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Le conflit dans la création musicale contemporaine

Violences, idéologies, territoires, hybridations

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Published on Monday, April 03, 2023

Abstract

La notion de conflit, qu’elle soit d’ordre géographique, esthétique, idéologique, politique, s’invite aujourd’hui dans de nombreux aspects de la pratique de la composition. Que ce soit par une évocation directe, en particulier dans la musique électroacoustique, ou plus indirectement dans la conception technique de l’écriture, par l’opposition des matériaux ou des langages, on la retrouve à tous les niveaux de la création musicale. Ainsi, les compositrices et les compositeurs, confrontés parfois personnellement aux différents conflits actuels, en font souvent un élément fondamental de leur discours et de leur imaginaire. Dès lors, observer le lien entre musique et conflits permet d’interroger un ensemble d’approches compositionnelles récentes. 

Announcement

Argumentaire

La notion de conflit, qu’elle soit d’ordre géographique, esthétique, idéologique, politique, s’invite aujourd’hui dans de nombreux aspects de la pratique de la composition. Que ce soit par une évocation directe, en particulier dans la musique électroacoustique, ou plus indirectement dans la conception technique de l’écriture, par l’opposition des matériaux ou des langages, on la retrouve à tous les niveaux de la création musicale. Ainsi, les compositrices et les compositeurs, confrontés parfois personnellement aux différents conflits actuels, en font souvent un élément fondamental de leur discours et de leur imaginaire. Dès lors, observer le lien entre musique et conflits permet d’interroger un ensemble d’approches compositionnelles récentes. 

Comment la musique interroge-t-elle la conflictualité, les failles politiques et esthétiques de la contemporanéité ? Comment révèle-t-elle des zones d’ombre et des éléments violents de la nature humaine ? Comment analyser ces interférences de l’histoire brute avec la facture même des œuvres et avec leur poétique ? Quelle fonction peut avoir pour l’auditrice et l’auditeur cette mise en présence de la réalité des conflits ? Dans quelle mesure cette violence a-t-elle pu s’immiscer dans les normes esthétiques du musical ? À l’inverse, la musique peut-elle avoir pour projet d’apaiser les affrontements, ceux du monde ou ceux qui sont lovés en sa nature propre ?

Programme du colloque

13 avril, journée Paris

(Inscription obligatoire avant le 11 avril à colloque.sicm@gmail.com)

9h30 Jean-Marc Chouvel, Introduction du colloque

  • 9h40 Louisa Martin-Chevalier (IReMus-SU), Création contemporaine et conflit au regard de la guerre en Ukraine.

Dans cette communication, nous proposons d’interroger les relations entre une crise politique majeure et la création musicale, à la lumière de la situation tragique en Ukraine. Il s’agira d’inscrire cette réflexion depuis les évènements de 2015 jusqu’aux créations actuelles. Les compositions de la jeune génération de compositeurs et compositrices dans le domaine de l’électroacoustique, particulièrement méconnues et souvent « invisibilisées » par rapport aux œuvres russes, semblent montrer un intérêt tout particulier pour les thématiques de l’environnement sonore. En nous appuyant sur des témoignages de compositrices exilées, nous nous intéresserons à leurs démarches créatrices, empreintes de questionnements d’ordre écologique. De plus, il conviendra d’explorer la place des femmes, à travers une étude plus précise des répertoires composés et interprétés, tant leur participation semble significative dans le domaine de l’électroacoustique. 

  • 10h20 Brigida Migliore (Docteur - Université Aix-Marseille), La guerre se transforme en musique : les oralités moultakiennes et la représentation sonore de la violence

Les désastres des guerres ont affligé irrémédiablement notre monde à travers toutes les époques. Depuis l’antiquité la musique a participé par différentes manières : comme support ou soulagement dans les batailles ; dans d’autres cas, elle est devenue véhicule de protestes.

