AccueilLe ratage : quand l’expérience culturelle est contrariée

AccueilLe ratage : quand l’expérience culturelle est contrariée

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Publié le jeudi 01 juin 2023

Résumé

L’avènement du web 2.0 avec le développement de sites tels que Tripadvisor l’a mis en visibilité : toutes les expériences culturelles ne se soldent pas forcément par un succès. Le ratage est en effet monnaie courante dans les pratiques culturelles et pourtant il reste largement inexploré par les recherches en sciences sociales. Comment le définir ? Comment l’étudier ? Comment le comprendre ? Cet appel à contributions entend donner voix aux expériences culturelles contrariées afin de mieux comprendre ce qu’elles sont et ce qu’elles révèlent de notre rapport non seulement à l’expérience culturelle, mais encore à la culture.

Annonce

Coordination scientifique du numéro thématique

 

  • Camille Jutant est Maîtresse de conférences en sciences de l’Information et de la communication à l’Université Lumière Lyon 2. Elle est membre du laboratoire Elico (équipe de recherche de Lyon en sciences de l’information et de la communication). Ses recherches portent sur les pratiques des publics de la culture et leurs relations aux médiations des objets culturels (dispositifs numériques, médiation ludique, scénographies et espaces, textes, etc.).
  • Hécate Vergopoulos est Maîtresse de conférences en sciences de l’Information et de la communication au CELSA Sorbonne Université. Elle est membre du GRIPIC (groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication). Ses travaux portent sur la médiation et l’expérience touristiques et se concentrent volontiers sur la question de ce qu’elle appelle « les dysphories touristiques », à savoir ces moments d’inconfort interprétatif au cours desquels les cadres mêmes de l’expérience touristique ne vont plus de soi.

Argumentaire

Le ratage suscite un intérêt certain, depuis quelques années, dans les secteurs artistiques, culturels et scientifiques. Plusieurs événements artistiques interdisciplinaires en ont même fait le sujet central de leurs programmations, du festival METEOR en Norvège qui consacrait sa programmation en 2019 à la notion de « radical failure », au Great Failure Festival organisé par quatre universités des Pays-Bas en mai 2022. Le ratage est analysé comme participant au geste créateur, mais aussi comme contribuant à révéler les normes et les attentes que l’on a au sujet des œuvres et des parcours de leurs créateurs. La Fondation de France a récemment décerné un prix à une plateforme consacrée à l’archivage des expérimentations scientifiques ratées. L’émission « Superfail » sur France Culture décrypte depuis 2017, chaque semaine, des événements ratés, des échecs, des catastrophes et des erreurs dans toutes les sphères de la société. Le ratage y est présenté comme un fait social, mais c’est son escamotage qui intéresse en tant qu’il révélerait les normes et structures de fonctionnement de nos sociétés.

En sciences humaines et sociales, un séminaire organisé par l’équipe « Praxis et esthétique des arts » de l’Université d’Artois y a été consacré en 2018, de même qu’un numéro de la revue Agôn intitulé « Rater » paru en 2021, qui viennent tous deux s’ajouter aux plus anciens numéros de Sociologie de l'art dédié aux « Échecs et ratages en art » (1994) et de Post-scriptum qui décortique quant à lui « la figure du raté » (2011). Parmi d’autres, ces exemples et ces approches s’attachent notamment à étudier les conditions du ratage (Heinich, 1995 ; Stiénon, 2020), son éthique et sa dimension politique (Kefalidou, 2021), son esthétique et sa poétique (Hachette, 2021 ; Idoudi, 2011 ; Thimonier, 2021), mais encore son heuristique ou sa « fécondité » (Danto, 2021 ; Menger, 2009), et laissent finalement peu de place aux publics de l’art et de la culture de façon générale. Dit autrement, le ratage est très peu abordé du point de vue de la pratique culturelle à proprement parler. Seul Jean-Didier Urbain l’a travaillé à propos du tourisme et de ce qu’il a appelé « les voyages ratés » (2008).

