Quid de la réappropriation démocratique de la recherche dans un contexte de méfiance à l’égard du scientifique ? Comment permettre à toutes et tous de s’emparer des fruits des travaux de recherche et de participer à sa progression dans une double intention d’acculturation des citoyens et de production de savoirs ? Le chercheur doit-il jouer le rôle de passeur ? Sur quels structures, outils et dispositifs s’appuyer pour faciliter les interactions entre recherche, décideurs locaux et citoyens ? Comment dépasser les conflits de temporalité entre recherche et action publique ? Autant de problématiques qui font écho avec l'intérêt des chercheurs pour les territoires. Ils constituent des opportunités pour développer des approches collaboratives de la recherche en s’associant à des acteurs locaux et des citoyens en particulier les publics éloignés des sciences. En outre, interfaces entre laboratoires et citoyens, les territoires peuvent jouer un rôle dans la valorisation de la recherche et la capitalisation des savoirs vernaculaires.

Ce colloque organisé par le réseau ÎSÉE en ÎLe-de-France est l’occasion de rencontres entre acteurs de la recherche et acteurs territoriaux (collectivités, administrations, associations, professionnels de santé, etc.). L'événement propose d’échanger sur la question des liens entre chercheurs et acteurs du territoire à partir de retours d’expériences locales conduites en France. 

Cette journée est organisée cette année en partenariat  Sciencis et l’association Élus Santé Publique & Territoires (ESPT).

Inscription obligatoire et participation gratuite

Argumentaire

D’abord, existe-t-il UNE recherche ? Ce colloque aura notamment pour ambition de favoriser la distinction et justifier l’intérêt des différents types de recherche selon son objet. Quels sont les apports de la recherche au terrain ? Sans nul doute, de la hauteur de vue, de la donnée et des arguments solides permettant d’éclairer la décision publique et se poser la question de son évaluation.

Cependant, quid de la réappropriation démocratique de la recherche dans un contexte de méfiance à l’égard du scientifique ? Comment permettre à toutes et tous de s’emparer des fruits des travaux de recherche et de participer à sa progression dans une double intention d’acculturation des citoyens et de production de savoirs ? Le chercheur doit-il jouer le rôle de passeur ? Sur quels structures, outils et dispositifs s’appuyer pour faciliter les interactions entre recherche, décideurs locaux et citoyens ? Comment dépasser les conflits de temporalité entre recherche et action publique ?

Autant de problématiques qui font écho avec l'intérêt des chercheurs pour les territoires. Ce sont certes des terrains sur lesquels tester leurs hypothèses et confronter la théorie mais ils constituent également des opportunités pour développer des approches collaboratives de la recherche en s’associant à des acteurs locaux et des citoyens en particulier les publics éloignés des sciences. En outre, interfaces entre laboratoires et citoyens, les territoires peuvent jouer un rôle dans la valorisation de la recherche et la capitalisation des savoirs vernaculaires.

Présentation du réseau « Île-de-France SantÉ Environnement »

Le réseau ÎSÉE, pour Île-de-France SantÉ Environnement, émane de l’action 1.3 du troisième Plan régional santé environnemet. Il est animé par l'Observatoire régional de santé (ORS Île-de-France), département de L'Institut Paris Region.

Lancé en 2019, le réseau ÎSÉE a l’ambition de créer une culture commune en santé environnementale en comptant sur la richesse des acteurs franciliens et sur leur force de mobilisation. À l’origine du réseau, la volonté de créer les conditions pour intensifier et diversifier les collaborations entre acteurs issus de différents secteurs ayant pour objectif commun l’avancée des questions en matière de santé environnement (et surtout la construction de réponses).

• favoriser la rencontre des acteurs de la santé environnementale : associations, services de l’État, organismes publics ou associés, monde de la recherche, acteurs économiques, établissements sanitaires, collectivités territoriales, représentants des professionnels de santé et autres acteurs franciliens sont, pour la première fois, rassemblés dans un même réseau.
• valoriser l’expertise des uns et des autres, de faciliter le partage d’outils, d’informations et de ressources, mais aussi de coproduire des contenus et élaborer des projets communs, fruits de partenariats inédits.