Mais que se passe-t-il lorsque l’art musical essaie d’évoquer, de raconter ou de représenter la guerre ? Nous voulons porter notre attention sur la relation entre la guerre et la créativité de Zad Moultaka. Il a vécu le conflit libanais pendant son enfance, cet événement est resté indélébile dans sa mémoire. Plusieurs fois il a repris le thème de la guerre dans ses œuvres, par des simples évocations ou la représentant comme élément central. Dans ses compositions, Moultaka propose différents moyens pour faire en sorte que la guerre se rencontre avec la musique, que la violence participe à l’ambiance sonore. De la force des instruments acoustiques au réalisme électroacoustique, le compositeur expérimente des matériaux plus ou moins authentiques, adaptant son écriture pour peindre les catastrophes auxquelles il a assisté, de manière directe ou indirecte. Ces événements malheureux qui ont eu un impact important sur sa vie et son activité]

11h00 pause

  • 11h20  Luis Velasco-Pufleau (Université de Berne / Université McGill) Conflits armés contemporains, systèmes de notation et écologie documentale : penser à travers low intensity conflicts de Franck Leibovici.

Depuis le début des années 2000, le poète et artiste Franck Leibovici utilise des documents et artefacts élaborés dans le cadre des conflits dits de « basse intensité » afin d’explorer, par les biais de dispositifs poétiques, les formes de vie produites par ces situations géopolitiques. Suivant une approche écologique, les documents mobilisés – qu’ils soient des transcriptions de chants djihadistes, des vidéos, des résolutions de l’ONU ou des textes divers issus d’internet – sont conçus comme des instruments d’action capables d’expliciter les dispositifs qui les ont produits. En 2019, Frank Leibovici publie son « mini-opéra pour non-musiciens » low intensity conflicts aux éditions MF. L’œuvre constitue un écosystème de dix séquences – chacune fondée sur un système de notation particulier – qui produisent des situations et des savoirs spécifiques. De quelle façon l’écologie documentale proposée par Leibovici dans low intensity conflicts bouleverse la notion d’œuvre musicale et peut nous aider à penser les liens entre conflits armés et création musicale contemporaine ? Cette communication apportera des réponses à cette question.

12h00 pause déjeuner

  • 14h Ivan Adriano Zetina (IReMus-Sorbonne Université), La violence à travers le geste instrumental et l’écoute désincarnée : formes de radicalisation de la recherche artistique dans la création musicale mexicaine.

Les mots violence et conflit, issus des conditions historiques du Mexique, semblent s’entremêler avec la réalité quotidienne de l’artiste pour donner forme à des esthétiques singulières. Dans ce contexte, l’idée de dépassement des conventions se radicalise en produisant la modification des pratiques sur le plan de l’écriture, du jeu instrumental et de l’écoute. Le lien entre la violence sociale, politique et historique et la création musicale n’est pas uniquement présent dans la recherche d’un matériau brut ou dans les questionnements des pratiques instrumentales et des formes “modernisées” d’écoute. Elle est aussi manifeste dans la pulsion d’exprimer frontalement la matière sonore, à travers un geste instrumental transgresseur, inscrit dans la recherche d’un univers de fantaisie et de sophistication matérielle. Ainsi, dans un environnement des pratiques musicales hétérogènes, la violence et le conflit trouvent leur place pour se faire entendre sans filtres, en prenant tous les risques vis-à-vis du système de production culturelle institutionnelle. Comment se relient la réalité de l’artiste et l’idée d’actualisation de la pratique musicale ? De quelle nature est la violence du geste instrumental, exploitée comme matière artistique première ? De quels traits culturels et idéologiques ces artistes sont-ils tributaires ? L’examen d’un nombre restreint mais consistant des œuvres instrumentales et électroacoustiques du Mexique contemporain nous permettra de donner quelques réponses à ces questions.

