Risques climatiques et catastrophes : penser et affronter les désastres
Bourse postdoctorale de la Fondation Croix-Rouge française 2023
Published on Tuesday, April 25, 2023
Abstract
Initiative dédiée à la recherche dans les champs de l’action humanitaire et de l’action sociale, la Fondation Croix-Rouge française porte la volonté de la Croix-Rouge française de s’engager dans un effort d’analyse des fragilités et des réponses des acteurs, d’anticipation des besoins des populations vulnérables en France, en Afrique et au Moyen-Orient, et d’accompagnement de nouveaux modèles opérationnels. À ce titre, la Fondation Croix-Rouge française a décidé de lancer un appel à candidatures pour une bourse de recherche postdoctorale et individuelle de douze mois sur le thème des risques climatiques et catastrophes.
Announcement
Thématique
Nous assistons depuis plusieurs décennies à une augmentation importante du nombre de catastrophes, c’est-à-dire de « graves perturbations qui affectent une communauté et qui dépassent sa capacité à pouvoir y faire face » [1].
En effet, le nombre annuel moyen de catastrophes dites « naturelles » mesuré entre 1997 et 2017 est deux fois plus important qu’entre 1978 et 1997[2]. Chaque année, en moyenne, les catastrophes dites « naturelles » touchent 199 millions de personnes, causent 67 000 décès et font plonger 26 millions de personnes dans la pauvreté, selon le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC). Cette tendance à l’augmentation importante du nombre de catastrophes se confirme et semble même s’accentuer pour la décennie à venir[3]. De multiples facteurs sont en cause dans cette évolution : la croissance des populations, l’urbanisation, les changements d’utilisation des terres, mais également les changements climatiques.
Selon le World Disasters Report 2022, publié par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR)[4], le nombre de catastrophes déclenchées par des risques naturels ne cesse d'augmenter chaque année. La base de données internationale sur les catastrophes de la FICR (EM-DAT[5]), fait état de 332 catastrophes en 2020 et de 378 en 2021.
Toujours selon le dernier rapport de la FICR, le changement climatique entraîne une augmentation spectaculaire de la proportion de catastrophes annuelles imputables au climat et aux conditions météorologiques extrêmes, passant de 76 % dans les années 2000 à 83 % dans les années 2010[6].
Cela est confirmé par le dernier rapport du GIEC[7], qui fait été d’une augmentation de la fréquence et de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les vagues de chaleur, les fortes précipitations et les sécheresses. Il en résulte une augmentation des décès liés à la chaleur, des zones brûlées par les incendies de forêt et des effets néfastes des cyclones tropicaux, tous attribués au changement climatique anthropique[8].
Ce phénomène s'accompagne d'un risque accru d'épidémies, dont le COVID-19 est l'exemple le plus frappant[9]. La pandémie de Covid-19 constitue, presque à tous égards, la plus grande catastrophe depuis 70 ans[10]. Il est confirmé que plus de 6,5 millions de personnes en sont décédées en moins de trois ans – soit, selon les estimations les plus prudentes de l’OMS, 1 personne sur 1 000 –, un ordre de grandeur plus important que tous les tremblements de terre, sécheresses ou ouragans enregistrés. Des secteurs d’activité et des pans entiers de l’économie ont été ravagés, et selon le Fonds monétaire international, le coût de la pandémie sur l’économie mondiale s’élèvera à 13 800 milliards de dollars US.
Les bouleversements climatiques et aléas naturels ont des conséquences qui dépassent largement les seuls impacts environnementaux. En 2015, à la veille de la COP21 de Paris, un rapport de la Banque mondiale confirmait par exemple le lien entre climat et pauvreté, un de ses auteurs affirmant que « 100 millions de personnes supplémentaires pourraient être pauvres en 2030 à cause du changement climatique si les politiques de développement adéquates ne sont pas adoptées ». La hausse continue des températures, l’augmentation de la fréquence des événements naturels extrêmes et de la pollution sont autant de facteurs qui, indéniablement, auront un impact sur les économies des pays les plus vulnérables, majoritairement agricoles et donc fortement dépendantes du climat.
