Abstract
En cette époque de mondialisation qui connaît une complexification accrue des identités humaines en raison de la multiplicité des interconnexions, les cultures sont évidemment de plus en en plus plurielles dans leur expression identitaire. Si, en effet, aucune culture n’a jamais été monolithique, elles ne le sont qu’encore moins aujourd’hui. Pris dans ce contexte dynamique – qui implique, par ailleurs, une appréhension diversifiée du patrimoine et du musée ; outre la variété sémantique et consubstantielle du concept de musée –, ces trois notions (musée, patrimoine et identité) possèdent entre elles des rapports qui ont une incidence dans la construction des identités culturelles et qui, ainsi, méritent que l’on y accorde une attention en ce monde modelé par la mondialisation qui, si elle n’est pas nouvelle, comporte une résonance particulière en ses formes moderne et contemporaine.
In this age of globalisation, when human identities are becoming increasingly complex as a result of multiple interconnections, cultures are obviously becoming increasingly plural in their expression of identity. While no culture has ever been monolithic, they are even less so today. Taken in this dynamic context – which implies, moreover, a diversified understanding of the heritage and the museum; in addition to the semantic and consubstantial variety of the concept of the museum – these three notions (museum, heritage and identity) have relationships between them which have an impact on the construction of cultural identities and which, therefore, merit attention in this world shaped by globalisation which, if it is not new, has a particular resonance in its modern and contemporary forms.
En esta era de la globalización, en la que las identidades humanas son cada vez más complejas como resultado de las múltiples interconexiones, las culturas son obviamente cada vez más plurales en su expresión de la identidad. Si bien ninguna cultura ha sido nunca monolítica, hoy lo son aún menos. Consideradas en este contexto dinámico -que implica, por otra parte, una comprensión diversificada del patrimonio y del museo; además de la variedad semántica y consustancial al concepto de museo-, estas tres nociones (museo, patrimonio e identidad) mantienen entre sí relaciones que inciden en la construcción de las identidades culturales y que, por tanto, merecen atención en este mundo configurado por la globalización que, si no es nuevo, tiene una resonancia particular en sus formas modernas y contemporáneas.
Announcement
Argumentaire
En cette époque de mondialisation qui connaît une complexification accrue des identités humaines en raison de la multiplicité des interconnexions, les cultures sont évidemment de plus en en plus plurielles dans leur expression identitaire. Si, en effet, aucune culture n’a jamais été monolithique, elles ne le sont qu’encore moins aujourd’hui.
Pris dans ce contexte dynamique – qui implique, par ailleurs, une appréhension diversifiée du patrimoine et du musée ; outre la variété sémantique et consubstantielle du concept de musée –, ces trois notions (musée, patrimoine et identité) possèdent entre elles des rapports qui ont une incidence dans la construction des identités culturelles et qui, ainsi, méritent que l’on y accorde une attention en ce monde modelé par la mondialisation qui, si elle n’est pas nouvelle, comporte une résonance particulière en ses formes moderne et contemporaine.
Dans cette perspective, le musée – préalablement considéré comme temple des muses selon la tradition de l’Antiquité grecque – est devenu une institution sociale avec la Révolution française qui lui donna, en effet, une existence comme lieu devant regrouper des objets en collections et jugés dignes d’être gardés puis conservés avec toutes les implications que comporte ce dernier terme en matière muséale justement. Ainsi, les objets, qui sont conservés, ont pour objectif de témoigner des capacités créatives des générations passées et, par conséquent, de la nature de leur culture à un moment donné. Ces objets, maintenus dans leur existence comme traces de la culture en construction, apparaissent alors comme des biens issus des générations passées qui ont été transmis aux générations du présent, donc des biens patrimoniaux dont certains sont des pratiques, des savoirs ou encore des rituels pour ne citer que ces exemples. En conséquence, l’objet du musée qui est un objet du patrimoine témoigne de l’existence des Hommes du passé et contribue à la construction ininterrompue de la culture humaine.
Le contenu de ce numéro aura pour ambition l’analyse des différents rapports entre ces trois notions, avec évidemment une prise en compte des époques et des positions qu’il conviendra de discuter. Par exemple, s’il est nécessaire de considérer le patrimoine sous sa forme institutionnalisée, il ne sera pas question de négliger, voire d’ignorer, le patrimoine de fait, c’est-à-dire celui entendu comme étant le bien des pères ou des mères, pour faire écho au « matrimoine » (Hélène Hertz, in Jacques Hainard et Ali, 2002). Pour donner une orientation par ailleurs non exclusive, le numéro comportera trois parties qui sont : Musée et patrimoine ; Musée et identité ; Patrimoine et identité.
Calendrier
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10 mars 2024: envoi des propositions d’articles (résumé de 500 mots)
- 20 avril 2024: envoi des articles
- 31 mai 2024 : soumission des textes finalisés par les auteurs
- 15 juin 2024: publication du numéro thématique
Merci de respecter les instructions aux auteurs avant de soumettre vos contributions à Roger Somé (some@unistra.fr) et à archipelies@univ-antilles.fr.
Coordination du numéro
Roger Somé, Professeur d’anthropologie à l’université de Strasbourg
Évaluation
Le comité de lecture et le responsable du numéro en cours (coordinateur différent à chaque parution) sélectionnent pour chaque article deux évaluateurs au sein du comité scientifique de la revue ou ailleurs, et dans tous les cas, des spécialistes des sujets traités. Les articles, anonymisés, sont envoyés aux évaluateurs qui doivent, après lecture et renseignement de la grille d’évaluation, indiquer s’ils préconisent une « publication en l’état », une publication conditionnée « après modifications mineures » ou « après modifications majeures », ou bien un refus définitif. L’auteur doit prendre en compte les recommandations des évaluateurs et procéder aux changements suggérés. Le comité de rédaction et le responsable du numéro évaluent alors les modifications apportées et leur concordance avec les recommandations des relecteurs. En cas de modifications mineures, l’article n’est pas renvoyé en relecture ; en revanche, en cas de modifications majeures, l’article est de nouveau envoyé en relecture pour une nouvelle évaluation.
