Published on Wednesday, September 20, 2023
Abstract
L’Association internationale des démographes de langue française a le plaisir de vous inviter à soumettre des communications sur le thème « Démographie et mobilités ». Le XXIIe colloque de l’AIDELF offrira des espaces pour présenter des recherches innovantes, analysant les mobilités (qui peuvent se décliner en mobilités quotidiennes, résidentielles ou en migrations internationales, et qu’elles soient durables ou temporaires), mais aussi l’immobilité des individus, des ménages en les inscrivant, le cas échéant, dans des ensembles plus complexes renvoyant à des réseaux d’acteurs qui participent à celles-ci. Outre la démographie, de nombreuses disciplines ont également la mobilité comme objet d’étude ou comme interaction avec d’autres phénomènes. Aussi, ayant pour objectif de fortifier le dialogue entre la démographie et les autres champs scientifiques qui partagent les mêmes données, outils et approches, mais pas nécessairement les mêmes concepts et questions de recherche, nous invitons des propositions en démographie, mais également en sociologie, anthropologie, géographie, histoire, économie, droit, etc.
Announcement
Argumentaire
Pour structurer le présent appel à communications, cinq axes sont détaillés ci-dessous.
Chacun d’eux peut être abordé selon les différentiels sociodémographiques ; les évolutions temporelles (à l’échelle historique et/ou biographique) ; la perspective comparative entre différentes expériences et divers contextes.
1 . Mobilités résidentielles, saisonnières, quotidiennes et immobilités
L’étude des mobilités résidentielles, entendues dans leur acception large – du transfert de résidence d’une division administrative à une autre au sein d’un même pays aux changements de logement plus ou moins durables au sein d’un même bassin de vie –, a bénéficié de nombreuses innovations conceptuelles et méthodologiques depuis plusieurs décennies. Les approches en termes de stratégies et de choix résidentiels ont révélé les marges de manœuvre plus ou moins grandes qu’ont les individus et les ménages pour réaliser leurs aspirations résidentielles (en termes de localisation, de statut d’occupation, de type et taille de logement) tandis que les approches en termes de trajectoires, ont mis en évidence les interactions entre les mobilités résidentielles et les autres sphères de la vie sociale ainsi que les rôles des socialisations passées, des contextes (politiques, économiques) dans lesquels les individus ont vécu et des réseaux de relations sociales et familiales.
Le besoin de connaissances reste néanmoins toujours d’actualité. Le vieillissement de la population, les transformations des modèles familiaux et des arrangements résidentiels, les évolutions des politiques publiques, notamment en matière de logement et d’aménagement du territoire, sont autant de phénomènes impactant la mobilité résidentielle qui justifient la poursuite de ce champ de recherche. Le ralentissement de la croissance démographique observé dans divers pays européens ne saurait masquer des réalités et des évolutions infranationales relativement disparates à différentes échelles. Les phénomènes de métropolisation et d’extension des aires d’influence des villes impulsent par exemple des mobilités et des recompositions complexes qu’il convient d’analyser. Certains territoires – en particulier le littoral, de nombreuses zones périurbaines mais également une partie de l’espace rural – présentent une réelle dynamique démographique reflétant bien souvent mais non exclusivement une attractivité résidentielle. À l’inverse, d’autres territoires sont caractérisés soit par la poursuite d’un long processus de déclin par manque d’accessibilité et/ou par la rétraction des ressources (services, équipements, emplois) soit par l’émergence d’un certain retournement de tendance, laissant supposer une perte relative de leur pouvoir attractif qu’il reste à mieux comprendre.
Si les approches et les outils pour analyser l’ensemble de ces phénomènes se sont largement diversifiés ces dernières décennies, la complexité des phénomènes en jeu soulève encore de nombreux défis. Le développement des notions de « mobilité spatiale » ou de « système de mobilités », incluant les différentes formes de déplacement dans l’espace quelles qu’en soient les distances et durées, ou encore la notion d’« espace de vie », ont répondu à la nécessité de prendre en compte un panel plus large de formes de mobilités (et leur articulation) pour comprendre les logiques de déplacements et de répartition des différents groupes de population. Ces approches permettent non seulement de mieux rendre compte de l’inscription multiple des individus et des groupes dans l’espace mais aussi de mettre en évidence des inégalités en termes de mobilités et d’accès. Circulations entre différents logements de la famille, navettes longue distance, séjours réguliers vers une résidence secondaire, sont autant de pratiques qui, si elles ne sont pas nouvelles, relèvent d’arbitrages et de stratégies sans cesse renouvelés par les évolutions sociétales.