Ce dossier entend pallier ce manque dans l'étude des pratiques culturelles. Il interrogera le ratage du point de vue de l'expérience culturelle des publics. Le ratage y sera, provisoirement, entendu comme un manquement au projet culturel des publics produisant une insatisfaction. On partira du principe que toute expérience culturelle expose le sujet au risque du ratage.

Il semble nécessaire de faire aujourd’hui le point sur les recherches qui décryptent ces enjeux en sciences sociales tant la notion de public comme celles d’expériences culturelles, à la fois, cristallisent des tensions et des attentes fortes en termes de réussite pour les professionnels, hommes et femmes, de la culture ; et en même temps sont un espace particulièrement riche pour interroger la notion même de ratage.

En effet, d’un côté, le public est une notion particulièrement opérante dans son lien au projet politique de démocratisation culturelle, c'est-à-dire d’accès aux œuvres, aux équipements, à l’expérience culturelle. De ce point de vue, le public ou les publics sont ceux qui performent cet accès et le publicisent (Cefaï & Pasquier, 2003). A ce titre, concomitamment à la mise en place de logiques de performance dans les institutions culturelles, dans le courant des années 2000, la présence des publics est ainsi, pour l’institution, un indicateur de la réussite de leur mission ou de leur ratage (Renaud & Navarro, 2021). Tout le travail de la médiation culturelle est alors soumis à un double impératif : garantir l’accès et faire de l’expérience, un succès, un moment satisfaisant, en guidant, recommandant, accompagnant le sujet dans sa quête de plaisir, loisir, découverte, etc. Enfin, il faut également considérer aujourd’hui l’invitation faite par les plateformes numériques et les réseaux sociaux, à mettre en visibilité ses propres pratiques culturelles sous le registre de la participation et de la recommandation (Beuscart, et al., 2019 ; Micheau, et al. 2017 ; Paquienséguy, 2017), qui se retrouvent sémiotisées en nombre de likes, nombre de vues, nombres de participants (Bonaccorsi & Jutant, 2019). Ces pratiques rendent encore plus anxiogène le ratage pour des acteurs culturels qui doivent rendre des comptes sur la satisfaction de leurs publics.

Or de l’autre côté, l’expérience culturelle, précisément, se limite assez mal à une analyse qui opposerait strictement « satisfaction » à « insatisfaction » (Le Marec & Deshayes, 1997). Toute l’histoire de l’évaluation muséale montre, par exemple, à quel point la nature de l’expérience culturelle est plurielle (on peut être très insatisfait vis-à-vis d’une exposition et revenir visiter le musée, on peut mal comprendre en principe un objet, un propos, et, néanmoins, estimer avoir eu une expérience très riche). Dans le cas des musées, toujours, les recherches semblent montrer quelques constantes et convergences qui qualifieraient l’expérience culturelle : « l’effort souvent sous-estimé des visiteurs pour tenter de comprendre ce qu’on a voulu leur dire, l’importance des pratiques de sociabilité, les logiques de découverte et de reconnaissance » (Le Marec & Chaumier, 2009 :12). Ainsi si l’on considère le ratage comme un manquement au projet culturel, plutôt que comme une quête déçue de satisfaction, il faut aller regarder attentivement comment, avec qui, pourquoi et dans quels contextes, ces projets de compréhension, de découverte, de reconnaissance et/ou de sociabilités se trouvent contrariés.

Ce dossier ne vise pas à faire l’apologie du ratage, à le revaloriser ou à démontrer les vertus cachées, mais bien plutôt à analyser comment le ratage nous permet d’ouvrir une analyse critique sur l’expérience culturelle, à commencer par la notion même d’expérience. Nous appliquerons donc avec la philosophe Laurence Devillairs, une prudence vis à vis de la fonction pédagogique ou de l’heuristique du ratage ou de l’échec : « la mystique de l’échec, qui consiste à faire de tout ratage l’occasion d’un apprentissage et d’un enrichissement, repose sur une survalorisation de l’expérience. Celle-ci tiendrait à la fois du don et du miracle : du don, parce qu’elle délivrerait des révélations ; du miracle, parce qu’elle aurait le pouvoir de convertir le négatif en positif. L’expérience serait comme un intermédiaire, un transformateur d’énergie, entre nous et la réalité ; elle négocierait notre rapport au réel, comme on dit qu’on négocie un virage (…). Mais il s’agit bien d’une mystique ou plutôt d’une mystification » (2020 : 196- 197).

