L’objectif de ce colloque est d’interroger les « marges », en éducation et en formation selon différentes perspectives (théoriques, méthodologiques, pratiques) dans une perspective écosystémique, afin de prendre appui sur ces innovations qui découlent de situations éducatives plurielles (par les cultures, les langues, l’histoire, plus largement la diversité). Pour cela, les contributions pourront se situer autour de trois axes de réflexion.

Les Journées de la Recherche en Éducation 2024. Recherches interdisciplinaires sur les interactions entre cultures, langues et apprentissages scolaires

Argumentaire

Dans la continuité des colloques « Journées de la Recherche en Éducation-RIICLAS » (mai 2018 puis novembre 2022 en Polynésie française), où le terme polysémique de « contexte·s » a été questionné, nous proposons pour ce nouvel événement d’investiguer la question des « marges » en éducation et en formation.

Concept interrogé dans les sciences sociales, notamment en sociologie et en géographie, les marges sont envisagées vis-à-vis des territoires, des sociétés, des lieux et des espaces ainsi que par rapport à la norme pour des groupes sociaux.

Les marges génèrent une ambivalence en faisant référence, d’une part, dans une perspective plutôt fonctionnaliste, à une déviance vis-à-vis de standards, de normes, de références ; et d’autre part, dans une approche plus dynamique, au changement social, qui s’oriente vers des dimensions relatives à la créativité, l’innovation, la transformation.

L’objectif de ce colloque est d’interroger les « marges », en éducation et en formation selon différentes perspectives (théoriques, méthodologiques, pratiques) dans une perspective écosystémique, afin de prendre appui sur ces innovations qui découlent de situations éducatives plurielles (par les cultures, les langues, l’histoire, plus largement la diversité). Pour cela, les contributions pourront se situer autour de trois axes de réflexion. 

Trois axes structurent les colloques JRE-Riiclas, avec une coloration thématique, pour cette nouvelle édition « les marges » :

Axe 1 : Les représentations et les pratiques en éducation

La question des représentations des actrices et acteurs (apprenants, corps enseignant, mais aussi familles, associations…) sur eux elles-mêmes et les représentations réciproques dans l’espace éducatif, nous indique les positionnements symboliques et effectifs des formes de savoirs et de transmissions, lesquels peuvent alors impacter les pratiques professionnelles. Les contributions attendues dans cet axe pourront porter sur les différentes étapes des représentations en mouvement (genèse, émergence, formation, développement/ transformation) et/ou leur implication dans les pratiques, afin de mieux saisir les variabilités, les singularités et les évolutions, comme supports de changement et renouvellement du regard.

Axe 2 : Des ressources pour enseigner

Via les ressources, il est entendu toute la diversité des outils, des moyens et des usages pédagogiques utilisés et possibles dans des espaces et/ou avec des publics « en marge ». Les propositions peuvent témoigner d’un regard critique, tant sur les outils existants, que leurs contenus et leurs portées ; que sur la création notamment collaborative de ressources, prenant appui sur des supports patrimoniaux, l’alliage de savoirs « savants » et de « sens commun » ou « autochtones » ; ou encore via des ressources passant par le numérique pour dépasser certaines frontières.

Axe 3 : Les méthodes d’observations participatives

Observer les espaces, les outils et faire s’exprimer les personnes actrices considérées comme en « marge » est une manière de mieux saisir les normes éducatives qui peuvent s’avérer implicites. C’est aussi l’occasion de questionner leurs propres normes, ainsi que l’articulation entre théories et pratiques et leur intrication dans les réalités de terrain. Ce type d’approche, ancrée dans le dialogue et l’action, a pour visée la conscientisation et la réflexivité, par la coopération et l’implication de l’ensemble des personnes actrices du monde éducatif. Les propositions associées à cet axe viseront la prise en considération et la compréhension des situations complexes, dans ces perspectives éthiques, épistémologiques et pratiques, conduisant à l’identification et la création de connaissances renouvelées.

Autres thèmes du colloque

Dans la lignée des colloques précédents, les contributions pourront s’intéresser aux premiers pas dans la recherche. L’engagement des étudiants et étudiantes de Master MEEF dans une démarche de recherche professionnelle pourra permettre de questionner les approches, les ancrages théoriques des travaux ou encore les rapports entre recherches en éducation et champs de pratiques. Des questions méthodologiques, mais aussi organisationnelles, liées notamment à des terrains de recherche contraints et des attentes institutionnelles et sociétales laissant peu de place aux approches à la marge, pourront être soulevées, notamment dans une perspective éthique. Aussi la notion de déviance, la place de l'innovation, et la nécessaire singularité d’une recherche professionnelle personnelle pourront être abordées.

Seront bienvenues toutes les contributions se rattachant aux marges s’agissant d’éducation, d’apprentissage, de formation et de médiation.

