HomeViolences faites aux femmes : regard pluridisciplinaire en contexte camerounais
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Published on Wednesday, January 24, 2024

Abstract

Les violences faites aux femmes n’échappent nullement au regard des sciences sociales malgré leur appropriation par les luttes féministes et le travail social qui les ont érigées en un enjeu politique. En Afrique, les violences faites aux femmes sont désormais un phénomène banal. En 2021, une étude de l’Organisation mondiale de la santé établissait que 65 % des femmes en Afrique centrale et 40% en Afrique de l’Ouest en ont subi. Au Cameroun, en particulier, les chiffres communiqués par diverses sources associatives et institutionnelles, depuis le début de l’année 2023, sont accablants. L’on note en l’occurrence, une montée constante des féminicides largement relayés dans les réseaux sociaux. Cet ouvrage veut dresser un état des lieux des violences dirigées contre les femmes et leurs causes, en mettant au jour la façon dont différentes logiques sociales travaillent leurs interprétations à travers leurs catégorisations et la manière dont elles s’articulent par rapport aux divers modes de résilience et de réponses sociales.

Announcement

Argumentaire

Les violences faites aux femmes n’échappent nullement au regard des sciences sociales malgré leur appropriation par les luttes féministes et le travail social qui les ont érigées en un enjeu politique. Aussi ont-elles progressivement gagné une place centrale dans l’agenda des droits humains et de l’action humanitaire (Tiedjie, 2009) à tel point qu’elles font aujourd’hui l’objet d’une problématisation de la part des institutions étatiques. La question des violences plurielles et diverses perpétrées à l’encontre des femmes dans la société, et particulièrement dans leur foyer, émerge en Europe dans les débats politiques et les espaces médiatiques dès le début des années 1970, marquant l’entrée en masse des femmes dans le salariat et la maîtrise de leur fécondité (Ronai, 2015). Elle s’est internationalisée en 1980, lors de la deuxième Conférence mondiale sur les femmes tenue à Copenhague (Jaspard, 2011), devenant ainsi un véritable problème sociopolitique dans la plupart des pays du monde.

Par-delà les définitions élaborées par les Nations-Unies et les faits auxquels elles se réfèrent, les violences à l’encontre des femmes sont aujourd’hui, un véritable problème social qui se complexifie au fil du temps, en raison des transformations des sociétés. Dans le monde, c’est en termes de pandémie que ces dernières sont désormais appréhendées, car elles demeurent la violation des droits humains la plus répandue et la plus étendue (ONU, 2023), générant de millions de femmes victimes de façon visible (Dequiré, 2019) et invisible (Clair, 2012). Ces victimes sont soumises, au quotidien, à des brutalités plus insidieuses qui les affectent indépendamment de leur âge, de leur statut socioéconomique, de leur niveau d’éducation ou de leur origine sociale (Dequiré, 2015). Elles sont, en effet, les principales cibles de viols et agressions sexuelles, de violences conjugales, de mutilations génitales, de mariages forcés, de trafics d’êtres humains, de violences économiques, culturelles et institutionnelles (Moufflet, 2008 ; Demandolx, 2018 ; Caire, 2022) qui influent sur leur intégrité physique et leur santé mentale.

En Afrique, les violences faites aux femmes sont désormais un phénomène banal. En 2021, une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé établissait que 65% des femmes en Afrique centrale et 40% en Afrique de l’Ouest en ont subi. Au Cameroun, en particulier, les chiffres communiqués par diverses sources associatives et institutionnelles, depuis le début de l’année 2023, sont accablants. L’on note en l’occurrence, une montée constante des féminicides largement relayés dans les réseaux sociaux grâce au  mouvement « DÉNONCE TON HOMME VIOLENT » qui a émergé en novembre 2023, après le décès de Yangwo Diane, jeune enseignante battue à mort par son mari, le 15 novembre 2023, dans la ville de Douala. Ce féminicide s’est révélé celui de trop, si l’on s’en tient à la vague indignations manifestée en ligne qu’il a suscitée. En effet, le décompte effectué par le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) indique que de février à mai 2023, plus d’une vingtaine de femmes ont été tuées soit par leur époux, compagnon ou ex-compagnon, soit par des brigands ou des inconnus dans la région du Centre. Dans la région du Littoral, entre janvier et novembre 2023, près d’une quinzaine de femmes ont trouvé la mort des suites d’actes de violence physique et sexuelle commis par leur conjoint ou des inconnus. Les autres régions ne sont pas épargnées par cette grimpée de féminicides et de violences envers les femmes. Il en va ainsi de la région du Nord-Ouest où, depuis 2020, les viols et assassinats des femmes sont récurrents à cause du contexte de guerre qui y prévaut (Amnesty international, 2023). C’est dire qu’au courant de l’année 2023, plus de 80 cas de féminicides ont été recensés dans les grandes villes et les zones rurales du Cameroun.

