La langue arabe en France au prisme du politique
Constructions, circulations et mutations des imaginaires hier, aujourd’hui et demain
Published on Thursday, April 18, 2024
Abstract
La langue arabe en France nourrit toutes sortes d’imaginaires et de représentations savantes ou populaires suscitant à la fois fantasmes, peurs et fascinations alimentés par l’histoire et la mémoire, renforcés par les enjeux de politiques nationales et/ou internationales. Ces imaginaires bien identifiés se manifestent dans le récit personnel, le discours politique, les médias, les productions artistiques, littéraires et culturelles. Dans quelle mesure et comment ces imaginaires deviennent-ils un souci pour les locuteurs, un défi pour le politique ou un facteur de tension ? Ce colloque vise à mobiliser les outils et méthodes de recherche en langues et en sciences humaines et sociales en vue de comprendre ces imaginaires dans leur complexité, d’analyser les logiques de leur construction et les outils de leur expression en prenant en considération les facteurs historiques et les circonstances politiques de leur élaboration.
Announcement
Colloque international
Les 12 et 13 décembre 2024 ; Université Grenoble Alpes
Argumentaire
La promotion des langues vivantes étrangères en France s’inscrit dans une action politique qui vise à encourager la diversité linguistique et culturelle (création dès 2002 par Jack Lang des structures comme les Maisons de Langues[1]). Cependant, toutes les langues étrangères ne sont pas traitées de la même façon. Au-delà des intérêts communicationnels et professionnels qu’elles suscitent, les langues étrangères peuvent être associées à des images stéréotypées positives ou négatives et font l’objet de représentations contradictoires provoquant des débats et alimentant des polémiques qui influencent les motivations des apprenants, qu’il s’agisse d’une attirance ou d’un rejet.
Langue de plus de 400 millions de locuteurs et cinquième langue parlée au monde, l’arabe occupe une place importante sur la scène internationale. En France, elle se place sous ses formes dialectales (notamment maghrébines) au deuxième rang après le français. L’intérêt pour cette langue remonte à l’époque de François 1er (Collège de France de 1538), et notamment à la création en 1795 de l’École Spéciale de Langues Orientales (prédécesseur de l’INALCO). Pourtant, l’arabe peine à se développer par rapport à d’autres langues vivantes étrangères[2], et ce malgré quelques appels en faveur de sa promotion dans le cadre de l’Éducation nationale[3]. Si depuis 1999 elle fait partie des « langues de France » non territoriales[4], la langue arabe suscite la frilosité des politiques qui voient dans sa transmission un encouragement à la « ghettoïsation ». Elle doit également faire face à la méfiance de certains chefs d’établissements scolaires qui peuvent justifier l’opposition à son enseignement par la volonté de préserver « l’image de leur établissement » et d’éviter l’affluence d’élèves réputés « difficiles »[5]. Dans le secondaire comme dans le supérieur, le nombre d’apprenants d’arabe est en baisse constante.
Avec la visibilisation dans l’espace public au début des années 1980 de la première génération issue de l’immigration, née et scolarisée en France, la langue arabe est connectée à la question de l’islam et de l’identité maghrébine. L’islam, désormais sujet prégnant dans les débats médiatiques, est évoqué dans les explications des contestations sociales (marche des Beurs en 1983…) ou des « revendications particularistes » (affaire du foulard à Creil en 1989…), justifiant la fermeture de classes d’arabe[6] dans le contexte de la montée de l’islam politique au Moyen-Orient et ses répercussions à l’échelle internationale (révolution iranienne en 1979, fatwa contre Salman Rushdie émis en 1989 par Khomeini, attentats terroristes en France…).
Assuré depuis les années 1990 plus largement dans le cadre associatif communautaire ou confessionnel, l’enseignement de l’arabe est doublé, dans les mosquées notamment, par des cours de religion, provoquant régulièrement des polémiques au sein de la classe politique française[7]. La langue arabe est alors saisie à travers les images de ceux qui s’y rattachent par des liens familiaux, culturels, religieux, territoriaux, communautaires et identitaires. Cela est d’autant plus vrai que cette langue est associée à la représentation des populations musulmanes issues de l’immigration, de catégories sociales défavorisées concentrées dans des quartiers périphériques et qui font l’objet d’un traitement par la presse et la télévision attribuant à des causes essentiellement religieuses leur supposée difficulté d’intégration dans la société française.