Programme

09h00 - Accueil café

09h30 - Introduction

• Nathalie Beltzer, directrice de l’ORS Île-de-France
• Véronique Garnier, vice-présidente Élus, Santé Publique & Territoires (ESPT)

10 H 00 - Session 1 – Citoyens-habitants, territoires, chercheurs, comment s’associer pour co-produire de la connaissance ?

Animation : Mireille Peyronnet, journaliste médicale

• Études participatives en santé environnement ancrées localement de Fos-sur-Mer (13), des réponses aux questionnements des habitants d’un bassin industrielJohanna Lees, socio-anthropologue, chercheuse au Laboratoire de sciences sociales appliquées (LaSSA), chercheuse correspondante au Centre Norbert EliasPhilippe Chamaret, directeur de l’Institut Écocitoyen pour la connaissance des pollutions
• L’incubateur E-city, la rencontre entre un programme de recherche et une politique d’adaptation du territoire au vieillissementRyma Hachi, cheffe de projets E-city, Université Paris-Est CréteilNatalia Castro Alvarado, cheffe de projet démocratie participative, Département du Val-de- Marne (à confirmer)
• Les associations locales, des acteurs de la recherche dans le projet UrbASanté au sein du quartier La Chapelle (Paris)Hélène Charreire, coordinatrice du projet, géographe de la santé, INRAE / Université Paris- Est Créteil

11 H 30 – Forum & cocktail déjeuner

13 H 00 - Session 2 – Comment les territoires peuvent s’appuyer sur la recherche pour renforcer leur capacité d’action et la culture scientifique des citoyens ?

Animation : Brigitte Guigou, responsable partenariats avec la recherche, l’Institut Paris Région

• De la cartographie du risque tique en Île-de-France à son appropriation, une démarche intégréeEva Krupa, entomologiste médicale, Institut Pasteur
• L’évaluation d’impact sur la santé (EIS) de projets de transport de Plaine Commune (93), un outil d’aide à la décision reposant sur une méthodologie scientifiqueMuriel Dubreuil, pharmacienne de santé publique, ORS Île-de-France
• Courtage de connaissances en faveur de la réduction des inégalités sociales de santé (CourtISS) à l’Agence régionale de santé Île-de-FranceTony Zitti, chercheur postdoctorant, courtier de connaissance, Centre population et développement (CEPED), Institut de recherche pour le développement (IRD) et Université Paris Cité (UPC)Gwendal Bars, responsable du département politiques territoriales et urbaines, direction de la santé publique, Agence régionale de santé Île-de-France
• Université populaire de Bagnolet (93), des espaces de dialogue entre habitantes et habitants, chercheuses et chercheursNathalie Caron, professeure en études anglophones à Sorbonne Université, présidente de l’Université populaire de BagnoletAnne-Lise Le Brun, responsable culturelle de l’Université populaire de Bagnolet

14 H 30 - Pause café

15H - Table ronde conclusive – Comment favoriser la mise en réseau des acteurs de la recherche et des acteurs du territoire ?

Animation : Paula Bruzzone, dirigeante de Sciencis, Célia Colombier, chargée de mission réseau ÎSÉE, ORS Île-de-France

• Sylvie Parrini-Alemanno, vice-présidente du conseil scientifique de l’EHESP et directrice du laboratoire DICEN-IDF du Conservatoire national des arts et métiers
• Yves Charpak, président de la Fondation Charpak, l’esprit des sciences et élu de la commune de Larchant (77), membre du bureau ESPT

16 H 30 - Clôture

• Raphaël Guttières, Coordinateur scientifique de l’Institut de la Transition Environnementale, Sorbonne Universités
• Sabrina Serres, Directrice d’Atelier Paysage & Ressources

Comité d'organisation

• Véronique Garnier, élue de Croissy sur seine, VP d'ESPT
• Mireille Peyronnet, journaliste médicale
• Paula Bruzzone, Dirigente Sciencis
• Célia Colombier