  • 14h40  Eric Maestri (IReMus-SU), « Produire des sons insupportables, lancinants »

La violence et le conflit sont partout et nulle part. Il y a toujours une guerre, mais pas ici. L’expérience de la violence est médiée, présentée en statistiques. Nous savons que la violence est intimement liée à l’âme humaine, mais elle se cache dans la contemporanéité derrière des millions de possibles représentations. C’est l’humanité sans qualités. Pour autant la violence est toujours là ; on peut la percevoir dans les musiques contemporaines. Dans les musiques d’aujourd’hui le conflit se réifie, par ex. dans Diamorphoses de Iannis Xenakis, DieSoldatende Bernd Aloïs Zimmerman et Découvrir la subversion de Luigi Nono. En écoutant ces compositions je retrace d’exemples de violence sonore et musicale et distingue ces deux plans : il y a violence sonore dans des musiques tout à fait acceptables, de succès, et violence musicale, à laquelle on tourne le dos. Cette différence est observée à son tour d’une manière critique sous les notions de nostalgie et de trauma. J’essaie de positionner cette réflexion du côté de l’action : elle n’est pas une phénoménologie, mais le fruit d’une écoute active, ressentie en profondeur, personnelle, minimale.

15h20 pause

  • 15h40 Laurent Feneyrou (IRCAM), Les guerres de Bernd Alois Zimmermann

Né en 1918, Zimmermann se définissait comme le « plus vieux des jeunes compositeurs allemands » – il avait 21 ans au début de la Seconde Guerre mondiale. Dix ans d’écart avec Stockhausen, né en 1928, ne creusent pas seulement un intervalle générationnel, mais un abîme historique entre celui qui étudia exclusivement sous le nazisme et fut mobilisé en 1940, participant aux campagnes de France, de Pologne et de Russie, dans des compagnies vétérinaires et des régiments d’artillerie, et celui dont le destin familial, meurtri par la barbarie et la guerre, exigeait qu’il se relevât dans l’Allemagne de l’Ouest de la fin des années 1940. Absolument muet sur les actes de guerre dont il fut le témoin, sinon l’exécutant, comme un tabou ultime, Zimmermann est néanmoins l’auteur d’une œuvre traversée par l’expérience de l’hitlérisme, de la violence militaire et de l’apocalypse soldatesque et civile, de la Symphonie en un mouvement à l’action ecclésiastique Ich wandte mich und sah an alles Unrecht, das geschah unter der Sonne. Cette communication se propose d’en étudier des moments saillants.

17h00 concert Auditorium du Centre Clignancourt

  • David Caulet, Horizon, Électroacoustique

Les étudiants du séminaire de création instrumentale et électroacoustique (Master de Sorbonne Université)

Écrire une musique en temps de conflit : Les étudiants proposent une œuvre musicale issue de leur réflexion personnelle sur la thématique du colloque et élaborée pendant le séminaire et au cours d’un stage d’approfondissement.

  • Jean-Marc Chouvel …and the pursuit of happiness…

19h00 [annulé] concert Auditorium du Centre Clignancourt

Œuvres électroacoustiques sélectionnées par l’appel SICM 2023

  • Mario Mary, Pedro en su laberinto, 10’
  • Agostino di Scipio, Paris - La robotique des Lumières, 9’54’’
  • Juan Carlos Vasquez, Maquina M 4’56’’
  • Matteo Bordin, Symbols 9’54’’
  • Karen Fenn, La petite flamme contre les tempêtes 8’22’’
  • Jinhui Liang, Memory of humiliation and struggle 9’30’’
  • Wendi XIAO, Chamane Cramoisie : La Marionnette Haansi, 6’23’’

14 avril, journée Lille

  • 11h00 Marie Pierre Lassus (Université de Lille), Du conflit à l’opposition créatrice dans la pratique d’orchestre participatif en prison.

Pour la plupart des citoyens, la prison est une zone d’ombre instaurant une ligne de partage entre deux mondes (ouvert et clos) et deux sortes d’humains. Lieu où l’on « prend » le corps pour extraire l’individu de la société et lui imposer un isolement qui le place dans une absolue solitude affective, la prison est toujours pour les autres radicalement autres. La détention dans un espace restreint (9m2) et un temps minutieusement programmé, ne peut que générer des conflits, en particulier en France où la surpopulation peut atteindre 200% (dans les maisons d’arrêt notamment). La violence se manifeste déjà dans l’architecture de ces lieux « hors du commun » qui privilégient la séparation des espaces et des êtres ; le but annoncé étant de protéger la société tout en visant la « réinsertion » des détenus par l’emprisonnement (cf. la loi du 24 novembre 2009).

