Bordeaux Métropole s’est engagée, depuis 2010, vers une régénération urbaine profonde de son campus à travers sa contribution à l’Opération campus Bordeaux et l’Opération d’intérêt métropolitain BIC pour « Bordeaux InnoCampus ». L’Opération campus intervient sur le patrimoine immobilier des universités et poursuit l’ambition d’une insertion urbaine durable des campus via une perméabilité avec la ville et une diversification des fonctions et des usages qui y sont proposés. Bordeaux Inno Campus, en collaboration avec la Maison des sciences del’homme de l’université Bordeaux Montaigne et la Direction générale de l’aménagementde Bordeaux Métropole organisent, les 19-20 octobre 2023, des journées d’étude consacrées aux relations entre les villes et l’université dans une optique patrimoniale large et diachronique.  

Programme

Jeudi 19 octobre

8h30 Café d'accueil

• 9h00 Mots d'accueil - Franck Raynal, maire de Pessac, Nathalie Jaëck, professeure, vice-présidente déléguée à la recherche, Xavier Amelot, vice-président délégué à la transition écologique et à l'aménagement, Université Bordeaux Montaigne, Stéphane Delpeyrat, vice-président au développement économique, enseignement supérieur et recherches, Bordeaux Métropole (sous réserve)

9h30 Session 1 : Villes et universités, centres et périphéries

Présidence de session : Anne-Marie Cocula, professeure honoraire et ancienne présidente de l’Université Bordeaux Montaigne

• 9h40 Hélène Rousteau-Chambon, professeur d’histoire de l’art, Nantes Université, UMR 6566-CReAAH-LARA, Une université dans une ville de commerce à l’époque moderne, l’exemple nantais

Si depuis 1460 est présente à Nantes une université qui bénéficie d’un studium generale, en 1735, la faculté de droit qui était jusque-là installée dans le cœur de la ville, est transférée à Rennes. Sont conservées en revanche à Nantes les trois autres facultés - théologie, es arts et médecine - installées à la périphérie de la ville. Le transfert de la faculté de droit est-il lié à son implantation ou aux mutations économiques de la ville ? Une étude précise des édifices permettra de mieux connaitre ce patrimoine architectural et urbain, le lien entre la ville et son université du XVI^e au XVIII^e siècle.

• 10h00 Alexandre Frambéry-Iacobone, post-doctorant, Observatoire des Politiques Publiques en situation d’Épidémie et post Épidémique (OPPEE), Université de Bordeaux, "Loin des yeux, loin du cœur ?" la difficile mutation du campus de la Faculté de Droit et Science politique de Bordeaux

Cette intervention a pour objectif de présenter les dates et évènements clefs qui mettent en exergue le relatif délaissement de l’enseignement du droit dans la cité bordelaise depuis la fin du XVIII^e siècle. S’il est louable que l’Opération Campus vienne remettre en état des bâtiments vieillissants ou remplacer des surfaces modulaires, il n’est pas anecdotique de relever que les ultimes bénéficiaires de ces financements soient les campus les plus éloignés du centre de Bordeaux ; « loin des yeux, loin du cœur » ?

• 10h20 Gauthier Bolle, professeur en histoire et cultures architecturales (HCA), École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg, UR. ARCHE (Université de Strasbourg), L’université de Strasbourg au XX^e siècle, une université dans la ville ?

L’université de Strasbourg a joué un rôle central dans le développement de l’agglomération au XX^e siècle. Au centre de l’extension engagée durant la période de l’annexion allemande, un vaste plan d’extension universitaire est mis en œuvre dans la seconde moitié du siècle, première phase d’un déploiement du campus en pôles secondaires. Il s’agit d’interroger les contours et modalités de cette évolution et de déceler les modèles à l’œuvre dans le processus d’extension du campus impérial.

10h40 Échanges, pause

• 11h10 Amandine Romanet, architecte, doctorante en histoire de l'architecture, Université Rennes 2, Trois universités pour un projet. L’ambition de Banlieues 89 pour la communauté urbaine de Bordeaux.

L'intervention portera sur un projet associant les universités de Pessac, Talence et Gradignan dans le cadre du programme architectural et urbain Banlieues 89. Lancé en 1984, le projet participe d’une nouvelle dynamique en faveur d’une reconnexion des campus de banlieue aux villes. En considérant conjointement ses conditions de réalisation et de réception, il s’agira de dégager la portée des réflexions menées à l’échelle locale sur les scènes architecturales et politiques nationales.