Trois ans plus tôt déjà, l’Institut National de la Statistique (2020) soulignait l’ampleur des violences faites aux femmes sur toute l’étendue du territoire camerounais. Les résultats de l’étude révélaient que, au moins 13% de femmes ont été victimes de violences physiques à un moment quelconque de leur vie, 39% ont fait l’objet de violences physiques depuis l’âge de 15 ans, 7% de femmes enceintes sont victimes des violences physiques, 12% sont mariées précocement et 22% endurent des violences émotionnelles et psychologiques. Il apparaît, au regard de la situation en 2023, que ces chiffres ont connu une escalade fulgurante qui n’a pas laissé l’institution en charge de la femme et de la famille indifférente. Avec ses partenaires au développement, elle a initié des actions qui se sont soldées par le lancement du processus d’élaboration de l’avant-projet de loi contre les violences basées sur le genre et l’organisation d’une marche pacifique contre les violences faites aux femmes en novembre 2023.

Au-delà de l’actualité brûlante qu’elles constituent, du débat public qu’elles suscitent et du militantisme associatif et institutionnel qu’elles nourrissent, les violences faites aux femmes ont souvent fait l’objet de conceptualisations scientifiques qui les lient à la domination masculine ou aux rapports de pouvoir inégalitaires entre les hommes et les femmes dans les sociétés patriarcales (Guillaumin, 1992 ; Bourdieu, 1998 ; Arcand et al, 2008). Ces rapports sont eux-mêmes le produit d’une construction sociale basée sur un ensemble de dispositions à la fois symboliques et pratiques qui s’assure de penser et finalement de maintenir la femme dans la position du « deuxième sexe » (de Beauvoir, 1949) ou du « sexe faible » (Nga Atéba, 2003). Connaissant un véritable foisonnement scientifique à l’échelle internationale, le phénomène des violences dirigées vers les femmes est encore timidement abordé par les sciences humaines, sociales et les arts au Cameroun. Toutefois, on en retrouve les traces dans des textes qui privilégient une approche genre des phénomènes sociaux mettant en exergue les inégalités de sexes au détriment des femmes dans divers domaines et secteurs de la vie sociale (Mouiche, 2007 ; Ekamena Ntsama, 2014 ; Zaccour, 2015 ; Amabiamina, 2017 et 2022 ; Ndjah Etolo et al, 2021 ; Mimche, 2021).

Tout compte fait, la littérature disponible en la matière est plus ou moins variée et questionne, entre autres, les typologies de violences subies par les femmes, les responsabilités par rapport auxdites violences, la protection juridique des femmes contre différentes formes de violences ou encore la contribution des organisations de la société civile à la lutte contre ce fléau (Foka Taffo et al, 2018). Par ailleurs, des auteurs se sont intéressés aux violences domestiques et conjugales, notamment celles faites aux épouses en corrélation avec la fécondité, la durée du mariage, l’angoisse chez les époux, la belle famille et la famille élargie  (Makang et al, 2004 ; Chouala, 2008 ; Tsala Tsala, 2009 ; Azebaze Kagou, 2012). D’autres auteurs ont posé un regard attentif sur la prise en charge institutionnelle des jeunes filles victimes de viols et d’inceste ainsi que du traumatisme psychique des adolescentes victimes de violences sexuelles (Ngoutsop Tamekem, 2017 ; Aboude, 2022). D’autres encore ont mis en évidence le martyre que vivent les femmes en contexte de conflits, à l’instar de celui de Boko Haram (Tayo Sumo, 2021). Aussi, en participant à dévoiler les mécanismes par lesquels les violences conjugales et sexuelles opèrent, ces écrits contribuent à la reconnaissance des violences faites aux femmes comme objet d’étude pouvant être discuté dans une démarche pluridisciplinaire.