Enfin, ce dossier n’a pas pour objectif d’évaluer l’expérience culturelle en y associant le ratage comme indicateur de bonne ou mauvaise pratique.

Nous suggérons trois axes possibles pour les contributions des auteurs et autrices.

Axe 1 : Comment saisir le ratage de l’expérience culturelle ?

Dans un premier temps, il s’agira de saisir le ratage d’un point de vue à la fois définitionnel et méthodologique. Ainsi, on se demandera d’abord quelle est la spécificité du ratage culturel. Qu’est-ce qui qualifie l’expérience culturelle comme ratage ? Le ratage est en effet proche d’autres notions : l’échec (Lacroix, 1964), la faute (Chateauraynaud, 1991), l’erreur (Besson & Kikuchi, 2015). Si pour Heinich il en est le nom générique, nous proposons ici de le distinguer de ces autres expériences de « l’infélicité » (Heinich, 1995). Ces variations du ratage sont-elles alors à saisir selon un axe syntagmatique ou paradigmatique ? Dit autrement : le ratage est-il une expérience plus ou moins intense, plus ou moins vive et grave relativement à ces autres expériences dont l’acmé pourrait être la catastrophe qu’il permet finalement d’éviter (Barbéris & Maurer, 1998) ? Ou bien est-il une expérience singulière, relativement aux autres qui se définirait par exemple par l’inconfort qui lui serait propre ? Qu’est-ce qu’un ratage culturel ?

On pourra ensuite se demander comment saisir ce ratage culturel du point de vue méthodologique. Peut-on l’observer en train d’advenir ou doit-on nécessairement passer par la mémoire, le récit et le témoignage ? Dès lors, comment débusquer et faire parler les « brûlures », ces souvenirs « d'expériences fortes mais déplaisantes, qu’il s’agisse de moments de honte, d’humiliation ou d’embarras » (Winkin, 2017 : 190) ? Comment faire produire un récit ou un discours sur ce qui peut en être à l’origine et comment qualifier ce récit ?

Axe 2 : Que produit l’expérience du ratage culturel ?

Le ratage est lui-même une expérience. Il met en évidence l’existence d’une conflictualité entre ce qui est vécu et ce qui aurait dû l’être. Celle-ci peut prendre corps à l’intérieur de l’opposition « idéal vs. réalité » (Urbain, 2008) ou bien « projet vs. réalisation » (Lacroix, 1964) ou encore, en linguistique « à dire vs. dire » (Barbéris, 1991 ; Barbéris & Maurer, 1998) qu’on pourra, dans le cadre d’une étude sur les pratiques, transposer en « à faire vs. faire ».

Si le ratage est subjectif (le ratage des uns n’est pas celui des autres), il recèle ainsi une réalité objectivable : quelque chose résiste au sujet, à son « projet d’être », à son « désir d’être » (Lacroix, 1964). Le sujet se trouve alors dans l’incapacité à adapter son projet à l’expérience (Urbain, 2008), soit dans l’incapacité à se créer une occasion (Certeau, 1990). Il peut dès lors être à l’origine d’un sentiment de « déchéance sociale » et, corrélativement d’une « dévalorisation de soi » (Lacroix, 1964 : 14). Que signifie cette expérience du ratage pour le sujet culturel ? Comment le ratage culturel affecte-t-il le sujet ? Face à l’impératif de réussite des projets culturels, peut-il capitaliser sur le ratage ou est-il voué à tomber dans l'inhibition et l’oubli ? Le ratage n’invite-t-il pas à une forme de réflexivité du sujet sur son expérience en train de se produire ? Le ratage aurait alors une dimension (trans)formatrice qu’il conviendrait d’étudier plus avant, notamment en analysant si et comment le sujet en tire parti pour transformer sa vision du monde, et en identifiant les transformations à l’œuvre le cas échéant.

