Cet événement vise à rassembler et à faire se rencontrer les chercheur·e·s des différentes disciplines des sciences sociales (anthropologie, droit, économie, géographie, histoire, philosophie, psychologie, science politique, sociologie ...) travaillant sur les enjeux migratoires en Belgique. Dans un contexte où les phénomènes migratoires sont régulièrement à l’avant-scène de l’actualité politique et médiatique (crise de l’accueil, renforcement des frontières, mobilisations, etc.), cette journée d’étude a pour objectif, d’une part, de faire le point sur les avancées de la recherche dans les différentes disciplines de sciences sociales dans ce domaine, et, d’autre part, d’affiner les analyses académiques par un dialogue pluridisciplinaire. Cette rencontre entend ainsi contribuer à une meilleure compréhension du phénomène migratoire en Belgique.

Deze studiedag wil onderzoekers van verschillende sociale wetenschappen (antropologie, recht, economie, geografie, geschiedenis, filosofie, psychologie, politieke wetenschappen, sociologie, enz.) die zich bezighouden met de migratieproblematiek in België, samenbrengen. In een context waarin migratieverschijnselen regelmatig op de voorgrond treden in de politiek en de media (opvangcrisis, versterking van de grenzen, mobilisaties, enz.), heeft deze studiedag tot doel enerzijds de balans op te maken van de vooruitgang van het onderzoek in de verschillende sociale wetenschappen op dit gebied en anderzijds de academische analyses te verfijnen via een multidisciplinaire dialoog. Deze bijeenkomst wil zo bijdragen tot een beter begrip van het migratiefenomeen in België. 

Argumentaire

À l’initiative des centres de recherche en sociologie (CESIR), en histoire (CRHiDI) et en science politique (CReSPo) de l’UCLouvain Saint-Louis – Bruxelles et du centre de recherche en sociologie (CeSO) de la KULeuven, nous avons le plaisir de vous inviter à soumettre vos propositions de communication pour la journée d'étude pluridisciplinaire intitulée :« Migrations en Belgique : enjeux épistémologiques, histoire, action publique et mobilisations » qui se tiendra les 16 et 17 novembre 2023.

Les chercheur·e·s désirant se joindre à l’évènement sont appelé·e·s à proposer une communication s’inscrivant dans au moins un des quatre axes thématiques suivants :

Axe 1 : Histoire des migrations en Belgique

Cet axe vise à explorer les migrations en Belgique dans une perspective historique.

L’histoire des migrations, en tant que telle, demeure assez peu investie. De fait, la recherche européenne s’est longtemps nourrie de l’historiographie américaine, et en particulier des sociologues de l’École de Chicago, qui développent les premières études sur les groupes ethniques et leur insertion dans la ville (Zolberg 2005 ; Viet 2005). L’article fondateur de l’historien Franck Thistlethwaite (1964) inaugure à cette époque l’historicisation de la question migratoire. Au même moment, émerge en France la volonté de construire une histoire des marginaux et des minorités, incluant d’emblée l’histoire de l’immigration (Noiriel 2005). En Belgique, au cours des années 1990, Anne Morelli dirige deux ouvrages qui contribuent indéniablement à la construction d’une histoire des migrations : le premier ouvrage retrace l’histoire de populations « venues d’ailleurs » de la préhistoire jusqu’à une époque plus contemporaine (2004 [1992]) et le deuxième, les Émigrants belges (1998), revient sur les émigrations successives au départ de nos régions depuis le XVIe siècle. Par la suite, les nombreux travaux de Frank Caestecker (2012, 2016, 2017, 2018, 2020, 2023), qui analysent la politique migratoire belge et le statut de l’étranger, viendront renforcer cette historiographie.

Dans cet axe, nous nous intéresserons particulièrement aux propositions de communication portant sur des thèmes tels que :

• l’évolution des cadres politique, juridique, social et économique, qui conditionnent ou influencent le départ ou l’installation des personnes migrantes en Belgique ;
• les dynamiques familiales et de socialisation qui se développent au sein des populations immigrées (associations, mobilisations, etc.) ;
• les contributions économiques, sociales, politiques et culturelles des personnes immigrées ;
• les rapports entre l’État et les populations migrantes depuis la création de la Belgique (les discours et les représentations, la prise en charge, etc.) ;
• ...