Face à la récurrence et à la prégnance des violences faites aux femmes mises en évidence et à la nécessité de les combattre (Eyiké, 2023), comment les conceptualiser et les traiter dans un contexte où leur appréhension est façonnée par des dynamiques politiques et associatives ? Il faut pourtant reconnaitre qu’elles méritent que l’on porte une attention scientifique toute particulière à leur recrudescence au-delà des actions militantes, des incriminations ou des tentatives de procès qu’elles provoquent. Aussi, cet ouvrage entend croiser les regards des chercheuses et chercheurs de disciplines diverses autour de quatre principaux axes thématiques recouvrant l’essentiel des contours de la problématique des violences faites aux femmes, et dans lesquels la dimension méthodologique et la démarche analytique occupent une place centrale dans la présentation des résultats de recherche. Il sera question de dresser un état des lieux des violences dirigées contre les femmes et leurs causes, en mettant au jour la façon dont différentes logiques sociales travaillent leurs interprétations à travers leurs catégorisations et la manière dont elles s’articulent par rapport aux divers modes de résilience et de réponses sociales.

Axes

Axe 1 : Catégorisation et formes d’expression des VFF

Face à la multiformité et à la complexité des faits qu’elles recouvrent (Jaspard et al, 2003), il convient d’identifier, de qualifier et de décrire les violences vécues par les femmes dans leurs variétés conceptuelles et contextuelles afin d’en appréhender le sens et la puissance au travers des dynamiques qui les génèrent. Les contributions situées dans cet axe pourront aborder, dans toute leur diversité, les situations qui se rapportent entre autres :

  • aux violences conjugales, repérables à partir de tous genres d’abus (économique, sexuel, verbal, psychologique, physique, etc) que vivent les femmes dans les relations amoureuses (Jaspard, 2007) et, plus largement, celles intrafamiliales auxquelles elles sont exposées dans la sphère domestique ;
  • aux violences liées aux pratiques traditionnelles émanant de la manière dont les systèmes culturels organisent les rapports sociaux de sexe. Il conviendra de mettre en exergue les us et coutumes pouvant constituer des formes d’oppression physique et psychologique pour les femmes, à l’image de l’excision, des mariages précoces et forcés, de la polygamie, des rites de veuvage, des interdits culinaires, etc.
  • aux violences à caractère sexuel, il faut comprendre tout acte sexuel perpétré sous la contrainte, mais aussi des commentaires de nature sexuelle à l’endroit des femmes. Elles englobent les faits tels les viols, l’exploitation sexuelle, la prostitution forcée, le harcèlement sexuel dans la rue et les espaces publics, etc. Ce type de violences est, en effet, pratiqué tant en période de guerre que de paix (Lacroix et Sabbah, 2007 ; Bélarouci, 2008) et est enchâssé dans les pratiques quotidiennes ;
  • aux violences dites institutionnelles observables dans plusieurs domaines (Lacombe, 2015), dont le juridique, le politique, le sanitaire, l’économique, l’éducatif, etc. Sont inclues, dans cette perspective, les violences endurées par les femmes en milieux professionnel, hospitalier, scolaire, carcéral, religieux, etc.
  • aux cyberviolences, c’est-à-dire les brutalités et discours haineux médiatisés par des outils numériques à travers les réseaux sociaux, les applications de partages de photos ou de commentaires (Hare et Olivesi, 2021). Elles prennent, par ailleurs, des formes variées à l’instar des insultes, du harcèlement, des intimidations, des humiliations, de la diffusion de photos ou vidéos intimes et sexuellement explicites, etc.
  • aux violences symboliques liées à la construction traditionnelle du féminin sous-tendue par l’organisation patriarcale des sociétés et l’expression phallocratique du pouvoir (Desmarais, 2011). Ainsi seront présentées dans leur distinction, l’ensemble des représentations péjoratives de l’image de la femme entretenues tant par les représentations communes que par l’imaginaire collectif et qui rendent compte de la vision androcentrique qui régit les rapports entre les hommes et les femmes dans la société (Fournier, 2008).

Axe 2 : Masculinité et recrudescence des VFF

Dans une société de plus en plus ouverte et qui se veut celle d’individus « éduqués », qu’est-ce qui peut expliquer la montée vertigineuse des violences envers les femmes et, très souvent, perpétrées par les hommes ? Une piste serait d’interroger cet aspect à travers les conduites violentes en rapport avec les masculinités à l’œuvre dans la société camerounaise contemporaine. Des études démontrent que la montée des violences faites aux femmes découle, en grande partie, du discours masculiniste véhiculant le sentiment qu’ont des hommes d’avoir perdu leurs privilèges sociaux, à cause des mouvements féministes (Jouvet-Legrand, 2018 ; Dupuis-Déri, 2018), lesquels ont permis aux femmes d’obtenir des avancées significatives en matière de droits et de favoriser leur émancipation.

