HomeVisibilité et invisibilité des migrants au sein des sociétés contemporaines

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Published on Wednesday, September 27, 2023

Abstract

Comment expliquer cette oscillation entre visibilité / invisibilité des questions migratoires ? Quelles questions sociales liées à la migration restent invisibles dans la sphère publique et quelles autres ont une visibilité démesurée et pourquoi ? Quels sont les mécanismes de la visibilité / de l’invisibilité de ces questions sociétales ? Quels sont les enjeux socio-économiques, théoriques et méthodologiques de cette visibilité / invisibilité ? Ce numéro de la revue K@iros s’empare de ces questions, avec l’ambition d’interroger les multiples dimensions et significations de la visibilité et l’invisibilité des migrants au sein des sociétés contemporaines. Nous associons plusieurs champs disciplinaires : sciences de l’information et de la communication, civilisations étrangères, géographie, philosophie, anthropologie, sociologie, économie, dans le registre différent et complémentaire du paysage, de l’urbanisme, de l’architecture etc.

Announcement

Argumentaire

« Visibilité et invisibilité des migrants1 au sein des sociétés contemporaines »

« J’existe ». Depuis quelques années, ce tag fleurit dans l’Europe francophone. Il est présent sur les ponts ferroviaires, sur les luminaires des rues, au-dessus des autoroutes. Un citoyen belge, auteur de ce tag, alerte sur le sentiment d’invisibilité que certains migrants peuvent avoir2

Les sciences humaines et sociales se sont saisies du phénomène de visibilité3, cette exigence constante des acteurs sociaux de rendre visibles leurs actions et capter l’attention. Malgré le fait que la visibilité ne soit pas une réalité sociale en soi mais un lien relationnel entre deux individus ou deux groupes par rapport à une norme (Goffman, 1975), la visibilité des groupes est « une partie intégrante de leur réalité sociale » (Bourdieu, 1979), l’invisibilité étant un signe de faiblesse ou d’humilité, tendant dans notre société à « signifier l’insignifiant, et audelà l’inexistant » (Aubert, Haroche, 2011).

Si les sociétés contemporaines sont « une masse migrante par essence » (Chassin, Kprsakoff, Mugier-Vielpeau, 2020), les migrants restent un des groupes les plus vulnérables, en partie à cause d’un manque de visibilité et de reconnaissance dans les sociétés d’accueil. Ils constituent une population « silencieuse » (Beaud, Pialoux, 1999) au sein de l’espace public, dont « l’hyper-invisibilité » (Dalibert et Doytcheva, 2014) est assurée par la construction de frontières symboliques, sociales et politiques entre l’ « autre » et le «nous ». Pour Honneth (2005), les mécanismes de l’invisibilité des migrants se basent sur des « valeurs » ; ne bénéficiant pas de visibilité, les migrants existent sans valeur, ils sont socialement dépréciés. Morokvasic (2015) analyse les multiples mécanismes de la mise en invisibilité des migrants : leur absence dans les statistiques, par exemple, ne permet pas de reconnaître leur rôle économique ; les femmes-migrantes sont associées principalement à des violences dont ces femmes sont/seraient victimes, comme la traite, l’esclavage domestique, la polygamie, les mariages forcés. Calabrese & Veniard (2018) et Calabrese, Gaboriaux & Veniard (2022) montrent comment les journalistes et acteurs politiques usent de nombreuses stratégies pour rendre visible/invisible la migration, notamment par la nomination, la renomination et la reformulation des personnes et des événements.

Étudiant les représentations des immigrés, Bogalska-Martin (2016) estime que ceux-ci profitent de la visibilité « paradoxale fragmentée » qui est le fruit d’une tension entre la reconnaissance et le mépris. Tisseron (2004) évoque les « pièges de la visibilité » dus à la focalisation de l’attention sur certaines formes d’existence des immigrés âgés (femmesvictimes de la violence conjugale, souffrance, crimes) qui intéressent les concepteurs des politiques publiques (hommes politiques, journalistes). Dans ce contexte, la visibilité des migrants n’est pas équilibrée et homogène : très forte dans des moments de crise (militaires, économiques, politiques, écologiques), très faible le reste du temps.

