HomeEthnographier l’égalité et ses pratiques
Ethnographier l’égalité et ses pratiques
La fabrique de l’égalité au quotidien
Published on Wednesday, February 07, 2024
Abstract
Cette journée d’étude des doctorant·es du CeRIES vise à rassembler des communications à dimension ethnographique sur des pratiques contribuant à affaiblir ou neutraliser les hiérarchies et dominations structurelles au sein d’espaces sociaux extrêmement variés : familles, entreprises, mouvements sociaux, lieux de vie collectifs, universités, etc. Un premier axe aura pour objet la caractérisation de ces pratiques et l’analyse des processus menant à leur institution ou déterminant leur évolution. Un second portera sur leur impact sur l’expérience vécue des individus et les processus spécifiques de subjectivation auxquels elles donnent lieu. Un troisième questionnera et documentera des pratiques d’égalité se déployant dans les espaces propres à l’enseignement supérieur et la recherche.
Announcement
Argumentaire
L’organisation de cette journée d’étude des doctorant·es du CeRIES part de l'observation partagée, sur des terrains pourtant variés (milieu associatif, familial, professionnel, ou encore militant), de pratiques éparses tendant à minimiser voire à neutraliser les rapports de pouvoir entre individus ou groupes sociaux au sein d'un espace donné. Partant de ce constat, cette journée d’études souhaite mettre en lumière la fabrique de l’égalité au quotidien. Souvent décentralisées ou faiblement coordonnées, ces pratiques, qui semblent encourager l’implication de tou·te·s, invitent à penser une construction de l'égalité par le bas et évoquent des traditions autogestionnaires sans nécessairement être le fruit de cet héritage. Particulièrement visibles et bien identifiées dans les collectifs militants, coopératives et communautés de tendance libertaire (Nez, 2012 ; Him-Aquilli, 2022 ; Lallement, 2019) ainsi que dans les mouvements sociaux à dimension préfigurative[1] (Graeber, 2014 ; Boggs, 1977), on retrouve également ces pratiques d’égalité sur des terrains a priori très éloignés : entreprises hors de l’économie sociale et solidaire, associations sportives et culturelles, jardins partagés (Stoessel-Ritz 2016), syndicats (Nègre et Verdier 2023), etc. Pendant la mobilisation contre la réforme des retraites de 2023, on a observé la mise en place de garderies par des syndicats comme la CGT pour permettre aux mères - sur lesquelles reposent majoritairement cette garde - de se rendre aux manifestations. Dans cet exemple, cette pratique vise à favoriser l’égale participation des personnes, sinon exclues de ces espaces.
Ces pratiques d'égalité méritent d'être explorées afin d'en appréhender les contours et les tensions qui les traversent. Quels mécanismes et processus sont mis en place pour désamorcer les hiérarchies ? Comment ces pratiques émergent-elles et quels objectifs visent-elles ? De quelles conceptions de l’égalité sont-elles porteuses ? Comment sont-elles construites et appropriées par les acteur·ices ? Quel impact ont-elles sur leurs sensibilités politiques et leurs trajectoires personnelles ? Amènent-elles une modification des rapports de force ? Sont-elles source d’émancipation et de reconnaissance (Fraser, 2011) ? Ce que nous identifions comme des pratiques d’égalité sont-elles pensées comme telles par les acteur·ices ? Que nous disent-elles des espaces dans lesquelles elles sont observées ? Et que se passe-t-il en cas de rupture d’égalité ?
Si l’égalité est un enjeu qui traverse la sociologie, nous aimerions discuter avec les intervenant·es les dispositifs matériels que mettent en place les acteurs sociaux pour l’atteindre. Nous ne nous intéresserons pas aux politiques publiques et dispositifs mises en place par le haut visant un égal accès aux institutions (procédures aménagées d’entrée aux concours des grandes écoles, exigence de parité dans les scrutins de liste, etc.), déjà bien étudiés (Sineau 2008 ; Bereni et Lépinard 2004 ; Frouillou, Pin, et van Zanten 2020 ; Rauzduel 2000). Nous privilégierons les pratiques peu visibilisées, parfois infimes et jugées anecdotiques par les acteur·ices elle·eux-mêmes, comprises comme autant de manières de faire au quotidien pour garantir une égalité entre les membres. En cela, nous préconisons une approche au plus près du terrain ethnographique.