Quelle(s) fonction(s) peut avoir la pratique musicale dans ces lieux et que fait la prison à la musique ? En tant qu’art vivant, peut-elle libérer une puissance de vie et d’action chez les personnes détenues, trouvant en elle des ressources d’expression pour faire face aux contraintes infantilisantes qui leur sont imposées dans ces lieux ? Entre instrument de torture et lieu d’hospitalité, la musique peut-elle offrir un milieu habitable dans cet environnement hostile et transformer le conflit en opposition créatrice ?

Je m’appuierai sur mon expérience de quinze années de pratique d’orchestre participatif en prison avec les étudiants et les détenus des onze établissements pénitentiaires de la région des Hauts-de-France pour apporter des éléments de réponse à ces questions.

  • 11h40  Frederico Lyra (Université Picardie Jules Vernes), Désintégration et intégration de la violence sonore dans le free jazz et free improvisation

Dans cet article, nous allons essayer d'élaborer une réflexion autour de la violence sonore dans le free jazz et l'improvisation libre. En nous appuyant sur quelques concepts d'Adorno, nous tenterons de comprendre comment dans un premier temps le choc sur le public et la communauté de musiciens de cette musique radicale semble avoir été celui d'une désintégration de l'écoute et de la pratique par rapport aux normes traditionnellement établies. Dans un deuxième temps, nous tenterons de comprendre comment ces mêmes musiques et musiciens, sans nécessairement renoncer à leur radicalité et à leur violence sonore, ont été intégrés dans une nouvelle branche du marché, de l'éducation et de la pédagogie musicale. Comme il s'agit d'une recherche en cours, et donc, sans avoir une réponse définitive sur le problème, nous essayerons d'exposer et de soulever quelques hypothèses qui touchent à des problèmes musicaux, conceptuels, culturels et historiques pour tenter de comprendre le passage d'un premier moment de désintégration à un autre d'intégration.

12h20 pause déjeuner

  • 13h30 Anis Fariji  (Université Lille), La guerre et le conflit dans la musique de Zad Moultaka 

Zad Moultaka, compositeur franco-libanais, n’a de cesse d’évoquer la guerre civile libanaise (1975-1990) qu’il a vécue lui-même, et dont les stigmates se répercutent sur son projet de création. On retrouve par exemple ces stigmates sous forme de sons profonds et sombres, très souvent associés à la grosse caisse. Moultaka affronte plus particulièrement, et ouvertement, le souvenir de la guerre et les résurgences des conflits dans deux opéras, Hummus (2014) et Hémon (2021). Dans le premier, la dramaturgie est sous-tendue par une mémoire clivée, souffrante, traumatisée par la guerre, et qui peine ainsi à retrouver repères. Dans Hémon, le compositeur convoque la tragédie classique pour s’adresser au monde contemporain où « la politique se heurte aux aspects les plus sacrés de l’humanité ». Cette présentation s’emploiera à retracer la poétique de Zad Moultaka au sujet de la guerre et du conflit, et à montrer les manières dont cette poétique se traduit dans la forme musicale.

  • 14h10 Luc Deduytschaever (CEAC- Université de Lille), L’avant-garde japonaise au sortir de la seconde guerre mondiale

Au lendemain de la dévastatrice seconde guerre mondiale et de l’explosion de Little Boy et Fat Man, c’est un Japon désuni et désemparé qui apparaît. Sous l’occupation américaine et après une période ultra-nationaliste, les compositeurs japonais voient en la tradition une période sombre et douloureuse, rattachée aux violences de la guerre. Au tournant des années cinquante, leur intérêt se porta alors sur la musique avant-gardiste, en plein développement sur les continents européen et anglo-saxon.

