HomeL’interdiscours entre genre et généricité

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Published on Monday, September 25, 2023

Abstract

Les questions des catégorisations génériques et des frontières des genres sont singulièrement anciennes et modernes. Si Genette, Todorov, Schaeffer ont refondé la réflexion sur les genres à la fin du XXe siècle, Dominique Maingeneau a su, en réalité, débouter l’ambivalence de cette manifestation discursive qui a fait couler beaucoup d’encre. En effet, par l’entremise d’une nouvelle délimitation, le critique nous propose, dans ce sillage, une taxinomie. Celle-ci, loin de rejeter la rigidité des frontières génériques, les valide, de par cette injonction incontournable dans l’analyse du discours qui consiste à séparer dans toute tentative d’interprétation, le niveau micro du niveau macro textuelle. Le but de ce colloque est d’insuffler une nouvelle crédibilité aux approches théoriques dans lesquelles le concept d’interdiscours peut se lire, désormais, après une décennie marquée par un flou épistémologique le concernant. 

Announcement

Argumentaire

Appel à contribution - Colloque organisé par l’Association des Chercheurs en Analyse du discours, Langue, Droit et Littérature (ACADLDL) en partenariat avec le centre Culturel Khair Eddine , organise à la FLSH, Université Ibn Zohr Agadir

Dates : 5, 6 et 7 décembre 2023

Les questions des catégorisations génériques et des frontières des genres sont singulièrement anciennes et modernes. Si Genette, Todorov, Schaeffer ont refondé la réflexion sur les genres à la fin du XXe siècle, Dominique Maingeneau a su, en réalité, débouter l’ambivalence de cette manifestation discursive qui a fait couler beaucoup d’encre.

En effet, par l’entremise d’une nouvelle délimitation, le critique nous propose, dans ce sillage, une taxinomie.  Celle-ci, loin de rejeter la rigidité des frontières génériques, les valide,  de par  cette  injonction incontournable dans  l’analyse du discours  qui consiste à séparer dans toute tentative d’interprétation,  le niveau micro du niveau macro textuelle (Dominique Maingueneau , 2008). Le mérite de cette distinction est qu’elle nous met sur la voix des interactions qui dans un discours donné définissent l’ethos énonciatif autour des choix stylistiques liés au contexte communicationnel dans lequel le discours acquiert ses frontières génériques (Dominique Maingueneau ,1998). Ces deux orientations, devenues, donc, incontournable dans l’approche du genre, nous permettent d’avoir « accès à des phénomènes linguistiques d’une grande finesse (modalité, discours rapporté, polyphonie, temporalité, détermination nominale, méta énonciation…) où se mêle étroitement au mode et à l’inscription de l’énonciateur dans son propre discours » si bien qu’on pourrait dire que « le grain et l’objet ont été changé, comme si on l’avait utilisé un microscope beaucoup   plus puissant. »[1] (Catherine Kerbrat  Orecchioni , 1997 , pp : 3-4).

Ainsi, cette distinction notoire, nous autorise, de surcroit, dans cette délimitation des frontières génériques, de passer d’une linguistique de la phrase à une linguistique du discours. Des notions comme celles de « scène  énonciation » ou « scène générique » s’imposeront, à cet endroit, en termes d’outils judicieux et factuels, au service de l’interaction qui s’imprime dans un discours donné entre le pathos, le logos et l’ethos, d’une part et le contexte de communication comme un cadre énonciatif générique d’autre part. De fait, ces délimitations organisationnelles qui interrogent tout type de discours à l’intérieur de ses frontières génériques font que celui-ci n’acquière sa signification qu’à partir de la corrélation  que ces niveaux d’analyse entretiennent  entre eux si bien que l’approche macro-textuelle nous permet de pénétrer son  niveau discursif et interactionnel sous l’angle des différents acteurs qui l’investissent. Par conséquent, une telle approche énonciative nous rappelle, in fine, la prise en compte de l’aspect communicationnel dans lequel un discours est produit. Elle nous donne, par ailleurs, la possibilité de s’interroger sur l’organisation du genre dont le niveau discursif est un élément fondateur, au-delà de toutes marques linguistiques.

