Des enseignants désorientés ?
RessourSES – dossier thématique n°2
Published on Thursday, June 29, 2023
Abstract
Confrontés à des évolutions qui les ont bousculés dans leurs repères, les personnels de l’enseignement connaissent aujourd’hui un « malaise » dont on sait encore peu de choses. L’enjeu de ce dossier thématique de la revue RessourSES est d’éclairer les formes et les causes de la désorientation contemporaine de ces professionnels en s’intéressant aux transformations de la manière dont ils sont considérés, de leur vécu professionnel et des modalités de leur engagement politique et syndical.
Announcement
Argumentaire
« Les enseignants » constituent aujourd’hui un groupe professionnel socialement bien identifié. Si cette visibilité tient assurément à leur importance numérique – on compte 859.008 personnels enseignants associés au ministère de l’Éducation nationale en 2021 (Rosenwald, 2022) –, elle tient également à la fonction sociale clairement définie qu’ils exercent, à savoir assurer un ensemble de tâches éducatives auprès d’individus souvent plus jeunes qu’ils ne le sont eux-mêmes. Pour autant, suivant de nombreux travaux (Hirschhorn, 1993 ; Blanchard et Cayouette-Remblière, 2016 ; Farges, 2017), ce groupe professionnel présente une forte hétérogénéité tenant, entre autres, au statut de ses membres, au corps auquel ils appartiennent, à la discipline qu’ils enseignent et au lieu où ils exercent leur activité.
Bien que les membres de ce groupe puissent ainsi connaître une grande diversité de situations professionnelles, un certain nombre d’évolutions les ont communément affectés ces dernières décennies : en suscitant une « transformation de leur monde » et en modifiant de manière significative la manière dont ils sont considérés, ces évolutions les ont bousculés dans leurs repères et ont travaillé les éléments – valeurs et représentations – qui en sont au fondement.
Cela étant dit, force est de reconnaître qu’on sait encore peu de choses de ces évolutions et du « malaise » (Barrère, 2017) qui frappent la profession. Les formes et les causes de la désorientation contemporaine de ses membres, c’est-à-dire des difficultés qu’ils éprouvent à agir en s’appuyant sur des valeurs auxquelles ils adhèrent ou en poursuivant un ou des objectifs dans lesquels ils se reconnaissent, n’ont pas encore fait l’objet d’une analyse globale et systématique. Si le « déclassement salarial » des personnels enseignants a été bien documenté (Bouzidi et al., 2007 ; Schwengler, 2021 ; Chancel, 2023), on ne peut imputer la désorientation de ces professionnels à ce seul phénomène, ni considérer d’ailleurs que leur dévalorisation ne revêt qu’une dimension économique. En conséquence, saisir en quoi et dans quelle mesure les personnels enseignants connaissent une désorientation invite non seulement à objectiver les formes et les ressorts des mutations axiologiques auxquelles ils ont été confrontés, mais aussi à voir dans quelle mesure les transformations structurelles à l’origine de ces mutations sont susceptibles de fragiliser leur engagement dans les métiers de l’enseignement et d’en bousculer le sens. Qu’ils quittent le métier (Danner, Farges, Fradkine et Garcia, 2019 ; Garcia, 2023), y arrivent (Giraud, 2023) ou s’y maintiennent (Garcia et Lantheaume, 2019), les professionnels de l’enseignement ne sont-ils pas en « quête de sens » face aux évolutions du système éducatif et des mutations sociales contemporaines ?
Afin d’alimenter les connaissances sur la désorientation à laquelle les enseignantes et les enseignants sont confronté·e·s, notre dossier invite les contributeurs et contributrices à développer leur réflexion autour de plusieurs axes.
Axe 1 : Des enseignant·e·s dévalué·e·s ?
