HomeLa subjectivité : atout ou obstacle ? Le défi des sciences du sport et du corps.
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Published on Monday, April 29, 2024

Abstract

Si la place à accorder à la subjectivité semble varier selon les traditions disciplinaires et théoriques, elle demeure un enjeu central auquel tout apprenti chercheur est confronté. Malgré sa place parfois critiquée, elle offre des perspectives analytiques précieuses. Toutefois, l’engagement émotionnel du chercheur peut influencer sa recherche et le confronter à des dilemmes éthiques et méthodologiques. Comment le jeune chercheur, au lieu de se défaire de sa subjectivité, peut-il l’utiliser comme un atout ? La subjectivité au sein de sa recherche mérite ainsi une réflexivité constante. Il parait donc nécessaire, en tant que jeune chercheur, de prendre conscience de sa subjectivité pour maintenir l’intégrité de la recherche afin de tendre vers l’impartialité et l’objectivité des résultats. Cet appel à communication met donc en lumière les réflexions et les questionnements qui gravitent autour de la subjectivité.

Announcement

Argumentaire

Après trois journées d’étude questionnant la construction de l’objet durant la thèse, le corps à l’épreuve de la thèse et la question du secret (laboratoire C3S, UFR STAPS de Besançon), cette quatrième édition organisée par et dédiée aux jeunes chercheurs et chercheuses se consacre à la question de la subjectivité en jeu au cours d’une recherche.

Lors de la première édition des journées jeunes chercheurs du laboratoire, Alix Boirot abordait les difficultés rencontrées au cours de son enquête menée sur le phénomène du tourisme festif en Espagne. En effet, pour reprendre ses mots, la jeune chercheuse « n’aimai[t] pas [s]on terrain » (Boirot, 2021). Si cette journée s’intéressait à la construction de l’objet durant la thèse, la chercheuse a également soulevé la question de la place des affects et de la subjectivité du chercheur dans le processus de recherche. Si l’article L211-2 du code de la recherche impose aux chercheurs de « garantir l’impartialité des recherches et l’objectivité de leurs résultats », comment le jeune chercheur doit-il gérer le rapport entre objectivité et subjectivité ? L’un est-il l’obstacle de l’autre ou peuvent-ils devenir complémentaires ? Si, de prime abord, la subjectivité peut nuire à cet objectif, ne pourrait-elle pas devenir un atout pour tendre vers une recherche impartiale ? S’agit-il de s’affranchir de toute forme d’engagement émotionnel ou bien de s’en saisir afin d’explorer de manière sensible et subjective les secrets et la complexité du terrain enquêté ? Si la place à accorder à la subjectivité semble varier selon les traditions disciplinaires et théoriques, elle demeure un enjeu central auquel tout apprenti chercheur est confronté. Cet appel à communication entend ainsi explorer la manière dont les jeunes chercheurs s’en emparent. Quelle place prend cette part personnelle du chercheur ou des enquêtés au sein de différentes études ? Comment l’identifier dans sa démarche de recherche ? Quelle importance la subjectivité doit-elle avoir dans la production des données scientifiques du jeune chercheur ?

La subjectivité peut être définie comme « le caractère qui relève du jugement propre à la personne en fonction de sa réalité » (Girard et al., 2015 : 10). En ce sens, la subjectivité est un construit propre à chaque individu. D’un point de vue étymologique, le préfixe « sub » renvoie au « dessous », à ce qui se cache. S’intéresser à la subjectivité revient ainsi à lui donner une place centrale, à ne plus la dissimuler afin d’offrir l’opportunité au chercheur de (re)questionner sa manière d’appréhender sa recherche et la production des données. En effet, certaines traditions scientifiques conçoivent l’objectivité comme inhérente et intrinsèque à leur discipline de recherche. Il semble, en effet, exister un certain dualisme dans la manière d’appréhender la subjectivité entre les Sciences de la Vie et de la Santé (SVS) comme la neurologie, les sciences de la performance, la physiologie, etc., et les Sciences Humaines et Sociales (SHS) comme la sociologie, l’histoire, l’anthropologie, etc. Certains discours mettent en avant le fait que les SVS « apportent des résultats qui sont universels parce qu’ils sont objectifs, parfaitement détachés de ceux qui les ont obtenus, reproductibles, pouvant ainsi faire l’objet d’exposés neutres » (Feldman, 2002 : 87). Toutefois, comme le rappelle Bernard Andrieu, « toute science est une interprétation, car le langage, plus que l’objet réel, est au centre de l’analyse scientifique » (Andrieu, 2000 [en ligne]). Dans cette continuité, le chercheur ajoute que la vérité scientifique n’est « vérifiable [qu’] à un moment donné de l’histoire des sciences, mais sa vérité est rendue provisoire » (ibid.). En ce qui concerne les SHS, la part laissée à la subjectivité leur vaut probablement le statut dépréciatif de « sciences molles » ou « inexactes », voire de simples « techniques » (Darmon, 2005 : 103). Pourtant, cette question de la subjectivité et la place qu’elle occupe dans le processus de production des données est apparue dès la structuration de ces disciplines et ne cesse, encore aujourd’hui, d’être questionnée.