Interroger aujourd’hui l’analyse du discours, à partir de cette interaction entre les genres et les éléments micro stylistiques qui composent le discours qu’ils hébergent, c’est du coup se replacer du côté de l’approche inter discursive de manière à réhabiliter l’approche stylistique que nous avons malheureusement abandonnée. Celle-ci déplacerait, pour reprendre une formule à Roland Barthes, « le pourquoi du monde dans un comment écrire » (Barthes, 1964). Son avantage critique nous mettrait, donc, sur les traces d’une sémiotique textuelle qui penserait la dichotomie hégélienne entre « manière » et « style » de façon beaucoup plus marquée. Elle pourrait, alors, dans ces conditions nous révéler « l’indice de la façon dont un texte lit l’histoire et s’insère en elle » (Julia Kristeva, 1968,  : 61).

 Le but de cette réflexion est d’insuffler, d’autre part, une nouvelle crédibilité aux approches théoriques dans lesquelles le concept d’interdiscours peut se lire, désormais, après une décennie marquée par un flou épistémologique le concernant.  De telles sortes que le débat que nous proposons dans ce Colloque, aura comme point d’orgue de poursuivre la réflexion entamée, lors du dernier Colloque à Agadir au Maroc.

Celles-ci a  tenté dans une nouvelle  édition  de  réinterroger ces questions   relatives à « l’inter » ,  inhérent l’inteubjectivité  discursive, celles du « déjà là », de cette impression d’un « déjà vu » (Umberto Eco : 2003), ou encore  de l’ordre du  discours rapporté, d’un dialogisme  « sous la domination du complexe de la formation idéologique  » (Pêcheux,  1955 : 147) , en quête donc de cette matrice , pour parler en terme sémiotique, qui réside dans le fait que « ça parle toujours « avant , ailleurs et indépendamment ».

Nous pourrons, alors,  insuffler  deux interrogations à ce débat : comment le texte qui est du langage inhérent à un gente ou à un type de discours peut-il être hors langage et comment souvent le texte détruit jusqu’à la contradiction sa rompre catégorie discursive ?

Axes de recherche : 

  • L’intertextualité dans la littérature et les arts
  • Le discours idéologique dans œuvre littéraire
  • L’ironie intertextuelle
  • Analyse du discours et pratique discursive
  • Discours juridique et droit et transmission sociale
  • Terminologie juridique entre approche épistémologique et délimitation sémantique
  • Le genre ‘’défiguré’’. Sur l’approximation d’une catégorie : approche en sociologie
  • L’intersemiocité dans la production textuelle
  • L’ethos dans le discours discursif médiatique
  • Hybridité générique dans l’œuvre littéraire
  • Stéréotype et interdiscours  
  • L’analyse du discours entre dimension linguistique et stylistique
  • Le discours entre les langues : traduction et interprétation
  • La sémiotique et interculculturalité dans le discours numérique  
  • Interdiscours et médias numériques
  • Rhétorique et analyse du discours médiatique
  • Interdiscours et enseignement du texte littéraire
  • Intertextualité intrinsèque et intertextualité interne
  • L’enseignement des genres discursifs entre références épistémologique et transposition didactique
  • Interdiscours et littérature de jeunesse

Calendrier et modalités de soumission

  • Date du colloque ; les 5, 6 et7 décembre 2023.
  • Date limite d’envoi des propositions de communication : 2 novembre (à minuit)
  • Notification d’acceptation ou de refus des propositions : 30 avril 2023 (à minuit)  

Le résumé sera accompagné d’une page de renseignements pratiques comprenant : nom, prénom, affiliation, téléphone, adresse électronique. Il ne doit pas dépasser 500 mots et en format Word. Il est souhaitable de préciser l’axe de recherche dans lequel s’inscrit la proposition. Les propositions de communication sont à envoyer, conjointement aux adresses suivantes :

  • lacadldl2023@gmail.com
  • jalloul@gmail.com

Les articles retenus seront, par ailleurs, publiés soit comme Actes de Colloque ou dans la Revue Internationale Langue Littérature et Art.

