HomeLa famille de l’enfant et de l’adolescent malade. L’enfant ou l’adolescent, sa famille et les sortilèges de la maladie
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Published on Monday, April 29, 2024

Abstract

Il s’agit d'un appel à contribution pour la revue Corps & Psychisme et la parution en 2025 d’un numéro sur La famille de l'enfant et de l'adolescent malade. Sous quelles formes s’aménage, au sein des configurations parentales et adelphiques, la confrontation aux processus mortifères des pathologies du corps lorsqu’ils touchent l’un de ses jeunes membres ? La mise à l’épreuve, par la maladie, des réseaux intrafamiliaux révèle leurs éventuelles failles mais aussi leurs ressources vivantes. L’exigence de travail psychique s’impose aux différents interlocuteurs : les « psy », les médecins, le personnel soignant, témoins d’équipes multidisciplinaire, mais aussi les enfants ou adolescents malades ainsi que ceux qui les accompagnent dans les réalités et/ou fantasmes familiaux.

Announcement

Argument

 « Et moi aussi je suis heureux d’être un peu enrhumé, parce que Maman reste plus longtemps avec moi. Comme j’aimais être malade au temps de Maman rassurante. Maintenant, à quoi bon être malade, puisqu’elle n’est plus là. » (Albert Cohen, 1978).

À l’instar de ce que disait D. W. Winnicott (1951), un enfant malade tout seul ça n’existe pas ; les bras qui le portent et l’environnement familial (mais aussi social, scolaire, etc.) dans lequel il évolue sont à considérer.

Un enfant malade est toujours un enfant pour quelqu'un ; il n’est pas d’enfant malade seul. La maladie s’inscrit dans la relation que le petit d’homme tisse avec son environnement familial d’abord, puis social.

En pédiatrie, éventuellement spécialisée, les enfants peuvent être atteints de maladies chroniques lourdes et invalidantes voire léthales, mais aussi de syndromes avec une symptomatologie moins lourde mais un traitement contraignant nécessaire à la vie.

Dans certains cas, la maladie est diagnostiquée dans les premiers mois de vie, et l’impact de l’annonce sur les parents peut avoir une incidence sur le développement psychoaffectif et l’organisation libidinale de l’enfant. Les parents sont souvent sidérés, traumatisés et déprimés par l’annonce d’une pathologie éventuellement grave et dont le traitement peut être envisagé « à vie » ; ils se sentent coupables et s’interrogent : « Qu’est-ce que j’ai fait ? », « Qu’ai-je mal fait ? », « Pourquoi nous ? », etc. De cette culpabilité peut naître une véritable élaboration psychique qui allège leur souffrance.

Face à la puissance traumatique de l’annonce d’une maladie somatique chez un enfant ou un adolescent, c’est l’ensemble des assises familiales qui sont parfois bouleversées. A son corps défendant, l’enfant peut devenir l’enfant symptôme de sa famille et sa maladie stigmatiser la conflictualité parfois indicible entre les protagonistes de la famille voire entre les parents.

Pour être rassurés, ces parents ont besoin d’explications, et ce d’autant qu’elles sont difficiles à trouver. C’est l’incertitude que les parents ne parviennent pas à supporter et à accepter. Parfois, ils ont du mal à adhérer au diagnostic des médecins parce qu’ils ont déjà élaboré une explication étiologique, construit une théorie personnelle qui donne sens à la pathologie de leur progéniture. La réflexion sur l’impact et les enjeux de la maladie du jeune sur les membres de sa famille est une piste très féconde de travail aux effets tant mutatifs que potentiellement inhibants voire entravants de la prise en charge du jeune patient. Les événements à effets traumatiques, comme la maladie et ses aléas mais aussi ses traitements, charge dynamique d’une relation transférentielle, peuvent être des moments propices d’un mouvement psychique au sein de la constellation familiale.

A un autre niveau, et au regard de la médecine contemporaine, les parents du jeune malade ainsi que sa fratrie peuvent occuper une place nouvelle ; en témoignent, par exemple, l’essor de l’éducation thérapeutique avec les familles d’un jeune atteint d’une maladie chronique ou la place d’aidant pour des parents d’enfant gravement malade, etc.

Sous quelles formes s’aménage, au sein des configurations parentales et adelphiques, la confrontation aux processus mortifères des pathologies du corps lorsqu’ils touchent l’un de ses jeunes membres ? La mise à l’épreuve, par la maladie, des réseaux intrafamiliaux révèle leurs éventuelles failles mais aussi leurs ressources vivantes. L’exigence de travail psychique s’impose aux différents interlocuteurs : les « psy », les médecins, le personnel soignant, témoins d’équipes multidisciplinaire, mais aussi les enfants ou adolescents malades ainsi que ceux qui les accompagnent dans les réalités et/ou fantasmes familiaux.

Pour élaborer ce travail psychique, de quelles modalités d’accompagnement dispose-t-on au cours des discontinuités que font vivre les maladies, temporaires, chroniques d’emblée ou celles qui se chronicisent ?

Autant de questions que ce numéro spécial « l’enfant, l’adolescent, sa famille et les sortilèges de la maladie » propose de mettre au travail.

