Cette journée d’étude vise à approfondir notre compréhension des enjeux liés à la transmission transgénérationnelle de la mémoire de l’exil et aux rôles des différents acteurs dans les champs politique, éducatif, artistique et intellectuel dans la construction de ces récits mémoriels et de leurs différentes formes de diffusion, y compris à travers l’art. Cette rencontre mettra l’accent sur la question de juxtaposition, voire de la concurrence des mémoires dans l’espace public. De manière plus concrète, la journée se concentrera sur les lieux, les objets et les mots de l’exil, ces derniers compris comme le langage, les traces matérielles et les constructions discursives provenant autant des pouvoirs publics, des acteurs sociaux et des récits familiaux et qui contribuent à désigner ou à invisibiliser, mais aussi à façonner ou déconstruire les exils, les représentations des exilés et les expériences de l’exil.

Présentation

Cette journée d'étude vise à approfondir notre compréhension des enjeux liés à la transmission transgénérationnelle de la mémoire de l’exil et aux rôles des différents acteurs dans les champs politique, éducatif, artistique et intellectuel dans la construction de ces récits mémoriels et de leurs différentes formes de diffusion, y compris à travers l’art.

Elle s’inscrit plus largement dans le cadre du projet de recherche et création « Bonjour fantôme » porté par la Compagnie de théâtre drômoise Le Centre imaginaire, l’Université Grenoble Alpes et le Centre du patrimoine arménien (CPA) de Valence. Celui-ci s’articule autour de l’écriture et de la préparation à la mise en scène d’une déambulation théâtrale sur la mémoire intergénérationnelle des rapatriés d’Algérie et d’un travail pédagogique en forme d’ateliers de recherche documentaire et création de récits avec les étudiants de Valence.

Notre journée d’étude constitue l’un des trois volets de ce projet et permettra d’interroger la fabrique des récits, leurs transmissions et représentations. Il s’agira notamment de questionner, avec les outils des sciences humaines et sociales, les aller-retours entre le récit intime et les constructions collectives (récit national, histoire dite « officielle », récit des acteurs, récits marginalisés, non-récits).

Dans une perspective à la fois historique et contemporaine, cette journée d’étude se veut interdisciplinaire et transversale, invitant des chercheur.es d'horizons disciplinaires variés et travaillant sur plusieurs aires géographiques et culturelles, à partager leurs analyses avec des témoins, des étudiants et des représentants du monde artistique.

Cette rencontre mettra l’accent sur la question de juxtaposition, voire de la concurrence des mémoires dans l’espace public. De manière plus concrète, la journée se concentrera sur les lieux, les objets et les mots de l’exil, ces derniers compris comme le langage, les traces matérielles et les constructions discursives provenant autant des pouvoirs publics, des acteurs sociaux et des récits familiaux et qui contribuent à désigner ou à invisibiliser, mais aussi à façonner ou déconstruire les exils, les représentations des exilés et les expériences de l’exil.

Axes thématiques

À partir de l’une des trois entrées (lieux, mots ou objets) il s’agira d’explorer :

• les représentations et les auto-représentations qui émergent de ces expériences et, à la fois, participent de la fabrique de mémoires collectives, discours et identités,
• les enjeux actuels de la transmission des récits et le rôle des acteurs (usages publics, institutions muséales, centres d'interprétation, musées et mémoriaux, transmission générationnelle, etc.),
• la juxtaposition de mémoires dans l’espace public, en essayant de dépasser l’idée de « concurrence » et proposer une forme de dialogue social,
• la place privilégiée qui peut avoir l’expression artistique dans cette forme de dialogue, permettant de resignifier ou de “théâtraliser” les mots et les expériences.

Format des contributions

Cette journée privilégiera le partage d’expériences. De ce fait, nous appelons des communications n’excédant pas 15 ou 20 minutes, afin de laisser un réel temps d’échange. Seront appréciées les communications qui proposent une réflexion autant sur le fond que sur la forme et attentives au dialogue avec un public large.

Envoi des propositions

Nous invitons tous les chercheurs intéressés à envoyer une proposition de communication à l’adresse : Mariana.Dominguez-Villaverde@univ-grenoble-alpes.fr

Les propositions doivent parvenir avant le 31 mai 2024.

Le résumé de 500-800 mots (hors bibliographie) doit être accompagné d’une notice bio-bibliographique de l’auteur avec son affiliation universitaire.

Comité d’organisation

• Akoka Karen. Sociologue et Maîtresse de conférences en Sciences politiques à l’Université Paris Nanterre. k.akoka@parisnanterre.fr
• Argaillot Janice. Maîtresse de conférences en civilisation latino-américaine à l’UGA, ILCEA4. Janice.Argaillot@univ-grenoble-alpes.fr
• Dominguez Villaverde Mariana. Maîtresse de conférences en civilisation espagnole à l’UGA, ILCEA4.   Mariana.Dominguez-Villaverde@univ-grenoble-alpes.fr
• Hanus Philippe. Coordinateur de l’Ethnopole « Migrations, frontières, mémoires ». philippe.hanus@valenceromansagglo.fr

En partenariat avec

• Le Centre imaginaire (Chabeuil)
• Le Centre du Patrimoine arménien (Valence)

Lieu de la manifestation :

• Campus UGA Latour Maubourg, Valence
• Centre du patrimoine arménien de Valence

Date de la manifestation

11 octobre 2024