Axe 3 : De quoi le ratage culturel est-il le nom ?

Enfin, on pourra analyser comment le ratage révèle des cadres définitoires, des standards et des normes liés à l'expérience culturelle. Que vient ainsi bousculer le ratage dans les croyances, les représentations et les savoirs du sujet culturel ?

On pourra se demander par exemple ce qui est défendu à travers l’expression du ratage, du conflit ou du rejet (Heinich 1995). Peut-on y voir la façon dont les sujets analysent et évaluent des situations « culturelles » ? Et ainsi les normes et références qu’ils mobilisent pour juger ce qui qualifie une expérience comme « culturelle »?

Le ratage ne serait-il pas alors lié à un conflit entre plusieurs définitions de l’expérience culturelle, celles prises en charge par des dispositifs ou des acteurs qui postulent des objectifs et des rôles à jouer pour les publics destinataires de ces situations (Chaumier & Mairesse, 2013 ; Davallon & Flon, 2013) et celles que se construisent les sujets qui sont censés les vivre ? Si par exemple, l’expérience culturelle est définie d’un côté comme un déficit à combler, une asymétrie à rétablir entre sachant et non-sachant (Ghebaur, 2014, 2017) ; entre professionnel et amateur ; entre expert et non-connaisseur (Dufresne & Gellereau, 2004) ; entre autochtone et étranger, comment peut-elle être vécue, de l’autre, autrement que comme un risque permanent de ratage ?

Envoi des propositions d’articles

Merci d’adresser vos propositions d’articles (5000 à 7000 signes) par courriel à :

  • Camille Jutant : camille.Jutant@univ-lyon2.fr
  • Hécate Vergopoulos : hecate.vergopoulos@sorbonne-universite.fr

Avec copie à :

  • Dominique Poulot : culturedominique@gmail.com
  • Pauline Grison : pauline.grison@univ-avignon.fr

avant le 22 septembre 2023.

Mise en forme des propositions d’articles :

  • - 5000 à 7000 signes espaces comprises
  • - Le document au format .docx sera précisément nommé comme suit : CM-N°44-PC-Nom de l’auteur (ou auteur principal si plusieurs auteurs).
  • - Le document est écrit avec la police Times new Roman, corps 12, texte justifié à droite et à gauche.

Il comporte, par ordre de présentation :

  • NOM et prénom de l’auteur 1
  • Courriel
  • Statut : qualité et rattachement institutionnel (université, unité de recherche)
  • Fonction
  • Biographie (600 caractères maximum)

Idem pour l’auteur 2, 3 etc., si plusieurs auteurs.

  • Titre de la proposition d’article
  • Le texte de la proposition d’article détaillera l’ancrage disciplinaire ou interdisciplinaire de la recherche, la problématique, le terrain ou le corpus, la méthodologie employée et une première projection sur les résultats.
  • 5 mots-clés
  • 5 références bibliographiques mobilisées dans le projet d’article

Calendrier

  • 22 septembre 2023 : Réception des propositions d’articles.

  • 15 octobre 2023 : Retour aux auteurs (acceptation ou refus de la proposition).
  • 31 janvier 2024 : Réception des articles complets.
  • Février 2024 : Expertise des articles en double aveugle.
  • Mars 2024 : Retour aux auteurs (acceptation ou refus de publication suite aux expertises).
  • 20 juin 2024 : Réception des versions finales des articles avec les métadonnées.
  • Décembre 2024 : Publication du numéro.

La revue Culture & Musées

Culture & Musées est une revue scientifique semestrielle de recherche à comité de lecture qui pratique l’évaluation en double aveugle. Elle publie des travaux de recherche inédits portant sur les publics, les institutions et les médiations de la culture. Elle s’adresse aux chercheurs et étudiants de ces domaines ainsi qu’aux professionnels œuvrant dans le champ des musées et des patrimoines. Culture & Musées est une revue reconnue du domaine des Sciences de l’information et de la communication (71ème section CNU).