Comment expliquer cette oscillation entre visibilité/invisibilité des questions migratoires ? Quelles questions sociales liées à la migration restent invisibles dans la sphère publique et quelles autres ont une visibilité démesurée et pourquoi ? Quels sont les mécanismes de la visibilité/de l’invisibilité de ces questions sociétales ? Quels sont les enjeux socio-économiques, théoriques et méthodologiques de cette visibilité/invisibilité ?

Ce numéro de la revue K@iros s’empare de ces questions, avec l’ambition d’interroger les multiples dimensions et significations de la visibilité et l’invisibilité des migrants au sein des sociétés contemporaines. Nous associons plusieurs champs disciplinaires : Sciences de l’Information et de la Communication, Civilisations étrangères, Géographie, Philosophie, Anthropologie, Sociologie, Économie, dans le registre différent et complémentaire du paysage, de l’Urbanisme, de l’Architecture et d’autres, pour tenter d’éclairer les questions suivantes :

1. Les espaces, les territoires et les réseaux de la visibilité et de l’invisibilité des migrants

Notre premier questionnement porte sur les espaces de la visibilité/l’invisibilité construits par des pratiques ancrées dans la vie sociale. Il s’agit d’étudier les périmètres de la visibilité, les espaces et les territoires où cette visibilité ou invisibilité se déploient. Ces lieux et territoires sont physiques, matériels et tangibles, comme les espaces urbains des villes d’accueil, les lieux culturels et associatifs, les architectures des centres d’accueil des migrants. Les espaces possèdent une forte dimension socio symbolique, comme des lieux de médiation et de médiatisation, l’espace public (Habermas, 1993) ou l’espace économique, littéraire, cinématographique, culturel ou historique. Ces espaces, mis en réseau ou non, configurent et assurent les différents types de « design de visibilité » (Cardon, 2008). Les identités des migrants, leurs activités relationnelles et leurs réseaux d’affiliation deviennent des opérateurs centraux de leur existence et de leur visibilité au sein d’un pays d’accueil. La mise en visibilité/invisibilité de la migration peut être comprise par l’analyse des réseaux de leurs relations (Boyd, 1989).

Les contributions pour cet axe peuvent s’inscrire dans les interrogations suivantes :

Quelle est la nature des espaces et des lieux où les migrants se rendent visibles ? Comment les différents espaces configurent et structurent la visibilité et l’invisibilité des migrants ? Quelles sont les frontières du visible/invisible ? Comment la dynamique de la visibilité ou de l’invisibilité change selon un lieu/un espace ? Quelle est la temporalité de ces espaces ? Quelles sont les logiques et les dynamiques entre les différents espaces de la visibilité/invisibilité (opposition, complémentarité, concurrence, autre) ? Est-ce qu’il y a une porosité entre ces différents espaces, lieux et territoires ? Comment l’identité et les réseaux des migrants se construisent au sein de ces espaces ? Est-ce que la migration contribue à la création de nouveaux espaces/territoires ou elle en reconfigure les anciens (et comment) ? Quelle est la scène, le lieu de la visibilité obligée et les coulisses, lieu d’élaboration de la représentation (Goffman, 1979) ?

2. Les enjeux, les stratégies, les tactiques4 de la visibilité et de l’invisibilité des migrants

Les questions des enjeux, des stratégies, des logiques de la lutte pour la visibilité et contre l’invisibilité constitueront dans notre dossier un terrain important d’observation et d’analyse des mutations des sociétés contemporaines. Dans leur recherche d’une visibilité, les migrants peuvent adopter des stratégies d’occupation de l’espace physique et symbolique, en construisant un univers descriptible et saisissable par le recours à des inscriptions textuelles et graphiques. Les migrants peuvent être visibles par leur présence physique, mais aussi par de multiples supports et médiations (visuelles et technologiques). Les migrants ont recours volontairement aux stratégies d’adaptation en mobilisant des formes d’entraide communautaire et familiale en cas de besoin. Cette « non-demande » d’intervention publique contribue à son tour à invisibiliser les migrants dans l’espace public (Bogalska-Martin, 2016).  Nous proposons également d’étudier la visibilité et l’invisibilité comme le résultat d’un rapport de force, de lutte pour le pouvoir. Les conflits au sein du champ de pouvoir ou du champ culturel affectent la visibilité et l’invisibilité : « le pouvoir, c’est ce qui se voit, ce qui se montre, ce qui se manifeste, et de façon paradoxale, trouve le principe de sa force dans le mouvement par lequel il la déploie » (Foucault, 1977).

