HomeFrontières et pratiques frontalières : concepts, méthodes, et enjeux
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Published on Tuesday, February 06, 2024

Abstract

Cette journée ouvre une discussion  – en privilégiant une approche relationnelle – sur le(s) concept(s) des frontières, leurs formes, les mécanismes de leur (dé)construction. À l’échelle urbaine, on s’interroge comment faire des frontières internes un point de départ pour les interventions des acteurs de la ville ? Peuvent-elles devenir des zones de rencontre, de sociabilité, et de vivre ensemble ? Sous quelles conditions, dans quel contexte et en impliquant quels acteurs, cela est-il possible ? L’idée, est au lieu de voir la frontière comme une séparation matérielle figée, on l’aborde dans la diversité de ses formes, dans les processus créatifs qu’elle génère et à l’aune des bordering practices. Cela en privilégiant une approche relationnelle, où les mobilités et les pratiques spatiales sont au centre de l’observation du fonctionnement de ces espaces. 

Announcement

Argumentaire

Les exploits en techniques de communications et la globalisation ont gommé bien de frontières. Toutefois, les conflits, les réfugiés, la fragmentation urbaine, les inégalités, les craintes migratoires, le réchauffement climatique, l’extrémisme, la Covid 19, etc., en ont créé d’autres. Le concept de frontière est désormais instable : dépassant les limites binaires du dedans/dehors de l’État. Il est, en effet devenu mobile, comme autant de dispositifs complexes de tri des flux de la mondialisation (Amilhat Szary, 2020). Ainsi, les territoires transfrontaliers posent question par définition. Ils juxtaposent des incompatibilités, troublent les identités, mélangent les catégories. La manière dont on les appréhende est un sujet de recherche à la fois théorique, pratique, socio-culturel, biopolitique. Ce qui fait de la « frontière », un sujet, continuellement renouvelé, toujours d’actualité.

La frontière  — synonyme de mur, barrière, contrôle, artefact — est définie, de façon classique, comme la limite de souveraineté d’un État (Paquot, Lussault, 2012 ; Foucher, 1988 ; Escallier, 2006 ; Abou-El-Wafa, 2021, Amilhat-Szary, 2015 et 2020 ; Branch, 2013 ; Moatti, 2010 ; Lefebvre, 2015 ; Ratzel, 1988 ; Foucault, 2004 ; Ong, 2006 ; Scott, 2013). Des discontinuités séparant deux systèmes territoriaux contigus identifiés par leurs propres systèmes de normes culturelles, juridiques, sociales, politiques, etc. Elles expriment une zonalité associée à des systèmes de contrôle qui visent à protéger, prélever, filtrer voire interdire (Beucher, Reghezza, 2017 ; Reitel, 2004 ; Groupe Frontière, 2004). De son côté, Claude Raffestin l’a définie comme un « invariant » socio-spatial. Cette vision structuraliste s’intéresse à l’existence de limites formelles de caractère linéaire, sous toutes les latitudes et à toutes les époques. Les dimensions anthropologique, sociale et psychologique de la frontière sont à ne pas négliger. Puisque la frontière est à la fois un lieu de protection d’un groupe dont l’identité se construit autour d’une iconographie commune, et une limite à dépasser pour avoir accès à des ressources permettant de se développer (Raffestin, 1974 et 2019 ; Gottmann, 2007 ; Lattimore, 1988). Certains auteurs misent, dans leur approche de la frontière, sur les dynamiques sociales, spatiales et politiques et économiques, qui se jouent dans ce type de lieux (Van Houtum, Van Naerssen, 2002 ; La Cecla, 2002). Pour Amilhat Szary (2015), il ne s’agit plus de considérer la frontière comme « un lieu de différenciation entre « nous » et les « autres », entre l’intérieur et l’extérieur, mais comme l’espace où fonder une lutte contre les systèmes de normalisation et de domination ». Dans ce sens, la frontière est analysée « depuis une action-condition qui est celle de la personne qui traverse, les personnes en mouvement font l’expérience : on doit, en d’autres termes, penser depuis une condition et une perspective déterritorialisées » (Zaccaria 2017, Amilhat Szary, 2015 ; Anzaldúa 2012 ; Mignolo 2000)

