Published on Tuesday, November 28, 2023
Abstract
Ce colloque a pour vocation de créer un espace de discussion - une « communauté de langage » - autour de la fiction et de ses liens possibles avec l’anthropologie, et plus généralement avec les sciences sociales. La thématique n’est pas nouvelle puisqu’en 2014, un colloque a déjà eu lieu à l’université Paris 1 intitulé « Fiction et sciences sociales. Bonnes et mauvaises fréquentations. ». Il avait été question des rapports de concurrence, de collaboration et de complémentarité entre la fiction et les sciences sociales. Le colloque concerné par cet appel à contribution sera l’occasion d’une part, de prolonger ces réflexions entamées en 2014 et d’autre part de les déborder afin de penser certains usages plus récents de la fiction en sciences sociales, notamment à travers celui de « l’enquête fictionnelle ».
Announcement
Le colloque se déroulera les jeudi 16 et vendredi 17 mai 2024 à la MSH-Sud de Montpellier
Argumentaire
La fiction en tant qu’outil de vulgarisation
La première façon de réfléchir aux liens entre la fiction et les sciences sociales renvoie aux services que les œuvres fictionnelles peuvent rendre aux sociologues, anthropologues et historiens en matière de diffusion de leurs travaux au plus grand nombre. Nous pensons par exemple à certains sociologues (Eribon[1]) ou historiens (Noiriel[2]) dont les travaux ont été mis en fiction par le biais du théâtre, mais aussi à la collection Sociorama chez Casterman qui expérimente la rencontre entre la bande dessinée et la sociologie. Plus précisément, nous proposons aux chercheurs en sciences sociales qui ont choisi la fiction dans le cadre de la valorisation de leurs travaux scientifiques de venir partager leur expérience. Le colloque sera l’occasion pour eux de présenter les modalités de leurs collaborations avec des artistes, des professionnels de l’audiovisuel, des directeurs de théâtre ou de musées mais aussi de revenir sur les différents montages institutionnels et économiques qui ont permis de faire exister ces productions hybrides associant sciences sociales et fiction. En effet, quels que soient leurs supports, qu’il s’agisse de films, de pièces de théâtre, de bande-dessinée ou d’installations sonores, se pose la question de leur financement et de leur viabilité économique pour les acteurs mobilisés. Les réflexions engagées ici pourront s’inscrire dans le mouvement plus général sur les écritures alternatives en sciences sociales dont le salon FOCUS, organisé depuis 4 ans à Marseille, a donné le ton. Ce salon s’est en effet donné pour objectif de « questionner l’écriture de la recherche pour y intégrer d’autres formes comme le cinéma, le son, le spectacle vivant ou toute autre forme d’écritures alternatives dans la recherche ». Non pas que ces formes alternatives emprunteraient nécessairement les voies de la fiction mais qu’elles peuvent le faire et, le cas échéant, nourrir la réflexion de cet axe de travail.
Littérature nonfictionnelle et sciences sociales : la fiction en dehors de l’enquête
Il est une autre façon de parler de la fiction en sciences sociales. Depuis plusieurs années, on a vu plusieurs chercheurs en sciences sociales revendiquer la possibilité de combiner la création littéraire et la recherche en sciences sociales (Jablonka, 2007 ; Narayan, 1999 et 2012). Selon eux, les techniques de mise en récit et de description du monde qui sont utilisées en littérature seraient en effet transposables et profitables à l’anthropologie, à la sociologie ou à l’histoire. La littérature permettrait ainsi d’instiller dans les écrits scientifiques davantage de réflexivité, de précision et finalement de scientificité. Inversement, il y aurait en littérature certains écrits centrés sur le réel (enquête, reportage, journal, récit de vie, témoignage) qui permettraient de mieux comprendre le monde passé ou présent. A ce sujet, un ouvrage (Bensa et Pouillon (dir.), 2013) a d’ailleurs été consacré aux « terrains d’écrivains ».
