HomeCours d’été 2024 de l’Institut d’histoire de la Réformation
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Published on Tuesday, April 02, 2024

Abstract

Chaque année au mois de juin, l’IHR organise un cours d’été intensif à l’intention d’étudiant-es diplômé-es (MA), candidat-es au doctorat ou déjà postgradué-es en histoire, histoire des religions, théologie, philosophie ou littérature. Le but de ce enseignement est de permettre aux participant-es d’approfondir leurs connaissances dans un domaine historique particulier et de se familiariser avec le traitement des sources. Une attention spéciale est portée à l’apprentissage des méthodes utilisées dans l’étude de l’histoire intellectuelle.

Announcement

Présentation

L’Institut d’histoire de la Réformation (IHR) est un centre de recherche interdisciplinaire de l’Université de Genève, spécialisé dans l’histoire des Réformes entre le XVe et le XVIIe siècle. La gamme des spécialisations des membres de l’Institut est large, allant de l’histoire intellectuelle jusqu’à l’histoire culturelle et politique ou à l’histoire des femmes et du genre.

Outre sa propre bibliothèque, l’IHR abrite celle de la Société du Musée Historique de la Réformation (en tout, environ 16’000 volumes et manuscrits) et se trouve à proximité de la Bibliothèque de Genève (plus de 1,5 million de livres et de manuscrits) et des Archives d’État de Genève.

Situé dans le bâtiment d’Uni Philosophes, l’IHR dispose de locaux qui offrent d’excellentes conditions pour la recherche dans les domaines de l’histoire des Réformes. Depuis 1999, il organise au semestre d’été un cours intensif d’une ou deux semaines à l’intention d’étudiant-es diplômé-es (MA), candidat-es au doctorat ou déjà postgradué-es en histoire, philosophie, littérature, histoire des religions ou théologie.

Programme

Week 1: 3 to 7 June

«Divine Will, Predestination, and Human Freedom. Historical Perspectives on a Perennial Question (1500-1650)», taught in English by Giovanni Gellera, Arthur Huiban and Ueli Zahnd.

In Protestant historiography, the doctrine of predestination has long been regarded as the central dogma of Calvinism, and the axiom by which the whole of Reformed theology should be understood. This historiographical perspective appears to have gained legitimacy on the basis of the formulation and systematization of Calvinist theology, in particular at the Synod of Dort (1618-19); and along with the acronym TULIP (Total Depravity, Unconditional Election, Limited Atonement, Irresistible Grace, Perseverance of the Saints), predestination is still considered to be at the core of Calvinism’s doctrinal identity. From a historical perspective, however, the issue becomes more complex. On the one hand, the Calvinist theology did not have a central dogma as its starting point, and its formulation and systematization were historical processes that unfolded inspecific contexts, in response to particular debates, and under the influence of specific challenges. In these diverse contexts, the problem of predestination was one debate among many others. On the other hand, the questions of divine will, predestination, and human freedom are perennial ones. Not only do they predate the Reformation, but they have also been discussed, sometimes very prominently, in other intellectual traditions of the Reformation era, and even outside theology proper. It is this historical perspective on the doctrine of predestination that our summer school aims to adopt. Keeping this twofold contextualization in mind (that is, the formulation of the doctrine within other debates, and its comparison with other intellectual traditions), we will propose close readings of primary sources combined with lectures on the sources’ wider context. In so doing, we will address questions such as: What were the issues at stake when the theologians of the Reformation era discussed the doctrine of predestination? What were their motivations and goals in debating these concepts? What were their pphilosophical and theological presuppositions, particularly in relation to human freedom and necessity? What was the role of these doctrines in their thinking, and how did predestination become such a fundamental aspect of Calvinism? Which medieval sources did early modern theologians use to address this issue? What was the significance of these debates in early modern philosophy? And did Augustine,Ockham, Luther and Descartes mean the same thing when they talked about freedom and necessity, intellect and will? From a methodological perspective and in keeping with the research culture of the Institut d’histoire de la Réformation, the participants will be encouraged to approach the questions of predestination, divine will and human freedom, and the textual sources that discuss them, in an interdisciplinary and historically informed way. While some ideas and questions transcend their historical contextand have the power to generate inter-epochal, if not universal, interest, these ideas were begotten in historical circumstances and their subsequent history depended largely on the attitudes of the people and institutions involved. The participants will explore the continuities, transformations, and implications of these perennial questions by focusing on the interplay between the universal and the particular, and by taking an interdisciplinary and longue-durée approach between theology and philosophy.

Semaine 2: 10 au 14 juin

«Nos assemblées politiques et religieuses : les institutions des réformés français (vers 1560- vers 1650)», enseignements donnés par Yves Krumenacker et Paul-Alexis Mellet en français.