• 11h30 Laurent Viala, maître de conférences, géographe urbaniste, École nationale supérieure d’architecture de Montpellier, LIFAM, Les figures patrimoniales de la ville universitaire entre valorisation d’un héritage et recherche d’une nouvelle modernité. Perspectives montpelliéraines.

L’analyse conduit à identifier quatre logiques à l’œuvre et leur articulation possible, deux à deux. Le premier équilibre se joue entre d’une part le souci de préservation de l’identité historique et la capacité à le mettre au service d’un rayonnement renforcé, et d’autre part, l’ouverture à la nouveauté, la conquête de nouvelles positions qui peuvent disposer d’une traduction spatiale. Le second équilibre associe deux façons de projeter avec d’une part le réflexe de la reproduction c’est-à-dire réinvestissement de l’expérience capitalisée, et d’autre part le principe de l’innovation valorise la nouveauté.

• 11h50 Gauthier Vanoverschelde, architecte, docteur en architecture moderne et contemporaine, chercheur au LACTH, Bivalences patrimoniales concernant l’étude du campus de Dijon (sous réserve)

Extensions ou nouveaux bâtiments regroupant instituts et facultés, implantation sur deux terrains situés à l’opposé, telles sont les propositions énoncées dès 1946 pour la mise en œuvre du programme du campus universitaire de Dijon. En 1952, le décès de l’architecte concepteur Gaston Paris puis en 1989 le schéma de développement par l’artiste Rémy Zaugg conditionnent l’évolution des infrastructures selon deux directives, soit par agrandissement des bâtiments existants sur le plateau de Montmuzard ou par édification de constructions neuves.

12h10 Échanges

12h30 Buffet déjeunatoire

14h30 Session 2 : Du patrimoine aux campus en projet

Présidence de session : Laurent Coudroy de Lille, maître de conférences à L’École d’urbanisme de Paris et Loïc Vadelorge, professeur d'histoire contemporaine, Université Gustave Eiffel

• 14h40 Jean-Christophe Videlin, doyen de la Faculté de droit, professeur de droit public, Université Grenoble Alpes, Les sociétés publiques immobilières universitaires, l'avenir du campus aujourd'hui

Partant d’un statut historique d’autonomie juridiquement incertain en passant à une étatisation et un centralisme à marche forcée pour s’assurer de leur contribution à la modernisation de la France, les universités concentrées sur leur mission d’enseignement et de recherche connaissent une troisième grande période, celle d’opérateur public de l’enseignement public et de la recherche. Elles doivent tout assumer seules, être performantes pour elles-mêmes et face aux autres opérateurs publics et privés. Ainsi, alors que le patrimoine n’est qu’un puit de dépenses, l’Etat veut laisser croire qu’il constitue un gisement de richesses. Nul doute cependant que la SPUI puisse dans certains cas être source d’opportunités, mais les illusions de ce dispositif innovant ne doivent pas être ignorées.

• 15h00 Emeline Dumoulin, directrice OIM Bordeaux Inno Campus, direction générale du développement économique, Bordeaux Métropole, Le campus Pessac-Talence-Gradignan : quels enjeux pour l'opération d'intérêt métropolitain Bordeaux Inno Campus ?

À la fois déjà-là et territoire de projet, le campus Pessac-Talence-Gradignan est emblématique des enjeux de l'opération d'intérêt métropolitain Bordeaux Inno Campus : articulation des échelles et interdépendance des territoires, gouvernance complexe, respect des identités et intérêts propres inscrits dans un projet de territoire commun... La contribution des principaux acteurs du territoire sera recherchée pour éclairer le sujet.

• 15h20 Jean-Louis Kerouanton, maître de conférences, épistémologie, histoire des sciences et des techniques, vice-président immobilier durable de Nantes Université, Immobilier, système technique, ville et patrimoine à Nantes, 10 ans d’expérience de vice-président immobilier.

En posant la question de la nécessité de l’histoire de l’architecture contemporaine dans le projet d’usage, à partir de Nantes Université et de plus de 10 ans d’expériences d’un vice-président immobilier, lui-même historien des techniques et du patrimoine, seront proposées plusieurs pistes d’analyse sur la conception de l’immobilier, l’intérêt de la compréhension d’une université comme système, les interactions avec la lecture patrimoniale et les enjeux urbains.