Aussi, l’analyse critique de la masculinité pourrait-elle permettre de saisir les enjeux de la violence des hommes envers les femmes, tant est-il admis que : « personne n’est plus arrogant envers les femmes, plus agressif, plus méprisant qu’un homme inquiet pour sa virilité » (de Beauvoir, op.cit.). Il s’agit donc de décrypter les fondements de la masculinité en montrant comment les attributs sociaux qui lui sont associés ont des conséquences sur les comportements des hommes. Questionner son essence qui  définit l’homme en tant qu’être supérieur à la femme, mener une réflexion sur les comportements masculins néfastes, interroger l’ensemble des normes et des marqueurs sociaux imposés à la masculinité comme gages de conformité aux stéréotypes favorisant la domination et la violence des hommes envers les femmes, telles sont quelques orientations que les travaux de cet axe pourront suivre.

Axe 3 : Modes de résilience et stratégies d’adaptation des victimes

Malgré une absence de consensus sur sa définition (Herman et al, 2011), plusieurs auteurs conçoivent la résilience comme la capacité d’un individu à utiliser ses facteurs de protection de manière à conserver ou retrouver un niveau de fonctionnement adéquat ou une bonne santé mentale à la suite de l’adversité ou d’évènements traumatiques (Meng et al, 2018 ; Rutter, 1987). S’il est reconnu que le dévoilement ou la dénonciation de la violence constitue le début du processus de résilience (Martinez et al, 2021), il serait utile d’explorer l’ensemble des stratégies d’adaptation que les victimes mettent en œuvre pour retrouver une dignité et se protéger d’actes violents ; plus encore, les moyens dont elles disposent pour se défendre ainsi que leur capacité à se tirer d’affaire.

En effet, les violences à l’encontre des femmes impactent leurs capacités physiques et psychologiques à développer leurs propres moyens d’existence (Le Masson et al, 2018). Aussi faut-il déterminer les contrecoups de ces violences sur la capacité des femmes à prendre en main leur besoin de reconstruction, celui-ci n’étant pas toujours réalisable uniquement que par la voie institutionnelle ou associative. Saisir les motivations intrinsèques de la volonté de réparation des victimes permet d’en visualiser les enjeux à travers des témoignages de leur vécu. Interroger les mécanismes d’autodéfense et d’adaptation à divers contextes et types de violences autant que les actions qui en rendent comptent, tel est l’exercice épistémologique auquel les textes se situant dans cet axe devront se soumettre.

Axe 4 : Mobilisations sociales et réponses aux VFF

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les violences faites aux femmes, car elles constituent une transgression fondamentale de leurs droits humains et constituent un obstacle important au développement (Bunch et Carrillo, 1996). Au niveau des associations ou de la société civile, les dénonciations se multiplient et les mesures d’accompagnement des victimes sont mises en place. Au niveau des institutions, lesdites violences sont reconnues et des initiatives sont prises pour les contrer. Cependant, leur recrudescence interroge sur l’efficacité de tous ces moyens de prévention et de prise en charge ainsi que du travail collaboratif qui s’organise entre les prestataires.

Cet axe ambitionne d’abord, de considérer comment les mobilisations s’organisent dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et si les réponses qu’elles apportent parviennent ou non à l’atteinte de leurs objectifs. L’attention portée aux formes d’organisation pourra être complétée par une analyse des modes d’action et des prestations de service en ce qui concerne l’offre d’aide aux victimes. Que ce soit un militantisme virtuel fait d’innovations à travers les réseaux sociaux numériques ou des pratiques standardisées relayées par les médias traditionnels (Weil, 2017), les associations et institutions redéfinissent les modalités d’action possibles pour impulser le changement social. Dès lors, comment ces modes de contestation s’élaborent et sont concrètement mis en œuvre ?  .

Outre les pratiques organisationnelles de lutte, il convient d’explorer la collaboration en matière d’intervention et de prise en charge, en éclairant les lieux de consensus et de dissension entre les différents acteurs. Comprendre les rouages de la professionnalisation et de l’institutionnalisation de la lutte contre les violences faites aux femmes (Herman, 2013), permet de saisir les rapports entre les associations spécialisées et les pouvoirs publics. L’on pourra alors se pencher sur les mécanismes différenciés du traitement de la violence envers les femmes, des liens qui sont bâtis entre plusieurs catégories d’acteurs ainsi que les implications des directives des conventions internationales dans les modèles de lutte adoptés entre autre par les associations et les institutions.

