AccueilIdentités culturelles et monde durable

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Publié le jeudi 27 avril 2023

Résumé

Ce colloque se donne à voir comme une réflexion sur deux notions essentielles dont la première est les « identités culturelles » et la seconde le « monde durable ». La pluralité des peuples à la surface de Terre attestent d’une diversité de cultures que composent autant de caractéristiques identitaires, certainement, porteuses de valeurs à partager. Que ces peuples soient du Sud ou du Nord, de l’Est ou de l’Ouest, il convient d’interroger, sans nécessairement les pratiquer, leurs cultures dans les approches des questions identitaires. L’humanité étant le dénominateur commun de notre existence, sa pérennité requiert une attention de toutes et de tous. Dans cet ordre, ce colloque se propose de convoquer des réflexions sur la sauvegarde de notre monde en s’inspirant de la tradition orale et de la modernité.

Annonce

Université Félix Houphouet-Boigny, Laboratoire littératures, écritures et civilisations (llitec), Centre poétique d’étude en concepts et langages (CPECL), Patrimoines et Dynamiques culturelles

Ière Édition du Colloque – Festival FACKO

Date : 22, 23 et 24 novembre 2023, lieu : Séguéla

Argumentaire

Ce colloque se donne à voir comme une réflexion sur deux notions essentielles dont la première est les « Identités culturelles » et la seconde le « Monde durable ». Ces deux notions en appellent à des notions connexes. Ainsi les « Identités culturelles » posent un nécessaire détour vers la compréhension de la culture. Pour Edmond Cros, « La culture est un bien symbolique collectif qui n’existe que parce qu’il est collectivement partagé. […] Une instance qui implique tous les individus d’une même collectivité afin de ne pas occulter sa nature idéologique fondamentale. »[1] La culture devient alors l’englobant pour les déterminants, caractéristiques ou marques distinctives d’un peuple donnée, d’une société déterminée. De ce point de vue, la pluralité des peuples à la surface de Terre attestent d’une diversité de cultures que composent autant de caractéristiques identitaires, certainement, porteuses de valeurs à partager. Que ces peuples soient du Sud ou du nord, de l’Est ou de l’Ouest, il convient d’interroger, sans nécessairement les pratiquer, leurs cultures dans les approches des questions identitaires.

La coexistence de cultures pose avec acquitté la problématique des différences, fondement de mésententes et de désaccords, voire de rapports de forces entre les sociétés, les peuples. Ces rapports sociaux, sans cesse, influencés par l’instinct de survie qui anime constamment l’être humain, font peser sur les sociétés le risque de déflagrations. Une telle situation rend, de fait, nécessaire la mobilisation des intelligences en vue de la sauvegarde de l’Humanité pour un « Monde durable ». L’obsession d’un climat paisible impose de prendre soin, du même coup, de ce tout ce qui est nécessaire pour son équilibre de l’Humanité. Dès lors, le projet de préserver l’environnement requiert une importance capitale. C’est à ce titre que Amadou Hampâté Bâ écrit : « La tradition se préoccupe de la personne humaine en tant que multiplicité intérieure inachevée au départ, appelée à s’ordonner et à s’unifier, comme à trouver sa juste place au sein des unités plus vastes que sont la communauté et l’ensemble du cosmos. »[2]. Dans cet ordre, le rapport que les peuples ont à leurs environnements relève de leur vision du monde, de leur conception des interactions entre les composantes écosystémiques. Entendues par-là, la nature sous le prisme de la faune et de la flore, d’une part, et, les interactions entre les peuples, de l’autre. C’est dans cette veine que les thématiques de « Cohésion sociale », de « Paix », d’ « Énergies renouvelables » et de « Développement durable » se présentent comme déterminismes adéquats d’un monde qui tient à sa pérennité.

La question est de savoir si ces sujets peuvent ou doivent être abordés sous le seul prisme des grandes théories littéraires, environnementales ou politiques ? Ou existerait-il d’autres postulations certainement non immatriculées, non académiques, dira-t-on, relevant du traditionnel, socle d’une démarche aboutissant au bien-être de l’écosystème ; justifiant, à l’occasion, les propos d’Amadou Hampâté Bâ :

La connaissance africaine est immense, variée, et concerne tous les aspects de la vie. Le « connaisseur » n’est jamais un « spécialiste ». C’est un généraliste Le même vieillard, par exemple, aura des connaissances en pharmacopée, en « science des terres » (propriétés agricoles ou médicinales des différentes sortes de terres), en « science des eaux », qu’en astronomie, en cosmogonie, en psychologie, etc. on peut parler d’une « science de la vie », la vie étant conçue comme une unité où tout est relié, interdépendant et interagissant.[3]