Aussi, le changement climatique exacerbe les conflits autour des ressources naturelles, obligeant les populations à des migrations forcées, qui par ailleurs tombent dans un vide juridique puisque le statut de réfugié climatique n’existe pas. Enfin, les catastrophes ont de terribles conséquences sur la santé. Ces conséquences sont multiples et affectent aussi bien directement les populations (décès, blessures, maladies, etc.) que l’organisation des sociétés (récoltes, accès à l’eau, l’électricité, etc.), mais aussi les systèmes de santé (accès des secours, approvisionnement de matériels médicaux, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Entre 1998 et 2017, les catastrophes climatiques et géophysiques ont causé 1,3 million de morts et 4,4 milliards de personnes blessées, sans abris, déplacées, ou nécessitant une assistance urgente[11]. Ces chiffres sont amenés à croître dans les années à venir. En effet, d’ici à 2050, 200 millions de personnes pourraient chaque année avoir besoin de l’aide humanitaire internationale à cause, d’une part, des catastrophes climatiques et, d’autre part, des conséquences socioéconomiques des changements climatiques[12].
Tout cela engendre des crises humanitaires et sanitaires aux causes et modes de gestion spécifiques et dont la multiplication, selon toute prévision, amènera ONG, États, entreprises, institutions internationales à gérer des volumes d’opération en forte croissance à l'avenir. Ce contexte nouveau conduit les acteurs de la société civile et institutions internationales à repenser leur action dans l'optique d'une transition ou articulation plus poussée avec les objectifs du développement durable, et les pouvoirs publics locaux à opter pour des modes innovants de gestion des risques et des catastrophes (nouveaux mécanismes assurantiels, Disaster Risk Reduction) et de transition énergétique. Il est donc important de s'interroger sur ce que ces bouleversements environnementaux impliquent à la fois en termes de conséquences pour les populations ainsi qu'en termes de conception et de pratique de l'action humanitaire.
La réduction des risques de catastrophes est définie comme les « efforts méthodiques visant à analyser et à gérer les causes [des catastrophes], notamment par une réduction de l’exposition aux aléas et de la vulnérabilité des personnes et des biens, une gestion rationnelle des sols et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirables »[13]. L’adoption du cadre de Sendai 2015-2030 par l’instance onusienne de la réduction des risques de catastrophes – l’UNDRR (United Nations Office for Disaster Risk Reduction) – a permis de fixer des priorités et de reconnaître l’impact majeur des changements climatiques sur les populations.
Un des défis majeurs actuels consiste à élargir la gestion des risques de catastrophes, aujourd’hui cantonnée à la réponse et au relèvement, vers une approche plus intégrée incluant la préparation, la prévention et l’atténuation. En ce sens, il importe donc notamment de mieux comprendre et anticiper les conséquences des programmes d’aide actuels et d’y intégrer les perceptions du risque et capacités d’adaptation des populations. En effet, il est communément admis concernant les catastrophes que si les risques associés sont dus à des aléas peu maîtrisables, leur impact peut être atténué de plusieurs façons, notamment par une bonne préparation de la population. Cette préparation passe tout d’abord par la connaissance du risque et donc sa perception, ce qui nécessite une sensibilisation et une communication efficace, composante essentielle des programmes de réduction des risques de catastrophes dans le milieu humanitaire. Cependant, force est de constater qu’une population qui a connaissance d’un risque n’adapte pas toujours (adéquatement) son comportement pour y faire face.
L’identification et l’analyse des déterminants socioculturels qui influencent les comportements de prévention et de protection face aux risques naturels est donc cruciale pour adapter les programmes de gestion des risques de catastrophes. Intégrer les logiques spécifiques de positionnement et d’adaptation aux catastrophes des populations vulnérables auprès desquelles les organisations d’aide humanitaire interviennent, permettrait d’avoir une action plus durable et plus efficace. Or on ignore encore beaucoup de la façon dont les populations perçoivent les risques climatiques auxquels elles sont exposées, et les paramètres qui influent sur cette perception et l’adaptation des comportements.