Les communications issues de terrains ethnographiques sont particulièrement bienvenues pour mettre en lumière le travail de l’égalité au quotidien dans des espaces variés. Les chercheur·euses travaillant sur des terrains dans lesquels les questions liées à l’égalité ne constituent pas nécessairement le cœur de leur recherche pourront éclairer les pratiques que les acteur·ices s'aménagent dans les marges. Dans cet esprit, les communications de masterant·es, doctorant·es et jeunes chercheur·euses sont particulièrement encouragées.
Ainsi, en focalisant cette journée d’étude sur la question des pratiques d’égalité, nous souhaitons réunir des travaux qui s’intéressent aux pratiques concrètes ayant pour ambition et/ou pour effet, consciemment ou non, formellement ou non, de réduire voire supprimer les formes de hiérarchies entre les membres d’un groupe donné (politique, familial, professionnel, etc.). Nous aimerions également questionner les effets des pratiques d’égalité sur les acteur·ices : sont-elles vécues comme des émancipatrices ? Nous pouvons songer à leur caractère parfois chronophage, ou tendant à faire peser des contraintes morales sur les acteurs, qui peinent à se situer dans les rapports hiérarchiques effectifs, ou encore faisant planer le risque de remplacer les hiérarchies formelles par des hiérarchies invisibles.
En conséquence, derrière ces dispositifs, différentes conceptions de l’égalité peuvent émerger, voire s’affronter. S’agit-il de protéger une égalité admise entre les membres ou de corriger des inégalités sociales structurelles préexistantes au groupe ? De garantir une égalité de fait ou de lutter contre des inégalités “déjà là” ? Nous nous intéresserons ici aux objectifs poursuivis à travers ces pratiques en interrogeant les liens entre les pratiques d’égalité observées et les notions de redistribution, de justice et de reconnaissance.
Les pratiques d’égalité viennent en effet questionner d’autres notions proches comme celle de justice transformatrice (Patinet-Bienaimé et Cogerino 2011), définie par la militante féministe anti-carcérale Ruth Morris, comme un « ensemble de pratiques micropolitiques « à ras du sol » de résolution des conflits et de lutte contre les violences interpersonnelles » (Bigé, Citton, Nous 2022). Les pratiques pour apaiser les conflits en prenant en compte les inégalités structurelles - de race, de classe, de genre, d’orientation sexuelle, de santé mentale, etc. - relèvent-elles de pratiques d’égalité ou de justice ? Comment dialoguent-elles entre elles ? A quelles inégalités les acteur·ices sont-iels sensibles ? Quels moyens mettent-iels en œuvre pour y répondre ?
Axe 1 : L’égalité en pratique(s)
Quelles sont les pratiques d’égalité ? Pour les comprendre et les circonscrire, nous invitons les participant·es à partir de leurs observations de terrain pour décrire la manière dont les acteur·ices sociaux façonnent l’égalité. Mettre la focale sur les pratiques nécessite de regarder au plus près de ce que les acteur·ices font, dépassant les discours pour s’intéresser à l’égalité en actes. Cette approche s’inscrit dans la lignée de travaux récents pour une politique du quotidien (Pruvost, 2021) qui s’explore par l’usage et l’expérience. Il s’agira d’envisager l’égalité comme un savoir-faire qui s’apprend parfois sans en avoir l’air, se construit et se transmet par des ajustements collectifs. Nous invitons donc dans cet axe à décrire une pratique d’égalité au plus près de sa dimension matérielle : les chaises qu’on déplace pour s'asseoir en rond, les pièces de monnaie déposées dans un pot commun dans un café, les gardes d’enfants dans un immeuble du quartier.
