Profitant de l’occasion apportée par les Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024, ce numéro de la revue Aequitas souhaite porter un regard attentif aux évolutions qui touchent tout autant le sport compétitif de haut niveau que les diverses formes d’activités sportives, physiques ou motrices de loisir pour les personnes ayant des incapacités. Ainsi, qu’en est-il de la transformation du regard sur la participation sociale à travers la participation des sportifs dans le domaine international du para-sport, dans celui du sport pour tous les publics spécifiques, particuliers ou vulnérables, de l’handisport et du sport adapté ou encore du sport partagé, collaboratif ou participatif dans des institutions particulières ? À cette question de la participation sportive qui apparaît désormais moins comme une question relative à l’éducation, la rééducation ou même la santé que comme une question de droit, répond en écho à celle de la visibilité des personnes ayant des incapacités dans le sport.

Argumentaire

Profitant de l’occasion apportée par l’organisation et la tenue des Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024, ce numéro de la revue Aequitas souhaite porter un regard attentif aux évolutions qui touchent tout autant le sport compétitif de haut niveau que lesdiverses formes d’activités sportives, physiques ou motrices de loisir pour les personnes ayant des incapacités. Ainsi, qu’en est-il de la transformation du regard sur la participation sociale à travers la participation des sportifs dans le domaine international du para-sport, dans celui du sport pour tous les publics spécifiques, particuliers ou vulnérables, de l’handisport et du sport adapté ou encore du sport partagé, collaboratif ou participatif dans des institutions particulières ? À cette question de la participation sportive qui apparaît désormais moins comme une question relative à l’éducation, la rééducation ou même la santé que comme une question de droit, répond en écho à celle de la visibilité des personnes ayant des incapacités dans le sport.

Dans ce contexte, nous pouvons nous poser notamment les questions suivantes. Quelle est la relation entre l’objet étudié et le concept de participation sociale ? Est-elle au cœur de la problématique ou à sa périphérie ? L’a-t-elle été historiquement et pourquoi ne l’est plus aujourd’hui ? Ou, tout au contraire, le devient-elle actuellement et par quels leviers ? Quels sont les freins à une plus grande participation sociale ou une plus grande participation sportive aujourd’hui ces populations ou ces publics parfois historiquement exclus ? Quels sont-ils ? Comment cette participation sociale peut-elle être encore plus effective demain ? Plus collaborative aussi ?

Plus participative ? À quelles conditions ? Peut-elle ou doit-elle devenirou redevenir au centre des préoccupations des instances du sport de haut niveau dans le contexte des Jeux de Paris en 2024 mais aussi lors des pratiques rééducatives, des pratiques éducatives à l’école, des pratiques sportives de loisirs, au sein du travail, de la famille, dans la vie quotidienne, etc.Plus précisément, quelles formes cette participation sociale prend-t-elle aujourd’hui dans les différents espaces géographiques tels que le Québec ou la France ou ailleurs, aux niveaux des différentes institutions qui organisent le sport dans ces territoires ? Comment cette participation sociale est-elle pensée par les décideurs, conçue par les politiques publiques, mise en œuvre par les opérateurs et vécue par les acteurs du sport ? Quels sont les points d’achoppement et de friction qui demeurent entre les différentes parties ? Qu’en est-il par exemple de l’introduction de nouvelles pratiques physiques ou sportives dans les grandes compétitions ou bien encore, de l’accessibilité universelle à une offre de loisirs sportifs diversifiés afin de faire communauté ?

Pour tenter d’apporter des éléments de réponse à ces différents questionnements, les articles proposés pourront s’appuyer sur des terrains d’enquêtes multiples, s’intéresser à la fois à des cas micro ou à des enjeux méso, politique ou économique, et mobiliser des cadres théoriques issus des approches historique, anthropologique, sociologique, géographique, juridique, économique, politique, etc., en vue de saisir les situations étudiées et les paroles des acteurs recueillies.

Nous souhaitons donc ouvrir ce numéro à des chercheurs de tous horizons et disciplines : sciences du sport/STAPS, sciences de l’éducation, histoire, sociologie, sciences politiques, etc., mais également à des professionnels et des personnes en situations d’incapacités confrontés à ces questions.Le numéro sera international, diffusé par ERUDIT et les articles peuvent être soumis en français ou en anglais.