Cependant, si ces auteurs reconnaissent les services mutuels que peuvent se rendre les sciences sociales et la création littéraire, c’est toujours en faisant référence à la littérature non-fictionnelle. La littérature fictionnelle, quant à elle, serait selon eux constitutivement différente des sciences sociales. En effet, si les sciences sociales ne traiteraient que de ce qu’il s’est effectivement passé, les œuvres de fiction seraient en revanche des œuvres de l’imagination, c’est-à-dire des créations qui mettent en scène et/ou en récit des personnes, des lieux et des événements irréels. La littérature fictionnelle n’aurait donc rien à voir avec l’enquête en sciences sociales. Au mieux, les chercheurs emprunteraient à la littérature nonfictionnelle certains procédés d’écriture, une fois leur enquête réalisée, afin de mieux la dire et la raconter. Mais le recours aux outils de la littérature nonfictionnelle aurait comme contre-partie de mettre définitivement à distance les sciences sociales de la littérature fictionnelle puisque celle-ci n’aurait pas vocation à restituer ce qui s’est réellement passé.
Le compte-rendu d’enquête en tant que fiction
Ce colloque sera l’occasion de ne pas en rester à cette signification de la fiction qui l’opposerait à celle de la vérité. En 1973, Geertz revenait déjà à l’étymologie latine du mot fiction pour désigner quelque chose de construit et de façonné (Geertz 1973 : 19). Dans Chebika (1968), Duvignaud avait déjà rappelé l’importance de l’« imagination sociologique », définie par Wright Miles, pour reconstruire dans les moindres détails la vie sociale d’une petite oasis du sud Tunisien. Bien que certains, comme Favret-Saada (1969), aient critiqué ce texte de Duvignaud pour son manque de rigueur scientifique (absence de critique des sources et déclarations invérifiables), d’autres, comme Melliti (2021), y ont vu une œuvre pionnière de l’anthropologie polyphonique et réflexive qui interroge la place de l’écriture en anthropologie et qui assume le caractère construit du récit anthropologique. Clifford reprendra cette acception du mot fiction en tant que construction pour montrer que cette dimension de la fiction est inhérente à l’ethnographie (Clifford & Marcus : 1986). Quand Clifford parle de fiction, c’est pour signifier en effet le passage de l'enquête à son compte-rendu. Autrement dit, selon lui, il y aurait d’abord la réalité des situations auxquelles participent l’anthropologue et qui existe sous la forme de dialogues que l’anthropologue instaure avec les acteurs et les témoins de ces situations. Il y aurait ensuite la connaissance produite par l’anthropologue qui résulte de sa critique des informations qu’il a précédemment écoutées sur le terrain. Enfin, il y aurait la fiction qui serait le récit, écrit selon la poétique du moment, que l’anthropologue propose aux lecteurs, et qui présente les informations produites sur le terrain et passées au crible de la critique. Clifford rappelle ainsi que « les procédés littéraires – la métaphore, l’usage du sens figuré, la narration – affectent les manières de rapporter les phénomènes culturels, des premières « observations » griffonnées au livre achevé, jusqu’à la façon dont ces configurations « font sens » dans cette action donnée qu’est la lecture » (ibid., p. 389-390). Dans « On Ethnographic Surrealism » (1981) et « On Ethnographic Authority » (1983), Clifford précise aussi que le sentiment qu’éprouve le lecteur de vivre l’expérience du terrain est, en fait, le résultat d’une fiction, car l’ethnographe transforme les ambiguïtés des situations de recherche et la diversité des significations en un tableau parfaitement lisse et intégré (Clifford 1988). Cependant, Clifford considère la fiction non pas comme une fabulation car elle peut selon lui prétendre dire le vrai sur le monde. C'est une chose, donc, d'affirmer que les ethnographies sont des fictions, c’est à dire des textes façonnés et fabriqués à partir d’interprétations créatives. Mais c'est une toute autre chose de suggérer que les ethnographies sont fictionnelles dans le sens où elles sont des fabrications entièrement imaginées, détachées du travail de terrain.