Mais si l’égalité est un savoir-faire, elle est également un travail. Les outils de la sociologie du travail permettent de penser l’investissement des acteur·ices sociaux dans les pratiques d’égalité. Qui se met au travail pour l’égalité et comment ce travail est-il lui-même divisé socialement, recoupant éventuellement les rapports sociaux de classe, de sexe et de race ? Y a-t-il un “sale boulot” de l’égalité ? Quelles sont alors les tâches qui sont valorisées socialement, légitimées ? Si les dispositifs d’égalité résultent a priori d’un souci collectif pour freiner l’émergence de rapports de domination, nous invitons les contributions à analyser les tensions susceptibles d’émerger dans le cadre de cette fabrique de l’égalité.
Nous nous intéresserons alors particulièrement à la genèse d’une pratique, du constat du besoin à son élaboration. Les analyses historiques sont particulièrement bienvenues, interrogeant la réémergence et la circulation de certains usages dans des espaces rarement mis en dialogue. En nous intéressant à l’histoire des pratiques d’égalité, nous envisageons également celles qui sont non théorisées comme telles par les acteur·ices, pensées comme des évidences, des pratiques de “bon sens”, “naturelles”, “tout à fait normales”. Cet angle d’approche fait écho aux travaux récents sur l’écologie populaire, comme des pratiques résistant à leur théorisation par les classes moyennes et supérieures (Hugues, 2023 ; Rubert et Elaloui, 2023). Nous nous interrogerons ainsi sur l’existence de mécanismes semblables au sein de notre objet d’étude, attentif·ves à la manière dont les rapports sociaux de classe, de sexe, d’âge et de race s’y rejouent.
Axe 2 : Expérience(s) de l’égalité : des pratiques transformatrices
En modulant les interactions entre membres d’un collectif, les pratiques d’égalité en déterminent l’expérience vécue et en font un espace d’expérimentation de rapports sociaux égalitaires. Cet axe interroge les modalités et les conséquences de cette dimension subjective. Une attention toute particulière pourra alors se porter sur les processus de subjectivation. Cette dernière, “vue comme rapport à soi-même, implique à la fois des rapports conflictuels et une grande réflexivité des acteurs vis-à-vis d’eux-mêmes, mais aussi des organisations, de la société et de ses institutions” (Pleyers, Capitaine, 2016, p.11). Le but est alors d’analyser la manière dont ces pratiques modifient les représentations et le rapport à soi et au monde des personnes et à quel point l’expérience, même passagère ou partielle de l’égalité, aurait un impact sur la sensibilité éthique et politique de celles et ceux qui la vivent. Il s’agira également d'analyser à quel point les individus modifient concrètement leurs comportements, transforment leurs pratiques quotidiennes. En conséquence, il sera intéressant de questionner les effets observables de ces transformations sur leurs trajectoires sociales. L’expérience des pratiques d’égalité se répercute-t-elle sur les modalités d’interaction avec leur entourage ? Sur la manière dont ils perçoivent les espaces sociaux qu’ils sont amenés à traverser ? Apporter des éléments de réponse empiriques à ce type de question permettrait notamment d’étayer sociologiquement les abondantes théories philosophiques portant sur les processus de subjectivation politique (Rancière, 1998; Butler, 2006).
En lien avec la question des trajectoires sociales, cet axe propose d’étudier la circulation des pratiques d’égalité entre les espaces sociaux. En effet, parce qu’elles sont construites par le bas, ces pratiques tendent également à se diffuser de façon décentralisée par le jeu des circulations individuelles entre collectifs et espaces sociaux. Comment les expériences subjectives qu’elles induisent déterminent-elles leur appropriation et leur passage d’un groupe à l’autre ? Qu’est-ce qui est transmis (des savoirs, des savoir-faire, des actions concrètes, etc.) et selon quelles modalités ? Une pratique d’égalité expérimentée au sein d’un espace public peut-elle avoir un impact direct ou indirect au sein d’un espace privé ? Nous pensons ici notamment aux pratiques féministes qui questionnent directement le caractère politique de la sphère privée et induisent une transformation subjective parfois profonde.