Les frontières sont un phénomène ancien, depuis l’antiquité (muraille de Chine, mur d’Hadrien), passant par le Moyen-âge (les fortifications), puis les États modernes (Douzet, Giblin, 2013 ; Amilhat Szary, 2012 et 2020 ; Ritaine, 2009). Elles sont faites et refaites, puisque leur existence est souvent liée au conflit (Jones, 2017). Des conflits que celles-ci permettent de régler, mais aussi d’attiser. Elles prennent différentes échelles. Entre le Nord et le Sud de la planète, auxquelles se heurtent les migrants et les réfugiés internationaux (Bouagga, 2021 ; Cruz, 2007). Entre l’UE et l’Afrique, tout le long des côtes méditerranéennes par une forme de blindage maritime « une mer blindée » (Ritaine, 2009 ; Audebert, Robin, 2009 ; Schmoll, 2020). Entre les États : USA/Mexique, l’Inde et le Bangladesh, la Chine, et la Corée du Nord, le Botswana et Zimbabwe, l’Arabie Saoudite et l’Irak, le Maroc et l’Espagne, Israël et Palestine, etc. (Orcier, 2019 ; Benchenane, 2015 ; Andreas, 2001 ; Ritaine, 2009 ; Weizman, 2007 ; Kershner, Barrier, 2005 ; Backmann, 2006). À une autre échelle, elles prennent la forme de « frontières urbaines », ou de « frontières internes ». Dans ce cas, il s’agit d’espaces urbains partagés, des portions de ville soumises à des règles et à une vie sociale qui échappent à la vision d’un espace global et solidaire (Paquot, 2000). Des espaces inaccessibles à certains groupes pour des raisons multiples : les non-propriétaires, les non-invités, les non-nobles, les non-autorisés, les marginalisés, les exclus, les discriminés, les indigènes, etc. Des cas variés, avec des formes spatiales renouvelées, gérées toujours et au fil du temps avec des manières novatrices. Néanmoins, malgré la variété des cas, il s’agit toujours de dispositifs, et de formes de séparations, des marquages puissants qui semblent contradictoires avec un monde en interaction (Bigo, Bocco, Piermay, 2009 ; Ritaine, 2009). La parution de ces frontières « internes » sont souvent précédées par l’augmentation des inégalités socio-économiques (Brésil, Argentine, Inde, etc.) ou à la suite des conflits sectaires (Belfast, Bagdad, etc.) ou des conflits communautaire et politique — ces derniers ont fragmenté la ville de Beyrouth en de micro-territoires idéologiques, communautaires, socialement hiérarchisés. (Odette, 2007 ; Elguezabal, 2015 ; López, Romeo, 2005 ; Barthel, 2006 ; Ballif, 2009 ; Bollens, 1999 ; Farah, 2011 ; Chbat, Mezher, 2021 ; Bou Akar, 2018 ; Bou Akar, Hafeda, 2011).

Partant de ces constats, et à travers cette journée nous cherchons à revenir – en privilégiant une approche relationnelle – sur le(s) concept(s) des frontières, leurs formes, les mécanismes de leur (dé)construction. À l’échelle urbaine, on s’interroge comment faire des frontières internes un point de départ pour les interventions des acteurs de la ville ?  Peuvent-elles devenir des zones de rencontre, de sociabilité, et de vivre ensemble ? Sous quelles conditions, dans quel contexte et en impliquant quels acteurs, cela est-il possible ?

L’idée, est au lieu de voir la frontière comme une séparation matérielle figée, on l’aborde dans la diversité de ses formes, dans les processus créatifs qu’elle génère et à l’aune des bordering practices. Cela en privilégiant une approche relationnelle, où les mobilités et les pratiques spatiales sont au centre de l’observation du fonctionnement de ces espaces. Pour cela, nous encourageons très fortement les propositions de cas d’études (basées sur des enquêtes de terrain) traitant de villes fragmentées, en conflit (ou pas), ou des cas post-conflit. Les frontières peuvent être abordées suivant plusieurs approches ; structuraliste, anthropologique, sociale et psychologique, ou selon les dynamiques sociales, spatiales, politiques et économiques, qui se jouent dans ces lieux. Mais aussi les travaux allant dans une perspective déterritorialisée des frontières urbaines (Raffestin, 1974 et 2019 ; Gottmann, 2007 ; Lattimore, 1988 ; Van Houtum, Van Naerssen, 2002 ; La Cecla, 2002 ; Zaccaria 2017 ; Amilhat Szary, 2015 ; Anzaldúa 2012 ; Mignolo 2000). Les propositions sont ouvertes aux différentes formes de frontières, sans restriction. Qu’elles soient étatiques, physiques, naturelles, administratives ou des zones tampons. Mais aussi les frontières imaginaires, immatérielles, invisibles, symboliques, on parle de « mur invisible » (Di Méo, 2012) ou de Phantomgrenzen (frontières fantômes) (Von Hirschausen, 2017). Ainsi que, les frontières engendrées par les mécanismes de ségrégation économique et sociale (Farge, 1992 ; Chevalier, 1958). Enfin, nous restons ouverts sur différents types de support (poster, article, film, séries de clichés commentés, etc.)