Eu égard ce qui précède, nous sommes tentés d’affirmer que la positivité d’une culture donnée n’est à priori pas liée à la situation géographique du peuple qui en est dépositaire. Tout peuple, où qu’il se situe, est porteur de valeurs qui pourraient être utiles au reste de l’Humanité. Dans cette optique, les rituels initiatiques négro-africains, par exemple, sont, par-delà l’animisme flagrant, en phase avec la défense de l’écosystème ; fondement même de la doctrine fondatrice des mouvements écologiques. Sur cette base, une lecture plurielle des agissements des peuples est possible dès lors que le regard porté par les uns sur les autres endosse le manteau de la critique. Dans cet élan, des errements sont susceptibles d’advenir ou de survenir, soit par mépris, soit par mégarde. Pour éviter des analyses qui arpentent à la lisière du scientifiquement acceptable parce qu’émanant de stéréotypes ou d’idées préconçues, il serait indiqué de fonder les critiques et analyses sur le concret, le vérifiable.

Quant au Festival, il se présente comme un prolongement, une activité complémentaire au colloque. Il vise à promouvoir les valeurs artistiques et culturelles – poterie, proverbes, chants, danses : chorégraphies, Doh, etc – du peuple Koyaka. À cette occasion, les participants découvriront des pans de la richesse artistique du peuple Koyaka, peuple du Nord-Est de la Côte d’Ivoire. Ledit Festival verra la participation de cultures hétérogènes. De fait, cette rencontre scientifique et culturelle ambitionne revitaliser un dialogue culturel qui promeut la coexistence pacifique au nom d’un Monde durable.

L’Humanité étant le dénominateur commun de notre existence, sa pérennité requiert une attention de toutes et de tous. Dans cet ordre, ce colloque se propose de convoquer des réflexions sur la sauvegarde de notre monde en s’inspirant de la Tradition orale et de la Modernité. Pour cette raison, une liste non exhaustive d’axes thématique vous ait proposée :

  • AXE 1 : Littérature africaine : littérature orale, Oralité et écriture, tradition, modernité ;
  • AXE 2 : Valeurs traditionnelles et Energies renouvelables ;
  • AXE 3 : Héritage culturel et développement durable ;
  • AXE 4 : Décolonialité et Langues ;
  • AXE 5 : Perspectives Sociocritique, Géocritique et Écocritique ;
  • AXE 6 : Créations et Identités.

Modalités de soumission 

Toute soumission de projet de communication doit s’inscrire dans un axe thématique et être conforme aux prescriptions suivantes :

  • Nom et prénom (s) ;
  • Grade ou Titre ;
  • Axe de recherche ;
  • Institution d’attachement ;
  • Adresse électronique

Un résumé de la proposition de communication, composé de 300 mots maximum, de 05 mots-clés et d’une notice Biobibliographique (200 caractères), est à envoyer

avant le 05 juillet 2023

à aux adresses suivantes :

  • terencedede@gmail.com
  • germainkemo@gmail.com
  • colloquefacko@gmail.com

Langue du colloque : français

Frais de participation

  • Enseignant-Chercheur : 50.000 frs CFA soit environ 80 €
  • Docteur : 30.000 frs CFA soit environ 45 €
  • Doctorant : 20.000 frs CFA soit environ 30 €

N.B : Les frais de participation couvriront les pauses-café et les déjeuners. Le transport, l’hébergement et les dîners, restent à la charge des participants.

Déroulement de Colloque – Festival FACKO

  • Le 30 juillet 2023 : Le retour de la décision du comité d’organisation aux auteurs (es) 
  • Les 21, 22, 23 et 24 novembre 2023 : Tenue du colloque – Festival FACKO.
  • 20 mn seront consacrées à chaque communication suivie de 10 mn d’échanges ;
  • Mode de déroulement : Présentiel uniquement.
  • Langue du Colloque : français.

L’avenir des communications : les articles retenus, après évaluations, seront publiés.

Invités Conférenciers

  • Professeur Titulaire MÉITÉ Méké (Université de San-Pedro : Côte d’Ivoire) ;
  • Professeur Titulaire SISSAO Alain-Joseph (Université Joseph-KI ZERBO : Burkina-Faso) ;
  • Dr BOUCHER David, Maitre de Conférences (Université de Montréal : Québec).

