Announcement
Berlin, 10-12 juillet 2024
Argumentaire
2024 sera l’année du 30e anniversaire du départ de Berlin et d’Allemagne des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Pendant 49 ans, leur présence a durablement marqué l’ancienne capitale du Reich. À cette époque, elle était divisée en quatre secteurs, initialement administrés encore conjointement par les quatre puissances. Depuis la fin des années 1940, elle est devenue le foyer de la Guerre froide, donnant à la ville un statut particulier tant sur le plan géopolitique que juridique.
Berlin, dans sa structure, a été profondément impactée par la présence des Soviétiques à l’Est, des Américains, Britanniques et Français à l’Ouest, et aucun des aspects de la vie urbaine n’a été à l’abri de cette influence. La chute du Mur le 9 novembre 1989 marque le début d’un processus qui a abouti à l’unité de l’Allemagne, à la fin de la Guerre froide et au départ des Alliés en 1994. C’est une césure majeure pour l’ancienne ville front.
Lors de cette conférence sera d’abord proposé un bilan de la période allant jusqu’en 1994 (1). Puis l’accent sera mis sur les conditions du départ des armées et leur mise en œuvre (2). Les répercussions sur la ville de Berlin de ce départ seront analysées dans des perspectives multiples (3). Il s’agit par exemple, d’un point de vue de l’histoire militaire, du stationnement de la Bundeswehr, ou bien de ses conséquences sur le développement de la ville et de ses habitants dans une perspective d’histoire sociale, culturelle et économique. Enfin, il s’agira de s’interroger sur les traces diverses et la mémoire de la présence militaire alliée à Berlin depuis 1994. En marchant dans la ville aujourd’hui, on perçoit encore les traces topographiques de la présence des Alliés malgré les transformations radicales qu’ont connues les arrondissements berlinois depuis 30 ans.
La notion de « présence militaire » ne renvoie pas seulement aux soldats, mais aussi à leurs familles aux relations entre civils et militaires au quotidien. Par conséquent, au-delà du domaine militaire, nous entendons saisir une pluralité de lieux d’interactions : écoles, économats, centres culturels et autres points d’imbrications dans la vie économique et sociale berlinoise entre les militaires, leurs familles et la population berlinoise. Nous voulons aussi analyser les échanges entre les « communautés » alliées, en présupposant qu’ils ne se sont pas nécessairement interrompus le long du rideau de fer.
Nous interrogerons aussi la sociologie de la ville et des relations entre les soldats et la population civile comme leurs transformations après 1994 : quels ont été les effets du départ des Alliés sur celles et ceux vivant à Berlin ? Peut-on parler de « communautés alliées » pour la période avant 1994 ? Les « années berlinoises » des soldats et de leurs proches ont-elles constitué des expériences de vie marquantes, continuant à impacter la vie d’après, tant pour ceux qui sont rentrés dans leur patrie que pour les autres qui, pour des raisons professionnelles ou familiales sont restés à Berlin après les années de service. Sur ce point, des comparaisons sont possibles avec les expériences vécues dans d’autres villes d’Allemagne.
Enfin, nous voulons analyser les mutations de la notion d’alliés : comment les relations entre les anciens alliés, devenus adversaires voire ennemis du temps de la Guerre froide, ont-elles évolué après 1889/90 ? Quelles conséquences la fin de l’URSS a-t-elle entraînées sur la mémoire de la présence soviétique à Berlin ? Qu’est-ce que cela a signifié pour les différents États issus de la partition de l’URSS ? Cet aspect a pris une nouvelle dimension aujourd’hui en raison de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Elle conduit à repenser la manière de commémorer la présence soviétique à Berlin après 1945.
Ce colloque international entend réunir des chercheurs de différentes disciplines des sciences humaines et sociales pour discuter de ces questions. Cet appel à communication s’adresse aussi aux jeunes chercheurs. Une publication est envisagée. Les langues de la conférence sont l’allemand et l’anglais. Les frais de mission seront pris en charge selon la législation fédérale en la matière.
Modalités de contribution
Les propositions sont à envoyer à Ulrich Pfeil (ulrich.pfeil@univ-lorraine.fr)
jusqu’au 15 septembre 2023.