L’objectif de l’appel est de permettre la compréhension de nouveaux modèles permettant d’envisager une action efficace de réduction des risques de catastrophes et une amélioration de la résilience des populations dans une perspective de durabilité et dans le respect de leurs besoins et spécificités culturelles. Il invite à explorer les obstacles et perspectives d’une action dirigée localement et à proposer des pistes de réforme de la réponse humanitaire contemporaine, par exemple en identifiant les principes d’une reconstruction éthique et préventive, suite à une catastrophe, et qui tiendraient compte des disparités sociales, économiques et territoriales.
Les candidats sont particulièrement encouragés à aborder des exemples de meilleures pratiques, notamment celles répondant à une approche plus intégrée incluant la préparation, la prévention et l’atténuation, le lien entre l'action d’urgence et le développement, entre l'action humanitaire et l’action sociale.
- Quelles actions contribuent à réduire la vulnérabilité et améliorer l’adaptation aux aléas météorologiques extrêmes, dans une perspective de durabilité et de résilience pérenne ?
- Comment les individus perçoivent-ils les risques auxquels ils sont exposés ?
- Quels sont les paramètres qui influent sur cette perception ?
- Quelle est la corrélation entre perception des risques et l’adaptation des comportements ?
- Comment identifier et comprendre les déterminants socioculturels qui influencent les comportements de prévention et de protection face aux risques naturels (avant, pendant et après) et effets prévisibles du changement climatique ?
- Comment intégrer ces facteurs socioculturels aux programmes conduits afin d’en orienter la méthodologie vers des actions de prévention et de réduction des risques adaptées aux contextes spécifiques des interventions, et de permettre aux citoyens de devenir acteurs de leur propre sécurité et de celle de leur entourage ?
- Que signifie concrètement d’améliorer la résilience des populations face aux risques de catastrophes « naturelles », et comment le faire dans une perspective de durabilité ?
Zone géographique de recherche
Ces thèmes pourront être abordés empiriquement en France métropolitaine et dans les territoires ultramarins, en Afrique subsaharienne, dans l’océan Indien ainsi qu’au Liban.
Le ou les pays ciblés constituent une entrée empirique pour les recherches. Ils ne correspondent en aucun cas aux nationalités d’éligibilité du candidat.
L’accès au terrain sera conditionné par une évaluation précise des risques remise lors de la candidature et mise à jour avant le départ en prenant soin de vérifier au préalable les recommandations du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français.
Conditions de candidature
Le financement accordé par cet appel de la Fondation Croix-Rouge française a pour objectif de couvrir le coût d’une recherche dans le cadre d’un projet individuel.
Seules les personnes rassemblant les conditions suivantes peuvent candidater :
- être titulaire d’un doctorat (doctorat français, PhD ou doctorat étranger de niveau équivalent) dans le champ des sciences humaines et sociales (en particulier en sociologie, anthropologie, ethnologie, démographie, géographie, science politique, économie, histoire, philosophie, psychologie, relations internationales, santé publique, sciences de l’environnement, etc.) ;
- justifier une disponibilité minimum de 6 mois durant l’année consacrée à la recherche ;
- contribuer à faire avancer la recherche sur les thèmes ou zones géographiques prédéfinies par la Fondation ou avoir des publications dans d’autres domaines démontrant des capacités à mener des recherches de qualité.
Les futurs docteurs sont autorisés à candidater à la condition de fournir une attestation de l'école doctorale certifiant que la soutenance aura lieu avant le 30 juin 2023.
Il n’existe pas de condition de nationalité.
Les projets présentant une approche pluridisciplinaire sont vivement encouragés.
D’une manière générale, les candidats doivent :
- présenter leur projet de recherche en langue française ;
- être présentés par un établissement de recherche ou académique ;
- motiver la candidature (intérêt de la recherche envisagée) ;
- prendre connaissance des conditions d’attribution et des modalités d’utilisation des financements alloués par la Fondation telles que définies dans ce document ;
- candidater conformément aux paragraphes détaillés ci-après avant le 21 mai 2023 à minuit (heure de Paris).
