écoles de formation en travail social ou sanitaire, vient jalonner la vie professionnelle sous forme de réforme, de décrets, de lois. Certains deviennent des ingénieurs de prévisionnels budgétaires, sont assujettis à des documents administratifs quantitatifs et qualitatifs à produire annuellement, doivent rendre compte de quantité de données statistiques ; d’autres se retrouvent à être des ingénieurs de formation ; et d’autres encore doivent se référer aux autorisations pour l’organisation de la moindre activité. Devons-nous être dans l’accompagnement normatif ? Mais qu’est-ce être dans la norme ? La norme a-t-elle l’objectif de normaliser les profils de chacun, des étudiants, des professionnels, des usagers ? La norme est-elle ce qu’il faut viser ou au contraire, ce qu’il faut dépasser ?

Announcement

Argumentaire

La norme, dans les établissements sociaux, médico-sociaux, sanitaires, les écoles de formation en travail social ou sanitaire, vient jalonner la vie professionnelle sous forme de réforme, de décrets, de lois. Certains deviennent des ingénieurs de prévisionnels budgétaires, sont assujettis à des documents administratifs quantitatifs et qualitatifs à produire annuellement, doivent rendre compte de quantité de données statistiques ; d’autres se retrouvent à être des ingénieurs de formation ; et d’autres encore doivent se référer aux autorisations pour l’organisation de la moindre activité. Devons-nous être dans l’accompagnement normatif ? Mais qu’est-ce être dans la norme ? La norme a-t-elle l’objectif de normaliser les profils de chacun, des étudiants, des professionnels, des usagers ? La norme est-elle ce qu’il faut viser ou au contraire, ce dont il faut dépasser ?

Être normal est une demande fréquente des cours de récréation, des établissements médico-sociaux ou des centres de rééducation fonctionnelle par exemple. Lorsqu’on n’appartient pas au groupe considéré comme « normal », la demande de pouvoir y accéder est très forte. A contrario, pouvoir se distinguer de la masse pour gravir les échelons, sortir de l’anonymat, se hisser, sortir de la norme est une vertu, une appétence, un désir qui convoque bien des efforts. Autant d’effort pour entrer dans la norme que pour en sortir !

La norme semble bien une référence à partir de laquelle il s’agirait de pouvoir varier : s’en approcher quand elle est loin et s’en éloigner lorsqu’elle est trop proche. La norme comme ce qui reste toujours inatteignable et comme ce de quoi il faut s’émanciper dans une variation acceptable jusqu’à un certain point. Qu’elle est la variabilité d’une norme ? Est-on soumis à la norme ou en sommes-nous producteurs ? À quelles conditions ? La différence entre normalisation et normativité a-t-elle toujours un sens ?

Également, comment se manifeste une norme ? Est-elle une règle, un règlement, un protocole, une prescription, un code, une mesure, une loi, un précepte, un ordre, un usage, une habitude, un ordinaire, un idéal, un paradigme, une référence, un modèle ? Est-ce celle qui nous contient, nous oblige ? Est-ce celle qui nous autorise des transgressions ? La norme fait-elle autorité ? La norme évolue-t-elle avec le temps, les époques, les avancées technologiques, nos connaissances ?

L’utilisation des « progrès numériques » dans la formation à distance, les consultations médicales ou psychologiques en « visio » sont-elles une norme qui s’impose comme une amélioration où pour suppléer un manque de moyens, des économies ou compenser les déserts médicaux, le manque de pouvoir d’achat, le manque de temps ou la difficulté de rencontre ?

Dans nos sociétés techniques et même sanitaires, le nombre de normes semble aller croissant. L’affichage des « normes iso » et autres certifications abondent et fleurissent un peu partout. Mais trop de normes ne tuent-elles pas la norme ?

Les réformes, règlements, protocoles et autres bonnes pratiques n’apparaissent-ils pas comme des excroissances de normes qui voudraient encadrer nos accompagnements ? Qu’est-ce que cela suscite ? Quel épuisement cela entraîne ? Est-ce que cela laisse la place à une réflexion sur nos relations ?

En formation en travail social, s’attacher à respecter les exigences des référentiels, travailler sur les domaines de compétences, les unités d’enseignement, les blocs…, autant de réformes qui transforment le métier de formateur et amènent la création de masters en ingénierie de la formation. Qu’est-ce que ces nouvelles normes questionnent sur l’accompagnement de l’étudiant, sur les apports qui lui sont transmis, sur les espaces de pensées qui lui sont offerts ?

Les normes d’écritures, de certifications, de bibliographie, de mémoires n’agissent-elles pas comme critères d’appartenance à des communautés de distinction entre ceux qui les maîtrisent et ceux qui n’y ont pas accès ?