Ainsi, les contributions attendues dans cet axe s’intéresseront à différentes formes de mobilité ou immobilité (mobilités résidentielles de plus ou moins longue distance ; mobilités temporaires ou saisonnières ; mobilités quotidiennes pour le travail, les loisirs, la consommation, etc.), à leurs logiques sociales et territoriales, en relation avec les évolutions des contextes démographiques, sociaux et politiques dans lesquelles elles s’inscrivent.
2 . Migrations internationales : déterminants et implications
Au cours des dernières décennies, origines, destinations et formes des flux migratoires se sont diversifiées et complexifiées, et les caractéristiques des populations migrantes ont grandement changé. Pour autant, les dynamiques très contrastées de croissance démographique et de développement socioéconomique des pays demeurent encore le déterminant des migrations internationales le plus fréquemment mentionné dans la littérature. Or les projections des Nations Unies montrent que les comportements démographiques très diversifiés vont perdurer et entraîner des structures par âge très différentes, dont pourraient découler d’importants déséquilibres intergénérationnels ; l’un des défis majeurs à venir. Dans ce scénario, le rôle que les migrations internationales pourraient jouer à court et à long terme sur ces déséquilibres démographiques reste à explorer.
Les études consacrées aux déterminants des migrations internationales montrent également que celles-ci peuvent être motivées par des facteurs à la fois contextuels et institutionnels des pays d’origine et de destination, et/ou individuels liés aux choix des migrants. Les données récentes montrent par ailleurs que les modes et les temps qui caractérisent les migrations ont évolué et que leurs configurations sont désormais multiples. À la migration traditionnelle de main-d’œuvre ou induite par les transformations plus récentes du marché du travail et aux flux migratoires postcoloniaux sont venues s’ajouter les migrations liées au mariage ou impliquant les familles, dans le cadre d’un regroupement familial par exemple, ainsi que les migrations de personnes fuyant leur pays en raison de conflits ou de catastrophes naturelles. La politique migratoire centrée sur le regroupement familial dans certains pays ou, de manière générale, la mondialisation a favorisé aussi le flux des femmes, qu’il s’agisse de déplacements pour leurs études, dans le cadre de leur mobilité professionnelle ou d’un déplacement visant à fonder ou former une famille. Enfin, la dimension transnationale de la migration a récemment ouvert un nouveau champ d’investigation. Les modèles théoriques sur le transnationalisme soulignent l’importance du rôle joué par la formation et l’articulation de réseaux à travers les frontières qui permettent de relier plusieurs endroits à la fois dans un espace social unique. Les pratiques transnationales constituent donc une nouvelle perspective aussi bien théorique qu’empirique pour étudier les migrations.
En outre, les changements démographiques du 21e siècle sont intervenus dans un scénario marqué par de multiples crises : la Grande Récession de 2008, les crises sociales et politiques des années 2010 dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, les « crises des réfugiés », la pandémie de COVID-19, la crise environnementale. Toutes ces crises ont eu des conséquences socio-économiques dramatiques et des répercussions géopolitiques importantes, engendrant de nombreux flux de migrants.
Les communications proposées dans cet axe pourront ainsi explorer les différents déterminants des migrations internationales ; qu’ils soient démographiques (taille, densité, structure de la population), économiques (emploi, revenu, bien-être, prix à la production ou à la consommation), environnementaux (exposition au danger, productivité des terres, habitabilité, sécurité alimentaire, énergétique et hydrique), politiques (discrimination/persécution, gouvernance/liberté, conflit/insécurité, incitations politiques, coercition directe) ou sociaux (éducation, famille, ethnicité, religion, santé, réseaux). Les propositions avec une ouverture interdisciplinaire permettant de mieux appréhender la genèse des migrations et le processus d’intégration des populations migrantes dans leurs contextes d’accueil, des comparaisons internationales mettant en lumière la diversité des situations, ainsi que celles proposant une réflexion sur les interactions spatiales de la relation entre dynamiques démographiques et migrations internationales seraient particulièrement appréciées.