Modalités de soumission

Les propositions de contributions doivent être envoyées sous forme de résumé de 500 mots maximum en français ou en anglais (fichier Word avec le nom de l’auteur,  police 12, interligne simple, écrit en Times New Roman). Elles devront inclure les noms, prénoms, institutions de rattachement de l’auteur ou des auteurs et une adresse mail. Elles doivent comporter un titre, cinq mots clés et présenter la méthodologie utilisée. Les propositions pourront faire référence à un travail empirique réalisé ou à des témoignages d’expérience. Les résumés sont attendus avec la mention « Violences faites aux femmes » en objet simultanément aux trois adresses suivantes :

  • floraamabiamina@yahoo.fr
  • edtithndjahetolo@gmail.com
  • solange_essomba@yahoo.fr

au plus tard le 05 mars 2024

Calendrier

  • Publication de l’appel: 05 janvier 2024
  • Délai de soumission des propositions : 05 mars 2024
  • Notifications aux auteurs : 05 avril 2024
  • Réception des textes complets : 05 juillet 2024
  • Retour des expertises : 05 septembre 2024
  • Retour des articles corrigés : 05 octobre 2024
  • Parution de l’ouvrage : Janvier 2025

Coordination scientifique

  • Pr Flora AMABIAMINA, Université de Douala
  • Dr Edith NDJAH ETOLO, Université de Yaoundé 1
  • Dr Solange ESSOMBA EBELA, Université de Yaoundé 1