La Fondation Croix-Rouge française soutient les chercheurs réfugiés, qu’ils soient francophones ou non, et dans le cadre de dispositifs d’accueil tels que le programme PAUSE. La lettre de soutien du responsable de chaque organisme de recherche impliqué dans le projet (voir « Formulaire de candidature » plus loin) doit mentionner dans ce cas l’engagement du laboratoire d’accueil du chercheur réfugié à l’aider à soumettre les rapports d’avancement ainsi que les livrables finaux attendus dans le cadre de la recherche en français.
Dépôt de candidature
La gestion des candidatures est assurée par la Fondation, au moyen d’une plateforme en ligne accessible sur son site (www.fondation-croix-rouge.fr). Après la création de son compte, le candidat accède à son espace personnel depuis lequel il peut postuler aux différentes bourses de recherche proposées puis suivre l’évolution de sa/ses candidature/s.
Le candidat renseigne un formulaire de saisie constitué de blocs d’informations relatives à son profil (formation, parcours et situation professionnelle) et son projet (intitulé, revue de littérature, objectifs, problématique, enjeux et intérêts scientifiques et sociaux, méthodologie envisagée, calendrier, etc.), jusque dans l’évaluation des risques sécuritaires qui y sont associés, et joint les pièces suivantes :
- un CV actualisé détaillant son parcours universitaire et professionnel ;
- la copie du diplôme de doctorat certifiée conforme et visée par l’école doctorale ou, pour les futurs docteurs, une attestation de l'école doctorale certifiant que la soutenance aura lieu avant le 30 juin 2023 ;
- une lettre de motivation ;
- un justificatif de domicile ;
- un chronogramme ;
- une copie du rapport de soutenance de thèse ;
- une lettre de soutien du responsable de chaque organisme de recherche impliqué dans le projet ;
- un formulaire d’autoévaluation des risques éthiques liés au projet de recherche ;
- une lettre de référence (optionnel) ;
Les candidatures en ligne s’ouvriront du 3 avril 2023 au 21 mai 2023 à minuit (heure de Paris). À cette date aucune pièce complémentaire aux dossiers ne sera acceptée. Tout dossier incomplet entrainera le rejet automatique de la candidature.
Si toutes les informations ont été renseignées (champs obligatoires saisis), le candidat peut valider sa candidature et ainsi soumettre son dossier à évaluation, dont il sera tenu informé des résultats.
Processus d’évaluation et de sélection
Les dossiers de candidature sont évalués par des membres du Conseil d’administration (CA), du Conseil scientifique (CS), des experts associés, des lauréats des Prix de recherche honorifiques et l’équipe de la Fondation. Sur la base de ces différentes évaluations, une proposition de sélection est soumise à la gouvernance de la Fondation, qui procède enfin à la sélection finale. Les résultats sont communiqués par mail à tous les candidats au lendemain de cette sélection, soit le 6 juillet 2023.
Modalités du soutien financier
Dans le cadre de cet appel, la Fondation offrira à chaque lauréat :
- une bourse de recherche individuelle de 18 000 euros ;
- la possibilité de solliciter une participation aux frais d’assurance liés au terrain (pour un montant maximum de 500 euros).
De plus la Fondation propose un accompagnement et les avantages suivants :
- un suivi scientifique et un tutorat personnalisés ;
- un accompagnement dans la valorisation des résultats de la recherche :
- traduction en anglais, publication sur le site de la Fondation et diffusion de l’article scientifique et du numéro de la série « Pratiques & Humanités » (sous réserve du respect des consignes de rédaction)
- soutien pour publier dans des revues d’excellence et la revue Alternatives Humanitaires
- participation aux « Rencontres de la Fondation » ou à d’autres événements de valorisation internationaux
- création d’un espace dédié à la recherche conduite sur le site de la Fondation
- un abonnement d’un an à la revue Alternatives Humanitaires.