3 . Phénomènes émergents de la mobilité
Si la mobilité est une constante dans l’histoire de l’humanité, l’évolution des modes de vie influe sur les façons que chacun a de se déplacer. En la matière, ce qui a probablement le plus marqué le 21e siècle, ce sont les nouvelles technologies de communication et leur impact sur les mobilités des individus ; s’y substituant parfois, les induisant d’autres fois. Comment ces mobilités se réinventent alors dans un environnement technologique où il semble possible d’avoir accès à tout sans bouger ? Comment ces technologies peuvent au contraire faciliter, voire occasionner ces mobilités ?
Depuis peu, l’un des faits marquants qui a également bouleversé les mobilités est sans conteste la pandémie de la Covid-19. Les conditions strictes imposées pour réduire les déplacements ont changé les territoires de vie des individus et ont fait expérimenter un usage plus systématique du numérique. Comment ces restrictions ont impacté la mobilité, non seulement pendant la pandémie où le maître mot était de rester chez soi, mais aussi et peut-être surtout après ? Ces restrictions ont-elles développé d’autres formes de mobilités (ou d’immobilisme) qui pourront perdurer même après la Covid-19 ? L’une des adaptations à la Covid-19 aura été le développement du télétravail, dont l’une des caractéristiques est l’immobilisme (ou la non-mobilité) ou à tout le moins, une adaptation de nos comportements de mobilité. Quelles sont les catégories professionnelles, les secteurs d’activités les plus touchés par le télétravail ? Quel avenir pour le télétravail après la Covid-19 ?
D’autres phénomènes non moins importants ont également marqué les mobilités ces dernières années. Sans être exhaustif on peut notamment citer la mobilité induite par le changement climatique, ou l’émigration urbaine. Traditionnellement ce sont les migrations vers les villes (exode rural) qui sont les phénomènes marquants des migrations. Mais ces dernières décennies c’est l’émigration urbaine, c’est-à-dire la migration des urbains vers les campagnes, qui se développe. Qui sont par ailleurs les différents migrants appelés sous une même dénomination de néo-ruraux ?
Du fait de contrainte ou pour la recherche permanente du mieux vivre, les individus sont en outre amenés à profiter simultanément de plusieurs espaces de vie. Les notions de multi résidentialité, de résidentialité plurilocale, de translocalité, etc., ont ainsi émergé. Pour autant, toutes ces t erminologies ne peuvent exister que par la pratique de certaines formes de mobilités. Quels types de mobilités sont alors liés à chacun de ces concepts ? Ces mobilités concernent-elles des catégories spécifiques de populations ? Peut-on quantifier ces formes de mobilités ? Ces nouvelles formes de mobilités sont-elles des phénomènes conjoncturels ou structurels précurseurs des tendances de l’avenir ? Autant d’interrogations que les communications proposées peuvent investiguer.
Enfin, on ne peut pas mentionner l’ensemble de ces mouvements sans faire ne serait-ce qu’un clin d’œil à la transition migratoire. La recherche est assez édifiée sur la transition de la fécondité et de la mortalité. Mais il importe de développer encore les travaux qui portent sur la transition de la migration. Quel lien peut-on faire entre ces changements actuels relatifs à la mobilité et la transition de la migration ? Aujourd’hui on parle plus de mobilité que de migration. Est-ce un changement de concept, d’appréhension du phénomène ou l’expression d’une nouvelle phase dans la transition migratoire comme cela a été observé pour la fécondité et la mortalité ?
4 . Interactions entre mobilités et comportements sociodémographiques
L’objet de cet axe est d’examiner les interactions de l’ensemble des mobilités précédemment citées avec les autres événements qui scandent la vie des individus.