Les enquêtes fictionnelles : la fiction en tant que prolongement de l’enquête
Il sera proposé dans ce dernier axe d’explorer un autre usage de la fiction en sciences sociales à savoir celui d’enquêter par la fiction, autrement dit de considérer la fiction non seulement comme étant constituante du compte-rendu de l’enquête mais aussi comme pouvant en être constitutive, jusqu’à en devenir son prolongement. Plutôt que de se demander si les œuvres fictionnelles des romanciers et des cinéastes dépeignent la réalité de façon plus convaincante que les sciences sociales (Fassin, 2014), nous souhaitons offrir ici un espace de réflexion pour penser les limites et les gains heuristiques des enquêtes en sciences sociales qui deviennent « fictionnelles » (Soulet, 2022). Selon Soulet, l’enquête fictionnelle est celle qui « pousse l’enquête au-delà de la factualité pour mieux rendre compte de l’expérience concrète sans la réduire ou la raboter » (2022 : 89). Enquêter par la fiction a permis par exemple à Éric Chauvier d’explorer des situations qu’il n’arrivait pas à comprendre autrement. Il ne s’agit pas tant d’un brouillage des frontières entre sciences sociales et fiction qui permettrait à l’anthropologue de rechercher de nouveaux procédés d’écriture que d’un dispositif interne à l’enquête. On pourrait ainsi dire que l’enquête se prolonge en fiction car cette dernière est sollicitée comme ressource de compréhension à l’intérieur de l’enquête. La fiction, considérée comme un outil constitutif de l’enquête, est ainsi une façon de pousser le curseur et d’affronter des espaces de non-savoir avec des moyens nouveaux. Par exemple, dans Plexiglass mon Amour (2022), le dernier ouvrage de Chauvier, les 50 premières pages sont vraies et la fiction est venue après, suite à la crise de l’expérience que l’auteur vivait au moment du confinement. En tant qu’anthropologue, il ne pouvait plus expérimenter le réel et ainsi réaliser d’enquête. La fiction s’est alors imposée à lui à la fois comme une nécessité pragmatique et à la fois comme une réponse littéraire à une époque qui n’a plus aucun lien avec le réel. Chauvier a saisi l’enquête fictionnelle pour aller sur des pistes imaginaires mais qui ne sont pas justes une espèce de délire visant à inventer et à célébrer un « autre mental » (Déléage, 2020) car ces pistes lui donnent l’opportunité de rentrer dans le détail et d’exemplifier des situations et des personnages.
Chauvier n’est pas le seul à avoir expérimenté la fiction dans le cadre de l’enquête sociologique ou anthropologique. Milhé (2020) a décidé par exemple de restituer l'échec de son enquête sous forme d'un double récit : un premier récit qui présente les données qu'elle a produite sur le terrain, et un second, où elle imagine ce que son informateur est en train de se dire au moment où il lui livre des mensonges et des non-réponses. La fiction lui permet donc ici de rendre compte des résistances à l’enquête. Elle écrit à ce sujet : « en tant que procédé littéraire, j’ai pu en rédigeant le texte fictif d’Alecksandro me décentrer et accéder à une autre perception qui sans être entièrement étrangère - je demeurais celle qui écrivait – autorisait une certaine réflexion sur ma vision des choses » (Milhé, 2020 : 155-156). Jounin (2021) propose quant à lui un échange imaginaire avec Frédérick Winslow Taylor, mort en 1915, afin de saisir les normes et les cadences brutales qui s'imposent aux facteurs d’aujourd’hui. Dans tous ces cas d’enquêtes fictionnelles, la « raison littéraire » vient combler les limites de l’activité scientifique, en « récupérer ou contester les impasses, les insuffisances ou les scories » (Viart & Chauvier 2019 : 7).
Le développement des enquêtes fictionnelles ne manquent pas bien sûr de soulever des questions éthiques qu’il s’agira ici d’explorer. Par exemple, quels sont les moyens qui permettent aux auteurs d’enquêtes fictionnelles de maintenir une distance entre leurs textes qui visent une meilleure compréhension des mondes sociaux et d’autres récits en circulation sur les réseaux sociaux ou dans les librairies dont le résultat est la désinformation et la manipulation ? Par ailleurs, comment obtenir et que signifie le consentement des personnes enquêtées quant à certains traits de caractère ou éléments biographiques que le chercheur va inventer à leur sujet afin de prolonger l’enquête ?