Qu’apporte l’attention à ces normes dans le développement de la pensée, de l’élaboration ? Et la soutenance ou la publication ne seraient-elles pas cette norme qui fonctionne comme un rite de passage entre les pairs qui peuvent s’émanciper de la norme, jouer avec, et ceux qui n’y ont pas accès parce qu’ils ne possèdent pas les codes ?

Qui est donc « norme » que l’on pourrait presque personnifier ?

Modalités de contribution

Dépôt des manuscrits par mail : gnoel.pasquet@faire-ess.fr

jusqu’au 1er juin 2023

en mentionnant vos coordonnées (téléphonique et postale).

Manuscrit sous fichier Word entre 5000 et 30 000 signes maximum. Les autres recommandations sont sur le site du Sociographe.

Tout manuscrit est signé par un ou des auteurs physiques (pas de personnes morales). En cas de co-auteurs, nécessité d’avoir un seul contact pour la rédaction (ils seront présentés dans la publication par ordre alphabétique sauf contre-indication).

Les manuscrits et autres documents remis le sont à titre gracieux ; la publication est soumise à un contrat d’édition.

Tout fichier proposé suppose l’autorisation par l’auteur d’une mise en ligne possible sur Internet.

Coordination scientifique

Dossier coordonné par Irène Kontomichos, membre du Comité de rédaction, responsable de formation à l’IFME à Nîmes (irene.kontomichos@ifme.fr)

Modalités d’évaluation

La revue Sociographe est une revue à Comité de lecture et les auteurs sont obligés d’accepter le processus d’expertise en double aveugle par leurs pairs.

Les experts sont sélectionnés en fonction de leur compétence dans leur travail de terrain particulier et choisis par la rédaction et en aucun cas par les auteurs. Ils reçoivent les indications et les attendus des expertises de la part de la revue. Les articles soumis sont rendus anonymes par le rédacteur en chef et examinés par au moins deux experts indépendants et par notre équipe de rédaction.

En aucun cas, durant le processus d’expertise, les experts ne doivent avoir de lien avec l’auteur. L’évaluation des articles garantit le processus d’examen « en double aveugle par les pairs » qui détermine l’autonomie d’une publication et sa démarche scientifique, autrement dit, avec une visée d’objectivité.

Les articles sont examinés par au moins deux experts indépendants et par notre équipe de rédaction. Le principe d’un comité de lecture est d’être à l’interface entre un auteur et des lecteurs. Les experts ont le souci de déterminer :

  • la pertinence du contenu de l’article proposé par l’auteur,
  • la lisibilité de l’article pour les lecteurs de la

Ainsi, les experts évaluent si l’article proposé a déjà été publié dans une autre revue. Ils qualifient la nature de l’article proposé : essai, résultats de recherche, ordonnance administrative, programme politique, analyse de pratiques professionnelles, témoignage, etc.

Les experts évaluent si l’article proposé est, selon le cas,

  • méthodologiquement construit,
  • contient des résultats clairement présentés et étaye les conclusions,
  • contient une bibliographie appropriée,
  • apporte une contribution significative au travail social,
  • est écrit dans un langage rigoureux et une progression cohérente et

Dans le souci du lectorat de l’article, les experts vérifient si l’article proposé possède :

  • une graphie en correspondance avec les normes de la revue,
  • une longueur comprise entre 5000 et 30 000 signes, espace comprise,
  • des références éventuelles pertinentes, complètes et dans les normes de la revue,
  • un résumé de 450 signes, espace compris, maximum, et soigneusement rédigé,
  • de 3 à 5 mots clés pertinents,
  • un titre adéquat et pas plus de 2 niveaux de sous-titre.

Les experts jugent chaque article en fonction de l’échelle suivante : accepter en l’état ; accepté avec modifications mineures ; accepté avec modifications majeures ; refus.

Une décision est envoyée à l’auteur correspondant, accompagnée des recommandations faites par les experts.

Les auteurs sont en droit de s’attendre à ce que les experts ou autres personnes au courant du travail qu’un auteur soumet à une revue ne volent pas leurs idées de recherche ou ne plagient pas leur travail.

De plus, les experts,

  • ont la responsabilité d’argumenter leurs appréciations ;
  • n’ont aucun conflit d’intérêts par rapport au contenu de l’article, par rapport aux auteurs et/ou par rapport aux financeurs ;
  • signalent les travaux publiés pertinents qui ne sont pas encore cités par le ou les auteurs ;
  • traitent les articles examinés de manière

Le rédacteur en chef détient la pleine autorité pour rejeter/accepter un article ; n’accepter un article que lorsque cela est raisonnablement certain ; promouvoir la publication de correction ou de rétractation lorsque des erreurs sont constatées ; préserver l’anonymat des évaluateurs ; et n’ont aucun conflit d’intérêts par rapport aux articles qu’ils rejettent/acceptent.