Les transformations de la famille avec la diversification des modes de cohabitation et l’instabilité croissante des trajectoires conjugales ont entraîné une hausse de la mobilité ainsi qu’une complexification des trajectoires migratoires, caractérisée par la multiplication des mobilités résidentielles. L’évolution des marchés du travail et du logement ont également contribué à modifier les parcours résidentiels et géographiques les rendant encore moins linéaires. Le chômage a pu retarder la décohabitation des jeunes, contraindre certains à déménager ou effectuer des migrations saisonnières pour un travail, etc. Avec l’augmentation des prix et des loyers, les ménages ont dû quitter les centres villes ou renoncer à la mobilité souvent au détriment des conditions de vie. Tous ces événements familiaux ou professionnels ont toutefois eu des répercussions de manière différente selon l’âge auquel ils se produisent, le genre et la classe sociale.
Inversement, les mobilités peuvent, peu ou prou, modifier la composition sociodémo graphique des territoires d’accueil et de départ, mais aussi en accélérer ou freiner des processus de changements sociodémographiques, comme le vieillissement de la population ou la ségrégation sociale. Par ailleurs, le développement des migrations temporaires a un impact sur l’évolution de la structure des ménages – augmentation de la fréquence des ménages monoparentaux de fait, par exemple – et sur la modification ou le renforcement des rapports domestiques de genre. Il en est de même des phénomènes de retour chez les parents après une perte d’emploi ou une séparation ou encore de la pratique croissante de la non-cohabitation ou co-résidence des conjoints qui accompagne l’émergence de nouvelles formes d’union et de nouveaux rapports de genre.
Étudier l’effet des mobilités résidentielles sur la fécondité d’un territoire interroge aussi sur les comportements de fécondité des migrants : leur fécondité est-elle similaire à celle de l’environnement de leur enfance, là où ils furent « socialisés », ou au contraire, leurs comportements sont-ils semblables à ceux de la population d’accueil ? Ce type de réflexion peut être étendu à d’autres comportements familiaux (divorce, cohabitation hors mariage, etc.) ou d’autres phénomènes sociodémographiques. L’immobilité résidentielle peut quant à elle contraindre les ménages à renoncer à une naissance supplémentaire, à cohabiter entre générations ou encore à différer une séparation faute de logement accessible.
Enfin, les mobilités sont encore trop peu étudiées sous l’angle de la santé et de la mortalité. La santé des migrants se distingue-t-elle de celle des natifs et qu’en est-il de leur accès aux soins de santé ? L’éventuel effet de sélection des migrants peut-il expliquer la stabilité et/ou le changement des schémas spatiaux de mortalité et de santé ? Comment cet effet de sélection interfère-t-il sur les situations de mortalité des zones de départ et d’accueil ? Si les mobilités constituent des agents de diffusion des épidémies et des maladies infectieuses, il convient aussi de s’interroger sur l’impact de ces dernières sur les choix résidentiels et les mobilités. L’exemple récent de la Covid-19 mériterait une attention toute particulière. Par ailleurs, l’augmentation de l’espérance de vie a permis aux retraités de développer de nouveaux projets résidentiels et pose la question de leur mobilité pour faire face à la perte d’autonomie.
Les communications peuvent aborder des thématiques sociodémographiques très variées, du moment que l’interaction avec les mobilités est au cœur de la réflexion. Cette interaction peut être étudiée dans les deux sens : l’effet de la mobilité sur un phénomène sociodémographique, et/ou l’effet d’un phénomène sociodémographique sur la mobilité.
5 . Sources, concepts, méthodes, temporalités et échelles
Les migrations ont subi d’importantes transformations au cours des dernières décennies dans un contexte de mondialisation et de profonds changements économiques, sociaux et technologiques. La mobilité interne et internationale devient plus complexe et interconnectée. Des sources d’information émergent et impliquent de nouveaux développements conceptuels et méthodologiques et l’adoption de techniques analytiques différentes ou plus sophistiquées. Dans ce domaine, cet axe accueille les contributions portant sur de nouvelles sources de données sur la migration et la mobilité résidentielle et quotidienne favorisées par les innovations technologiques, y compris les contributions dérivées du Big Data (Twitter, Facebook, portables, Google, etc.), les approches méthodologiques qui exploitent les sources classiques sur la mobilité (recensements, registres de population et enquêtes) d’une nouvelle manière, et les développements conceptuels qui favorisent les reconstructions historiques des migrations réalisées à la fois par des sources classiques et alternatives dérivées de la paléodémographie et de la génétique.