Comité d’organisation

  • Dr KANÉ Métou ; Assistant (Université Félix Houphouët-Boigny : Côte d’Ivoire)
  • Dr GUÉHI Germain ; Maitre-Assistant (Institut National de la Jeunesse et Sports : Côte d’Ivoire)
  • Dr ASSI Michael (Centre Poétique d’Etude en Concepts et Langages : Côte d’Ivoire)
  • Dr DAGO Gnessoté ; Maitre-Assistant (Université Félix Houphouët-Boigny : Côte d’Ivoire)
  • Dr DEDE Térence ; Maitre-Assistant (Université Félix Houphouët-Boigny : Côte d’Ivoire)
  • Dr KISSY Cédric Marshall ; Assistant (Université Félix Houphouët-Boigny : Côte d’Ivoire)
  • Dr OSSIGNE François (Centre Poétique d’Etude en Concepts et Langages)
  • Dr YAPO Ludovic ; Maitre de Conférences (Université Félix Houphouët-Boigny : Côte d’Ivoire)

Comité Scientifique

  • Professeur Titulaires MÉITÉ Méké (Université Félix Houphouët-Boigny : Côte d’Ivoire) ;
  • Professeur Titulaire SISSAO Alain-Joseph (Université Joseph-Ki ZERBO : Burkina-Faso) ;
  • Professeur Titulaire Ewa KALINOWSKA (Université de Varsovie : Pologne) ;
  • Professeur Titulaire COULIBALY Amara (Université Alassane OUATTARA : Côte d’Ivoire) ;
  • Professeur Titulaire OKRI Tossou Pascal (Université d’Abomey-Calavi : Bénin) ;
  • Professeur Titulaire Saholy LETELLIER (Université de Rouen et Sciences Po Paris : France) ;
  • Professeur Titulaire TOH-Bi Tié Emmanuel (Université Alassane OUATTARA : Côte d’Ivoire) ;
  • Dr KOUASSI Raphael ; Maitre de Conférences (Université Peleforo Gon Coulibaly) ;
  • Dr Ahouakan Baha Anicette Carolle ; Maître – Assistant (Université Félix Houphouët-Boigny).

Bibliographie indicative

Amadou Hampâté Bâ,

  • Aspects de la civilisation africaine, Paris : Présence Africaine, 1972.
  • Vie et enseignements de Tierno Bokar, Paris : Editions du Seuil, 1980.

Bernard Zadi, « De la parole artistique proférée » dans Revue de littérature et d’esthétiquenégro-africaines No1, Abidjan : NEA, 1977.

Edmond Cros,

  • La sociocritique, Paris : L’Harmattan, 2003.
  • Le Sujet culturel, Paris : L’Harmattan, 2005.

Gérard GALTIER,

  • « Les difficultés d’introduction des langues locales dans le système scolaire du Mali », in Foued LAROUSSI et Fabien LIÉNARD (dir.), Plurilinguisme, politique linguistique et éducation – Quels éclairages pour Mayotte ?, Publications des Universités de Rouen et du Havre, Mayotte, 2011, pp. 403-411.
  • « Le bilinguisme scripturaire et l’interface des alphabets en Afrique francophone », in Bruno MAURER (dir.), La scolarisation dans les langues sans tradition scolaire, revue Dialogues et Cultures, n° 60, Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), Bruxelles, 2014, pp. 87-97.

Harris Memel-Fote, « L’idée d’une esthétique négro-africaine » dans Revue de littérature et d’esthétique négro-africaines No1, Abidjan : NEA, 1977.

Jean-Paul Sartre, Orphée noir, Paris : PUF, 1948.

Léopold Sédar Senghor, Œuvre poétique, Paris : Editions du Seuil, 1948.

Simon-Pierre Ekanza, L’Afrique et le défi du développement, L’Harmattan, 2014.

Alains-Joseph Sissao, La littérature orale Moaaga comme source d’inspiration de quelques romans burkinabé (Thèse de doctorat en Lettres soutenue sous la direction de Jacques Chevrier), Université Paris XII, 1995.

Roland Barthes, Le degré zéro de l’écriture, Paris : Editions du Seuil, 1972.

Konan Roger Langui, Wandi Bla !, Abidjan : Editions Didiga, 2014.

Raphael Yao Kouassi, Et si l’enjeu était ailleurs ?, Abidjan : Plume Habile Edition, 2020.

Notes

[1] Edmond Cros, Le Sujet culturel, Paris : L’Harmattan, 2005, p.37.

[2] Amadou Hampâté Bâ, Aspects de la civilisation africaine, Paris : Présence africaine, 1972, p.17.

[3] Idem, p.22.

Lieux

  • Séguéla, Côte d'Ivoire (00225)

Format de l'événement

Événement hybride sur site et en ligne


Dates

  • mercredi 05 juillet 2023

Contacts

  • METOU KANE
    courriel : kanemetou79 [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • METOU KANE
    courriel : kanemetou79 [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Identités culturelles et monde durable », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 27 avril 2023, https://doi.org/10.58079/1b2g

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