Règles de rédaction et de présentation des documents

Les manuscrits sont sous fichier Word compris entre 5000 et 30 000 signes maximum pour les articles de la rubrique Thématique et entre 5000 et 20 000 signes maximum pour les articles de la rubrique Polygraphie.

Tout manuscrit est signé par un ou des auteurs physiques (pas de personnes morales). En cas de co-auteurs, il y a nécessité de désigner un seul contact pour la rédaction (les auteurs sont présentés dans la publication par ordre alphabétique sauf contre-indication).

Les manuscrits et autres documents remis le sont à titre gracieux ; la publication est soumise à une lettre d’engagement.

Les règles suivantes s’appuient sur les normes APA (American psychological association) de la 7e édition avec quelques caractéristiques ajoutées en raison du champ professionnel du travail social. Celui-ci bénéficie au commun. Il s’attache aux relations. On y fait un usage important des prénoms. Aussi, les règles de présentations des articles proposés essaieront d’être en adéquation avec ces principes. On privilégie les minuscules, les prénoms en entier, le commun, le détail des références qui manifeste l’attention portée aux relations. On proscrit les mots entièrement en majuscule, trop d’effet de texte, trop de noms propres, de retour à la ligne, de saut de ligne, etc.

De tradition francophone, la revue est dans la police de caractère Garamond, en 11 points, avec un interligne simple et avec des marges de 2,5 centimètres en haut, en bas, à droite et à gauche.

Bibliographie

La liste des références bibliographiques doit figurer en fin d’article.

La bibliographie contient uniquement la liste des auteurs cités dans l’article.

Il faut classer les documents par ordre alphabétique de nom d’auteur, puis par année de première publication.

Il faut indiquer les URLs stables (permaliens) des versions électroniques des références citées. Chaque référence doit être terminée par un point.

La présentation des références bibliographiques doit être la suivante :

Ouvrages :

Nom de l’auteur, Prénom en entier (année). Titre. Éditeur. (Majuscule sur le premier et le deuxième mot si le premier est un article).

Exemple :

Castoriadis, Cornélius (1975). L’Institution imaginaire de la société. Seuil.

Articles de revues :

Nom de l’auteur, Prénom en entier (année). « Titre ». Revue, Numéro, Pagination. Exemple :

Brohm, Jean-Marie (1997, octobre). « Un chien se meurt… », Prétentaine, 7/8, 297-310.

Contributions à des ouvrages collectifs :

Nom de l’auteur, Prénom (année). « Titre de la contribution ». Dans Nom, Prénom du directeur (dir.), Titre de l’ouvrage. Éditeur, Pagination.

Exemple :

Clouzot, Olivier (1963). « La musique de film ». Dans Roland, Manuel (dir.), Histoire de la musique, vol. 2, Du XVIIIe siècle à nos jours, Gallimard, 1494-1522.

Ouvrages, articles ou contributions traduits :

Mêmes règles que précédemment avec l’ajout de la mention : Traduit de (la langue d’origine) par (nom, prénom du traducteur).

Films

Nom du réalisateur, Prénom (réalisateur), Titre du film [type de contenu], distribution, date. Exemple :

Pillonca, Stéphanie (réalisatrice), C’est toi que j’attendais [documentaire], Pyramide, 2021.

Documents sonores

Nom de l’auteur, prénom (année). Titre [type de document], compagnie de production. Exemple :

Nougaro, Claude (1977). Plume d’ange [chanson], Barclay.

Citations

Les emprunts à d’autres œuvres ne devraient pas dépasser la reproduction autour de 10 lignes par livre, ces éléments pouvant être interprétés comme des plagiats. Dans tous les cas, ces emprunts ne peuvent excéder 10 % de l’article et doivent figurer entre guillemets. Le renvoi à la référence bibliographique suit la citation dans une parenthèse qui indique successivement le nom de l’auteur, l’année de publication et la page. Exemple : (Durkheim, 1895, p. 134).

Les différentes publications d’un même auteur dans la même année sont distinguées par des lettres minuscules. Exemple : (Lefèbvre, 1973b, p. 78)

Lorsque du texte est coupé dans une citation après un point, il faut mettre 3 points de suspension entre crochets […].