Axe 2 : Action publique migratoire en Belgique

En Belgique, la loi 1980 sur le séjour, l’établissement et l’éloignement des étrangers, marque un tournant dans la gestion du phénomène migratoire en tant qu’objet de politiques publiques (Martiniello et Rea 2012), ainsi qu’un tournant dans l’intérêt des sociologues, politologues et juristes sur l’action publique migratoire (Rea 2007). L’approche par l’analyse de l’action publique a permis d’étudier la recomposition des politiques publiques (Frigoli 2010; Bassi 2015), ainsi que d’élargir le champ d’étude aux réseaux d’intervention sociale (Mescoli et Roblain, 2021), aux pratiques des agents de la mise en œuvre au street-level (Spire, 2007; Crosby, 2019; Mascia, 2021) et les formes d’agentivité des populations ciblées face au cadre légal (Merla, Sarolea et Schoumaker, 2022). Dans le contexte belge, cette perspective tient compte de l’articulation entre différents niveaux de gouvernance, notamment les règlements européens et internationaux, les compétences fédérales en matière d’accueil (Mescoli, 2021) de détention, de régularisation et d’éloignement des étrangers·ères (Martiniello et Rea, 2012; Crosby, 2016 ; 2019; Carlier, 2008), mais aussi les politiques régionales et locales d’intégration, de lutte contre les discriminations et de cohésion sociale (Adam et Jacobs, 2014; Garibay et De Cuyper, 2013; 2018; Vandermeerschen et al. 2020; Nassaux, 2020; Lafleur et Mescoli, 2018; Gsir et Mandin, 2012; Sarolea, 2006).

Dans cet axe, nous nous intéresserons particulièrement aux propositions de communication portant sur des thèmes tels que :

• les acteurs (politiques, publics, associatifs, privés), les instruments et dispositifs (règlementaires, institutionnels…), les représentations (référentiels, idéologies, discours, controverses) et les processus de mise à l’agenda, d’élaboration, d’implémentation et d’évaluation de l’action publique migratoire belge ;
• les impacts des réformes législatives et administratives sur les acteurs publics et privés chargés de la gestion migratoire, sur les agent·e·s de la mise en œuvre et sur les populations en migration ;
• l’analyse de dispositifs particuliers de gestion migratoire et le travail en réseau entre acteurs ;
• ...

Axe 3 : Mobilisations et solidarités en Belgique

Les mobilisations en lien avec les droits des personnes migrantes, leur accueil et/ou leur régularisation se multiplient ces dernières années dans plusieurs États européens (Lendaro 2018 ; Pette 2019 ; Veron 2019 ; Steinhilper 2019 ; Brücker 2019), ainsi qu’en Belgique (Vertonghen 2017 ; Martiniello et al. 2018 ; Mescoli et al. 2019, Lambert et al. 2019 ; Vandevoordt et al. 2019 ; Hetmanska et al. 2021 ; Mellas 2022). Les migrant·e·s et les organisations solidaires s’organisent et se structurent en mouvements politiques et participent à donner de la visibilité aux enjeux migratoires. Cet axe thématique vise à étudier des épisodes passés ou récents en lien avec la mobilisation de, contre ou en solidarité avec des immigré·e·s en quête de statut en Belgique, les dynamiques de mobilisation et de solidarité (luttes des travailleurs migrants (Rea 1999; Khoojinian 2006, Alaluf et De Schutter 2003 ; Mauze & Vertongen 2016), mouvements sociaux en faveur du droit de vote des étrangers (Mabille, 1990; Jacobs & Teney, 2007; Zibouh, 2007), mobilisations de sans-papiers (Beauchesne, 2000; Bietlot, 2007; Deleixhe et al., 2016; Vertongen, 2017 et 2018) et initiatives citoyennes solidaires (Rea et al., 2019 ; Deleixhe, 2018 ; Costa-Santos et al., 2022)).