Pourtant, dès les années soixante, un intérêt commun de la part des compositeurs japonais pour la tradition éclos. Ces mêmes compositeurs qui s’ouvraient au monde et aux courants avant-gardistes – une manière de fuir l’horreur de la guerre - allèrent étudier la musique du Japon traditionnel. Dès lors, comment peut être appréhendé ce retour quasi-simultané à ces traditions, rappelant des souvenirs douloureux ?

La question est d’autant plus importante lorsque l’on remarque que des matériaux issus de la tradition japonaise intègrent directement le langage de la plupart des compositeurs japonais, par des processus de syncrétisme très poussés. La musique de Toru Takemitsu, celle d’Akira Tamba et même de la musique pour bande présentent des caractéristiques propres à la musique avant-gardiste et aux traditions japonaises, et les concepts liés à l’une et l’autre semblent coïncider jusqu’à un certain point. Cette manière de procéder peut-elle être comprise comme une forme d’absorption du conflit de la seconde guerre mondiale, mais aussi d’une dualité Orient/Occident, par une forme de revendication nationale ?

Dans cette communication, nous tenterons de répondre à ces questions en nous appuyant sur un compositeur précis qui propose une conception nationaliste de la musique, vers la revendication nationale, dans un langage empreint autant à l’avant-gardisme qu’aux traditions japonaises : il s’agit de Toshiro Mayuzumi. Nous examinerons cet aspect syncrétique de la musique japonaise, à la fois comme un moyen de dialoguer avec les différentes esthétiques de l’avant-gardisme musical et comme une façon de revendiquer une spécificité japonaise.

  • 14h50 Francis Courtot  (Université Lille), Changer de conflits poïétiques

Composition avec des sons versus composition du son, musique composant le son vs musique décomposée en paramètres, musique moderniste / conciliant la tradition, musique sérielle / spectrale, musique instrumentale / musique électroacoustique, musique de processus / de développement, musiques structuralistes / musiques expressives, on en finirait pas d’énumérer les conflits devenus classiques dans la Modernité musicale qui fondent encore aujourd’hui différentes esthétiques musicales. Pourtant, à bien y regarder, la plupart de ces oppositions sont elles-mêmes des survivances de postures, bien plus que des manifestes profonds d’esthétique de la composition musicale.

On cherchera donc, non à aplanir les différents conflits qui gardent du sens, mais à éviter de recourir à des catégories marquées par la Modernité pour appréhender un présent musical ; en d’autres termes, il s’agira d’essayer de substituer à des conflits passés des oppositions récentes…

15h30 table ronde, Modération : João Fernandes

16h30 pause

17h30 concert Théâtre Angellier

Œuvres électroacoustiques sélectionnées par l’appel SICM 2023

  • Alfredo Cerrito, Parivartan, 9’37’’
  • Rawan Krayyem (Narration et enregistrements), Gaëtan Parseihian (Composition), Mouslima El Chahal (Accompagnement à l'écriture), Bayna-l madinati wa moukhayamiha - Entre la ville et son camp 5’02’’
  • Salvador Torré, Cool age grain Pendulum carré 9’51’’
  • Nicola Cappelletti, b_k_n() 8’55’’
  • Todor Todoroff, Requiem for a city 9’32’’
  • Ron Coulter, Tensions, 6’22’
  • Lidia Zielińska, Just too many words 9’39’’

Places

  • INSPE Site Molitor, 10 rue Molitor
    Paris, France (75016)
  • Lilliad Learning center Innovation 2 Av. Jean Perrin
    Villeneuve-d'Ascq, France (59650)

Event attendance modalities

Full on-site event


Date(s)

  • Thursday, April 13, 2023
  • Friday, April 14, 2023

Keywords

  • musique, musicologie, création sonore, création musicale, violence, idéologie, territoire, hybridation, conflit

Contact(s)

  • Colloque SICM
    courriel : colloque [dot] sicm [at] gmail [dot] com

Information source

  • Joao Fernandes
    courriel : joao [dot] diasfernandes [at] univ-lille [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Le conflit dans la création musicale contemporaine », Conference, symposium, Calenda, Published on Monday, April 03, 2023, https://doi.org/10.58079/1awb

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