Un premier axe de travail consisterait à s’intéresser à la « fabrique » de la dévalorisation sociale que connaissent les enseignantes et enseignants, en en analysant les moteurs et les formes. Les contributions proposées pourront ainsi tenter de cerner la « valeur donnée aux métiers de l’enseignement » (Farges, 2017, p. 95-117) et en questionner l’évolution en s’appuyant sur des indicateurs tant quantitatifs que qualitatifs. Le déclassement statutaire de ces métiers est-il avéré ou relève-t-il d’un « simple » sentiment (Maurin, 2009) ? Dans tous les cas, fournir à ce sujet un éclairage sur les facteurs explicatifs d’une possible variabilité interne au groupe professionnel (Chassy et Lavignasse, 2018, p. 250-255) serait apprécié.
Au-delà, la rédaction de la revue encourage les contributrices et contributeurs à explorer de manière exhaustive les phénomènes qui ont pu affecter l’« honneur social » (Weber, 1996 [1915], p. 344-345) des personnels de l’enseignement et la « reconnaissance » (Honneth, 2002) qui leur est accordée. Dans cette optique, l’étude des sources, des formes et des effets du prof bashing1 s’avérerait très fructueuse pour peu que l’exploration de ce phénomène soit menée sur longue période : il serait alors bienvenu de proposer des analyses qui mettent en avant la source des discours publics dévalorisants (procèdent-ils des pouvoirs publics ? des experts ? des usagers du système scolaire ?), qui donnent à voir comment des discours circulent dans l’espace public (et le rôle, central, qu’y jouent les médias) et comment ils s’articulent les uns aux autres pour produire une vision dépréciée des personnels de l’enseignement. Une réflexion sur la déconsidération dont souffre aujourd’hui le personnel enseignant pourra aussi être engagée en prenant en compte la prééminence désormais acquise de l’économique dans la hiérarchie des valeurs de la société française contemporaine : cette déconsidération peut-elle être analysée comme une manifestation parmi d’autres de l’absence de valeur accordée, dans les sociétés marchandes, à ce qui n’a pas de prix ? Sur ce point, la comparaison avec l’évolution du degré de considération accordée aux professionnels évoluant dans d’autres sphères d’activités non-marchandes, tel que le secteur du soin hospitalier (Arborio, 2001), serait certainement très éclairante.
Outre l’action de facteurs exogènes, le déclassement « social » de la profession et le moindre « sentiment de reconnaissance » (Périer, 2022) de ses membres tient certainement aussi à des mutations profondes du métier qui tendent à déposséder les acteurs de la maîtrise de leur activité. En revenant sur les réformes accordant aux personnels d’encadrement ou de direction locale un pouvoir pédagogique accru au détriment de la liberté pédagogique des enseignant·e·s (Garcia, 2023) ou en observant l’évolution des contraintes pesant sur les modalités du travail des enseignants (usage de l’outil informatique (Netter, 2023), injonction au travail collectif (Malet et Brissard, 2005 ; Magogeat, 2017), incitation à l’innovation pédagogique chez les enseignants du supérieur (Aigle, 2023)), les contributions pourront ainsi chercher à éprouver la pertinence de la thèse de la « déqualification » que connaîtraient les enseignant·e·s (Sembel, 2013, 2014), à rendre compte des éventuels effets aliénants de ces transformations en s’appuyant sur la parole de ces professionnel.le.s (Chassy et Lavignasse, 2018, p. 253-254) et, in fine, à saisir leur impact sur l’attractivité de la profession.
Axe 2 : Un brouillage des valeurs professionnelles et du sens du métier ?
Un deuxième axe d’analyse voudrait situer la réflexion au niveau de l’évolution des valeurs professionnelles des enseignantes et enseignants, entendues ici comme valeurs constitutives du socle de leur métier.
Si, depuis la fin du XIXe siècle, « l’École de la République a pour mission de former le citoyen » (Colas Degenne, 2015), on pourrait se demander comment et dans quelle mesure l’évolution des programmes scolaires et des horaires dédiés aux différentes matières permet effectivement au personnel enseignant de mener à bien ce projet. Si, au regard des questions qu’elles soulèvent, certaines disciplines, telles que la philosophie, l’histoire-géographie ou les sciences économiques et sociales, pourront constituer des prismes au travers desquels opérer cette analyse, un intérêt tout spécifique mériterait d’être accordé à l’enseignement d’EMC (Douniès, 2021) afin de cerner les contours de la citoyenneté qu’il promeut et d’évaluer sa contribution à la formation citoyenne des élèves. Faiblement présente dans l’enseignement jusqu’aux années 1990, la laïcité a été constituée comme un objet à enseigner, mais aussi de plus en plus explicitement comme principe à faire respecter dans les établissements scolaires (Ferhat, 2019). Partant, on pourra tenter de voir comment ces transformations des orientations didactiques affectent le rapport des enseignants à la laïcité et la manière dont ils le mettent en œuvre dans leurs enseignements et leurs pratiques (Lorcerie et Moignard, 2017).
