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Histoire au présent - lieu(x) sans demeure ?
Est-éthique et politique des images en mouvements
Publié le jeudi 30 mars 2023
Résumé
L’actualité de la guerre en Ukraine renforce et rend nécessaire le discours sur le pouvoir des images et oblige à se poser la question de la force opératoire – dans la constitution d’un présent historique – des images médiatiques, artistiques et cinématographiques produites au moment même et au cœur des mouvements démocratiques de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Quelle est la « force de repoliticisation », quelle est la remise en question de la « distribution des rôles, des territoires et des langages », « de la parole et du bruit » qui caractérisent les images des guerres, aussi bien du point de vue discursif que formel ? Enfin et en dernier lieu, cette réflexion s’ouvre à la question ontologique de la définition même du concept d’histoire et de son écriture là où le « commencement » et le « commandement », selon la formule de Derrida, émergent de manière simultanée.
Annonce
Argumentaire
L’actualité de la guerre en Ukraine renforce et rend nécessaire le discours sur le pouvoir des images et oblige à se poser la question de la force opératoire – dans la constitution d’un présent historique – des images médiatiques, artistiques et cinématographiques produites au moment même et au cœur des mouvements démocratiques de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Ce discours s’ouvre ainsi aux trois problématiques essentielles. Il s’agit, en premier lieu, de proposer une réflexion théorique sur des natures possibles – une typologie – des expressions formelles et des enjeux conceptuels des images et de films produits au présent de l’Histoire pour les confronter, en deuxième lieu, aux engagements conceptuels des philosophies politiques, l’espace de la résistance critique étant celui de la reconfiguration du concept même de « politique » et de rehiérarchisation du pouvoir des discours (Jacques Rancière, Partage du sensible, 2000 ; Les Temps modernes, 2018). Quelle est la « force de repoliticisation » (Jacques Derrida, Penser à ne pas voir, 2013), quelle est la remise en question de la « distribution des rôles, des territoires et des langages », « de la parole et du bruit » (Jacques Rancière, Partage du sensible, 2000) qui caractérisent les images des guerres, aussi bien du point de vue discursif que formel ? Enfin et en dernier lieu, cette réflexion s’ouvre à la question ontologique de la définition même du concept d’Histoire et de son écriture là où le « commencement » et le « commandement », selon la formule de Derrida, émergent de manière simultanée.
Le colloque sera accompagné de cycles de projections : Une source pour les assoiffés (1965) de Youri Ilienko ; Toloka (2020) de Mykhailo Illienko ; œuvre documentaire de Vassyl Viter (sous réserve) ; projection des films d’Éric Baudelaire, suivie d’une discussion avec le réalisateur et Claire Atherton (monteuse); une projection du film documentaire My Russian 90’s : chroniques d’une décennie de Macha Ovtchinnikova consacré à la lutte des femmes pour la survie après la chute de l’Union soviétique ; ainsi qu’une soirée de projection des films de l’artiste ukrainien Mykola Ridnyi.
Organisation
Olga Kobryn, Kateryna Lobodenko et Sylvie Rollet (IRCAV, Sorbonne Nouvelle), Sébastien Denis (Centre d'histoire du XIXe / Equipe ISOR, Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Inga Tchatarashvili (Université Karpenko-Kary, Kyiv, Ukraine)
Programme
Jeudi 6 avril
Centre de l’Université de Chicago à Paris, 6 rue Thomas Mann 75013 Paris
8h45 : Accueil des participants
- 9h : Mot d’accueil par le directeur de l’IRCAV Emmanuel Siety et les organisateurs du colloque Sébastien Denis, Olga Kobryn, Kateryna Lobodenko et Sylvie Rollet
- 9h15 - 10h : Antoni Collot, Université de Lorraine-Metz, Redoubler de présence
- 10h - 10h45 : Raphaël Jaudon, Université de Caen Normandie, The Occupant (2022) : esthétique du corps spectral en temps de guerre
10h45- 11h : Pause
- 11h - 12h15 : Ophir Lévy et Damien Marguet, Université Paris 8, Présences de l’histoire chez Sergueï Loznitsa (étude de Maïdan, 2014 et de Babi Yar : Context, 2022)
Discussions modérées par Frédérique Berthet, Université Paris Cité
12h15 - 13h30 : Déjeuner
- 13h30 - 14h15 : Sylvie Rollet, Université de Poitiers / IRCAV, Sorbonne-Nouvelle Filmer le devenir : une histoire à la première personne du pluriel (Alice in Warland d’Alisa Kovalenko et les vidéos de Babylon’13)
- 14h15-15h : Dork Zabunyan, Université Paris 8 Un conflit sans fin ? Images médiatiques et « perpétuation » de la guerre en Ukraine
Discussion modérée par Sébastien Denis, Paris 1 Panthéon Sorbonne
15h - 15h15 : Pause
- 15h15 - 17h15 : Projection du film When There Is No More Music To Write, and other Roman Stories (2022) d’Éric Baudelaire suivie d’une discussion entre Éric Baudelaire, Claire Atherton (monteuse) et Christa Blümlinger (professeure en études de cinéma et de l’audiovisuel à l’université Paris 8, chercheuse, critique)
Discussion modérée par Olga Kobryn, IRCAV, Sorbonne Nouvelle
17h15 - 17h30 : Pause
17h30 - 19h : projection du film documentaire de Vassyl Viter La Cathédrale de l’Assomption (2001) suivie d’une discussion avec le réalisateur
Vendredi 7 avril
INHA, 2 rue Vivienne 75002 Paris / Salle Vasari
9h00 : Accueil des participants
- 9h15 - 10h : Olga Kobryn, IRCAV, Sorbonne Nouvelle « La fleur est plus lourde que la cuillère » : Qu’est-ce qu’une résistance esthétique des images ?
