La logique mercantile et accumulative de l’extractivisme colonial mise en place dans les systèmes coloniaux d’Amérique latine opère de la même manière au niveau épistémologique. Aujourd’hui, la majorité des intellectuels et des académiques des Nords et des Suds, exproprient en effet des gestes et des discours authentiquement contre-hégémoniques des mouvements sociaux populaires, en les convertissant en monnaie d’échange d’une académie élitiste et imitative qui dépolitise leurs expressions de résistance, en les échangeant contre les privilèges offerts par l’université libérale.  Comment restaurer les savoirs et les expériences niés et invisibillisés, capables de rompre et de se confronter au renouvellement croissant des formes politiques autoritaires de la plantation et de l’encomienda ?

Présentation

La logique mercantile et accumulative de l'extractivisme colonial mise en place dans les systèmes coloniaux d'Amérique latine opère de la même manière au niveau épistémologique. Aujourd'hui, la majorité des intellectuels et des académiques des Nords et des Suds, exproprient en effetdes gestes et des discours authentiquement contre-hégémoniques des mouvements sociaux populaires, en les convertissant en monnaie d'échange d'une académie élitiste et imitative qui dépolitise leurs expressions de résistance, en les échangeant contre les privilèges offerts par l'Université libérale. 

Comment restaurer les savoirs et les expériences niés et invisibillisés, capables de rompre et de se confronter au renouvellement croissant des formes politiques autoritaires de la plantation et de l'encomienda ?

À travers cette journée d'étude, nous nous intéresserons à l'articulation entre multiculturalisme, néolibéralisme et extractivisme, et à l'imbrication du « populisme colonial » et de la marchandisation des savoirs. 

Organisation

Mondes Caraïbes et Transatlantiques en Mouvement (MCTM) avec le Departamento de Ciencias Políticas de l'Universidad de Los Andes (Bogota, Colombie)

Programme

Lieu : Departamento de Ciencias Políticas, Universidad de Los Andes, Bogota, Colombie. 

8h00-13h00 heure de Bogota, 14h00-19h00 heure de Paris (en visio)

• 8h00-9h00 : Introduction par Esteban Gonzalez, Lina Álvarez et Morgane Le Guyader Multiculturalisme et extractivisme, marchandisation du savoir et accumulation du capital.
• 9h00-9h40 : Ana Milena Muelas et Leider Esteban Arandas (Étudiant.e.s de la Universidad Misak) Multiculturalisme et extractivisme
• 9h40-10h20 : Amelia Archibold Humphries (Historienne et activiste raizal, Universidad nacional, Sede Caribe, Île de San Andres) Marchandisation du savoir et accumulation du capital

10h20-10h40 : pause 

• 10h40-11h20 : Sol Ángel Murillo (Étudiante de la Maestría de Science politique de l’Universidad de Los Andes, membre du Proceso de Comunidades Negras de Colombia) Penser le multiculturalisme et la production du savoir en dehors des logiques extractivistes
• 11h20-12h00 : Jeymmi Alejandra Izquierdo (Doctorante en études interdisciplinaires sur le développement, Universidad de Los Andes) Conclusions, table ronde
• 12h00-13h00 : avec la participation de Jean-Christophe Goddard et Claude Rougier.

https://www.fmsh.fr/agenda/la-pensee-decoloniale-face-luniversite-neoliberale-et-lextractivisme-epistemologique