Dans cet axe, nous nous intéresserons particulièrement aux propositions de communication portant sur des thèmes tels que :

• les conditions d’émergence et de pérennisation des alliances entre acteurs aux statuts sociojuridiques différents ;
• les lieux des mobilisations (occupations, squats, centres sociaux, églises, universités, etc.) et leur impact sur les formes d’actions et les formes de socialisation qui y naissent ;
• les discours mobilisés par les acteurs afin d’augmenter leurs chances d’obtenir un titre de séjour, ou justifiant de s’insérer dans une mobilisation ;
• la répression et de la judiciarisation des résistances, en ce compris son impact en termes de démobilisation ;
• les contre-mouvements sociaux et politiques (opposition à l’installation d’un centre d’accueil, par exemple)
• ...

Axe 4 : Enjeux épistémologiques et méthodologiques

Dans un contexte académique de production des connaissances où l’on questionne davantage les cadres épistémologiques et méthodologiques dans leur tendance à reproduire des violences symboliques et institutionnelles (Mazzocchetti 2016), mais aussi des inégalités et reliques coloniales (Shuayb & Brun 2021), cet axe vise à explorer les défis méthodologiques et épistémologiques liés à la recherche sur les migrations en Belgique. Au-delà du principe de « ne pas nuire » (Stierl 2020 ; Mackenzie et al. 2007 ; Hugman et al. 2011), il s’agit de questionner la positionnalité de la chercheuse et du chercheur (Murru 2020a ; Pezzani & Heller 2013 ; Stierl 2019, 2020 ; Garelli & Tazzioli 2013) et la place de l’engagement éthique au sein de ce domaine où les relations de pouvoir ne sont jamais totalement absentes (Saltsman & Jacobsen 2021 ; Mackenzie et al 2007). De nombreuses réflexions se complètent pour tenter de rendre compte des dynamiques d’agentivité et de résistances des enquêté·e·s (Mezzadra 2010 ; Pezzani & Heller 2013 ; Garelli & Tazzioli 2013 ; Brown & Strega 2015 ; Murru 2020b ; Stierl, 2019 ; Miranda et al. 2011 ; Bracke 2016 ; Gilodi 2022), mais aussi des possibles collaborations et co-créations (Shuayb & Brun 2021) ainsi que des méthodes novatrices et participatives (Saltsman & Majidi 2021 ; Mekdjian 2016 ; Day et al. 2017 ; Doná 2007).

Dans cet axe, nous nous intéresserons particulièrement aux propositions de communication portant sur des thèmes tels que:

• Le rapport qu’entretient le/la chercheur·euse (notamment politique et/ou militant) à son terrain d’étude et à ses enquêté·e·s, et les difficiles objectivations qui peuvent survenir au cours de l’enquête 
• La centralité de l’agentivité, voire de la résistance, des personnes migrantes, cassant avec une approche victimisante et centrée sur la « vulnérabilité » 
• La construction des catégories de la migration
• Les difficultés liées à l’accès aux sources et les risques associés à la diffusion des données
• Les méthodes d'enquête et les enjeux éthiques liés à la recherche avec des populations migrantes, en particulier les méthodes novatrices, participatives, en co-construction, ou qui mobilisent la créativité, la performance, l’art ou les technologies et les médias
• …

Modalités d’intervention

Cette journée d’étude s’adresse en priorité aux chercheur·e·s, académiques et doctorant·e·s en sciences sociales qui traitent la question migratoire dans le contexte belge, mais aussi aux acteur·rice·s de terrain, des membres d’associations ou de collectifs. Il importe que toutes les propositions abordent un ou plusieurs des axes susmentionnés, de manière exclusive ou transversale. Une session de posters pourra être également organisée au cours de laquelle des chercheur·e·s néophytes introduiront leur projet de recherche ou leur contribution à l’étude de la migration belge. La journée d’étude est envisagée comme un tremplin vers une publication collective, dont les modalités seront discutées par le groupe de participant·e·s.

Nous vous invitons à soumettre une proposition de communication ou de poster de 250 mots maximum (en anglais, français ou néerlandais), accompagnée d'une courte notice biographique

avant le 1er juillet 2023

aux quatre adresses suivantes :

• adriana.costasantos@usaintlouis.be,
• naike.garny@kuleuven.be,
• hajar.ouladbentaib@usaintlouis.be
• youri.vertongen@usaintlouis.be

Les propositions seront évaluées par un comité de lecture composé des coordinateurs·rices de la journée d’étude qui annoncera la sélection aux participant·e·s pour le 15 juillet 2023 au plus tard. Les communications finales devront être envoyées le 1 octobre 2023.