La revue est co-portée par Avignon Université et UGA Éditions. Elle est publiée avec les soutiens du Ministère de la Culture, de la Région Sud, de l’Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS et du Centre Norbert Elias (CNE).

La revue est indexée à l’INIST et sur les bases Arts and Humanities Citation Index et Current Contents/Arts and Humanities (Thomson Reuters), Mir@bel - Isidore.science - Web of science – Scimago - Scopus.

Culture & Musées est diffusée en libre accès sur le portail OpenEdition : https://journals.openedition.org/culturemusees/

Bibliographie indicative

Barbéris, Jeanne-Marie. 1991, « L’oral en cadences, ou "Ratage" et régulation du discours », in Cahiers de praxématique, 16, http://journals.openedition.org/praxematique/3151.

Barbéris, Jeanne-Marie & Maurer, Bruno. 1998. « Sur le "ratage" en discours oral », in L’information grammaticale, 77, pp. 43-47.

Baudou, Estelle ; Coulon, Aurélie & Rioual, Quentin (dir.). 2021. « Rater », Agôn, 9, https://journals.openedition.org/agon/8300.

Bélanger Michaud, Sarah Danièle (dir.). 2011. « La Figure du raté : perspective comparatiste », Post-scriptum, n°13, http://post-scriptum.org/parutions/la-figure-du-rateperspectives-comparatistes/.

Besson, Florian & Kikuchi, Catherine (dir.). 2015. « L’Erreur, l’échec, la faute », Questes, n°30, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01586388/document.

Beuscart, Jean-Samuel, Coavoux, Samuel. & Maillard, Sisley. 2019. « Les algorithmes de recommandation musicale et l’autonomie de l’auditeur : Analyse des écoutes d’un panel d’utilisateurs de streaming » Réseaux, 213, 17-47, https://doi.org/10.3917/res.213.0017

Bonaccorsi, Julia & Jutant, Camille. 2019. « L’amateur de musique à cinq pattes. Énonciations industrielles de la pratique culturelle et poétiques du goût », in Croissant, Valérie, (dir). L’avis des autres. Prescription et recommandation culturelles à l’ère numérique. Éditions des archives contemporaines, Collection Ère numérique - Lab ELICO, pp. 63-79.

Cambro, Maxence & Lempicki, Anne (dir.), 2018. « Ratage, erreur et échec dans les arts de la scène et visuels. Une approche esthétique et économique », 13 avril 2018, Université d’Artois.

Certeau, Michel de. 1990 (1980). L’Invention du quotidien. 1. Arts de faire. Paris : Gallimard. 349p.

Chateauraynaud, Francis. 1991. La Faute professionnelle. Une sociologie des conflits de responsabilité au travail. Paris : Métaillé. 474p.

Chaumier, Serge & Mairesse, François. 2013. La médiation culturelle. Pairs : Armand Colin. 280p.

Davallon, Jean & Flon, Émilie. 2013. « Le média exposition », Culture et Musées, hors série, pp. 19-45

Danto, Isabelle. 2012. « Fluxus, un ratage fécond », in Esprit, 12, pp. 134-136.

Devillairs, Laurence. 2020. « Échecs, ratages et banqueroutes », in Guérir la vie par la philosophie, Paris : PUF, pp.196-199.

Ghebaur, Cosmina. 2014. « "C’est pas pour nous normalement", La médiation culturelle et les non- publics », in Tumultes, n° 42.

Ghebaur, Cosmina. 2017. « Enquêter sur les non-publics de la culture : quelle posture de recherche pour quel dispositif méthodologique ? », in ¿ Interrogations ?, n° 24, http://www.revue-interrogations.org/Enqueter-sur-les-non-publics-de-la

Hachette, Pauline. 2021. « Les heureux ratés de l’expérience. Du nouage entre éthique et esthétique dans quelques scénographies de "La Belle Meunière" », in Agôn, 9, https://journals.openedition.org/agon/8475.