Coordination du numéro

  • Karinne Gueniche, Psychologue clinicienne Necker enfants malades & Psychanalyste, et Maître de Conférences des Universités - HDR Université Paris Cité
  • Marianne BRODY-BAUDIN, Professeur puis Professeur émérite à Paris Cité-Sorbonne.

Modalités de contribution

Les articles soumis doivent compter entre 15000 et 30000 signes (espaces compris). Les notes de bas de pages doivent faire l’objet d’un usage modéré et elles doivent être courtes (une phrase ou deux). Les articles seront rédigés en police Times New Roman, taille 12, interligne 1,5 et justifié. Aucun mot ne doit être saisi en gras. La revue accepte un usage raisonné des italiques. L’écriture des instances psychiques se fait avec des minuscules : conscient, ça, moi, etc. La première ligne de chaque paragraphe commence directement à la marge (sans retrait d’alignement).

Chaque article fera apparaître sur la première page les noms, adresse électronique, adresse postale, titre et institution d’appartenance du ou des auteurs ainsi que le résumé et 5 mots clés.

Les articles sont publiés en français. Ils doivent être accompagnés :

  • d’un résumé en français et en anglais de 5 lignes environ présentant l’objet de la recherche et la problématique posée ainsi que la méthodologie/l’approche (l’article s’appuie-t-il sur des cas cliniques, les auteurs sont-ils psychanalystes, sociologues, thérapeutes, Quelques éléments de conclusion seront annoncés.
  • de 5 mots-clés en anglais et en français. Pour le choix des mots clés, se référer au thésaurus : http://mesh.inserm.fr/FrenchMesh/

Les propositions d’articles sont à envoyées aux adresses mail suivantes : karinne.gueniche@u-paris.fr ; mariannebrodybaudin@gmail.com

avant le 15 septembre.

Références bibliographiques dans le corps du texte

→ Les références bibliographiques ne doivent pas excéder 30 lignes et figurent en fin d’article. Tous les auteurs cités dans l’article doivent figurer dans la bibliographie. Les références bibliographiques ne peuvent pas figurer sous la forme de notes de bas de page.

→ Dans le corps du texte les citations sont notées (Freud, 1940) et lorsqu’une citation est faite elle doit mentionner la page : (Freud, 1940, p. 45). L’année donnée dans les références du corps du texte est celle de l’édition originale, suivie d’une barre oblique (/), suivie de l’année de publication du document consulté par l’auteur (Freud, 1900/2013,

  1. 45). Si l’auteur ou la date est déjà précisée dans le texte, il n’est pas nécessaire de les mentionner dans la parenthèse. Au-delà de deux co-auteurs, indiquer (Marty et al., 1972, p.65). Les noms propres sont à donner avec le prénom à la première occurrence seulement.

Bibibliographie de fin d'article

Dans la bibliographie en fin d’article, tous les auteurs doivent être listés. Au-delà de 6 auteurs ajouter « et al. ».

→ La référence d’un article comporte : Nom d’auteur et initiales des prénoms. (année de la publication entre parenthèses) « titre de l’article entre guillemets » titre de la revue en italique et non abrégé, volume en italique(numéro de parution) : première et dernière pages. Exemple : KORFF-SAUSSE S. (2012) « Fantômes sur le divan » Cliniques méditerranéennes, 1(86) : 85-96.

→ La référence d’un livre comporte : Nom de l’auteur les initiales des prénoms. (date de la première édition/date du document consulté entre parenthèses) Titre de l’ouvrage en italique. Lieu de publication, nom de l’éditeur (pour les ouvrages étrangers dont il existe une traduction française, indiquer les références de l’édition francophone). Exemple : GREEN A. (1993/2015) Le Travail du négatif. Paris, Éditions de Minuit.

→ La référence d’un chapitre de livre comporte : nom d’auteur et initiales des prénoms. (année de la publication entre parenthèses) Titre du chapitre. Dans Auteur A. titre du livre en italique : première et dernière pages. Lieu de publication, éditeur. Exemple : DEJOURS C. (2005) Le corps comme exigence de travail pour la pensée. Dans DEBRAY R., DEJOURS C. & FÉDIDA P. Psychopathologie de l’expérience du corps : 63-106. Paris, Dunod.

Indexation

Parmi les références bibliographiques, seront privilégiées les plus récentes.

→ Parmi elles, 5 au moins doivent dater de moins 10 ans et appartenir à des revues indexées.

Procédure d'acceptation

Les articles seront soumis anonymement à deux ou trois relecteurs, membres du comité de rédaction et/ou spécialistes extérieurs à la revue. Les articles acceptés le sont sous réserve des modifications de forme ou précisions de fond demandées par ces référés.

Subjects


Date(s)

  • Sunday, September 15, 2024

Keywords

  • enfance, adolescence, maladie, famille

Contact(s)

  • Marianne Brody Baudin
    courriel : mariannebrodybaudin [at] gmail [dot] com
  • Karinne Gueniche
    courriel : karinne [dot] gueniche [at] u-paris [dot] fr

Information source

  • Morgane Castaing
    courriel : morgane [dot] castaing68 [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« La famille de l’enfant et de l’adolescent malade. L’enfant ou l’adolescent, sa famille et les sortilèges de la maladie », Call for papers, Calenda, Published on Monday, April 29, 2024, https://doi.org/10.58079/xt3p

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