Merci d’envoyer une proposition de titre, un résumé de 1800 signes en allemand ou en anglais ainsi qu’une notice bio-bibliographique.
Conseil scientifique
- Uta Birkemeyer, AlliiertenMuseum (Berlin)
- Corine Defrance, SIRICE (CNRS. Paris 1, Sorbonne-Université)
- Jörg Echternkamp, Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr (ZMSBw), Potsdam
- Axel Klausmeier, Stiftung Berliner Mauer (Berlin)
- Jürgen Lillteicher, AlliiertenMuseum (Berlin)
- Jörg Morré, Museum Berlin-Karlshorst (Berlin)
- Ulrich Pfeil, Université de Lorraine (CEGIL-Metz)
Organisateurs
AlliiertenMuseum (Berlin), Museum Berlin-Karlshorst (Berlin), Stiftung Berliner Mauer (Berlin), SIRICE (CNRS. Paris 1, Sorbonne-Université), Université de Lorraine (CEGIL-Metz), Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr (ZMSBw), Potsdam
Berlin, July 10–12, 2024
Argument
The year 2024 marks the thirtieth anniversary of the withdrawal from Berlin and the Federal Republic of Germany of the victorious Allies of World War II. For forty-nine years, their presence shaped the former imperial capital in ways still being felt today. During this period, the city was divided into four sectors. Initially, it was administered jointly by the four powers, and from the late 1940s it increasingly became a focal point of the Cold War, in which the city acquired a special geopolitical and legal status.
The presence of the Soviets in the East and the Americans, British and French in the West meant that the city’s structures were shaped by the victorious powers, so that it makes sense to ask which areas of urban life were not influenced by them. The fall of the Wall on November 9, 1989 initiated a process that culminated in German unification, the end of the Cold War, and the withdrawal of the Allies in 1994—a dramatic turning point for the former “front-line city.”
The conference will begin by taking stock of the period up to 1994, in which the four Allies were present in Berlin (1). Then the focus will shift to the conditions of the military withdrawal and its implementation (2). Finally, we will analyze the consequences of the withdrawal for the city of Berlin from various standpoints (3). These include the military history of the stationing of the Bundeswehr, and the social, cultural and economic history of the consequences for the further development of the city and its population. Then we will explore memories of the Allied military presence in Berlin since 1994, along with the many traces left behind. Walking through today’s Berlin reveals the topographical effects of the Allied presence. At the same time, Berlin’s districts, and with them the former sites of the occupying powers, have undergone fundamental changes over the past thirty years.
The use of the term “military presence” refers here not just to soldiers, but also to their families and to everyday relations between civilians and the Allied armed forces. As a consequence, we seek to look beyond the military arena and include a whole range of sites of interaction: Schools, businesses, cultural centers and other social or economic points of contact between the soldiers and their families and the people of Berlin. Processes of exchange presumably also existed between the Allied “communities,” which, we would propose, did not necessarily follow the lines of the “Iron Curtain.”
Another emphasis will be on the social structure of Berlin and the relationships between soldiers and the civilian population, which in turn poses the question of the complex processes of transformation after 1994: How did the withdrawal of the occupying forces affect the composition of the population? Can we speak of “Allied communities” before 1994? Or were soldiers’ and their families’ “Berlin years” a formative life experience that persisted after the withdrawal, for both those who returned home and those who decided, for professional or personal reasons, to stay in Berlin after their service ended? A comparison with other German cities may prove instructive here.
Finally, we would like to analyze how the concept of the Allies changed: How did relations between the former victorious powers, who had become Cold War adversaries or even enemies but now had to reinvent their network of relationships, evolve after 1989/90? How did the end of the USSR affect memories of the “Soviet” presence in Berlin? What did this mean for the various states that emerged from the division of the Soviet empire? This aspect has gained new relevance against the background of the Russian war of aggression against Ukraine, which raises the question of how we can appropriately remember the Soviet presence in Berlin after 1945 in future.