Cette représentation provient d’un discours médiatique et politique qui se fonde sur la construction d’un lien entre l’engouement pour la langue arabe et la soif de quêtes identitaires religieuse (musulmane) et/ou communautaire (nord-africaine ou moyen-orientale) et ce au détriment de considérations culturelles, professionnelles ou socioéconomiques. Les liens entre langue arabe, identité et islam ne peuvent être ignorés, mais l’arabe est réduit dans le contexte français, voire européen, à un statut de langue d’immigration d’une population porteuse d’une religion (islam) vue comme incompatible avec la laïcité. L’arabe serait-il une langue entièrement à part ?
L’internationalisation de l’islamisme depuis le 11 septembre 2001 et la montée en force de mouvements identitaires et nationalistes en Europe renforcent encore davantage ce glissement, au point que l’arabe peut être perçu comme un moyen permettant d’étendre l’influence de l’islamisme dans les quartiers et donc comme un outil de prosélytisme, voire de radicalisation. À l’inverse, lorsque l’apprentissage de la langue arabe est encouragé dans le cadre d’un enseignement laïc[8], c’est précisément pour « réduire le pouvoir des religieux[9] ». La langue arabe fait ainsi l’objet d’une essentialisation suscitant à la fois intérêt et craintes.
L’histoire coloniale de la France, ses relations avec les pays arabes et notamment ceux du Maghreb, les mémoires et les processus de décolonisation permettent-ils de mieux comprendre le rapport à la langue arabe en France aujourd’hui ? Dans l’Algérie coloniale (1830-1962), le développement de l’arabe est resté limité parmi les populations européennes ; ce n’est qu’en 1918 que cette langue est introduite comme option au baccalauréat[10]. Les écoles arabes françaises ouvertes en 1850 ne visaient pas à promouvoir la langue arabe, mais à diffuser le français parmi les musulmans d’Algérie[11]. Si cela s’inscrit dans une démarche assimilationniste, le lien entre l’arabe et l’islam constituait un repère identitaire que l’administration coloniale cherchait à défaire. L’influence de l’Association des Ulémas musulmans algériens, fondée en 1931 par Abdelhamid Ben Badis (1889-1940), inquiétait les Français par l’importance qu’accordaient les Ulémas algériens à la langue arabe et à l’islam comme outils de résistance.
La langue arabe en France nourrit toutes sortes d’imaginaires et de représentations savantes ou populaires suscitant à la fois fantasmes, peurs et fascinations alimentés par l’histoire et la mémoire, renforcés par les enjeux de politiques nationales et/ou internationales. Ces imaginaires construits inconsciemment ou encouragés délibérément à l’échelle individuelle (locuteurs et/ou apprenants) ou collective (discours politiques, médias…) reflètent les rapports ambivalents et ambigus à la langue arabe dans le contexte français. Mais ces imaginaires restent l’objet de variations modulées en fonction de la situation nationale ; ils évoluent dans le temps et dans l’espace. L’analyse des dimensions politiques, historiques et culturelles dans les rapports qu’entretient la France avec la langue arabe, mais aussi avec ses populations d’origine arabe et musulmane permet d’identifier avec pertinence dans quelle mesure et comment ces imaginaires deviennent un souci pour les locuteurs, un défi pour le politique et donc un objet de tension, bien qu’ils ne le soient pas systématiquement.
Ce colloque exploratoire vise à analyser à travers une perspective interdisciplinaire et dans une approche empirique les imaginaires autour de la langue arabe en France depuis la période coloniale jusqu’à nos jours. Il s’agit de s’interroger sur les modalités et le contexte de leur construction en prenant en considération les facteurs historiques, les circonstances politiques, les relations entre les expériences personnelles et concrètes des apprenants et leurs environnements familiaux, socioculturels. La notion d’imaginaire développée dans le cadre de ce colloque recouvre des formes individuelles (expériences personnelles des locuteurs et de leur milieu et histoire familiale et/ou professionnelle) et des formes collectives construites dans le temps et dans l’espace et structurées par les contextes nationaux et internationaux. Ces imaginaires bien identifiés se manifestent dans le récit personnel, le discours politique, les médias, les productions artistiques, littéraires et culturelles. Les intervenants sont invités à mobiliser les outils et méthodes de recherche en langues et en sciences humaines et sociales en vue de comprendre ces imaginaires dans leur complexité, d’analyser les logiques de leur construction, le processus de leur élaboration et les outils de leur expression.