Cette dimension expérientielle des modes d’organisation égalitaires a largement été documentée dans le champ des mouvements sociaux préfiguratifs (Graeber, 2014 ; Boggs, 1977), valorisée comme fin politique en soi autant que comme moyen efficace de transformer les individus et de partager le sens même des mobilisations (Graeber, 2014 ; Ogien et Laugier, 2014).
Pour autant, nous tâcherons de ne pas concevoir le groupe comme une entité homogène en nous intéressant aux effets de ces pratiques sur lui-même. Nous invitons les communiquant·es à s’intéresser aux effets d’appropriation mais aussi de rejet ou encore d’éviction que peuvent susciter ces pratiques sur les acteur·ices. Nous nous intéresserons donc tout aussi bien aux circulations de ces pratiques qu’aux tensions qui accompagnent leur mise en place. L’expérience de l’égalité crée par là même un espace de socialisation que cette journée d’étude souhaite étayer.
Axe 3 : Pratiques de recherche : en quête d’égalité ?
Ouvrir la réflexion sur les pratiques qui visent à combattre les rapports de pouvoir et composer vers plus d’égalité rend enfin indispensable de questionner cet objet au sein même du milieu académique. Cet axe vise donc à mettre en lumière et en question les pratiques d’égalité expérimentées dans l’enseignement supérieur et la recherche. Nous identifions deux niveaux principaux pour caractériser ces rapports, bien que souvent entrelacés : celui interne à la recherche, entre ses membres et ses structures ; et celui externe, tourné vers le monde social non académique. Il s’agira dans un premier temps de documenter les pratiques mises en place au sein de l’institution. D’où viennent ces initiatives ? Quel·les sont les acteur·ices qui s’en emparent ? Quelles tensions suscitent-elles, entre remise en cause et désir de transformation de l’institution ? Nous pensons par exemple aux initiatives créées par les étudiant·es pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) et aux tensions pouvant être engendrées par l’institutionnalisation de ces initiatives (Andro, 2023). Nous avons également à l’esprit les formes de recherche-action, les démarches participatives. Nous invitons aussi les chercheur·es à partager leurs outils et pratiques de recherche visant à composer vers plus d’égalité avec le milieu enquêté, de l’élaboration des questions de recherche à la production scientifique (Carrel, 2020 ; Lasida et al, 2022).
Modalités de soumission
Envoi des propositions à l’adresse mail pratiquesegalite@protonmail.me
jusqu’au 15 février 2023
Nous attendons des propositions de communication de 3000 signes maximum (espaces compris), sous la forme d’un document docx incluant un titre et un résumé. Les propositions de communication peuvent inclure d’autres éléments que du texte. Merci d’accompagner votre proposition par une courte présentation biographique (10 lignes maximum) comprenant le contact, l’affiliation institutionnelle, la ou les discipline(s), le statut et les principaux thèmes de recherche.
- 15 mars 2023 : notification aux participant·es de la sélection des communications.
- 1er mai 2023 : envoi des communications écrites à pratiquesegalite@protonmail.me
- 12 juin : Journée d’étude au CeRIES, Université de Lille, Campus Pont-de-Bois, rue du Barreau, Villeneuve d’Ascq.
Conseil aux participant·es
Cette journée d’étude a été pensée comme un espace de discussion scientifique et de partage d’expériences. Nous encourageons vivement les jeunes chercheur·euses à présenter une communication. Les frais de transport des personnes sans affiliation seront discutés et honorés dans la mesure du possible.