The aim of this interdisciplinary conference is therefore to bring together scholars from the fields of history, political science, sociology, demography, urban planning and art history to discuss these questions. This call for papers is particularly directed at younger colleagues. We plan to publish a conference volume. The conference languages are German and English. Travel costs will be covered according to the Federal Travel Expenses Act.
Submission guidelines
Suggestions should be submitted to Ulrich Pfeil (ulrich.pfeil@univ-lorraine.fr)
by September 15, 2023.
Please send a suggested title, an 1,800-character summary in German or English, and a biobibliographical note.
Advisory Board
- Uta Birkemeyer, AlliiertenMuseum (Berlin)
- Corine Defrance, SIRICE (CNRS. Paris 1, Sorbonne-Université)
- Jörg Echternkamp, Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr (ZMSBw), Potsdam
- Axel Klausmeier, Stiftung Berliner Mauer (Berlin)
- Jürgen Lillteicher, AlliiertenMuseum (Berlin)
- Jörg Morré, Museum Berlin-Karlshorst (Berlin)
- Ulrich Pfeil, Université de Lorraine (CEGIL-Metz)
Organizers
Allied Museum (Berlin), Museum Berlin-Karlshorst (Berlin), Berlin Wall Foundation (Berlin), SIRICE (Paris), Université de Lorraine (CEGIL-Metz), Center for Military and Social Sciences of the Bundeswehr (ZMSBw), Potsdam
Berlin, 10.-12. Juli 2024
Präsentation
Im Jahre 2024 jährt sich zum 30. Mal der Abzug der Siegermächte des Zweiten Weltkriegs aus Berlin und der Bundesrepublik Deutschland. 49 Jahre lang hat ihre Anwesenheit die Geschichte der ehemaligen Reichshauptstadt nachhaltig geprägt. In dieser Zeit war sie in vier Sektoren geteilt, wurde anfänglich noch gemeinsam von den vier Mächten verwaltet und entwickelte sich ab Ende der 1940er Jahre mehr und mehr zum Brennpunkt des Kalten Krieges, in dem die Stadt sowohl geopolitisch als auch rechtlich einen Sonderstatus einnahm.
Durch die Präsenz der Sowjets im Osten und der Amerikaner, Briten sowie Franzosen im Westen wurden die städtischen Strukturen von den Siegermächten geprägt, so dass sich heute die Frage aufdrängt, welche Bereiche des Stadtlebens nicht von ihnen beeinflusst waren. Mit dem Fall der Mauer am 9. November 1989 setzte ein Prozess ein, an dessen Ende die deutsche Einheit, das Ende des Kalten Krieges und Abzug der Alliierten im Jahre 1994 steht, was für die ehemalige „Frontstadt“ einer tiefen Zäsur gleichkam.
Auf der Konferenz soll zunächst der Zeitraum bis 1994 bilanziert werden, in dem die vier Alliierten in Berlin präsent waren (1). Dann stehen die Bedingungen des Abzugs der Armeen und seine Umsetzung im Mittelpunkt (2). Schließlich sollen die Folgen, die der Abzug für die Stadt Berlin gehabt hat, aus verschiedenen Perspektiven analysiert werden (3). Es geht etwa militärgeschichtlich um die Stationierung der Bundeswehr, sozial-, kultur- und wirtschaftsgeschichtlich um die Auswirkungen auf die weitere Entwicklung der Stadt und ihrer Bewohner. Schließlich sollen die Erinnerungen an die alliierte Militärpräsenz in Berlin seit 1994 ebenso beleuchtet werden wie die vielfältigen Spuren, die sie hinterlassen haben. Ein Gang durch Berlin zeigt heute noch die topographischen Folgen, die sich aus der Präsenz der Alliierten ergaben. Gleichzeitig haben sich die Berliner Bezirke und damit die ehemaligen Orte der Besatzungsmächte in den letzten 30 Jahren grundlegend gewandelt.