Axes
Possibles pistes de réflexion :
Langue arabe, islam et islamisme au prisme de la laïcité française
L’islam et la langue arabe sont étroitement liés ; l’arabe est l’expression de la révélation coranique. Mais ce caractère qualifié souvent de « sacré » favorise-t-il pour autant la religiosité ? Ici, il s’agit de s’interroger davantage sur la pertinence du lien entre l’engouement pour l’arabe en tant que langue et l’islam en tant que pratique religieuse et/ou système d’identification alors que l’islamisme radical mobilise l’attention des politiques en France. Dans quelle mesure l’apprentissage de l’arabe éclaire-t-il sur le fait religieux ou sur les mouvements islamistes ?
Histoire et historicité des représentations de la langue arabe en contexte colonial
La colonisation produit un savoir, un discours et un imaginaire autour des sociétés dominées. Le sujet colonisé (homme, femme, groupes religieux ou ethniques…), sa culture, ses coutumes et sa langue sont l’objet de stigmatisations, de fascinations et de représentations souvent stéréotypées visant à légitimer l’action coloniale. Mais la circulation de ces représentations ne s’arrête pas avec la décolonisation. Elles se transfèrent dans l’espace territorial de l’ex-« colonisateur ». Si la langue arabe était vue comme un outil de résistance à la colonisation, comment comprendre la persistance de ces représentations même après la fin de la colonisation ? Une approche sociohistorique de l’analyse de ces représentations dans le temps et dans l’espace permettrait de mieux comprendre l’évolution des représentations de la langue arabe et de ceux qui s’y rattachent. Y a-t-il un dialogue entre imaginaires anciens et nouveaux ?
Construction des imaginaires dans les sphères politique et médiatique
Alors que la France dispose de savoirs scientifiques avancés sur l’islam et le monde arabe, les discours médiatiques et politiques se centrent davantage sur des représentations stéréotypées, voire caricaturales. Le traitement médiatique des questions telles que l’islam/la laïcité, l’immigration, la femme, les conflits au Moyen-Orient, les réfugiés, le rapport avec l’Occident…), bien qu’il varie en fonction des situations nationales et internationales, fait l’objet d’une essentialisation et contribue à forger les imaginaires autour de la langue arabe. Il s’agit de comprendre la logique de leur construction tout en prenant en considération les contextes nationaux et internationaux.
Imaginaires et représentations de l’arabe par les locuteurs et les apprenants eux-mêmes
Il est difficile de dissocier la perception d’une langue dans une société de l’image que l’on a de ceux qui la parlent. L’arabe en France jouit d’images souvent négatives associées à ses locuteurs musulmans issus de l’immigration. Dans un tel contexte, l’arabe peut susciter un rejet ou une désapprobation des apprenants ou de leur entourage familial qui expriment une « honte » d’être identifié à une langue qui souffre d’une image « négative ». Il s’agit ici de porter le point de vue des locuteurs et des apprenants sur la représentation qu’ils se font de la langue arabe. Comment ce regard peut-il influencer la construction et la circulation des imaginaires et leur rapport à cette langue ?
L’imaginaire de la langue arabe au prisme de la culture (arts et littératures)
Les œuvres littéraires notamment postcoloniales accordent aujourd’hui une place centrale à la question de l’imaginaire et de l’image de la langue arabe, de ses locuteurs, de ses sociétés. Les diverses productions autour de la langue et des cultures arabes (romans, poèmes, récits de voyage, théâtre, cinéma…) interrogent le rapport entre langue et société. De ce point de vue, elles contribuent à construire un imaginaire positif, négatif ou ambivalent. Quels sont les imaginaires de l’arabe à l'œuvre dans les productions artistiques, culturelles et littératures ?
Modalités de soumission
Les propositions de communication peuvent être soumises en français, en anglais ou en arabe (notice biographique avec rattachement institutionnel du participant). Elles sont à envoyer à l’adresse suivante : imaginaireslanguearabe@univ-grenoble-alpes.fr
avant le 30 septembre 2024.