Heinich, Nathalie. 1994. « La faute, l’erreur, l’échec : les formes du ratage artistique », in

Sociologie de l'art, 7, pp.11-25.

Heinich, Nathalie, 1996. « L'art contemporain exposé aux rejets : contribution à une sociologie des valeurs », Hermès, La Revue (n° 20), p. 193-204

Idoudi, Saber. 2011. « Poétique de l’échec chez Cioran », in Post-scriptum, 13, https://postscriptum.org/13-03-poetique-de-lechec-chez-cioran/.

Jamin, Jean. 1986. « Du ratage comme heuristique ou l’autorité de l’ethnologue », in Etudes rurales, 101-102, pp. 337-341.

Jeanson, Francis, 1973. L'action culturelle dans la cité. Éditions du Seuil. 248p.

Kefalidou, Charikleia Madgalini. 2021. « Failure and failing, an ethos of the (self) exiled? The case of the playwright William Saroyan », in Agôn, 9, https://journals.openedition.org/agon/8325.

Lacroix Jean. 1964. L'Échec. Paris : PUF. 116p.

Le Marec, Joëlle & Deshayes, Sophie. 1997. « Évaluation, marketing et muséologie », in Publics et Musées, n°11-12, Marketing et musées (sous la direction de Jean-Michel Tobelem) pp. 165-191.

Le Marec, Joëlle & Chaumier, Serge. 2009. « Évaluation muséale : Hermès ou les contraintes de la richesse », in La Lettre de l’OCIM, 126, pp. 7-14.

Menger, Pierre-Michel. 2009. Le Travail créateur. S’accomplir dans l’incertain. Paris : Gallimard/Seuil. 670p.

Micheau, Béatrice, Després-Lonnet, Marie & Cotte, Dominique. 2017. « La recommandation musicale entre inscriptions documentaires, pratiques sociales, et dispositifs d’écoute », in Études de communication, 49, 33-56. https://doi.org/10.4000/edc.7014

Paquienséguy, Françoise. 2017. « Le glissement de la prescription dans les plateformes de recommandation », in Études de communication, 49, 13-32. https://doi.org/10.4000/edc.6989

Renaud, Lise & Navarro, Nicolas. 2021. « Quand le public est “données”: pour une nouvelle économie de l’évaluation », in Les publics de la culture à l'ère numérique : colloque interdisciplinaire, FABRICC - Université de Poitiers, Dec 2021, Angoulême, France.

Sociologie de l’art, 7, « Échecs et ratages en art », 1994, 123p.

Stiénon, Valérie. 2020. « Banalité, délégitimation, oubli : des conditions du ratage en littérature », in Contextes, n°27, https://journals.openedition.org/contextes/8957.

Thimonier, Victor. 2021. « "…Rater encore, rater mieux", poétique du ratage chez Jean-François Peyret », in Agôn, 9, https://journals.openedition.org/agon/8983.

Urbain, Jean-Didier. 2008. Le voyage était presque parfait. Essai sur les voyages ratés. Payot. 556p.

Winkin, Yves. 2017. « Brûlures fertiles : traces mnésiques et travail ethnographique », in Galinon-Mélénec, Béatrice (dir.), L’Homme-trace. Des traces du corps au corps-trace, CNRS Editions, pp. 183-197. https://www.cairn.info/revue-la-cause-du-desir-2015-3-page-76.htm

Lieux

  • Avignon, France (84)

Dates

  • vendredi 22 septembre 2023

Fichiers attachés

Mots-clés

  • ratage, pratique culturelle, expérience, public, culture

Contacts

  • Hécate Vergopoulos
    courriel : hecate [dot] vergopoulos [at] sorbonne-universite [dot] fr
  • Camille Jutant
    courriel : camille [dot] Jutant [at] univ-lyon2 [dot] fr

Source de l'information

  • Pauline Grison
    courriel : pauline [dot] grison [at] univ-avignon [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le ratage : quand l’expérience culturelle est contrariée », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 01 juin 2023, https://doi.org/10.58079/1ba4

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