15h40 Échanges, pause

• 16h10 Pascale Philifert, professeure d'urbanisme, Université Paris Nanterre, UMR-LAVUE, Dynamiques territoriales et aménagement de campus : des relations partenariales sous tension, le cas de l’aménagement des franges de l’Université Paris Nanterre

Cette communication est centrée sur la spécificité de l’université de Nanterre en tant que campus ouvert inséré dans un secteur en mutation de La Défense jusqu’à la Seine. Incluses dans le périmètre de la ZAC Seine Arche, les franges de l’université, tout à la fois fragment de l’université, de la Zac et de la ville, sont quasiment le dernier maillon à aménager de ce secteur intégré à une OIN portée par un EPA depuis plus de 20 ans. A l’occasion de ce projet d’aménagement des franges, il s’agira entre autres de questionner la construction du lien ville/université ou territoire/université, de réfléchir à l’avenir du patrimoine foncier universitaire en secteur dense et de mettre en évidence les objectifs parfois contradictoires d’un développement territorial portés par différents acteurs institutionnels et des partenariats à géométrie variable.

• 16h30 Jacques Yomb, département de sociologie, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Douala, Cameroun, Quels logements pour les nouvelles villes universitaires au Cameroun ?

L’objectif majeur de cette communication est de rendre compte de la socio économie du logement dans les villes universitaires. Quelles sont les mutations observées sur l’économie du logement dans les villes accueillant les universités nouvellement créées ? Quelles sont les stratégies mises sur pied par les villes universitaires face à la demande sans cesse grandissante de logement ? La théorie choisie est celle de l’encastrement social. L’objectif étant de comprendre le sens et les pratiques sociales qui se construisent par la finalité du lien social sur le logement. La méthode est essentiellement qualitative. Les données sont collectées dans les nouvelles villes universitaires (Garoua, Bertoua, Ebolowa).

• 16h50 Lionel Kana, enseignant, doctorant en management de l’éducation à l’Université de Yaoundé 1 (FSE), Cameroun, Gouvernance universitaire, urbanisation et développement durable : enjeux et défis d'une stratégie des "universités vertes" au Cameroun

La présente réflexion interroge les enjeux et les défis de l’appropriation du concept d’« université verte » par les universités de Bertoua, Ebolowa et Garoua. Aucune université africaine n’est classée parmi les cent universités à vocation écologique dans le monde.  D’autre part, ces institutions sont mises en place dans un contexte où, à travers la SND30, l’Etat Camerounais fait de la question de la préservation de l’environnement et de l’urbanisation anarchique une problématique centrale du développement local et durable. Quels sont, au Cameroun, les défis des nouvelles institutions universitaires pour en faire des universités dites vertes ? Quels en sont les enjeux pour une urbanisation contrôlée et un développement local durable ?

17h10 Échanges

17h30 Visite du campus avec Gilles Ragot, professeur en histoire de l’art contemporain à l’Université Bordeaux-Montaigne et Sophie Lafon

Vendredi 20 octobre

8h30 café d'accueil

9h00 mots d'accueil - Laurent Houssais, professeur en histoire de l’art contemporain, Université Bordeaux-Montaigne, directeur du centre François-Georges Pariset, Jean-Pierre Ferré, directeur général du CROUS, Baptiste Maurin, adjoint au maire de Bordeaux en charge du patrimoine, conseiller métropolitain, recherche, enseignement supérieur et vie étudiante

9H30 Session 3 : Modèles, références, programmes universitaires

Présidence de session : Gilles Ragot, professeur en histoire de l’art contemporain à l’Université Bordeaux Montaigne

• 9h40 Eglantine Pasquier, docteure en histoire de l’architecture, chargée d’études à La Manufacture du Patrimoine, 1925-2025 : La cité internationale universitaire de Paris, un campus centenaire en constante évolution

Fondée à l’issue de la Première Guerre mondiale, la cité internationale universitaire de Paris achève actuellement sa troisième phase de développement, prévue pour son centenaire en 2025. Cette communication revient sur les trois étapes de développement de ce campus singulier, en mettant particulièrement en lumière son interdépendance avec la ville de Paris en tant qu’entité urbaine et collectivité.