On utilise 3 points de suspension entre parenthèses pour signaler le fait que du texte est coupé dans la citation à l’intérieur d’une phrase (…).

Le point final est à l’extérieur du guillemet de fin lorsque la citation n’excède pas une phrase. Elle est à l’intérieur du guillemet de fin lorsque la citation contient plus d’une phrase.

Dates

Les références temporelles doivent être écrites de la façon suivante :

  • les années et les décennies sont écrites en chiffres : 1968, années 1820, années 1980 (et non les années 80 ou années quatre-vingt).
  • les siècles sont écrits de la façon suivante : XIXe siècle, avec les chiffres romains suivis du « e » (et non pas XXème siècle ou XIXème siècle, ni vingtième siècle ou dix-neuvième siècle).

Genre

Il n’y a pas d’obligation d’usage d’une écriture inclusive, épicène, non sexiste, neutre, ouvert, dégenré, etc. Les auteurs utilisent l’écriture de leur choix et en sont responsables. Les auteurs veillent à ce que l’ensemble de l’article soit dans le même usage.

Guillemets

Il faut encadrer les citations dans le corps du texte de guillemets français (« citation », avec espace insécable après le guillemet ouvrant et avant le guillemet fermant). À l’intérieur de ceux-ci, utiliser les guillemets anglais “citation dans la citation” (sans espace).

Exemple : « Une citation dite “bien faite”, possède aussi une bonne graphie ».

Illustrations

Les illustrations, les figures et les tableaux sont acceptés sous réserves. Ils doivent être insérés dans le texte à la suite du paragraphe où on s’y réfère. Ils sont numérotés en chiffres arabes et identifiés par un titre qui précède le document.

Dans le corps du texte, il faut faire référence aux tableaux et aux figures en citant leur numéro. Les illustrations, figures et tableaux insérés dans le document doivent également être joints au document, séparément (en Jpeg, Tiff, ou PDF).

Intertitres

Le document peut comporter deux niveaux de titres au maximum. Les différents niveaux de titres doivent être en minuscules.

Le titre premier est en gras. Le titre second est en gras et en italique.

Italiques

L’usage des italiques est strictement réservé à un certain nombre de cas particuliers, énumérés ici. Il faut mettre en italique les titres de livres ou de revues, ainsi que les mots de langue étrangère :

  • Titres d’ouvrages, avec une capitale au premier mot seulement, ou au premier et second mot si le premier est un article. Exemple : La Division du travail social, ou Psychanalyse et copulation des insectes.
  • Mots étrangers et expressions latines. Exemple : a priori, a minima, sine die,

Majuscules

Les majuscules sont accentuées.

Nom

Quand ils désignent un objet, les noms nationaux ne prennent pas de majuscules (une voiture française, espagnole, indienne). Quand ils désignent des personnes, les noms nationaux prennent une majuscule (« Est-il américain cet Américain ? »).

Notes de bas de page

L’appel de note se fait en chiffre arabe (1, 2, 3, etc.), en continu sur tout l’article et en bas de page. La note de bas de page sert à donner un complément, une digression. Elle ne sert jamais à donner la référence d’une citation (cf. « Citations »).

Sigles

Ils sont déployés à leur première utilisation, le sigle est placé entre parenthèses à la fin. Seule la première lettre du premier mot est en majuscule. Ex. : Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS).

Titres

Le titre et sous-titre, les titres et sous-titres des parties sont court pour pouvoir entrer sur une ligne (80 signes). Un des éléments entre titre et sous-titre doit être explicite, l’autre peut être plus allusif (ex. : titre : La Distinction. Sous-titre : Critique sociale du jugement).

Résumé

Rédigé au style impersonnel, de 450 signes maximum, placé en début de texte, précédé de

« Résumé : ». C’est un texte dont la responsabilité incombe à la rédaction.

Présentation de l’auteur

C’est du texte qui appartient à la rédaction de la revue. Il donne les titres, qualifications et/ou fonctions de l’auteur.

Traduction

Les citations en d’autres langues que la langue de l’article doivent être traduites dans la langue de l’article, et suivies du mot « traduction » entre parenthèses. Le texte cité et traduit peut être reproduit dans la langue originale en note de bas de page.


Date(s)

  • Thursday, June 01, 2023

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Keywords

  • norme

Contact(s)

  • Guy-Noël Pasquet
    courriel : gnoel [dot] pasquet [at] faire-ess [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Guy-Noël Pasquet
    courriel : gnoel [dot] pasquet [at] faire-ess [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

Guy-Noël Pasquet, « La norme sous toutes ses formes », Call for papers, Calenda, Published on Monday, March 27, 2023, https://doi.org/10.58079/1asb

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