Coordonnateurs du colloque   

  • Sad SLAMTI, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Moulay Mohamed TARNAOUI, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • Imane JALLOUL, Université Abdelmalek ESSADI, Tanger, Maroc.

Comité scientifique

Invité d’honneur et membre du comité scientifique : TANKOUL Abderahman, FEMSHS, Université Euro-Méditerranéenne de Fès, Maroc.

  • ARMEL Brise Adanhoume, Université Quebec à trois rivières, Montréal, Canada.
  • BARI Noraddine, Université Moulay Smail, Meknès, Maroc
  • BELGRA Hassan , Centre de formation des Inspecteurs de l’Enseignement,
  • BENNIS Jouad , Université Hassan II , Casablanca,
  • BENZAKRI Khalid, Université Moulay Smail, Meknès, Maroc.
  • BLANCHE Daniel Adoha, Université Peliforo Ton ,Coulibaly de Kordhogo, , Cote d’Ivore.
  • BOUCHAREB Rédouan , Faculté des Sciences et Techniques, université Hassan 1er, Settat, Maroc.
  • BOUAZAOUI Mohamed, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, Maroc.
  • BOUHOUSSE Hichem, Université Abdelmalek ESSADI, Tanger, Maroc.
  • EL BAKALI Naoufal, Ecole Spérieure Roi Fahd, Tanger.
  • EL MADHI Adil , Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc.
  • ELASAAADE Eharbaoui Institut Supérieur de l’Education et de la Formation, Tunis
  • FTOUH El MostaphaContinue, Tunis, Tunisie
  • GUENNOUNHASSANI Faïza ,  Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès,
  • HADJI Khalid, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès,
  • Hoppenot Éric, Université  Paris IV IUFM, Paris, France.
  • IDBRAHIM Hassane , Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, Maroc.
  • KASSIMI Kenza, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc.
  • JALLOUL Imane, Université Abdelmalek ESSADI, Tanger, Maroc.
  • JAMA Rachid, université Sultan Moulay Slimane, Beni Mellal. Maroc.
  • MADANI Alaoui Ismail, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc.
  • MOUNIR Abdelhak , Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc.
  • MAJDOULE Sara, Université internationale Mohamed VI, Rabat, Maroc.
  • OUSSIKOUM Amal, université Sultan Moulay Slimane, Beni Mellal. Maroc.
  • OUSSIKOM Mounir, université Sultan Moulay Slimane, Beni Mellal. Maroc.
  • NZE–WAGHE ALPHONSE Donald   , École supérieure, Libreville, Gabon.
  • RAHMA Barbara Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès Maroc
  • SOUSOUS Moulay Youssef, Université Cadi Ayyad ; Marrakech, Maro
  • TANKOUL Abderahman, FEMSHS, Université Euro-Méditerranéenne de Fès, Maroc.
  • TARNAOUI Moulay Mohamed, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc
  • ZEKRI Khalid, Université Moulay Ismail, Meknes.

Subjects

Places

  • Agadir, Kingdom of Morocco

Date(s)

  • Thursday, November 02, 2023

Keywords

  • genre, généricité, interdiscours, intertextualité, littérature, enseignement, sémiotique, hybridité,

Information source

  • Moulay Mohamed TARNAOUI
    courriel : tarnaouimohamed99 [at] gmail [dot] com

License

CC-BY-4.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons - Attribution 4.0 International - CC BY 4.0 .

To cite this announcement

Moulay Mohamed TARNAOUI, Saad SLAMTI, « L’interdiscours entre genre et généricité », Call for papers, Calenda, Published on Monday, September 25, 2023, https://doi.org/10.58079/1buq

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