- une adhésion d’un an à l’International Humanitarian Studies Association (IHSA)
Au-delà de ces services et de la bourse qu'elle leur attribue, la Fondation n'apporte aux lauréats aucun soutien financier ni logistique. Chaque lauréat est seul responsable de la gestion de sa logistique et de ses conditions matérielles de travail.
La Fondation procède au versement de la bourse en 4 fois : 3 versements de 5 000 euros, dont le premier intervient au démarrage de la recherche, et un solde de 3 000 euros à la remise des livrables finaux.
Sur la base de leur appréciation du projet de recherche et de l’auto-évaluation des risques éthiques liés à ce projet et fournie par le candidat, les évaluateurs se prononcent sur la nécessité ou non de soumettre le projet de recherche à un comité d’éthique. Dans le cas où ils se prononcent en faveur d’une telle démarche, le Conseil d’administration de la Fondation attribuera la bourse de recherche sous réserve d’obtention d’un avis favorable d’un comité d’éthique par le lauréat. La recherche ainsi que le versement de la bourse ne débuteront pas, jusqu’à obtention de cet avis favorable. Dans le cas contraire où les évaluateurs ne concluent pas à la nécessité de soumettre le projet de recherche à l’avis d’un comité d’éthique, la recherche ainsi que le versement de la bourse pourront débuter à la date indiquée dans l’appel. Toutefois, la Fondation encourage vivement le lauréat à soumettre son projet à l’avis d’un comité d’éthique, et il rendra compte à la Fondation du résultat de ses démarches dans son 1er rapport d’étape.
Le versement de la première tranche du financement est conditionné par la confirmation par le lauréat à la Fondation par tout moyen écrit du début de ses travaux. Tout retard au-delà de la date indiquée dans l’appel ou, le cas échéant, de la date d’obtention de l’avis favorable d’un comité d’éthique, doit être justifié et entraine un délai du premier versement jusqu'à obtention de cette confirmation. Tout retard dans le début des travaux de recherche, l'envoi des rapports intermédiaires ou livrables finaux, ou bien tout changement dans la conduite de la recherche qui par son caractère injustifié ou son ampleur remet en cause sa faisabilité dans les délais et formes (problématique, méthodologie, etc.) prévus par le projet initial soumis lors de la candidature du lauréat entrainera l'annulation du financement.
L'attribution de la seconde et troisième tranche du financement dépend de la volonté expresse réaffirmée du lauréat à poursuivre son travail par l'envoi des deux rapports d'étape selon les dates prévues par le calendrier scientifique de la Fondation. Le lauréat doit informer la Fondation, dans les meilleurs délais, de tout arrêt prématuré de ses recherches. Ainsi, à défaut de réaffirmer sa volonté expresse de poursuivre son travail dans les conditions prévues ci-avant en envoyant les deux rapports d’étape aux dates convenues, il sera mis fin au versement du financement, la Fondation se réservant le droit de demander le remboursement de tout ou partie de la bourse d’ores et déjà versée.
Au cas où, dans l’intervalle séparant l’attribution du financement du début des travaux de recherche, un/des événement(s) imprévisible(s) susceptible(s) par leur gravité de modifier le contexte de travail surviendrai(en)t dans le ou les pays de recherche pressenti(s), la Fondation se réserve le droit de suspendre à tout moment le financement. La décision de suspension tiendra compte des différents paramètres (dont l’avis du Ministère des Affaires Etrangères du pays de résidence, le maintien ou le retrait dans le pays de recherche d’ONG transnationales, du CICR, d’agences de l’ONU).
Obligations
- Tout chercheur sélectionné s’engage à respecter les présentes obligations, à signer la charte et la convention d’attribution de financement de la Fondation.
- Le lauréat s’engage à respecter les lois et règlements en vigueur au sein du ou des pays de recherche, notamment en ce qui concerne ses entrées et sorties sur le territoire, et à souscrire aux assurances de responsabilité civile, de couverture médicale/rapatriement en cas de déplacement à l’étranger et à toute cotisation sociale obligatoire en vigueur dans le pays de résidence.