Comité de sélection

• Adriana Costa Santos, doctorante en sciences sociales et politiques, Centre de recherches et d’interventions sociologiques (CESIR), Université Saint-Louis Bruxelles (USL-B)
• Naïké Garny, doctorante en sociologie, Centre for Sociological Research (CeSO), KU Leuven
• Hajar Oulad Ben Taib, assistante chargée d’enseignement, Centre de recherche en histoire du droit, des institutions et de la société (CRHIDI), Université Saint-Louis Bruxelles (USL-B)
• Youri Lou Vertongen, Professeur-invité, Centre de recherche en Science Politique (CRESPO), Université Saint-Louis Bruxelles (USL-B)

Argumentatie

Op initiatief van de onderzoekscentra voor sociologie (CESIR), geschiedenis (CRHIDI) en wetenschapspolitiek (CRESPO) van de Université Saint-Louis Brussel en het onderzoekscentrum voor sociologie (CeSO) van KU Leuven nodigen wij u graag uit om uw papervoorstellen in te dienen voor de multidisciplinaire dagstudie: « Migratie in België: epistemologische kwesties, geschiedenis, publieke actie en mobilisaties » Deze studiedag zal plaatsvinden op 16 en 17 november 2023, in de lokalen van de Brusselse Sint-Louis-site van de UCLouvain (Kruidtuinlaan 43, 1000 Brussel).

Onderzoekers die aan het evenement willen deelnemen, worden uitgenodigd een paper voor te stellen over ten minste een van de volgende vier thematische assen :

As 1: Geschiedenis van de migratie in België

Deze as wil migratie in België onderzoeken vanuit een historisch perspectief. De geschiedenis van de migratie als zodanig blijft relatief onontgonnen terrein. Het Europese onderzoek is immers lange tijd gevoed door de Amerikaanse historiografie, en in het bijzonder door de sociologen van de Chicago School, die de eerste studies over etnische groepen en hun integratie in de stad hebben ontwikkeld (Zolberg 2005; Viet 2005). Het eerste artikel van de historicus Frank Thistlethwaite (1964) luidde de historisering van het migratievraagstuk in. Tegelijkertijd ontstond in Frankrijk de wens om een geschiedenis van de gemarginaliseerden en minderheden te construeren, met inbegrip van de geschiedenis van de immigratie (Noiriel 2005). In België leidde Anne Morelli in de jaren 1990 twee werken die ontegensprekelijk bijdroegen tot de constructie van een migratiegeschiedenis: het eerste werk schetste de geschiedenis van de bevolking "van elders" vanaf de prehistorie tot meer hedendaagse tijden (2004 [1992]), terwijl het tweede, Les Émigrants belges (1998), terugblikte op de opeenvolgende emigraties uit onze streken sinds de 16e eeuw.

Deze geschiedschrijving werd versterkt door de talrijke werken van Frank Caestecker

(2012, 2016, 2017, 2018, 2020), die het Belgische migratiebeleid en het statuut van vreemdelingen analyseren.

Op dit gebied zijn wij vooral geïnteresseerd in voorstellen voor papers over onderwerpen als : 

• de evolutie van de politieke, juridische, sociale en economische kaders die het vertrek of de vestiging van migranten in België bepalen of beïnvloeden;
• de gezins- en socialisatiedynamiek die zich binnen immigrantenpopulaties ontwikkelt (verenigingen, mobilisaties, enz.);
• de economische, sociale, politieke en culturele bijdragen van immigranten; 
• de relatie tussen de staat en de migrantenbevolking sinds het ontstaan van België (discours en voorstellingen, zorg, enz.);
• …