Bibliographie

  • Amnesty International, 2023. Rapport sur la population prise en étau dans la région du Nord-Ouest, Juillet.
  • Arcand, S et al, 2008. Violences faites aux femmes, Québec, Presses de l’Université du Québec.
  • Beauvoir (De), S, 1949. Le deuxième sexe, Paris, Gallimard.
  • Bélarouci, L, 2008.  « Violences sexuelles faites aux femmes : la situation en Algérie », in Le journal des Psychologues, n°254, pp. 53-56.
  • Bourdieu, P, 1998. La domination masculine, Paris, Seuil.
  • Bunch, C et Carrillo, R, 1996. La violence faite aux femmes. Une question de développement et de droits humains, Center For Women Global Leadership.
  • Chouala, A, 2008. « La « belle famille » et la « famille élargie » : acteurs des violences conjugales et domestiques dans les foyers camerounais », in Bulletin de L’APAD, n°27-28, En ligne sur URL : htt//Journal openedition.org/apad/3063.
  • Clair, I, 2012. Sociologie du genre, Paris, Armand Colin.
  • Demandolx, A, 2018. « Les mutilations sexuelles génitales féminines », in Topique, Vol.2, n°143, pp. 73-82.
  • Dequiré, A-F,
    • Les violences faites aux femmes : un combat séculaire, Paris, Cygne.
    • « Les violences faites aux femmes dans le monde : une pandémie ? », in Pensée Plurielle, n°50, pp. 21-33.
  • Desmarais, M, 2011. «  Pouvoir symbolique et contre-pouvoir féminin », in Recherches, n°6, pp. 175-185.
  • Dupuis-Déri, F, 2018. La crise de la masculinité : autopsie d’un mythe tenace, Montréal, Remue-ménage.
  • Ekamena Ntsama, S.N, 2014. « Les écarts salariaux de genre au Cameroun », in Travail et Genre, Vol.9, n°2, pp. 124-146.
  • Eyiké, V, 2023. « Le phénomène des violences conjugales au Cameroun : c’est grave que faut-il faire pour les combattre ? », in Flash Info, n°28, Octobre.
  • Fournier, M, 2008. « A propos… de la domination masculine », in Pierre Bourdieu, pp. 67-69.
  • Guillaumin, C, 1992. Sexe, race et pratique du pouvoir, Paris, Côté-femmes.
  • Hare, I et Olivesi, A, 2021. « Analyser les cyberviolences au prisme du genre », in Questions de Communication, Vol.40, pp. 319-336.
  • Herman, E, 2013. « Militer en travaillant  contre les violences conjugales », in Cahiers du Genre, n°55, pp. 65-87.
  • INS, 2020. Note de politique sur les violences basées sur le genre au Cameroun : ampleur et défis.
  • Jaspard, M et al, 2003. « Reproduction ou résilience : les situations vécues dans l’enfance ont-elles une incidence sur les violences subies par les femmes à l’âge adulte ? », in Revue Française des Affaires Sociales, n°3, pp. 157-190.
  • Jaspard, M,
    • « Au nom de l’amour : les violences dans le couple », in Informations sociales, n°144, pp. 34-44.
    • Les violences contre les femmes, Paris, La Découverte.
  • Jouvet-Legrand, L, 2018. « Violences conjugales : une montée du courant masculiniste ? », in SociologieS, en ligne, Débats, le 14 avril, URL : htt//journals openedition.org/sociologies.
  • Lacroix, M et Sabbah, C, 2007. « Les violences sexuelles contre les femmes dans les pays en guerre et vivant des conflits ethniques : défis pour la pratique », in Reflets Revue d’Intervention sociale et communautaire, Vol.13, n°1, pp. 18-40.
  • Martinez, V et al, 2021. « La résilience de femmes victimes d’agression sexuelle vécue à l’enfance : effet du dévoilement », in Revue Internationale de la Résilience des enfants et des adolescents, Vol.8, n°1, pp. 17-30.
  • Masson (Le), V et al, 2018. Les violences contre les femmes et les filles et la résilience, Document de travail, BRACED.
  • Mimche, H, 2021. Genre et violence en milieu universitaire au Cameroun. Des trajectoires masculines et féminines différenciées, Paris, L’Harmattan.
  • MINPROFF, 2023. Liste des féminicides par région, Octobre.
  • Moufflet, V, 2008. « Le paradigme du viol comme arme de guerre à l’Est de la République démocratique du Congo », in Afrique Contemporaine, n°227, pp. 119-133.
  • Mouiche, I, 2007. « Genre et commandement territorial au Cameroun », in Cahiers d’Etudes Africaines, Vol.2, n°186, pp. 391-408.
  • Ndjah Etolo, E et al, « Vulnérabilité féminine dans le secteur informel de l’emploi : les échanges économico-sexuels comme contraintes et stratégies de survie des serveuses de bar à Yaoundé », in  Nzhie Engono, J et al (dir), Précarité et pauvreté au Cameroun. Un diagnostic socio-anthropologique, Paris, L’Harmattan, pp. 207-223.
  • Nga Atéba, S, 2003. Pour un sexe faible fort. La femme face à elle-même, Yaoundé, AMA.
  • Ngoutsop Tamekem, M, 2017. « La question de l’appui institutionnel aux jeunes victimes des viols et d’inceste au Cameroun : quelle gouvernance dans la gestion de ce « problème genré » de santé publique ? », in Afrique et Développement, Vol XLII, pp. 177-197.
  • OMS, 2021. Violences à l’encontre des femmes, Mars.
  • ONU, 2023. Gros plan sur l’égalité des sexes. Septembre.
  • Ronaï, E, 2015. « L’émergence de la problématique des violences faites aux femmes dans le débat public », in Violences conjugales : un défi pour la parentalité, pp. 55-76.
  • Tayo Sumo, A-R, 2021. « Sous le masque du martyre : femmes et violences autosacrificielles de Boko Haram au Cameroun », in Religiologiques, n°41, pp. 89-120.
  • Tiédjé, K, 2009. « Le genre », in Anthropologie de l’aide humanitaire et du développement, 203-228.
  • Tsala Tsala, J-P, 2009. « Violences faites aux épouses et angoisse masculine chez les époux camerounais », in Le divan familial, n°23, pp. 169-181.
  • Weil, A, 2017. « Vers un militantisme virtuel ? Pratiques et engagement féministe sur internet », in Nouvelles Questions Féministes, Vol.36, pp. 66-84.
  • Zaccour, S, 2015. « C’est la faute à la culture ! » Critique de la culturalisation du harcélement de rue au Cameroun », in International Human Rights Internship Working Paper Series, Vol.3, n°6.

Subjects


Date(s)

  • Tuesday, March 05, 2024

Keywords

  • Violence, femme, sciences sociales

Contact(s)

  • Edith NDJAH ETOLO
    courriel : edtithndjahetolo [at] gmail [dot] com
  • Solange ESSOMBA EBELA
    courriel : solange_essomba [at] yahoo [dot] fr

Information source

  • Salomon ESSAGA ETEME
    courriel : salomonessaga [at] yahoo [dot] fr

License

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To cite this announcement

« Violences faites aux femmes : regard pluridisciplinaire en contexte camerounais », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, January 24, 2024, https://doi.org/10.58079/vnu1

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