HomeEnseignement-apprentissage en langues africaines

HomeEnseignement-apprentissage en langues africaines

Enseignement-apprentissage en langues africaines

Mythe ou réalité après plus de soixante ans d’indépendance ?

*  *  *

Published on Tuesday, May 23, 2023

Abstract

La pertinence de la langue maternelle dans le processus d’enseignement-apprentissage et les avantages qui y sont associés ont déjà été démontrés. En effet, plusieurs études montrent que l’éducation en langue maternelle à l’école primaire constitue un élément capital pour promouvoir la réussite scolaire et minimiser les lacunes dans le processus de l’acquisition et de la construction des savoirs. L’ouvrage qui sera issu de cet appel fournira une solide connaissance sur l’état de l’enseignement et l’apprentissage des langues africaines et les facteurs qui handicapent leurs usages comme des médiums d’enseignement et mettra en lumière les effets des politiques linguistiques postindépendances sur l’enseignement des langues locales dans le système éducatif formel.

Announcement

Argumentaire

La pertinence de la langue maternelle dans le processus d’enseignement-apprentissage et les avantages qui y sont associés ont déjà été démontrés. En effet, plusieurs études montrent que l’éducation en langue maternelle à l’école primaire constitue un élément capital pour promouvoir la réussite scolaire et minimiser les lacunes dans le processus de l’acquisition et de la construction des savoirs. Diop (1979 : 415) s’inscrit dans cette logique quand il déclare : « un enseignement qui serait donné dans une langue maternelle permettrait d’éviter des années de retard dans l’acquisition de la connaissance ». Empêcher l’enfant de pratiquer sa langue maternelle pourrait provoquer un traumatisme psychologique de son développement affectif et cognitif.

Or, plus de soixante ans après les indépendances politiques africaines, il peut paraître anachronique de parler encore en 2023 de l’introduction des langues africaines dans le système éducatif formel. Le sujet a été discuté et tout porte à croire qu’il a été épuisé. Ki-Zerbo (1993 : 457) fait observer que : « Le jeune africain a au moins cinq ans de retard sur son homologue français quand il rentre à l’école, car le petit français a appris sa langue maternelle par la méthode la plus active et la plus efficace qui soit, c’est-à-dire par le truchement de la vie et de l’action, ce qui n’est pas le cas chez le petit Africain ». Pour sa part, L’UNESCO recommande six années d’instruction dans la langue maternelle afin de réduire l’écart dans les résultats d’apprentissage.

De nombreux travaux de recherche ont documenté, évalué, comparé, modélisé les expériences du bi-plurilinguisme et ont offert différentes propositions, mais le progrès est peu perceptible dans le domaine en Afrique subsaharienne. En réalité, les systèmes éducatifs d’Afrique noire francophone, lusophone, hispanophone et même anglophone restent plutôt caractérisés par les mêmes phénomènes inquiétants : pléthore des effectifs, déperdition scolaire, déscolarisation, échecs linguistiques et pédagogiques, inadaptation des programmes et des méthodes d’enseignement, manque cruel de moyens matériels et financiers, absence d’outils didactiques adéquats. Bref, le recours exclusif au français, à l’anglais, au portugais ou à l’espagnol a entraîné d’importantes conséquences psychologiques et est manifeste d’un profond malaise desdits systèmes éducatifs à bout de souffle. L’utilisation des langues nationales pour assurer une efficacité des systèmes éducatifs est pourtant perçue de longue date (Bamgbose, 1991, 2000 ; Prah, 2000 ; Brock-Utme, 2012 ; Djité, 2008 ; Adjeran, 2018, 2021, 2023 ; Akinpelu 2018, 2020).

Si les systèmes éducatifs hérités se sont surtout imposés par la langue, élément incontournable dans l’acquisition des savoirs scolaires ainsi que le relève Hagège (2000), l’utilisation d’une langue étrangère comme langue d’enseignement n’entraîne-t-elle pas ipso facto une minoration voire une marginalisation immédiate de la culture d’origine puisque celle-ci apparaît d’entrée de jeu comme étant incapable de fournir ne serait-ce que le support de la formation.

L’ouvrage qui sera issu de cet appel fournira une solide connaissance sur l’état de l’enseignement et l’apprentissage des langues africaines et les facteurs qui handicapent leurs usages comme des médiums d’enseignement après plus de soixante ans d’indépendance politique des pays en Afrique subsaharienne. L’ouvrage mettra également en lumière les effets des politiques linguistiques postindépendances sur l’enseignement des langues locales dans le système éducatif formel et offrira des pistes pour un enseignement-apprentissage qui met à profit les langues locales dans une perspective d’inclusion et de pleine participation de l’ensemble de la population dans la vie sociale, politique et économique.