Dans la mesure où l’individualisation du traitement des enseignants par le biais de mesures indemnitaires (Bouzidi et al., 2007 ) – ou plus récemment du « Pacte enseignant » – et la diffusion, au niveau des établissements, de logiques entrepreneuriales (Fassa et Bataille, 2019) constituent a priori des processus dont les valeurs sous-jacentes entrent en contradiction avec une certaine « culture du service public », il y aurait certainement matière aussi, pour les contributeurs et contributrices, à se demander comment le développement d’une gestion managériale des personnels de l’enseignement affecte leurs valeurs et remodèle leur culture professionnelle : quelles attitudes adoptent-ils face à ces évolutions ? Quels critères sont au fondement de leurs prises de position, lesquelles peuvent aller de l’adhésion au combat (Devineau, 2007) ? Au prix de quels ajustements, arrangements ou compromis moraux parviennent-ils à maintenir leur investissement éducatif ? Les travaux proposés pourront également se focaliser sur la question de « l’égalité des chances » : comment les personnels enseignants vivent-ils la rationalisation budgétaire et la réduction des moyens alloués aux établissements scolaires ? Considèrent-ils pouvoir assurer correctement les missions attribuées à « l’École de la République » lorsqu’ils sont confrontés à des effectifs pléthoriques ? Comment vivent-ils les contradictions entre les idéaux affichés sur le papier et les moyens réels qu’on leur alloue pour réaliser leurs missions ?
Enfin, les contributions pourraient s’attacher à analyser comment, dans l’exercice de leur métier, l’élargissement des tâches (orientation des élèves, gestion administrative, missions sociales et/ou culturelles, etc.) et/ou leur prescription plus marquée (Maroy, 2006) placent les enseignant·e·s dans des situations axiologiquement complexes et participent d’une « souffrance » professionnelle (Lantheaume et Hélou, 2008). Sur ce point, un éclairage portant sur les modalités différenciées de la gestion socio-psychique de ces évolutions serait bienvenu, en les rapportant notamment aux caractéristiques de la socialisation que les enseignant·e·s peuvent avoir connue. Mais, c’est aussi à la perception que les professionnels de l’enseignement peuvent avoir des transformations du sens de leur métier que les travaux proposés pourraient être consacrés : ces transformations conduisent-elles les enseignantes et enseignants à ne plus percevoir le sens de leurs activités professionnelles ? Les incitent-elles à développer un autre rapport au métier et à opérer une véritable conversion culturelle ? Dans ce cadre, les réactions, tant individuelles que collectives, mériteraient qu’on leur accorde de l’attention. Les personnels enseignants font-ils preuve d’un déni face à ces transformations, ou manifestent-ils une certaine adaptation (Lantheaume et Simonian, 2012) ? Dans quelle mesure parviennent-ils à préserver la représentation qu’ils se font de leur métier ou, a minima, à lui donner un « sens acceptable » (Loriol, 2009, p. 24) ?
Axe 3 : Une perte des valeurs et du sens de l’engagement ?
Un troisième axe d’analyse concernerait, enfin, les valeurs au cœur de l’engagement syndical et politique des enseignant.e.s auxquelles certaines enquêtes (enquête EngEns, 2008 ; enquête Militens, 2014-2019) se sont spécifiquement intéressées.