As 2: Migratiebeleid in België

In België betekende de wet van 1980 betreffende het verblijf, de vestiging en de verwijdering van vreemdelingen een keerpunt in het beheer van het migratiefenomeen als object van overheidsbeleid (Martiniello & Rea 2012), alsook een keerpunt in de belangstelling van sociologen, politicologen en juristen voor het overheidsoptreden inzake migratie (Rea 2007). De analyse van de publieke actie heeft het mogelijk gemaakt om de herschikking van het overheidsbeleid te bestuderen (Frigoli 2010; Bassi 2015), maar ook om het studiegebied uit te breiden tot sociale interventienetwerken (Mescoli & Roblain, 2021), de uitvoering door praktijkwerkers op straatniveau (Spire 2007; Crosby 2019; Mascia 2021) en de vormen van agentschap van de doelgroepen in relatie tot het wettelijk kader (Merla, Sarolea en Schoumaker, 2022).. In de Belgische context houdt dit perspectief rekening met de samenwerking tussen verschillende bestuursniveaus, waaronder Europese en internationale regelgeving, federale bevoegdheden inzake opvang (Mescoli 2021b), detentie, regularisatie en verwijdering van vreemdelingen (Martiniello en Rea, 2012; Crosby, 2016; 2019; Carlier, 2008), maar ook regionaal en lokaal beleid voor integratie, antidiscriminatie en sociale cohesie (Adam & Jacobs 2014; Garibay & De Cuyper 2013; 2018; Vandermeerschen et al. 2020; Nassaux 2020; Lafleur & Mescoli 2018; Gsir & Mandin 2012; Sarolea, 2006).

Op dit gebied zijn wij vooral geïnteresseerd in voorstellen voor papers over onderwerpen als : 

• de actoren (politiek, publiek, verenigingsleven, privé), de instrumenten en middelen (regelgevend, institutioneel,...), de voorstellingen (referentiepunten, ideologieën, discours, controverses) en de processen van agendering, uitwerking, uitvoering en evaluatie van het overheidsoptreden inzake Belgische migratie;
• de gevolgen van de wetgevende en administratieve hervormingen voor de publieke en particuliere actoren die verantwoordelijk zijn voor het migratiebeheer, voor de uitvoerende instanties en voor de migrantenbevolking;
• analyse van specifieke systemen voor migratiebeheer en netwerkvorming tussen actoren;
• …

As 3: Mobilisatie en solidariteit in België

Mobilisaties in verband met de rechten van migranten, hun opvang en/of regularisatie zijn de laatste jaren toegenomen in verschillende Europese staten (Lendaro 2018; Pette 2019; Veron 2019; Steinhilper 2019; Brücker 2019), alsook in België (Vertonghen 2017; Martiniello et al. 2018; Mescoli et al. 2019, Lambert et al. 2019; Vandevoordt et al. 2019; Hetmanska et al 2021; Mellas 2022). Migranten en solidariteitsorganisaties organiseren en structureren zich in politieke bewegingen en nemen deel aan het zichtbaar maken van migratievraagstukken. Deze thematische as wil voorbije of recente episodes bestuderen in verband met de mobilisatie van, tegen of in solidariteit met migranten die een statuut in België zoeken, de dynamiek van mobilisatie en solidariteit : strijd van migrantenarbeiders (Rea 1999; Khoojinian 2006, Alaluf en De Schutter 2003; Mauze & Vertongen 2016), sociale bewegingen voor stemrecht voor buitenlanders (Mabille, 1990; Jacobs & Teney, 2007; Zibouh, 2007), mobilisaties van mensen zonder papieren (Beauchesne, 2000; Bietlot, 2007; Deleixhe et al, 2016; Vertongen, 2017 en 2018) en solidariteitsinitiatieven van burgers (Rea et al. 2019; Deleixhe 2018; Costa-Santos et al. 2022).

Op dit gebied zijn wij vooral geïnteresseerd in voorstellen voor papers over onderwerpen als : 

• de voorwaarden voor het ontstaan en voortbestaan van allianties tussen actoren met een verschillende sociaal-juridische status;
• de plaatsen van mobilisatie (bezettingen, kraakpanden, sociale centra, kerken, universiteiten, enz.) en hun invloed op de actie- en socialisatievormen die daar ontstaan;
• de discours die de actoren gebruiken om hun kansen op een verblijfsvergunning te vergroten of hun deelname aan een mobilisatie te rechtvaardigen;
• de onderdrukking en juridisering van het verzet, met inbegrip van de gevolgen daarvan voor de demobilisatie;
• sociale en politieke tegenbewegingen (bijvoorbeeld verzet tegen de oprichting van een opvangcentrum)
• ...