Comité organisationnel
Laurène Doudelet (CeRIES), Carmen Dreysse (CeRIES), Alice Gatinot (CeRIES), Ségolène Lefébure (CeRIES), Killian Martin (CeRIES), Maxime Salehein (CeRIES), Christine Vallin (CeRIES), Damien Vanier de Saint Aunay (CeRIES).
Comité scientifique
Philippe Cardon (CeRIES), Marion Carrel (CeRIES), Paul Cary (CeRIES), Constance Rimlinger (CeRIES), Clément Rivière (CeRIES).
Bibliographie
- Andro, Armelle, 2023, « Mind the Gap : avancées et résistances dans la prise en charge des violences sexuelles et sexistes dans le monde académique (2002-2022) », Mouvements 113, no 1, p.109‑ https://doi.org/10.3917/mouv.113.0109.
- Bereni, Laure, et Éléonore Lépinard. 2004. « “Les femmes ne sont pas une catégorie” les stratégies de légitimation de la parité en France ». Revue française de science politique 54 (1): 71 98. https://doi.org/10.3917/rfsp.541.0071.
- Bigé, Emma, Yves Citton, et Camille Noû 2022. « Abolition, justice, transformation ». Multitudes 88 (3): 54 56. https://doi.org/10.3917/mult.088.0054.
- Boggs, Carl, 1977, “Marxism, Prefigurative Communism, and the Problem of Workers' Control”, Radical America 11 in Boggs, Carl, “Revolutionary Process, Political Strategy, and the Dilemma of Power”, Theory & Society 4,N°3 (Fall), 3.
- Butler, Judith, 2006 [1990], Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité, Paris, La Dé
- Carrel Marion, 2020, « Vers une épistémologie postpauvreté ? Le croisement des savoirs avec les personnes en situation de pauvreté » dans Juan, Maïté (Ed.), 2020, Du social business à l'économie solidaire. Critique de l'innovation sociale, Toulouse, Érès, p. 261-282.
- Catinaud, Régis, 2015, Qu’est-ce qu’une pratique ? Théories et théorisation des pratiques, [Thèse de doctorat, sous la direction de Jan Lacki et Gerhard Heinzmann, Université de Lorraine]
- Darmon, Muriel, 2016,. La socialisation,. Armand Colin.
- Elaloui Charif et Rupert Aldo, “ ‘Nous à la campagne l’écologie on la connaît’: appropriations et résistances aux injonctions environnementales chez des Gilets jaunes normandes”, Journées d’étude “Écologie et classes sociales”, Session 6 “L’écologie à côté”, ENS Ulm.
- Fraser, Nancy, 2011, Qu'est-ce que la justice sociale?. Reconnaissance et redistribution, Paris, La Découverte.
- Frouillou, Leïla, Clément Pin, et Agnès van Zanten. 2020. « Les plateformes APB et Parcoursup au service de l’égalité des chances ? L’évolution des procédures et des normes d’accès à l’enseignement supérieur en France ». L’Année sociologique 70 (2): 337 63. https://doi.org/10.3917/anso.202.0337.
- Graeber, David, 2014, Comme si nous étions déjà libres, Lux Editeur.
- Him-Aquili, Manon, Prendre la parole sans prendre le pouvoir : réflexivité, discours et interactions dans les assemblées générales anarchistes et/ou autonomes, [Thèse de doctorat, sous la direction de Patricia von MÜNCHOW et de Cécile CANUT, Université Paris Cité]
- Hugues Fanny, 2023, “ ‘C’est à la mode l’écologie, mais on a toujours été comme ça, nous’: ‘bon sens’, exigence pratique et (non) politisation des styles de vie sobres des classes populaires et petits intermédiaires ruraux”, Journées d’étude “Écologie et classes sociales”, Session 6 “L’écologie à côté”, ENS Ulm.
- Lallement, Michel, 2019. Un désir d’égalité. Vivre et travailler dans des communautés utopiques. Seuil.