Modalités de contribution

Adresser un article à la revue AEQUITAS à l'adresse suivante :

Pauline Cheynoux

    Courriel : pauline.cheynoux.ciussscn@ssss.gouv.qc.ca

    Téléphone: +1(418) 529-9141, poste 6004

Réseau international sur le Processus de production du handicap (RIPPH)

525, boulevard Wilfrid-Hamel Est, local F-117.4

Québec (Québec), Canada

G1M 2S8

Date limite de soumission : 15 Décembre 2023

Calendrier :

• 15 Décembre 2023 : réception des articles (1ère version) 
• 15 Décembre 2023 - 15 Avril 2024 : processus d'expertise des articles
• 15 Avril - 31 Août 2024 : modifications par les auteurs   
• 15 Septembre 2024 : réception des articles finalises
• Octobre 2024 : parution du numéro

Évaluation des articles

Toutes les informations nécessaires à l’écriture et à l’évaluation des articles dans la revue AEQUITAS sont disponibles sur le site de Erudit à l’onglet « Politique éditoriale et éthique ».

Les articles originaux soumis à la revue AEQUITAS peuvent être soit des réponses à un appel d’articles dans le cadre d’un numéro thématique, soit des propositions spontanées pour publication dans un numéro varia. Le secrétariat de la revue accusera réception des manuscrits aux auteurs. Toutes les propositions d’article sont d’abord examinées par le comité éditorial. Les textes, anonymisés sont ensuite évalués par au moins deux experts anonymes. L’auteur-e sera informé-e des résultats de l’évaluation de son article par un courriel d'un membre du comité éditorial chargé du suivi de l’évaluation. 

Il est également possible que des modifications soient exigées de la part du comité de éditorial pour que le matériel soumis puisse paraître à l’intérieur des pages de notre périodique. Si ces modifications ne sont pas réalisées dans un délai raisonnable, il est possible que nous ne puissions publier l’article pour le numéro choisi par l’auteur.

Disponibilité des résultats d’évaluation

Après avoir reçu les résultats de l’évaluation (grille d'évaluation, commentaires des évaluateurs et décision de la revue d’acceptation ou de refus), l’auteur-e sera accompagné-e par le chargé de suivi dans la modification ou l'amélioration de son texte, le cas échéant. Il-elle pourra, à sa demande, consulter l’intégralité de la grille d’évaluation anonyme remplie par les évaluateurs.

Processus d’arbitrage

La revue AEQUITAS se réserve à tout moment le droit d’accepter ou de refuser un article soumis pour fin de publication.

Toutefois, si après évaluation un article est refusé sans demande de modifications par deux évaluateurs, mais que l’auteur-e estime que son article a fait l’objet d’une évaluation injuste, il-elle est invité-e à en faire part au rédacteur en chef. Si celui-ci le juge approprié, il peut faire procéder à une nouvelle  évaluation de l’article en cause, par deux nouveaux experts. A l’issue de cette seconde évaluation, il appartient au rédacteur en chef de la revue de décider en dernière instance de la publication ou non de l’article en question.

Coordination

• Sylvain Ferez, Sociologie du sport. Université de Montpellier - France
• Patrick Fougeyrollas, Anthropologie. RIPPH/CIRRIS - Québec
• Martial Meziani, Sociologie de l’éducation. CY Cergy Paris Université – France
• Didier Seguillon, Sciences de l’Activité physique adaptée. Université de Paris Nanterre - France

Bibliographie indicative

Ferez, S., Ruffié, S., Joncheray, H., Marcellini, A., Pappous, A. S.& Richard, R. (2020). Inclusion through Sport: A Critical View on Paralympic Legacy from a Historical Perspective. Social Inclusion, 8(3), 224-235.

Fougeyrollas, P. (2010). La funambule, le fil et la toile : transformations réciproques du sens du handicap. Éditions Presses de l'Université Laval Québec.

Issanchou, D. &Perera, E. (2020). Corps, Sport, Handicaps. Tome 3. Expérimentations et expériences de la technologie. Collection : Un autre regard / Paris School of Business. Éditions Téraèdre.

Marcellini, A. &Villoing, G. (2014). Corps, Sport, Handicap, Tome 2. Le mouvement handisport au XXIesiècle. Lectures sociologiques. Collection : Passages aux actes. Éditions Téraèdre.

Meziani, M. (2015). Excellence corporelle et handicap. Boxe et en France, Capoeira au Brésil. Collection Recherche. Éditions INSHEA.

Ruffié, S. & Ferez, S. (2013). Corps, sport, handicaps. Tome 1. L’institutionnalisation du mouvement handisport (1954-2008). Collection : Passages aux actes. Éditions Téraèdre.

Séguillon, D. (2022). Quelle place pour le sport « de l’entre-soi » dans le contexte d’une société inclusive ? Un exemple d’exclusion autour des pratiques sportives des Sourds. Dans Altérité (s) et société inclusive coordonné par Isabelle Queval. Collection Recherches. Éditions INSHEA.

Séguillon, D. 2020. Activité physique adaptée et sociohistoire. Le domaine STAPS Activité physique adaptée aux publics à besoins particuliers ou spécifiques. Collection Mouvement des savoirs. Éditions L’Harmattan.