Enfin, il est important de préciser que ces fictions sociologiques ou anthropologiques se matérialisent dans des formes écrites inédites qui se prêtent difficilement aux procédures de validation des sciences sociales actuelles, dont les impératifs académiques de présentation et de valorisation sont toujours plus restreints. Écrire contre les genres académiques dominants, ne pas accepter le format calibré et les contraintes de publication des revues, c’est proposer à travers ces textes un autre « partage du sensible » (Rancière, 2000) et c’est considérer l’écriture comme un acte éminemment politique. A contre-courant, ces textes parviennent pourtant à être édités pour être lus et diffusés bien au-delà de l’université et de l’entre-soi scientifique. Nous proposons donc aussi que ce colloque soit l’occasion d’établir une sorte de cartographie des différents acteurs qui offrent à ces productions scientifiques non calibrées la possibilité d’exister. Pour cela, nous proposons aux participants de rendre compte de leur(s) expériences(s) en matière de publication et de diffusion de ce type de travaux en insistant par exemple sur les effets économiques, sociaux et institutionnels que ces écrits suscitent, aussi bien du côté des chercheurs que du côté des maisons d’édition et des autres acteurs de la culture qui s’y engagent.
Consignes aux communicants
Les communications orales (20 minutes et 10 minutes de discussion) se feront en français.
Le résumé proposé doit être formaté de la manière suivante :
- Titre de la proposition, (Times, 12, aligné à gauche)
- Nom du ou des auteurs, adresse (Times, 12, aligné à gauche)
- Résumé de 300 mots maximum (Times, 12, justifié).
- Mots-clefs : 5 mots-clefs précisant bien les thèmes et les champs scientifiques.
Modalités de contribution
Les propositions de communication sont à envoyer avant le 15 février 2024 aux adresses électroniques suivantes :
- yann.beldame@free.fr
- eric.perera@umontpellier.fr
Informations : https://santesih.edu.umontpellier.fr/congres/
Comité d'organisation
Le congrès sur la « Fiction » est co-organisée par les laboratoires de SHS suivants :
- SantESiH (Santé Education Situations de Handicap, UR_UM211, Université de Montpellier) pôle SOC
- RiRRa21 (Représenter, Inventer la réalité, du Romantisme au XXIe siècle) de Université Paul-Valéry Montpellier 3
- CRISES (Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales) EA 4424
- UMR SENS (Savoirs, environnement, sociétés)
- I3SP - EA 3625 (l'Institut des Sciences du Sport-Santé de Paris).
Le comité d’organisation est composé de :
Pilotage :
- Yann Beldame : Chercheur associé – Université de Montpellier
- Eric Perera : Maître de Conférences, HDR - Université de Montpellier
- Godefroy Lansade : Maître de Conférences - Université Paul-Valéry Montpellier 3
- Pierre Philippe-Meden : Maître de Conférences – Université Paul-Valery Montpellier 3
- Jérôme Soldani : Maître de Conférences - Université Paul-Valery Montpellier 3
Organisateurs :
- Bernard Andrieu : Professeur des universités- Université de Paris
- Laurent Berger : Maître de Conférences, HDR - Université Paul-Valery Montpellier 3
- Cyriac Bouchet : Doctorant – Université de Montpellier
- Cyprien Dèce : Doctorant - Université Paul-Valery Montpellier 3
- Sylvain Ferez : Maître de Conférences, HDR – Université de Montpellier
- André Galy : PAST – Université de Montpellier
- Flavienne Lanna : ATER – Université de Montpellier
- Florian Lefebvre : ATER – Université de Montpellier
- Maude Noël : Doctorante – Université de Montpellier
- Laurent Paccaud, chercheur postdoctoral, Université de Montpellier
- Camille Ricaud : Maître de Conférences – Université de Pau
- Rémi Richard : Maître de Conférences – Université de Montpellier
- Maguelone Rouvarel : Doctorante – Université de Montpellier
- Laurent Solini : Maître de Conférences – Université de Montpellier
Comité scientifique
- Boutroy Eric, Maître de Conférences, Université de Lyon (France)
- Bresson Jonathan, Chercheur associé, Université Rennes 2 (France)
- Didierjean Romaine, Maîtresse de Conférences, Université de Nîmes (France)
- Fauré Laurent, Maître de conférences, Université Montpellier 3 (France)
- Guérandel Carine, Maîtresse de Conférences, Université de Lille (France)