Les futures contributions pourront s’intéresser aux interrogations suivantes :

Comment les acteurs sociaux construisent la représentation des migrants ? Quels sont les préjugés, les stéréotypes qui sont à la base des discriminations et des inégalités dans la visibilité des migrants ? Quels sont les enjeux, les revendications des acteurs sociaux dans la lutte pour la visibilité des migrants ? Quelles sont les exigences de visibilité formulées par les migrants ? Quelles sont les logiques et les opérations de la production de la visibilité et l’invisibilité sociale ? Quels sont les freins et les contraintes pour la visibilité des migrants ? Quelles sont les logiques de résistance à la visibilité des migrants au sein des institutions et des entreprises ? 

3. La visibilité/l’invisibilité des migrants et le renouvellement des perspectives théoriques en Sciences humaines et sociales

Les questions relatives à la visibilité et l’invisibilité occupent une place incontournable dans le vocabulaire des Sciences humaines et sociales, en constituant un terrain de recherche et de théorisation (Voirol, 2005). Tandis que, au cours de XX siècle, la visibilité a été étudiée sous l’angle du contrôle social, de la contrainte, de la disciplinarisation (Foucault), comme une source des aliénations pour un sujet regardant (Debord), l’objectivation de soi et de sa propre perte (Sartre), les recherches plus récentes se concentrent sur la « culture visuelle » (l’art, l’architecture ou les médias visuels) ou encore sur les dynamiques de l’ordre social qui permettent aux acteurs sociaux de se coordonner et d’agir mutuellement ou de laisser des marqueurs visuels au sein des espaces publics. 

Les contributions pourront traiter des questions suivantes :

Quelles sont les perspectives méthodologiques d’étude de la visibilité/l’invisibilité ? Comment les études sur les migrants contribuent au développement des perspectives de recherche sur la « visibilité formelle, pratique, médiatisée et sociale » (Voirol, 2005) ? Comment le terrain des migrants interroge-t-il les frontières entre les concepts de visibilité, d’observabilité et de reconnaissance et de publicité (Öffentlichkeit) (Habermas, 1993) ? Quels sont les rapports entre le pouvoir et la visibilité ? Quelle est la place du regard et du regardant ? Comment l’étude sur les migrants renouvelle-t-elle la sociologie de l’invisible (Garfinkel, 1967) qui propose d’étudier les aspects les moins manifestés et prendre une multiplicité de perspectives ?

Différents terrains et objets de recherche qui peuvent être étudiés (cette liste n’est pas exhaustive) :

  • Médiation et médiatisation des migrants
  • Représentation des migrants par les médias traditionnels et les nouveaux médias
  • Migrants dans les bandes dessinées, dans la littérature, dans la peinture
  • Expositions culturelles et artistiques sur la migration
  • Photographies de migrants comme moyen d’accéder à la visibilité et à la reconnaissance · Architecture et activité urbaine (géographie et visibilité des centres d’accueil des migrants)
  • Stratégies des acteurs politiques, sociaux et territoriaux autour des questions d’immigration
  • Les migrants dans les jeux vidéo
  • Migrants et législation
  • Visibilité des statistiques économiques et sociales sur la migration

Calendrier 

  • Envoi des propositions avant le 29/10/2023

     
  • Retour des évaluateurs : 29/11/2023
  • Retour des textes complets avant le 29/01/2024
  • Retour des évaluations sur les textes complets : 29/02/2024
  • Publication : printemps 2024

Coordination

  • Alexander Kondratov, MCF, Sciences de l’Information et de la Communication, EA 4647 Communication et sociétés, UCA ;
  • Laura Calabrese, professeure en sciences du langage, titulaire de la Chaire de communication multilingue à l'Université libre de Bruxelles, ReSIC. Belgique.

Modalités de soumission

  • Les propositions d'articles ne doivent pas dépasser les 5000 signes.
  • Elles présenteront de façon claire la connexion entre la teneur envisagée de la contribution et l’une (ou plusieurs) des 3 questions présentées ci-avant.
  • L'intégration d'éléments graphiques, de vidéos, photos, corpus, résultats d'enquêtes, retranscriptions d'entretiens dans les articles est bienvenue.
  • Chaque proposition d'article soumise sera accompagnée de 5 mots clés, des noms, ainsi que des affiliations et adresses e-mail de tous les auteurs.