- Lasida Elena, Renault Michel, de Lait Marianne et Tardieu, Bruno, 2022, « Le savoir de l’expérience de la pauvreté. Étude à partir d’une recherche participative sur "les dimensions de la pauvreté avec les premiers concernés" », Participations, vol. 32, n°1, p. 93-125.
- Nègre, Emmanuelle, et Marie-Anne Verdier. 2023. « Du champ syndical au champ du pouvoir. Les administrateurs salariés peuvent-ils réellement transformer la gouvernance des entreprises ? » Revue française de gestion 310 (3): 63 88. https://doi.org/10.3166/rfg.310.63-88.
- Nez, Héloï« Délibérer au sein d'un mouvement social. Ethnographie des assemblées des Indignés à Madrid », Participations, vol. 4, no. 3, 2012, pp. 79-102.
- Ogien Albert et Laugier Sandra, 2014, Le principe démocratie. Enquête sur les nouvelles formes du politique, Paris, La Dé
- Patinet-Bienaimé, Catherine, et Geneviève Cogerino. 2011. « La vigilance des enseignant-e-s d’éducation physique et sportive relative à l’égalité des filles et des garçons ». Questions Vives. Recherches en éducation, no8 n°15 (septembre). https://doi.org/10.4000/questionsvives.765.
- Pleyers Geoffrey, Capitaine Brieg (dir), 2016, Mouvements sociaux. Quand le sujet devient acteur, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l’
- Pruvost Geneviève, 2021, Quotidien politique, Féminisme, économie et subsistance, Paris, La Découverte.
- Rancière, Jacques, 1998, Aux bords du politique, Paris, La Fabrique. Rauzduel, Sainte-Croix. 2000. « Du cens à la parité : la conquête électorale féminine pour le droit de vote selon l’exemple de la France ». Les Cahiers de droit 41 (4): 745 80. https://doi.org/10.7202/043622ar.
- Scott, Joan Wallach, 2002, « L'énigme de l'égalité », Cahiers du Genre, vol. 33, no. 2, pp. 17-41, https://doi.org/10.3917/cdge.033.0017
- Sineau, Mariette. 2008. « La Parité Législative En France, 2002-07: Les Stratégies Partisanes de Contournement de La Loi ». Swiss Political Science Review 14 (4): 741 65. https://doi.org/10.1002/j.1662-6370.2008.tb00119.x.
- Stoessel-Ritz, 2016. « Les nouvelles socialités urbaines ». SociologieS, juin. https://doi.org/10.4000/sociologies.5358.
Note
[1] L’action préfigurative se caractérise par l’idée selon laquelle la forme organisationnelle qu’adopte un groupe doit incarner le type de société qu’il veut créer (Graeber, 2014, p.37). D’inspiration libertaire, elle se manifeste par la création d’alternatives ici et maintenant préfigurant la société que le groupe souhaite voir advenir.
Subjects
- Sociology (Main category)
- Society > Sociology > Sociology of work
- Society > Sociology > Gender studies
- Society > Ethnology, anthropology > Cultural anthropology
- Society > Ethnology, anthropology > Political anthropology
- Society > Political studies > Political and social movements
- Society > Sociology > Urban sociology
- Society > Political studies > Political sociology
Places
- Laboratoire Ceries, Université de Lille, Bâtiment B, niveau forum +1, bureau B3.320 - Domaine Universitaire du Pont de Bois 3 rue du Barreau, BP 60149 59653 VILLENEUVE D'ASCQ CEDEX
Lille, France (59)
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Thursday, February 15, 2024
Attached files
Keywords
- égalité, ethnographie, mouvements sociaux, préfiguration, associations, famille, travail, coopératives, entreprises, syndicats, subjectivation, participation, démocratie directe, hiérarchie, domination, intersectionnalité
Contact(s)
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« Ethnographier l’égalité et ses pratiques », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, February 07, 2024, https://doi.org/10.58079/vrwn