L’objectif de la journée est d’ouvrir un débat sur la richesse des pratiques et des représentations spatiales d’un espace frontalier. Démontrer qu’il s’agit d’espace complexe, un « entre-deux » où se déploient différentes formes de territorialités et de rapports aux lieux, non réductibles à un modèle territorial stable et bien déterminé. Plusieurs axes de réflexions sont proposés (sans être exhaustif) :

Le concept de la frontière, la difficulté que l'on peut rencontrer à représenter les frontières, leur aspect multidimensionnel, ainsi que la complexité inhérente à ces espaces. Par ailleurs, avec la mondialisation et le libre-échange, le XXIe siècle marque un changement profond de nos frontières étatiques, les fonctions frontalières ainsi que leurs influences sociales et spatiales tendent de plus en plus à se diffuser et à se démultiplier dans l’espace. Il convient alors de s’interroger sur la labilité de leurs agencements qu’il faut désormais analyser afin de mieux les représenter. Discuter en quoi nos limites étatiques et urbaines partagent de par leur structure et leur influence un grand nombre de références communes. 

Les répercussions liées à ce changement de paradigme touchent particulièrement des communautés vulnérables. En particulier celles touchées par un double phénomène de marginalisation spatiale à la fois d’ordre urbain et d’ordre étatique, les parcours d’exil de migrants recoupent un réseau de lieux constitutifs de ces nouveaux modes d’influence. Induits par les fonctions frontalières, les Borderlands forment un réseau de lieux à la fois en amont et en aval de la limite elle-même qu’il convient alors de définir.

Les médiums, les outils, et les méthodes utilisés pour l’étude et la représentation de ces espaces. Ainsi, si la cartographie/ la photographie peuvent aider à représenter ces enjeux de manière synoptique, une approche audio-visuelle peut fournir une lecture plus immersive et permettre de donner une présence au monde, ainsi qu'un rapport au temps. La recherche par le film présente ainsi de nombreux avantages et constitue une méthode de production de connaissances, bien au-delà d'un simple désir de communication. Par ailleurs, les études menées dans des terrains sensibles (de conflit/post-conflit/ communautés vulnérables/ mode de représentation quand le chercheur n’a pas accès à son terrain) sont très souhaitables

Modalités de contribution

La journée est multidisciplinaires, ouverte aux doctorant(e)s et postdoctorant(e) s, mais aussi aux artistes intéressés par la question des frontières. Les intéressés sont priés de faire parvenir, un résumé en français ou en anglais d’environ 5000 signes, une bibliographie, et une biographie de(s) auteur(e)s aux adresses mails suivantes noragueliane@hotmail.fr  et roman.lassalle@uclouvain.be

avant le 15 mars 2024.

Des retours sont prévus début avril et la journée se tiendra le 3 mai 2024, à l’Université Catholique de Louvain- LOCI-Site de Torunai. L’adoption d’une formule hybride (présentiel/à distance) est envisageable en cas de besoin.

Organisateurs

  • Nora Gueliane, Architecte, Docteure en Études Urbaines (EHESS de Paris/CEMS), Maîtresse de Conférences (UMMTO-Tizi Ouzou), noragueliane@hotmail.fr
  • Roman Lassalle, Architecte (ENSAP de Lille), Assistant-Doctorant à la Faculté d'Architecture, d'Ingénierie Architecturale et d'Urbanisme de l'UCLouvain- LOCI Tournai (en co-tutelle LACTH- Université de Lille), roman.lassalle@uclouvain.be

Bibliographie

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Subjects

Places

  • Rue du Glategnies 6
    Tournai, Belgium (7500)

Event attendance modalities

Hybrid event (on site and online)


Date(s)

  • Friday, March 15, 2024

Keywords

  • frontière, pratique frontalière, concept, méthode

Contact(s)

  • Nora Gueliane
    courriel : noragueliane [at] hotmail [dot] fr
  • Roman Lassalle
    courriel : roman [dot] lassalle [at] uclouvain [dot] be

Information source

  • Nora Gueliane
    courriel : noragueliane [at] hotmail [dot] fr

License

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To cite this announcement

« Frontières et pratiques frontalières : concepts, méthodes, et enjeux », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, February 06, 2024, https://doi.org/10.58079/vrl1

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