Alors que, du point de vue de leur engagement syndical et politique, les personnels de l’enseignement ont pendant longtemps donné l’image d’un corps homogène, avec une syndicalisation largement majoritaire à la Fédération de l’Éducation nationale (FEN) (Aubert et al., 1985, Brucy, 2003) et une prédilection pour le vote à gauche (et plus particulièrement pour le vote socialiste (Ferhat, 2018)), des mutations importantes invitent à s’interroger sur la pérennité des valeurs sous-jacentes à ces engagements. Ainsi, partant du constat d’un moindre investissement militant des enseignant·e·s (Lefebvre et Sawicki, 2019) et de comportements électoraux changeants (Haute, 2019 ; Rouban, 2021 ; Fourquet 2021), des travaux qui s’attacheraient à identifier les éventuelles mutations axiologiques de ces professionnels et à en analyser le rôle dans la formation de ces nouvelles attitudes à l’égard de l’engagement syndical et partisan répondraient de manière pertinente aux enjeux soulevés dans cet axe. Ici, l’analyse gagnerait probablement à être affinée en se demandant si tous les membres de la profession sont concernés par une même dynamique ou si celle-ci affecte plutôt certains de ses segments avec, à ce titre, une attention particulière accordée à l’existence possible d’un « effet de génération » (Spire, 2010).
Dans la perspective de nourrir les connaissances sur les recompositions socioculturelles du corps enseignant (Farges, 2015), les contributions proposées pourraient aussi placer la focale sur la manière dont a évolué le système axiologique de ses membres, afin d’identifier la nature de cette évolution mais aussi de cerner la forme et les propriétés contemporaines de ce système : peut-on parler d’un « éclatement » du système axiologique des personnels enseignants ? Que peuvent nous apprendre l’étude de l’orientation du vote (professionnel et politique) des enseignantes et enseignants ou celle d’engagements atypiques (Chevalier, 2020) sur les recompositions de ce système ? Outre qu’elles informeraient sur le sens que les enseignant·e·s donnent aujourd’hui à l’engagement, les hypothèses dégagées à propos de la forme et des propriétés contemporaines de leur système de valeurs permettraient d’alimenter les débats sur la fragmentation culturelle du corps enseignant.
Modalités de contribution
Les notes d’intention, de 1000 à 2500 signes espaces compris, sont à adresser à l’équipe de rédaction à l’adresse suivante :
- ressourses@proton.me
- en mettant en copie les deux rédacteurs en chef yoann.francois.verger@gmail.com et frederique.giraud@u-paris.fr et les coordinateurs du dossier agathe.foudi@hotmail.fr et daviddescamps@hotmail.com
d’ici le 1er septembre.
Elles seront accompagnées d’un titre, d’un résumé, d’une courte bibliographie et d’une brève notice individuelle.
Les articles issus des notes d’intention qui auront été acceptées seront à renvoyer pour le 15 novembre 2023.
Coordination du dossier
- Agathe Foudi, professeur de SES, doctorante en sciences politiques au CERAPS, Université de Lille
- David Descamps, professeur de SES, docteur en sociologie, chercheur associé au CLERSÉ, Université de Lille
Co-rédacteurs en chef de la revue RessourSES
- Frédérique Giraud, maîtresse de Conférences en sociologie, chercheuse associée au CERLIS, Université Paris Cité
- Yoann Verger, professeur de SES, docteur en sciences économiques, académie d’Orléans-Tours
Références bibliographiques
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1Cf : Jarraud François, Interview de Sandrine Garcia, « Contre le prof bashing, les connaissances », Le Café pédagogique, 24 juillet 2020. https://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/07/24072020Article637311809182545095.aspx.html .
Subjects
- Sociology (Main category)
- Society > Sociology > Sociology of work
- Mind and language > Education > Educational sciences
- Society > Political studies > Political sociology
- Society > Sociology > Sociology of culture
Date(s)
- Friday, September 01, 2023
Keywords
- enseignant·e, profession, valeur, sens du métier, engagement
Contact(s)
- Agathe Foudi
courriel : agathe [dot] foudi [at] hotmail [dot] fr - David Descamps
courriel : daviddescamps [at] hotmail [dot] com
Information source
- Agathe Foudi
courriel : agathe [dot] foudi [at] hotmail [dot] fr
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« Des enseignants désorientés ? », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, June 29, 2023, https://doi.org/10.58079/1bhv