- Le lauréat s'engage à respecter le calendrier scientifique de la Fondation concernant les échéances d'envoi des rapports d'étape et livrables finaux. Il lui sera proposé de présenter ses travaux oralement, dans le cadre d’une journée d’étude organisée par la Fondation.
- Si des articles ou ouvrages étaient publiés par le lauréat à partir de ce travail, mention serait faite de leur financement ou cofinancement par la Fondation Croix-Rouge française et ses partenaires. Réciproquement, si les travaux réalisés par le lauréat étaient diffusés ou utilisés par la Fondation ou ses partenaires, ce à quoi le lauréat consent par avance, mention serait faite des références de l’auteur(e) qui reste propriétaire de son travail.
- Le lauréat s’engage à faire part à la Fondation de toute éventuelle situation de conflit d’intérêts.
- Il est entendu que les propos et opinions exprimés par le lauréat dans des articles ou ouvrages tirés de ce travail n'engagent que le lauréat et ne reflètent pas nécessairement ceux de la Fondation Croix-Rouge française ou ses partenaires.
Calendrier
- 3 avril 2023 Lancement de l’appel à candidatures
-
21 mai 2023 Clôture des candidatures à minuit (heure de Paris)
- 22 mai – 11 juin 2023 Évaluation des candidatures
- 5 juillet 2023 Sélection par le Conseil d’administration de la Fondation
- 6 juillet 2023 Annonce des résultats par mail à tous les candidats
- Juillet – août 2023 Signature par le lauréat de la charte et de la convention d’attribution du financement
- 1er septembre 2023 : Début de la recherche
- 1er septembre 2024 : Fin de la recherche
Notes
[1] Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2020) Politique relative à la gestion des risques de catastrophe de la prévention à l’intervention et au relèvement, Genève, 8 p. https://www.ifrc.org/sites/default/files/2021-07/20210302_IFRC-DRM-FR%5B1%5D.pdf
[2] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Economic Losses, Poverty & Disasters, 1998-2017 », 2018.
[3] IFRC Secretariat DRR & Climate Action Strategy Paper, 2019-2020.
[4] Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2022) World disaster report 2022, Genève, 264 p. https://www.ifrc.org/sites/default/files/2023-03/2022_IFRC-WDR_EN.0.pdf.pdf
[6] IFRC (2020c) World Disasters Report 2020. Come Heat or High Water: Tackling the humanitarian impacts of the climate crisis together. https://www.ifrc.org/document/world-disasters-report-2020
[7] Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
[8] GIEC (2022) Climate Change 2022: Impacts, Adaptation and Vulnerability. https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/
[9] Smith KF et al (2014) Global rise in human infectious disease outbreaks. Journal of the Royal Society Interface, 11, 20140950. https://doi.org/10.1098/rsif.2014.0950
[10] Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2022) World disaster report 2022, Genève, 264 p. https://www.ifrc.org/sites/default/files/2023-03/2022_IFRC-WDR_EN.0.pdf.pdf
[11] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Economic Losses, Poverty & Disasters, 1998-2017 ».
[12] FICR, The Cost of doing nothing, Genève, 2019.
[13] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Les données en cas de catastrophe : une perspective équilibrée » in CRED CRUNCH, n° 27, Bruxelles, 2012.
Subjects
- Ethnology, anthropology (Main category)
Date(s)
- Sunday, May 21, 2023
Attached files
Keywords
- catastrophe, climat, risque, résilience, environnement
Contact(s)
- Vincent Leger
courriel : vincent [dot] leger [at] fondation-croix-rouge [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Quynh Nga Phung
courriel : quynh-nga [dot] phung [at] fondation-croix-rouge [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Risques climatiques et catastrophes : penser et affronter les désastres », Scholarship, prize and job offer, Calenda, Published on Tuesday, April 25, 2023, https://doi.org/10.58079/1b1k