Le nouveau corpus d’informations pour l’étude de la mobilité humaine remet clairement en question les concepts classiques de migration et de mobilité, mais il favorise une approche plus adéquate du concept central d’espace de vie, si important pour une approche plus précise de la mobilité résidentielle et de la migration. Ces développements nécessitent également une réflexion sur l’impact de l’intervalle de temps sur la mesure de la mobilité et de la migration. Un autre aspect important à considérer dans ce domaine est lié aux dimensions démographiques et aux échelles d’analyse, qui vont de la perspective de l’individu, de la famille, de la chaîne et du réseau migratoire, de la migration circulaire et pendulaire dans ses optiques micro et agrégées. Dans le même ordre d’idées, il est nécessaire de considérer l’impact des échelles géographiques sur la mesure de la migration, en repensant les limites entre la mobilité résidentielle et la migration en tant que changement de résidence, des aspects qui ont un impact profond sur la définition et les concepts de la mobilité. Sans oublier l’approche conceptuelle de dimensions plus complexes qui affectent les études sur les migrations : migration transnationale, migration et multi-résidence, migrations de retour. Comment mesurer l’ampleur des mobilités concernées par tous ces concepts à l’aide de sources classiques et émergentes ?
Modalité de contribution
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25 septembre 2023 : Date limite de dépôt des propositions de communications
- 15 octobre 2023 : Notification aux auteurs des communications retenues
Pour proposer une communication, nous demandons un résumé de 500 mots maximum,sous forme structurée, en 4 parties sur le site https://aidelf2024 sciencesconf org
Inscription
L'AIDELF vous rappelle que la date limite pour bénéficier des tarifs les plus avantageux pour votre inscription à son XXIIe colloque international "Démographie et mobilités" , arrive à échéance le vendredi 31 mai 2024.
Il est également important de valider votre communication.
Les inscriptions sont possibles en vous rendant à l’adresse suivante : https://aidelf2024.sciencesconf.org/registration
Vous trouverez le programme provisoire à l’adresse suivante : https://aidelf2024.sciencesconf.org/program
Comité scientifique
- Catherine Bonvalet, Institut National d’Études Démographiques/Caisse nationale d’assurance vieillesse
- Nicolas Cauchi-Duval, Université de Strasbourg
- Maria Carella, Université de Bari « Aldo Moro »
- Bonayi Dabire, Université Joseph Ki-Zerbo
- Yoann Doignon, CNRS, UMR 6266 IDEES, Rouen
- Thierry Eggerickx, Université Catholique de Louvain
- Alain Gagnon, Université de Montréal
- Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Université Joseph Ki-Zerbo
- Tina Kaklamani, Université de Crète
- Guillaume Le Roux, Institut National d’Études Démographiques
- Fabienne Rausa, Office fédéral de la statistique
- Joaquin Recaño, Université Autonome de BarceloneAlberto del Rey, Université de Salamanque
- Cristina Sousa Gomes, Université d’Aveiro
Information
Contact par courrier électronique à : aidelf2024@sciencesconf org
Subjects
- Modern (Main category)
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
- Periods > Modern > Nineteenth century
- Zones and regions > Africa
- Periods > Modern > Twentieth century
- Zones and regions > America
- Zones and regions > Asia
- Zones and regions > Europe
Places
- Aveiro, Portugal
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Monday, September 25, 2023
Keywords
- démographie, mobilité, migration, comportement,
Reference Urls
Information source
- Marthe Joubassi
courriel : marthe [dot] joubassi [at] ined [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Démographie et mobilités », Conference, symposium, Calenda, Published on Wednesday, September 20, 2023, https://doi.org/10.58079/1btc