Calendrier
- 30 septembre 2024 : date limite de réception des propositions
- 15 octobre 2024 : retours aux auteurs sur les propositions soumises
- 12 et 13 décembre 2024 : colloque (en présentiel uniquement)
Comité d’organisation
Zakaria TAHA (ILCEA4-Université Grenoble Alpes) et Catherine MULLER (LIDILEM-Université Grenoble Alpes)
Comité scientifique
- Abidrabbo AL-NASSAN, Université Lyon 3
- Charlotte COURREYE, Université Lyon 3
- Faisal KENANAH, Université de Caen Normandie
- Haoues SENIGUER, Science Po Lyon
- Laura ABOU HAIDAR, Université Grenoble Alpes
- Laurence DENOOZ, Université de Lorraine
- Ridha BOULAABI, Université Grenoble Alpes
- Steven DUARTE, Université Sorbonne Paris Nord
- Tarek BOUATTOUR, Institut Supérieur des Langues de Tunis ISLT (University of Carthage)
Bibliographie
- Abdellali Hajjat, Marwan Mohammed, Islamophobie : comment les élites frnçaises fabriquent le « problème musulmans », Paris La Découverte Poche, 2022
- Alain Messaoudi, « L’arabe à l’école, une langue mal-aimée », Plein droit, vol. 98, n°. 3, 2013, p. 14. https://doi-org.sid2nomade-1.grenet.fr/10.3917/pld.098.0012
- Alain Messaoudi, Les arabisants et la France coloniale, 1780-1930 : Savants, conseillers, médiateurs, ENS Éditions, 2015. http://books.openedition.org.sid2nomade-1.grenet.fr/enseditions/3705
- Ali Ennasiri, « L’arabe maghrébin, une langue de France : sa transmission familiale et son enseignement », Recherches en didactique des langues et des cultures, 19-2 | 2022. https://doi-org.sid2nomade-1.grenet.fr/10.4000/rdlc.11090
- Amélie Grégorio, « L’Arabe » colonisé dans le théâtre français : De la conquête de l’Algérie aux grandes expositions coloniales (1830-1931), Presses universitaires de Lyon, 2020. https://books-openedition-org.sid2nomade-1.grenet.fr/pul/48849
- Brigitte Perruca, « La langue arabe chassée des classes », Le Monde, 9 septembre 2009. https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/08/la-langue-arabe-chassee-des-classes_1237507_3224.html
- Catherine Miller et Nilufar Haeri (dir.), Langues, religion et modernité dans l’espace musulman, REMMM, 124 | 2008. https://doi-org.sid2nomade-1.grenet.fr/10.4000/remmm.5997
- Charlotte Courreye, L’Algérie des Oulémas : Une histoire de l’Algérie contemporaine (1931-1991), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2020. Web. <http://books.openedition.org.sid2nomade-1.grenet.fr/psorbonne/84519>.
- Clancy Smith Julia, « Le regard colonial : Islam, genre et identités dans la fabrication de l’Algérie française, 1830-1962 », Nouvelles Questions Féministes, vol. 25, no. 1, 2006, pp. 25-40. https://doi-org.sid2nomade-2.grenet.fr/10.3917/nqf.251.0025
- Fatiha Talahite « À propos de la colonisation. La représentation du colonisé ne cesse pas avec la colonisation », Mouvements, vol. no 43, no. 1, 2006, pp. 158-160. https://doi-org.sid2nomade-2.grenet.fr/10.3917/mouv.043.0158
- Gilbert Grandguillaume, « L’enseignement de la langue arabe dans l’entre-deux-guerres », Abderrahmane Bouchène éd., Histoire de l’Algérie à la période coloniale. 1830-1962. La Découverte, 2014, pp. 405-408.
- Jacques Frémeau, Les empires coloniaux ; une Histoire-monde, CNRS édition, Coll. « Biblis », Paris, 2023, P. 322.
- L’arabe en France, Langues et cité, n° 15. https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Agir-pour-les-langues/Observer-les-pratiques-linguistiques/Langues-et-cite/Langues-et-cite-n-15-l-arabe-en-France
- Luc-Willy Deheuvels et Joseph Dichy, « La masse manquante : l’offre du service public et les enjeux de l’enseignement de l’arabe en France aujourd’hui », Le Centenaire de l’agrégation d’arabe, CRDP de l’académie de Versailles, 2008, p. 87-99.
- Luc-Willy Deheuvels, « Les études arabes dans l’enseignement supérieur », Langues et cité, L’arabe en France, octobre 2009, n° 15 Langues et cité, n° 15 : l'arabe en France
- Nabil Wakim, L’arabe pour tous. Pourquoi ma langue est taboue en France, Seuil, 2020,
- Nada Yafi (dir.), L’arabe langue du monde, Paris, L’Harmatan, 2023.