Merci d'envoyer vos propositions par courrier électronique aux 2 coordinateurs :

  • Alexander Kondratov : Alexander.Kondratov@uca.fr
  • Laura Marina Calabrese : Laura.Calabrese@ulb.be

La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.

Les propositions d'articles seront sélectionnées en fonction de leur pertinence scientifique et de leur contribution à l'approche transdisciplinaire du dossier (cf. bibliographie indicative proposée par les coordinateurs).

Les propositions et les textes seront évalués en double aveugle par les membres d’un Comité d’Evaluation Pluridisciplinaire, constitué spécialement pour ce numéro par les coordinateurs en relation avec le comité de rédaction de la revue.

Rédaction de l'article

  • Si la proposition est retenue, la longueur de l'article final sera de 30 à 50 000 signes, espaces non compris (ceci inclut les notes, mais exclut la bibliographie).
  • Les articles peuvent être soumis en français, en espagnol, en allemand, en anglais et doivent être accompagnés d'un résumé en français, dans la langue de l'article et en anglais.

Les auteurs sont invités à se référer aux normes de la revue.

Les articles seront publiés dans la revue Kairos courant 2023.

Présentation de K@iros

Rédacteurs en chef

  • Rouquette Sébastien, PU en SIC, 71e section, Communication et Sociétés, UCA
  • Salmon Monviola, MCF en études ibériques 14e section, Communication et Sociétés, UCA

Comité de rédaction

  • Abaïdi Mohamed-Salah, chercheur associé de Communication et Sociétés, UCA
  • Bernard Agnès, MCF en SIC, Communication et Sociétés, UCA
  • Chauzal-Larguier Christelle, MCF en Sciences de gestion, Communication et Sociétés, UCA
  • Guillaumond Julien, MCF en Études anglaises, Communication et Sociétés, UCA

Édition et mise en ligne 

  • Coordinatrice et éditrice : Camille Meyer, Ingénieure d’études 
  • Support informatique : Paul Lotin, informaticien.

Éditeur 

  • Polen, pôle éditorial numérique de l’Université Clermont Auvergne.

Comité de lecture

  • Alexander Kondratov, MCF, Sciences de l’Information et de la Communication, EA 4647 Communication et sociétés, UCA
  • Laura Calabrese, professeure en sciences du langage, titulaire de la Chaire de communication multilingue à l'Université libre de Bruxelles, ReSIC. Belgique
  • Guylaine Gueraud-Pinet, MCF, Sciences de l'Information et de la Communication, Groupe de Recherche sur les Enjeux de la Communication (Gresec), UGA
  • Fateh Chemerik, MCF, Sciences de l’Information et de la Communication, CHUS-UBS, Gresec, UCO Bretagne-Sud