« Nos assemblées politiques et religieuses » : c’est par cette expression que les huguenots désignent fréquemment, entre le XVIe et le XVIIe siècle, les institutions qui leur permettent de s’organiser et de s’exprimer. On prendra cependant soin de distinguer celles qui sont le fruit de leurs activités (consistoires,synodes, assemblées politiques) de celles qui sont octroyées par le roi ou les gouverneurs (chambres de justice, places de sûreté, etc.). Les institutions des Églises réformées de France ont une importance considérable dans la mesure où le système « presbytéro-synodal », qu’il vaudrait mieux appeler « consistorial-synodal », élaboré dans la seconde moitié du XVIe siècle, a ensuite servi de modèle aux Églises réformées des Pays-Bas, de Rhénanie et, dans une certaine mesure, aux Églises presbytériennes britanniques. Ce système d’assemblées locales, provinciales et nationales était mieux adapté à de vastes territoires que le modèle urbain genevois, et il pouvait fonctionner indépendamment des autorités politiques. En rompant avec l’Église romaine et en étant parfois à la marge de l’État, les Églises réformées françaises ont dû inventer, tout en s’inspirant de modèles déjà existants, de nouvelles structures ecclésiastiques et politiques et définir un découpage du territoire qui se différencie des diocèses catholiques. Étudier ces structures, c’est mieux comprendre les principes et le fonctionnement d’une confession religieuse et d’une communauté politique en construction, mais aussi la manière dont les fidèles peuvent s’en saisir. Le cours d’été portera sur plusieurs de ces institutions. Tout d’abord le consistoire, qui régit les Églises locales, afin de réfléchir à la manière de définir son action : contrôle du comportement des fidèles, disciplinarisation, pacification des communautés, etc. Un soin particulier permettra d’éviter le modèle top-down et de montrer comment les simples fidèles, particulièrement les femmes, peuvent faire entendre leurs voix. Un deuxième exemple sera donné par les synodes provinciaux : la manière dont ils se définissent, comment ils tentent d’unir les Églises locales tout en maintenant l’unité des Églises réformées de l’ensemble du royaume de France, la façon dont les pasteurs tentent de les contrôler sont autantde thèmes qui pourront être abordés. Enfin, nous nous attarderons sur les institutions créées ou confirmées par les édits royaux : assemblées politiques, villes de sûreté et chambres de justice. Comment ces différents dispositifs ont-ils permis aux réformés de s’organiser et de faire remonter leurs voix jusqu’aux États provinciaux ou généraux, et parfois jusqu’à la couronne elle-même ? Dans quelle mesure ont-ils contribué à exprimer une résistance face au pouvoir central ou au contraire à en conforter les fondements ?

Dépôt de candidature

Le formulaire d’inscription doit être rempli en ligne : https://www.unige.ch/ihr/fr/enseignement/cours-dete/formualaire-dinscription-aux-cours-dete-2023/

d’ici au 19 avril.

Chaque candidat-e devra indiquer son souhait de participation à la première, à la seconde, ou aux deux semaines de cours proposées. Une lettre de motivation, un curriculum vitae, une brève présentation des recherches menées dans le cadre du diplôme, de la thèse de doctorat ou des études post-doctorales, ainsi qu’une lettre de recommandation signée (format PDF) devront être joints au formulaire. Les candidat-es ayant déjà suivi un cours intensif de l’IHR n’ont pas besoin de lettre de recommandation, mais doivent produire les autres documents mis à jour et s’inscrire également via le formulaire en ligne. Les candidatures seront examinées par le corps enseignant ; les candidat-es serontavisé-es de sa décision dans la semaine suivant le délai d’inscription.

Financement

L’admission à l’enseignement prend la forme de l’octroi d’une bourse de séjour résidentiel qui correspond à une prise en charge de l’hébergement en demi-pension (petit-déjeuner et déjeuner). L’Institut ne participe pas aux frais de déplacement des participant-es. Dès la communication de leur acceptation, les candidat-es sélectionné-es s’engagent à pouvoir suivre l’intégralité des enseignements. Tous les désistements tardifs (moins d’un mois avant le début du cours) ou les départs anticipés impliqueront l’interdiction de candidater pour les cours suivants organisés par l’Institut. Pour des raisons d’organisation, des frais d’annulation pourront être réclamés en cas de désistement tardif non motivé.

Places

  • 22 Boulevard des Philosophes
    Geneva, Switzerland (1204)

Event attendance modalities

Full on-site event


Date(s)

  • Friday, April 19, 2024

Contact(s)

  • Paul-Alexis Mellet
    courriel : paul-alexis [dot] mellet [at] unige [dot] ch
  • Ueli Zahnd
    courriel : secretariat-ihr [at] unige [dot] ch

Reference Urls

Information source

  • Céline Vonlanthen
    courriel : secretariat-ihr [at] unige [dot] ch

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Cours d’été 2024 de l’Institut d’histoire de la Réformation », Summer School, Calenda, Published on Tuesday, April 02, 2024, https://doi.org/10.58079/w5ea

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