- Nada Yafi, Plaidoyer pour la langue arabe, Éditions Libertalia, 2023.
- Philippe Portier, « La politique du voile en France : droits et valeurs dans la fabrique de la laïcité », Revue du droit des religions 2 | 2016. https://doi-org.sid2nomade-1.grenet.fr/10.4000/rdr.920
- Sapiro, Gisèle, George Steinmetz, et Claire Ducournau, « La production des représentations coloniales et postcoloniales », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 185, no. 5, 2010, pp. 4-11. https://doi-org.sid2nomade-2.grenet.fr/10.3917/arss.185.0004
- Yahya Cheikh, « L’enseignement de l’arabe en France : les voies de transmission », Hommes et migrations, n° 1288, novembre-décembre 2010, p. 92-103.
Notes
[1] Voir la déclaration de Jack Lang : https://www.vie-publique.fr/discours/127568-declaration-de-m-jack-lang-ministre-de-leducation-nationale-sur-lap
[2] En 2019, 6 postes de professeurs certifiés d’arabe sont pourvus contre 10 en chinois et 250 en allemand. L’arabe se trouve aujourd’hui à la sixième position dans le système scolaire et bien après le chinois et le russe.
[3] Des personnalités politiques comme Jean-Pierre Chevènement et Jack Lang. En 2003, la commission Stasi, chargée par le président Jacques Chirac des sujets de laïcité, pointait la nécessité de développer l'enseignement de l'arabe dans l'Éducation nationale. Voir aussi le rapport de Hakim El Karoui « La fabrique de l’islamisme, 2018.https://www.institutmontaigne.org/publications/la-fabrique-de-lislamisme
[4] Il s'agit de l’arabe maghrébin. Les langues de France sont au nombre de 75. https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Agir-pour-les-langues/Promouvoir-les-langues-de-France/Langues-non-territoriales
[5] Emmanuelle Talon, « L'arabe, une « langue de France » sacrifiée », Le Monde diplomatique, 1 octobre 2012. https://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/TALON/48275
[6] Ibid.
[7] A titre d’exemple l’interview de Bruno Le Maire sur le plateau Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, le 1 juin 2016, https://www.youtube.com/watch?v=hL1TvSNiJtY (consulté le 27 février 2024). Voir aussi le débat entre Jack Lang et Éric Zemmour sur l'apprentissage de la langue arabe en France, CNEWS, Débat entre Jack Lang et Éric Zemmour sur l'apprentissage de la langue arabe, sur CNEWS (consulté le 27 février 2023).
[8] L’ancien ministre de l’Éducation Nationale Luc Ferry s’est exprimé sur le renforcement de l’apprentissage de l’arabe à l’école en France, estimant que cela était une idée « ridicule », CNEWS, mercredi 7 octobre 2020. https://www.lecourrierdelatlas.com/luc-ferry-sur-cnews-lenseignement-de-larabe-a-lecole-est-ridicule/ (consulté le 27 février 2023).
[9] Déclaration de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur lors d'une interview au JDD le 03/10/2020. Gérald Darmanin au JDD sur la loi contre les séparatismes : "Nous allons en finir avec le laisser-aller"
[10] Jacques Frémeau, Les empires coloniaux ; une Histoire-monde, CNRS édition, Coll. « Biblis », Paris, 2023, p. 322.
[11] Alain Messaoudi, Les arabisants et la France coloniales, 1780-1930 : Savants, conseillers, médiateurs, ENS Éditions, 2015.
Subjects
- Representation (Main category)
- Zones and regions > Africa > North Africa
- Zones and regions > Asia > Near East
- Periods > Modern
- Zones and regions > Europe > France
- Mind and language > Representation > Cultural identities
- Society > History > Social history
- Society > Political studies
Places
- Université Grenoble Alpes - 621 Av. Centrale
Grenoble, France (38)
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Monday, September 30, 2024
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Keywords
- Langue arabe, représentations, imaginaires, islam, politique, France, immigration, islamisme, monde arabe
Contact(s)
- Catherine Muller
courriel : catherine [dot] muller [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr - Zakaria Taha
courriel : zakaria [dot] taha [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
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Information source
- Zakaria Taha
courriel : zakaria [dot] taha [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
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To cite this announcement
« La langue arabe en France au prisme du politique », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, April 18, 2024, https://doi.org/10.58079/w8pt