Der Begriff „Militärpräsenz“ zielt hier nicht nur auf die Soldaten, sondern auch auf ihre Familien und zivil-militärische Beziehungen im Alltag. Folglich wollen wir über den militärischen Bereich hinaus eine Vielzahl von Orten der Interaktionen erfassen: Schulen, Geschäfte, kulturelle Zentren und andere gesellschaftliche oder wirtschaftliche Berührungspunkte zwischen den Soldaten und ihren Familien sowie der Berliner Bevölkerung. Gleichzeitig ist von Austauschprozessen zwischen den alliierten „Gemeinschaften“ auszugehen, die sich, so lautet die These, nicht zwangsläufig an den Grenzlinien des „Eisernen Vorhangs“ orientierten.
Ein weiteres Augenmerk soll auf der Sozialstruktur der Stadt und den Beziehungen zwischen den Soldaten und der Zivilbevölkerung liegen, was wiederum die Frage nach den vielschichtigen Wandlungsprozessen nach 1994 aufwirft: Welche Auswirkungen hatte der Abzug der Besatzungsmächte auf die Zusammensetzung der Bevölkerung? Ließ sich vor 1994 von „alliierten Gemeinschaften“ sprechen? Oder waren die „Berliner Jahre“ der Soldaten und ihrer Angehörigen eine prägende Lebenserfahrung, die nach dem Abzug nachwirkten, sei es bei jenen, die in ihre Heimat zurückkehrten, oder sei es bei jenen, die nach Ende ihrer Dienstzeit aus beruflichen oder privaten Gründen in Berlin blieben? Der Vergleich mit anderen deutschen Städten kann hier aufschlussreich sein.
Schließlich wollen wir den Bedeutungswandel des Begriffs „Verbündete“ analysieren: Wie entwickelte sich das Verhältnis zwischen den ehemaligen Siegermächten nach 1989/90, die zu Zeiten des Kalten Krieges zu Gegnern oder sogar zu Feinden geworden waren, nun aber ihr Beziehungsgeflecht neugestalten mussten? Welche Folgen hatte das Ende der UdSSR für die Erinnerung an die „sowjetische“ Präsenz in Berlin? Was bedeutete das für die verschiedenen Staaten, die aus der Teilung des sowjetischen Imperiums hervorgegangen sind? Dieser Aspekt hat vor dem Hintergrund des russischen Angriffskriegs gegen die Ukraine eine neue Bedeutung gewonnen. Dieser Krieg wirft die Frage auf, wie man in Berlin an die sowjetische Präsenz nach 1945 künftig angemessen erinnern kann.
Ziel dieser interdisziplinären Veranstaltung ist es daher, Fachleute aus den Bereichen Geschichtswissenschaft, Politikwissenschaft, Soziologie, Demographie, Stadtplanung und Kunstgeschichte zusammenzubringen, um diese Fragen zu diskutieren. Diese Ausschreibung richtet sich nicht zuletzt an den wissenschaftlichen Nachwuchs. Eine Publikation ist vorgesehen. Die Konferenzsprachen sind Deutsch und Englisch. Reisekosten werden nach Maßgabe des Bundesreisekostengesetztes übernommen.
Vortragsvorschläge
Vorschläge sind bis zum 15. September 2023 an Ulrich Pfeil (ulrich.pfeil@univ-lorraine.fr) zu richten. Bitte reichen Sie einen Titelvorschlag, eine Zusammenfassung von 1.800 Zeichen in Deutsch oder Englisch sowie eine biobibliographische Notiz ein.
Wissenschaftlicher Beirat
- Uta Birkemeyer, AlliiertenMuseum (Berlin)
- Corine Defrance, SIRICE (CNRS. Paris 1, Sorbonne-Université)
- Jörg Echternkamp, Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr (ZMSBw), Potsdam
- Axel Klausmeier, Stiftung Berliner Mauer (Berlin)
- Jürgen Lillteicher, AlliiertenMuseum (Berlin)
- Jörg Morré, Museum Berlin-Karlshorst (Berlin)
- Ulrich Pfeil, Université de Lorraine (CEGIL-Metz)
Organisatoren
AlliiertenMuseum (Berlin), Museum Berlin-Karlshorst (Berlin), Stiftung Berliner Mauer (Berlin), SIRICE (Paris), Université de Lorraine (CEGIL-Metz), Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr (ZMSBw), Potsdam