- Héas Stéphane, Maitre de conférences HDR, Université Rennes 2 (France)
- Issanchou Damien, Maître de Conférences, Université de Lyon (France)
- Kinnunen Taïna, University lecturer of Cultural Anthropology, University of Eastern (Finlande)
- Le Henaff Yannick, Maître de Conférences, Université de Rouen (France)
- Liotard Philippe, Maître de Conférences, HDR, Université de Lyon (France)
- Louchet Cindy, Maîtresse de Conférences, Université Lille (France)
- Marsac Antoine, Maître de Conférences, UFR STAPS, Université de Bourgogne (France)
- Marcellini Anne, Professeur, Université de Lausanne (Suisse)
- Matichescu Marius, Lecteur universitaire, Universitatea de Vest din Timisoara (Roumanie)
- Morales Yves, Professeur, Université de Toulouse (France)
- Neto Avélino, Professeur, Institut Fédéral du Rio grande Norte (Brésil)
- Pappous Sakis, Reader, Université de Bologne (Italie)
- Petracovschi Simona, Maître de Conférences, Université Ouest de Timisoara (Roumanie)
- Ricaud Camille, Maître de Conférences, Université de Pau (France)
- Richard Arnaud, Professeur, Université Toulon (France)
- Ruffié Sébastien, Professeur, Université des Antilles Guyane (France)
- Salazar Noël, Research Professor, University of Leuven (Belgique)
- Soulé Bastien, Professeur, Université de Lyon (France)
- Sovietina Alba, Professeure, Université Morelia (Mexique)
- Terral Philippe, Professeur, Université de Toulouse (France)
- Vallet Guillaume, Maître de Conférences HDR, Université de Grenoble (France)
- Villloing Gaël, Maître de Conférences, Université des Antilles Guyane (France)
- Waluch Kazimierz, Maître de Conférences, Université Charles de Prague (Pologne)
Parrainage
Association Corps & Culture
Références
- Bensa A. et Pouillon F. (dir.), (2013). Terrains d’écrivains. Littérature et ethnographie. Toulouse, Anacharsis.
- Chauvier E. (2022). Plexiglas mon amour. Paris, Allia.
- Clifford J. & Marcus G. E. (1986). Writing culture. The poetics and politics of ethnography. University of California Press.
- Clifford J. (2011 traduction 1986). Vérités partielles, vérités partiales. Journal des anthropologues, 126/127, 385-432.
- Clifford J. (2011 traduction 1986). Vérités partielles, vérités partiales. Journal des anthropologues, 126/127, 385-432. Clifford J. (1981). On Ethnographic Surrealism. Comparative Studies in Society and History, 23(4) , 539-564.
- Chauvier E. et Viart D. (2019). « Rencontre avec Éric Chauvier », Revue critique de fixxion française contemporaine [En ligne].
- Déléage P. (2020). L'autre-mental. Figures de l'anthropologue en écrivain de science fiction. Paris, La découverte.
- Duvignaud J. (1968). Chebika. Étude sociologique. Paris, Gallimard.
- Fassin D. (2014). True life, real lives: Revisiting the boundaries between ethnography and fiction, American Ethnologist. Journal of the american ethnological society, Vol 41 (1), 40-55.
- Favret-Saada J. (1969). J. Duvignaud, Chebika, étude sociologique. In : L'Homme, tome 9 n°4. pp. 112-115
- Geertz, C. (1973). The Interpretation of Culture. New York, Basic Books.
- Jablonka I. (2017). L’histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences sociales. Paris, Éditions du Seuil.
- Jounin N. (2021). Le caché de la poste. Enquête sur l’organisation du travail des facteurs. Paris, La découverte, col. Cahiers libres.
Notes
[1] Nous pensons à la pièce de théâtre de Thomas Ostermeier Retour à reims (2019) qui s’inspire directement de l’ouvrage éponyme de Didier Eribon publié 10 ans plus tôt.
[2] Nous faisons référence ici à la pièce de théâtre Chocolat Clown Nègre (2012) qui a été créée par Marcel Bozonnet à partir des travaux historiques de Gérard Noiriel.
Subjects
Places
- MSH-Sud 71 Rue du Professeur Henri Serre, 34090 Montpellier
Montpellier, France (34)
Date(s)
- Thursday, February 15, 2024
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Keywords
- fiction, litérature, enquête, récit, création,
Contact(s)
- Eric Perera
courriel : eric [dot] perera [at] umontpellier [dot] fr
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Information source
- Eric Perera
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To cite this announcement
« Fiction et sciences sociales », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, November 28, 2023, https://doi.org/10.58079/1c9m