• 10h00 Florian Grollimund, technicien inventaire du patrimoine, Direction de l'urbanisme, Bordeaux Métropole, La cité universitaire de Bordeaux (1930-1934) : un ensemble durable ? Vies architecturales et humaines d’un site mal connu à l’heure de ses protections règlementaires

Près de 300 étudiants à loger sur une parcelle de 1000 mètres carrés. Voilà le défi lancé à l’architecte de la ville de Bordeaux Jacques Boistel d’Welles pour la construction d’une cité universitaire. Le cœur de sa réflexion est porté par le bien-être étudiant. Pour y parvenir, il s’inspire des prestigieuses universités américaines, quitte à imposer un modèle impopulaire en France au début des années 1930. Aujourd’hui, force est de constater la durabilité du projet, qu’il s’agisse du bâtiment, du mobilier, de la documentation ou encore de la vie étudiante. Cet espace universitaire, atypique et exceptionnel à l’échelle nationale, est reconnu depuis 2015 par le label Architecture contemporaine remarquable.

• 10h20 Léo Noyer Duplaix, chercheur à l'Université de Genève (CH), membre associé du Centre André-Chastel et du LARA de Nantes Université, La reconstruction de l’université de Caen : perceptions et réceptions

Cette communication questionne l’intentionnalité d’Henry Bernard lorsqu’il reconstruisit avec Édouard Hur, l’université de Caen. Les enjeux de la réception permettent de l’appréhender, depuis l’inauguration du campus jusqu’à la patrimonialisation avec comme issue le classement au titre des Monuments historiques.

• 10h40 Pauline Collet, doctorante, Université Toulouse Jean Jaurès, Atelier Studium Universités en banlieue : entre création de lien et renfermement sur soi-même, exemple du Mirail

L’objectif de cette intervention sera de revenir sur l’insertion urbaine de l’université au sein d’un quartier en partant de l’exemple de l’Université Toulouse - Le Mirail (actuellement Université Toulouse Jean Jaurès) de sa construction à la fin des années 1960 jusqu’à nos jours à travers l’étude des différentes tentatives pour rapprocher ces deux entités et leurs effets puis nous reviendrons sur les discussions des années 1990 autour du plan Universités-banlieues afin de montrer comment ce problème se pose sur d’autres territoires et quelles sont les solutions qui ont pu être proposées. Concernant l'Université Toulouse - Le Mirail, nous observerons que du projet de construction initial au projet de reconstruction dans les années 2010, le quartier a été très présent et réellement pensé comme faisant partie de l'université et réciproquement. Cependant, cela ne se reflète pas toujours en termes de résultat dans les liens réels entre ces deux entités. 

11h00 Échanges, pause

• 11h20 Loève Gerez, étudiante en master 2, histoire de l'art, Université de Tours, Université de Tours : Ville universitaire ou campus universitaire ? intégration ou désintégration ?

L’analyse architecturale de l’ensemble universitaire de Tours est complexe. Le site des Tanneurs de l’université ne peut se faire sans décrypter les choix politiques de Jean Royer, maire bâtisseur de Tours. À travers ses ambitions politiques nous expliquons les caractéristiques architecturales et géographiques du site des Tanneurs, une architecture sobre et discrète incontestablement modelée pour se fondre dans le paysage local.

11h40 Simon Texier, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Picardie Jules-Verne (Amiens) et secrétaire général de la Commission du Vieux Paris, Amiens et l’université : une exception française ?

L’Université de Picardie Jules-Verne est à la tête d’un patrimoine bâti réparti dans six villes de l’ancienne région Picardie et dans cinq pôles de la ville d’Amiens. Installée en 1969 à la limite sud-ouest d’Amiens, elle s’est ensuite recentrée puis déployée grâce à ses instituts, avant de trouver dans la Citadelle un ancrage doublement symbolique : patrimonial et territorial d’autre part. Durant cinquante ans, l’université a ainsi raconté l’histoire d’une ville et de son territoire, mettant en évidence ses choix stratégiques et ses mutations. Elle a pour cela fait appel à certains des plus grands noms de l’architecture européenne, notamment Renzo Piano, Francesco Venezia, Henri Gaudin et Bruno Gaudin. 

12h00 Amandine Diener, maîtresse de conférences à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Bretagne, GRIEF et associée à Arche, Le projet universitaire mulhousien ou le rêve d’une « ville modèle »

Pièce maîtresse de la ZUP Mulhouse-Ouest dans les années 1960 puis de la friche de la Fonderie réhabilitée au début des années 2000, l’université de Haute-Alsace illustre le dessein urbanistique de la ville face au défi de la modernité et de son héritage industriel. Cette communication revient sur les théories et doctrines qui ont agité l’appareil architectural et urbain mulhousien pour la création et le développement de l'université, sur les figures et réseaux qui se sont mobilisés à l’échelle locale et nationale ainsi que sur les liens qui se sont établis entre le projet urbain et celui politique.