Bibliographie

  • AUBERT Nicole, HAROCHE Claudine, Les tyrannies de la visibilité. Être visible pour exister ? Érès, « Sociologie clinique », 2011, ISBN : 9782749213507.
  • BOGALSKA-MARTIN Ewa, « Entre la visibilité et l’invisibilité paradoxale. Les représentations collectives des immigrés âgés en France », Vie sociale, 2016/4 (n° 16), p. 3952. DOI : 10.3917/vsoc.164.0039. URL : https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-2016-4page-39.htm
  • BOURDIEU Pierre, La Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, 1979, p. 563-564.
  • BOYD Monica, « Family and personal networks in international migration: Recent developments and new agendas », in International Migration Review, vol. 23, n° 3, 1989.
  • BOLTANSKI Luc, THÉVENOT Laurent, De la justification. Les économies de la grandeur, Paris, Gallimard, 1991.
  • CALABRESE Laura, VENIARD Marie (2018) : Penser les mots. Dire la migration, Louvain, Academia.
  • CALABRESE Laura, GABORIAUX Chloé, VENIARD Marie, « L’accueil en crise : pratiques discursives et actions politiques », Mots. Les langages du politique, 2022/2 (n° 129), p. 9-21. DOI : 10.4000/mots.29775. URL : https://www.cairn.info/revue-mots-2022-2-page-9.htm
  • CARDON Dominique, « Le design de la visibilité. Un essai de cartographie du web 2.0 », Réseaux, 2008/6 (n° 152), p. 93-137. 
  • DALIBERT Marion, DOYTCHEVA Milena, « Migrants roms dans l’espace public :
  • (in)visibilités contraintes », Migrations Société, 2014/2 (N° 152), p. 75-90. 
  • HABERMAS Jurgen, L’espace public, Paris, Payot, 1993, (1962).
  • HONNETH Axel, « Visibilité et invisibilité. Sur l'épistémologie de la « reconnaissance » », Revue du MAUSS, 2004/1 (no 23), p. 137-151.  
  • GARFINKEL Harold, “What is ethnomethodology?”, in Studies in ethnomethodology, New York, Prentice Hall, 1967, p. 1-34.
  • GOFFMAN Erving, Stigmate, Paris, 1975, Éditions de Minuit.
  • KONDRATOV Alexander, « Faire des relations publiques contre les relations publiques ? Ambiguïté et interdépendances paradoxales des relationnistes dans le secteur associatif et nongouvernemental de l’immigration », projet postdoctoral, l'université libre de Bruxelles (ULB), 2010, Belgique (sous la direction de Nadège Broustau)
  • MOROKVASIC Mirjana, « La visibilité des femmes migrantes dans l’espace public », Hommes
  • & migrations [En ligne], 1311 | 2015, mis en ligne le 01 juillet 2018, consulté le 10 décembre 2022. URL : http://journals.openedition.org/hommesmigrations/3234 
  • ROUQUETTE Sébastien, BIHAY Thomas, « Les risques naturels médiatiquement invisibles », Communication [En ligne], vol. 39/1 | 2022, consulté le 21 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/communication/15149 
  • TARDY Jean-Noël, « Visibilité, invisibilité. Voir, faire voir, dissimuler », Hypothèses, 2007/1 (10), p. 15-24. 
  • TISSERON Serge, « Les pièges de la visibilité », Les Cahiers de médiologie, n° 10, 2000/2, p. 188-195.
  • VOIROL Olivier, « Présentation. Visibilité et invisibilité : une introduction », Réseaux, 2005/12 (n° 129-130), p. 9-36. URL : https://www.cairn.info/revue-reseaux1-2005-1-page-9.htm
  • VOIROL Olivier, « Les luttes pour la visibilité. Esquisse d'une problématique », Réseaux, 2005/1-2 (n° 129-130), p. 89-121.

Notes

[1] Le terme « migrant » est défini dans les dictionnaires comme une personne « qui participe à une migration, spécialement travailleur originaire d’une région peu développée, s’expatriant pour trouver du travail ou un travail mieux rémunéré » (Le nouveau petit Robert). Le mot « migration » renvoie notamment au « déplacement de population qui passe d’un pays à un autre pour s’y établir (émigration, immigration, exode, invasion) » et au « déplacement de population d’un endroit à un autre (migrant) » (Ibidem). Du point de vue du droit international, le migrant se définit comme toute personne qui franchit une frontière en vue de s’installer pour plus de trois mois sur le territoire d’un Etat dont il n’a pas la nationalité.

[2] Bertoncivi Patrice, « Lesménils : il « tague » le pont de la LGV Est au-dessus de l’A31 », article en ligne, 23 août 2018, https://www.estrepublicain.fr/edition-de-pont-a-mousson/2018/08/23/il-tague-donc-il-existe

[3] Tandy définit la visibilité comme « la simple qualité pour un objet d’être vu plus ou moins nettement dans un espace donné » (Tandy, 2007).

[4] Une stratégie représente une action à long terme pour atteindre les enjeux et renvoie à une dimension collective, tandis qu’une tactique vise les résultats à court terme avec une dimension plus personnelle.

Places

  • 34 avenue Carnot
    Clermont-Ferrand, France (63)

Date(s)

  • Sunday, October 29, 2023

Keywords

  • visibilité, invisibilité, migrant, migration, société

Contact(s)

  • Alexander Kondratov
    courriel : Alexander [dot] Kondratov [at] uca [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Alexander Kondratov
    courriel : Alexander [dot] Kondratov [at] uca [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Visibilité et invisibilité des migrants au sein des sociétés contemporaines », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, September 27, 2023, https://doi.org/10.58079/1bv9

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