As 4: Epistemologische en methodologische kwesties

In een academische context van kennisproductie waar epistemologische en methodologische kaders steeds meer in vraag worden gesteld vanwege hun neiging om symbolisch en institutioneel geweld te reproduceren (Mazzocchetti 2016), maar ook koloniale ongelijkheden en overblijfselen (Shuayb & Brun 2021), wil deze as de methodologische en epistemologische uitdagingen met betrekking tot onderzoek naar migratie in België verkennen. Naast het principe van 'do no harm' (Stierl 2020; Mackenzie et al. 2007; Hugman et al. 2011), gaat het om het bevragen van de positionaliteit van de onderzoeker (Murru 2020a; Pezzani & Heller 2013; Stierl 2019, 2020; Garelli & Tazzioli 2013) en de plaats van ethisch engagement binnen dit veld, waar machtsrelaties nooit helemaal afwezig zijn (Saltsman & Jacobsen 2021; Mackenzie et al 2007). Veel beschouwingen vullen elkaar aan in een poging de dynamiek van agentschap en weerstand van respondenten te verantwoorden (Mezzadra 2010; Pezzani & Heller 2013; Garelli & Tazzioli 2013; Brown & Strega 2015; Murru 2020b; Stierl, 2019; Miranda et al. 2011; Bracke 2016), maar ook mogelijke samenwerkingen en co-creaties (Shuayb & Brun 2021) en innovatieve en participatieve methoden (Saltsman & Majidi 2021; Mekdjian 2016; Day et al. 2017; Doná 2007). 

Op dit gebied zijn wij vooral geïnteresseerd in voorstellen voor papers over onderwerpen als: 

• De relatie van de onderzoeker (vooral de politieke en/of activistische) tot zijn/haar studiegebied en tot zijn/haar respondenten, en de moeilijke objectivering die in de loop van het onderzoek kan optreden;
• De centrale rol van de beweeglijkheid, zelfs het verzet, van migranten, die breekt met een slachtofferrol en een gecentraliseerde benadering van "kwetsbaarheid";
• De constructie van migratiecategorieën ;
• Moeilijkheden bij de toegang tot bronnen en risico's in verband met de verspreiding van gegevens;
• Onderzoeksmethoden en ethische vraagstukken in verband met onderzoek met migrantenpopulaties, in het bijzonder innovatieve, participatieve, gezamenlijk geconstrueerde methoden, of methoden die gebruik maken van creativiteit, prestaties, kunst of technologie.
• ...

Interventiemodaliteiten

Deze studiedag richt zich in de eerste plaats tot onderzoekers, academici en doctoraatsstudenten in de sociale wetenschappen die zich bezighouden met de migratieproblematiek in de Belgische context, maar ook tot praktijkwerkers, leden van verenigingen of collectieven. Het is belangrijk dat alle voorstellen een of meer van de bovengenoemde assen behandelen, hetzij uitsluitend of transversaal. Er kan ook een postersessie worden georganiseerd waarbij beginnende onderzoekers hun onderzoeksproject of hun bijdrage aan de studie van Belgische migratie voorstellen. De studiedag wordt beschouwd als een springplank naar een collectieve publicatie, waarvan de modaliteiten door de groep deelnemers zullen worden besproken.

Wij nodigen u uit om

vóór 1 juli 2023

een voorstel voor een paper of poster van niet meer dan 250 woorden (in het Engels, Frans of Nederlands), samen met een korte biografische nota, in te dienen op de volgende adressen :

• adriana.costasantos@usaintlouis.be
• naike.garny@kuleuven.be
• hajar.ouladbentaib@usaintlouis.be
• youri.vertongen@usaintlouis.be

De voorstellen zullen worden beoordeeld door een leescommissie bestaande uit de coördinatoren van de studiedag, die de selectie op 15 juli 2023 aan de deelnemers bekend zullen maken. De eindwerkstukken worden op 1 oktober 2023 verwacht.

Leescommissie

• Adriana Costa Santos, PhD-student, Centre de recherches et d’interventions sociologiques (CESIR), Université Saint-Louis Bruxelles (USL-B)
• Naïké Garny, PhD-student, Centre for Sociological Research (CeSO), KU Leuven
• Hajar Oulad Ben Taib, onderwijsassistent, Centre de recherche en histoire du droit, des institutions et de la société (CRHIDI), Université Saint-Louis Bruxelles (USL-B)
• Youri Lou Vertongen, Gastprofessor, Centre de recherche en Science Politique (CRESPO), Université Saint-Louis Bruxelles (USL-B)