12h20 Échanges

12h40 Buffet déjeunatoire

14h00 Session 4 : Patrimoines et collections des universités

Présidence de session : Marion Lagrange, maîtresse de conférences en histoire de l’art contemporain et Christian Gensbeitel, maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’Université Bordeaux Montaigne

• 14h10 Laurence Buchholzer, maîtresse de conférences en histoire du Moyen Âge, Université de Strasbourg, Strasbourg, une université dans la ville et un patrimoine en partage ?

Les universités de Strasbourg successives sont communément présentées comme des modèles d’université née de la ville et en ville, puis d’université dont la croissance se fait en symbiose avec celle de la ville. Quelles en sont les répercussions sur le devenir des collections universitaires et leur patrimonialisation ? Deux exemples, les collections de thèses et la collection des moulages, permettront de prendre la mesure des aléas rencontrés et de destinées contrastées.

• 14h30 Jean Davoigneau, chargé de mission, Mission Inventaire général du patrimoine culturel de la direction générale des patrimoines et de l’architecture, ministère de la culture et Laetitia Maison, chercheuse, docteure en histoire des sciences, Service du Patrimoine et de l’Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine, Les enjeux patrimoniaux des observatoires astronomiques français à la lumière de leur destinée contrastée

Notre communication vise à dresser un panorama des problématiques patrimoniales auxquelles sont confrontés aujourd’hui les observatoires astronomiques universitaires français en fonction de leurs caractéristiques historico-géographiques. Développés à la fin du XIX^e siècle dans des sites propices à l’observation, ces nouveaux « laboratoires » associés aux facultés ont perdu de leur pertinence scientifique dans les années 1970. A cela s’ajoute aujourd’hui soit l’isolement géographique, soit une insertion dans la trame urbaine ou universitaire. Ces facteurs conduisent à s’interroger sur l’avenir de ces sites, même si pour la plupart, bâtiments et instruments bénéficient d’une protection au titre des monuments historiques.

14h50 Échanges, pause

• 15h20 Sophie Montel, maîtresse de conférences en histoire de l’art et archéologie - mondes grecs à l’Université de Franche-Comté et Arianna Esposito, maîtresse de conférences en histoire de l'art et archéologie - mondes grecs à l’Université de Bourgogne, Le patrimoine universitaire dans son territoire : l’exemple de la Bourgogne – Franche-Comté

La communication se propose de dresser un état des lieux des connaissances du patrimoine mobilier et immobilier des deux universités de la région Bourgogne – Franche-Comté. Si la plupart des collections pédagogiques ne sont aujourd’hui plus utilisées au quotidien dans nos formations, elles permettent de comprendre l’histoire des disciplines et des institutions qui les ont constituées, et d’inscrire notre démarche dans une historiographie relativement récente. Nous montrerons aussi quels liens se tissent entre le territoire et le patrimoine universitaire (participations aux Journées européennes du Patrimoine, aux événements de culture scientifique, formation des étudiants à la médiation, etc.).

• 15h40 Delphine Issenmann, responsable du pôle patrimoine, musées et collection du Jardin des sciences et Sébastien Soubiran, historien des sciences, directeur du Jardin des sciences, structure culturelle de l'Université de Strasbourg, Une université au cœur de la cité : une ambition commune entre l’université, la ville, et l’Eurométropole de Strasbourg.

Depuis 2009, l’Université de Strasbourg développe à travers l’opération campus des projets visant à renforcer son ancrage au cœur de la cité. Aménagements paysagers, réhabilitation de sites ou constructions nouvelles, issus d’une volonté partagée entre ville et université, sont ainsi l’occasion de questionner le rôle que le patrimoine et les musées peuvent jouer dans l’ouverture de l’université dans la ville et plus généralement dans le dialogue science et société.

16h00 Échanges

16h30 Fin des journées d'étude

Informations pratiques

Maison des Sciences de l’Homme de Bordeaux, Université Bordeaux Montaigne

10, esplanade des Antilles, 33600 Pessac [tram B arrêt Montaigne-Montesquieu]

Salle Jean-Borde