Axes thématiques indicatifs

  1. État de l’enseignement des langues africaines dans les pays d’Afrique francophone, anglophone, hispanophone et lusophone.
  2. Défis de l’enseignement et de l’apprentissage des langues africaines
  3. Perspectives pour l’utilisation des langues africaines comme langues d’instruction en Afrique.
  4. Représentations à l’égard des langues africaines comme médium d’enseignement en Afrique.
  5. Langues africaines et développement durable
  6. Langues africaines et développement de ressources humaines
  7. Politiques linguistiques éducatives et enseignement des langues africaines en Afrique
  8. Langues africaines et participation des populations au développement national
  9. Idéologies linguistiques et attitudes envers les langues en Afrique
  10. Description de la langue et éducation

Calendrier

Langues de rédaction des contributions : anglais, espagnol, français, portugais et yoruba.

Date de réception des résumés des contributions : 15 août 2023 à

  • m_adjeran@yahoo.fr
  • akinpelu@uregina.ca

Date de réponse d’acceptation ou de rejet des propositions de résumés : 15 septembre 2023

Date de réception des contributions : 31 janvier 2024

Date de publication de l’ouvrage : 30 juillet 2024

Coordination

  • Moufoutaou ADJERAN, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)
  • Michael AKINPELU, Université de Regina (Canada)

Consignes et format des contributions 

Format A4 ; Marges = 2,5 cm (haut, bas, droite, gauche, ce sont les marges normales) ; Reliure = 0 cm ; Style normal (pour le corps de texte) : Police Times New Roman 14 points, sans couleurs, sans attributs (gras et italiques sont acceptés pour des mises en relief) ; paragraphe justifié, pas de retrait, pas d'espacement, interligne simple. 

Titre de l'article : Police Times New Roman 14 points, sans couleurs, majuscules, gras ; paragraphe centré, pas de retrait, espacement après = 18 points, pas de retrait de première ligne, interligne simple. 

Titre 1 : Police Times New Roman 14 points, sans couleurs, gras ; paragraphe gauche, espacement avant = 18 points, espacement après = 12 points, pas de retrait, pas de retrait de première ligne, interligne simple. 

Titre 2 : Police Times New Roman 12 points, sans couleurs, gras ; paragraphe gauche, espacement avant = 12 points, espacement après = 6 points, pas de retrait, pas de retrait de première ligne, interligne simple. 

Titre 3 : Police Times New Roman 12 points, sans couleurs, italiques ; paragraphe gauche, espacement avant = 12 points, espacement après = 3 points, pas de retrait, interligne simple.

Notes : notes de bas de page, numérotation continue, 1…2…3… ; Police Times New Roman 10 points, sans couleurs, sans attributs (gras et italiques sont acceptés pour des mises en relief) ; paragraphe justifié, pas de retrait, pas d'espacement, pas de retrait de première ligne, interligne simple.

Présentation des références bibliographiques : 

Police Times New Roman 14 points, gras ; paragraphe justifié, pas d'espacement, interligne simple. Retrait au début et à partir de la deuxième ligne de chaque référence d’une tabulation.

Exemples:

  • Blakemore, D. 1992. Understanding Utterances. Oxford: Blackwell Publishers.
  • Braconnier, C. 1993. Quelques aspects du passif mandingue dans sa version d'Odiène. Linguistique Africaine 10: 29-64.
  • Casali, R. 2008. ATR harmony in African languages. Language and Linguistics Compass 2/3: 496–549.
  • De Korne, H. 2007. The pedagogical potential of multimedia dictionaries. Lessons from a community dictionary project. The 14th annual stabilizing indigenous language symposium in Michigan on 1-3 June 2007. Accessed on     1 February 2012. Consultable à

http://jan.ucc.nau.edu/~jar/ILR/ILR-11.pdf.

Présentation des tableaux

  • Prévoir un titre pour les tableaux, les graphiques, les photos, etc.
  • Prévoir une source pour les tableaux, les graphiques, les photos, etc.

Subjects


Date(s)

  • Tuesday, August 15, 2023

Keywords

  • enseignement, langue africaine, système éducatif formel, multilinguisme

Contact(s)

  • Moufoutaou Adjeran
    courriel : m_adjeran [at] yahoo [dot] fr
  • Michael Akinkpelu
    courriel : michael [dot] akinpelu [at] uregina [dot] ca

Information source

  • Moufoutaou Adjeran
    courriel : m_adjeran [at] yahoo [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Enseignement-apprentissage en langues africaines », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, May 23, 2023, https://doi.org/10.58079/1b7f

Archive this announcement

  • Google Agenda
  • iCal
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search