- 10h - 10h45 : Raphaël Szöllösy, Université de Strasbourg De la réversibilité des ruines : sur quelques images-foyers venues d’Ukraine
10h45 - 11h : Pause
- 11h -11h45 : Antony Fiant, Université Rennes 2 Quand l’étau se resserre : à propos du diptyque Mariupolis de Mantas Kvedaravičius (2016/2022)
Discussions modérées par Sylvie Rollet, Université de Poitiers / IRCAV, Sorbonne Nouvelle
11h45 - 12h30 : Conférence spéciale de Vassyl Viter (réalisateur, professeur à l’université nationale Karpenko-Kary) avec la participation de Inga Chhatarashvili (maîtresse de conférences à l’université nationale Karpenko-Kary) : présentation de l’université nationale Karpenko-Kary, Kyiv, Ukraine
Discussion modérée par Olga Kobryn et Kateryna Lobodenko, IRCAV, Sorbonne Nouvelle
12h30 - 14h : Déjeuner
14h - 16h30 : Table ronde et conférences spéciales :
- Lubomir Hosejko (critique et historien du cinéma)
- Mykhaïlo Illienko (réalisateur, scénariste, comédien, professeur à l’université nationale Karpenko-Kary)
- discussion avec Gabrielle Chomentowski, chargée de recherche au CNRS
14h – 15h30 : Lubomir Hosejko, critique et historien du cinéma, De la servitude du septième art à l’effort de guerre en Ukraine,
Conférence suivie d’une discussion avec Gabrielle Chomentowski, CNRS
15h30 – 16h30 : Mykhaïlo Illienko, réalisateur, scénariste, comédien, professeur, Université Nationale Karpenko-Kary
Conférence suivie d’une discussion avec Gabrielle Chomentowski, CNRS
16h30-16h45 : Pause
16h45- 17h30 : Oleksandr Kryshtalovych, directeur de la photographie et Zaza Buadze, réalisateur, Présentation des projets HYLAEA et Lenses of Ukraine.
Vendredi 7 avril
Reflet Médicis 3 Rue Champollion, 75005 Paris
Soirée de projections
- 19h10 : Une source pour les assoiffés (1965) de Yuri Illienko
- 20h40 : Toloka (2020) de Mykhaïlo Illienko (en présence du réalisateur et du directeur de la photographie Oleksandr Kryshtalovych)
Films présentés par Mykhaïlo Illienko (réalisateur) et Lubomir Hosejko (critique, historien du cinéma)
Samedi 8 avril
INHA, 2 rue Vivienne 75002 Paris / Salle Vasari
8h45 : Accueil des participants
- 9h – 9h45 : Guglielmo Scafirimuto, Université de Toulouse II Jean Jaurès, Les archives de Cinémémoire et l’usage patrimonial et muséal des images amateurs coloniales
Discussion modérée par Claudia Polledri, Université de Montréal
- 9h45-10h30 : Claudia Polledri, Université de Montréal, Comment raconter la guerre en temps de guerre ? Jocelyne Saab : du reportage au cinéma « de poésie »
- 10h30-11h15 : Camille Leprince, EHESS, L’image-sépulture. Je n’ai rien vu, j’ai tout vu, de Yaser Kassab
Discussion modérée par Dork Zabunyan, Université Paris 8
11h15 – 11h30 : Pause
- 11h30 -12h15 : Sébastien Denis, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne Documenter, réanimer. Samouni Road de Stefano Savona (2018)
- 12h15 – 13h : Robert Bonamy, Université Grenoble-Alpes Bani Khoshnoudi, contrées filmiques (Iran, Mexique, Italie, France), intervention accompagnée d’une projection d’un extrait du film de Robert Bonamy
Discussion modérée par Raquel Schefer, Sorbonne Nouvelle
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Lieux
- Institut National d'Histoire de l'Art Salle Vasari 2 rue Vivienne | Centre de l'Université́ de Chicago 6 rue Thomas Mann
Paris, France (75002 | 75013)
Format de l'événement
Événement uniquement sur site
Dates
- jeudi 06 avril 2023
- vendredi 07 avril 2023
- samedi 08 avril 2023
Mots-clés
- histoire, cinéma, guerre, Ukraine, esthétique
Contacts
- Olga Kobryn
courriel : olha [dot] kobryn [at] gmail [dot] com - Kateryna Lobodenko
courriel : kateryna [dot] lobodenko [at] sorbonne-nouvelle [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Kateryna Lobodenko
courriel : kateryna [dot] lobodenko [at] sorbonne-nouvelle [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Histoire au présent - lieu(x) sans demeure ? », Colloque, Calenda, Publié le jeudi 30 mars 2023, https://doi.org/10.58079/1aw5