Argument
In this age of globalisation, when human identities are becoming increasingly complex as a result of multiple interconnections, cultures are obviously becoming increasingly plural in their expression of identity. While no culture has ever been monolithic, they are even less so today.
Taken in this dynamic context – which implies, moreover, a diversified understanding of the heritage and the museum; in addition to the semantic and consubstantial variety of the concept of the museum – these three notions (museum, heritage and identity) have relationships between them which have an impact on the construction of cultural identities and which, therefore, merit attention in this world shaped by globalisation which, if it is not new, has a particular resonance in its modern and contemporary forms.
From this point of view, the museum – previously considered to be the temple of the muses in the tradition of Greek antiquity – became a social institution with the French Revolution, which gave it an existence as a place where objects could be grouped together in collections and judged worthy of being kept and preserved, with all the implications that this last term has for museums. The purpose of conserving objects is to bear witness to the creative capacities of past generations and, consequently, to the nature of their culture at a given time. These objects, preserved in their existence as traces of a culture in the making, are then seen as assets from past generations that have been passed on to present generations, in other words, heritage assets, some of which are practices, knowledge or rituals, to give just a few examples. Consequently, the museum object, which is a heritage object, bears witness to the existence of the people of the past and contributes to the uninterrupted construction of human culture.
The aim of this issue will be to analyse the different relationships between these three concepts, obviously taking into account the different eras and positions that need to be discussed. For example, while it is necessary to consider heritage in its institutionalised form, there will be no question of neglecting, or even ignoring, de facto heritage, i.e. that understood as being the property of fathers or mothers, to echo ‘matrimony’ (Hélène Hertz, in Jacques Hainard and Ali, 2002). In order to give an otherwise non-exclusive orientation, the issue will be divided into three parts: Museum and heritage; Museum and identity; Heritage and identity.
Calendar
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March 10, 2024: deadline for submission of article proposals (abstract 500 words)
- April 20, 2024 receiving the articles.
- May 31, 2024: receiving the revised version of the articles.
- June 15, 2024: publication of the issue.
Please refer to the Guidelines for Authors and send your contributions to Roger Somé (some@unistra.fr) and to archipelies@univ-antilles.fr.
Guest editors
Roger Somé, Professor of Anthropology at the University of Strasbourg
Argumentos
En esta era de la globalización, en la que las identidades humanas son cada vez más complejas como resultado de las múltiples interconexiones, las culturas son obviamente cada vez más plurales en su expresión de la identidad. Si bien ninguna cultura ha sido nunca monolítica, hoy lo son aún menos.
Consideradas en este contexto dinámico -que implica, por otra parte, una comprensión diversificada del patrimonio y del museo; además de la variedad semántica y consustancial al concepto de museo-, estas tres nociones (museo, patrimonio e identidad) mantienen entre sí relaciones que inciden en la construcción de las identidades culturales y que, por tanto, merecen atención en este mundo configurado por la globalización que, si no es nuevo, tiene una resonancia particular en sus formas modernas y contemporáneas.
Desde este punto de vista, el museo -antes considerado el templo de las musas en la tradición de la Antigüedad griega- se convirtió en una institución social con la Revolución Francesa, que le dio existencia como lugar donde agrupar objetos en colecciones y juzgarlos dignos de ser guardados y conservados, con todas las implicaciones que este último término tiene para los museos. El objetivo de la conservación de objetos es dar testimonio de la capacidad creativa de las generaciones pasadas y, por consiguiente, de la naturaleza de su cultura en un momento dado. Estos objetos, preservados en su existencia como huellas de una cultura en formación, se consideran entonces bienes de generaciones pasadas que se han transmitido a las generaciones presentes, es decir, bienes patrimoniales, algunos de los cuales son prácticas, conocimientos o rituales, por poner sólo algunos ejemplos. Por consiguiente, el objeto de museo, que es un objeto patrimonial, da testimonio de la existencia de los hombres del pasado y contribuye a la construcción ininterrumpida de la cultura humana.
El objetivo de este número es analizar las diferentes relaciones entre estos tres conceptos, teniendo en cuenta, obviamente, las diferentes épocas y posiciones que es necesario debatir. Por ejemplo, si bien es necesario considerar el patrimonio en su forma institucionalizada, no se tratará de descuidar, o incluso ignorar, el patrimonio de hecho, es decir, el entendido como propiedad de padres o madres, para hacernos eco de la "matrimoine" (Hélène Hertz, en Jacques Hainard et Ali, 2002). Para dar una orientación no exhaustiva, el tema se dividirá en tres partes: Museo y patrimonio; Museo e identidad; Patrimonio e identidad.
Calendario
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10 de marzo 2024: Envío de las propuestas de artículos (resumen de 500 palabras)
- 20 de abril 2024: Envío de los textos
- 31 de mayo 2024: Envío de los textos finalizados por sus autores.
- 15 de junio 2024: Publicación del número temático.
Por favor, consulte las instrucciones a los autores antes de someter sus artículos a Roger Somé (some@unistra.fr) y a archipelies@univ-antilles.fr.
Coordinación
Roger Somé, Profesor de Antropología en la Universidad de Estrasburgo