Modalités des interventions

• Conférences plénières
• Sessions en parallèles (thématiques et/ou symposia)
• Tables rondes pluricatégorielles (CARDIE)

Ce colloque, comme les précédents, sera comodal, il est donc ouvert à des communications orales en présentiel, ainsi que des présentations distancielles en direct ou des capsules vidéo diffusées lors des sessions.

Communications orales et symposia

Les présentations orales sont d'une durée totale de 30 minutes (15 à 20 minutes de présentation et 10 à 15 minutes pour les échanges).

Dans le cas d'une proposition de symposium, les sessions parallèles sont de 2h, il est donc demandé que la proposition entre dans ce format de temps (selon les modalités générales d'une présentation orale). 

Présentations à distance

Les collègues qui souhaitent (malgré leurs contraintes) participer aux JRE-RIICLAS peuvent l’envisager via des visioconférences en direct, ou projetées pendant le colloque.

Consignes de soumission

Les propositions attendues devront comporter un résumé décrivant les principaux points et les conclusions de la présentation, ainsi que 3 à 5 références bibliographiques.

Les langues de communication sont le français, l’anglais et le créole.

Les résumés ne doivent pas dépasser 3000 caractères espaces compris (références bibliographiques non comprises), avec la feuille de style suivante : Feuille de style "résumé"

Les propositions doivent ensuite être téléversées via le site : https://jreriiclas2024.sciencesconf.org/

Calendrier prévisionnel

• 15 Décembre 2023: Lancement de l'appel à communication

• 2 avril 2024 : Clôture de l'appel à communication

• Avril 2024: Réponses aux propositions de communication
• Mai 2024 : Programme final du colloque
• du lundi 16 au mercredi 14 Octobre 2024 : Tenue du colloque 

Comité scientifique

• Rodica Ailincai, Université de la Polynésie française
• Sophie Alby, Université de Guyane
• Amélie Allétru, Université catholique d'Angers
• Maurizio Alì, Université des Antilles
• Dominique Berger, Université Lyon 1
• François-Xavier Bernard, Université Paris Cité
• Peter Brown, Australian National University 
• Philippe Charpentier, CUFR de Mayotte
• Edwige Chirouter, Université de Nantes
• Antoine Delcroix, Université des Antilles
• Julie Dumonteil, Université de La Réunion
• Pierre-Éric Fageol, Université de La Réunion
• Séverine Ferrière, Université de La Réunion 
• Véronique Fillol, Université de la Nouvelle-Calédonie
• Thomas Forissier, Université des Antilles
• Christine Françoise, Université de La Réunion
• Zehra Gabillon, Université de la Polynésie française
• Thierry Gaillat, Université de La Réunion
• Sylvain Genevois, Université de La Réunion
• Dominique Groux, Université des Antilles
• Régis Guyon, IFÉ
• Christine Hélot, Université de Strasbourg
• Sandra Jhean-Larose, Université d'Orléans
• Constance Lavoie, Université de Sherbrook
• Joël Lebeaume, Université Paris Cité
• Mamaye Idriss, CUFR de Mayotte
• Stéphane Minvielle, Université de la Nouvelle-Calédonie
• Mabrouk Nekka, Université de Saint Etienne
• Jean-Berky Nguala, CUFR de Mayotte
• Isabelle Nocus, Université de Nantes
• Christian Ollivier, Université de la Réunion
• Cédric Perolini, Université de la Réunion
• Émilie Pontanier, Université de La Réunion
• Maryvonne Priolet, CUFR de Mayotte
• Loïc Pulido, Université de Chicoutimi
• Guilène Révauger, Université de La Réunion
• Jean-Jacques Salone, Université des Antilles
• Zaharoula Smyrnaiou, Université d'Athènes
• Sandra Sramski, Université de la Polynésie française
• Georgeta Stoïca, CUFR de Mayotte
• Fabienne Venant, Université du Québec à Montréal
• Eddy Wayuone Wadrawane, Université de la Nouvelle-Calédonie

Comité d'organisation 

• Rodica Ailincai, Université de la Polynésie française
• Philippe Charpentier, CUFR de Mayotte
• Julie Dumonteil, Université de La Réunion
• Pierre-Éric Fageol, Université de La Réunion
• Christine Françoise, Université de La Réunion
• Séverine Ferrière, Université de la Réunion 
• Thierry Gaillat, Université de La Réunion
• Sylvain Genevois, Université de La Réunion
• Philippe Letellier, Université de la Réunion
• Émilie Pontanier, Université de La Réunion
• Christian Ollivier, Université de la Réunion
• Guilène Révauger, Université de La Réunion
• Jean-Jacques Salone, Université des Antilles
• Georgeta Stoïca, CUFR de Mayotte