Considéré comme le père de la sociologie, Émile Durkheim défend une analyse du social à travers une procédure d’objectivation. Pour lui, l’une des règles fondamentales de la discipline est bien de traiter les faits sociaux comme des choses (Durkheim, 1894). Le chercheur doit ainsi renoncer aux prénotions qui l’habitent et évacuer toute forme de subjectivité afin d’être en mesure de rechercher « de l’extérieur » ce qui pousse les acteurs à agir. Cette ambition renvoie à l’« exigence de ne pas saisir le monde social du dedans, avec la vision subjective de chacun, les "sentiments", les valeurs qui se mettent de la partie » (de Singly, 2020 : 15). L’approche wébérienne, quant à elle, est venue réinscrire la subjectivité et la singularité des acteurs dans le processus de compréhension du monde social (Weber, 1904). Ces débats entre objectivité et subjectivité n’ont eu de cesse de nourrir les réflexions concernant la production des données scientifiques, jusqu’à dépasser largement le cadre de la sociologie.

Les débats autour de la subjectivité du chercheur ont donc accompagné l’institutionnalisation des disciplines rattachées plus largement aux sciences humaines et sociales, offrant ainsi aux chercheurs l’occasion des perspectives d’analyse inédites. Laurine Thizy, Mélodie Gauglin et Justine Vincent placent « le positionnement situé des chercheurs·euses non plus comme un biais ou un obstacle méthodologique, mais bien comme une ressource essentielle à la bonne intelligibilité de l’objet de recherche et des situations d’enquête » (2021 : 117). Le cas de l’ethnologue Jeanne Favret-Saada, partie étudier les pratiques de sorcellerie dans le bocage normand, constitue un exemple probant : « Si je "participais", le travail de terrain devenait une aventure personnelle, c’est-à-dire le contraire d’un travail ; mais si je tentais d’"observer", c’est-à-dire de me tenir à distance, je ne trouvais rien à "observer" » (1990 : 5). Cette expérience nous mène à contempler les ressorts d’un engagement affectif, permettant d’obtenir des résultats « scientifiques », c’est-à-dire en mesure d’objectiver l’expérience de sorcellerie. En ce sens, les émotions du chercheur méritent d’être questionnées puisqu’elles peuvent influer sur la lecture du terrain et la construction de l’objet de recherche (Boumaza et Campana, 2007). La subjectivité apparaît dès lors comme une « ficelle » (Becker, 2002) permettant la compréhension du phénomène étudié. Intervient dès lors un nécessaire travail de « réflexivité », dont on peut retenir la définition suivante : « La capacité de réfléchir délibérément sur ses propres pratiques (Perrenoud, 2001) en vue de les améliorer (Tochon, 1993) » (Carnus et Mias, 2013 : 269).

Pour Pierre Livet (2002), la relation d’enquête peut s’accompagner du partage d’émotions entre l’enquêteur et les enquêtés ou d’intérêts communs, pouvant dès lors traduire une proximité culturelle et inversement (Thiébaud, 2024). Ce partage renseigne alors sur les valeurs structurantes d’une communauté que l’on parvient à repérer grâce à un regard sur soi. Nous pouvons également prendre l’exemple d’un historien investi dans des mouvements anarchistes qui s’attache à étudier certains mouvements socialistes libertaires du XIXe siècle. Le partage de certaines valeurs (comme l’égalité des chances ou encore la justice sociale) et la connaissance fine de ces revendications vont lui permettre de mieux lire et comprendre son terrain. Il pourra ainsi construire un objet de recherche plus aiguisé et complet. Mais là encore, un questionnement se dessine : « Les chercheurs, et plus précisément encore, les spécialistes en sciences sociales, peuvent-ils et doivent-ils intervenir dans le monde politique et à quelle condition peuvent-ils le faire efficacement ? » (Bourdieu, 2001 [en ligne]). L’engagement émotionnel et personnel du jeune chercheur enjoint à aborder la frontière, qui semble finalement bien mince, avec la question du politique. Pour Christophe Broqua, l’engagement politique du chercheur « consiste [...] à s’impliquer en tant que tel (c’est-à-dire en se prévalant de l’autorité ‘politique’ que peut lui conférer son savoir) dans une activité visant à agir sur le monde social, soit aux côtés de ceux qui sont concernés par l’objet qu’il étudie, soit plus à distance mais généralement en leur faveur » (2009 : 110). Si, dès les débuts de leurs recherches, des jeunes chercheurs se confrontent à un terrain inconnu lors de leur doctorat, d’autres peuvent être amenés à s’engager en le connaissant en amont. Dans les deux cas, la connaissance fine, développée au cours de leur recherche, peut changer leur subjectivité et provoquer un engagement en faveur du terrain de la part du jeune chercheur. On peut notamment citer les engagements féministes de chercheuses travaillant, par exemple, sur la question de la prostitution ou de l’exploitation des femmes (Plesse-Colucci, 2023). Si l’« émotion partagée » (Fernandez, 2005 : 9) semble nécessaire à la construction de l’objet, y a-t-il des limites à cet engagement émotionnel et subjectif ? L’exemple d’une doctorante qui serait amenée à questionner des enfants victimes de violences sexuelles dans le patinage artistique ou encore d’un chercheur enquêtant auprès d’un service spécialisé dans l’avortement (Perrin, 2023) paraissent, en ce sens, éclairants. N’y a-t-il pas un risque pour que le jeune chercheur se laisse submerger par les émotions au moment de poser ses questions élaborées en amont ? Par ailleurs, l’analyse des données peut-elle être affectée par les émotions négatives (Messey, 2024) ?

Le sémiologue Alain Rabatel met donc en garde contre un mauvais usage de la subjectivité : « Si l’oubli de la subjectivité est coûteux, son déni aussi. Mieux vaut se connaître, non seulement pour éviter les dénis – l’illusion naïve de la liberté, de l’indépendance et de l’objectivité –, mais surtout pour pouvoir se méfier de soi ! » (Rabatel, 2013 [en ligne]). Comme lui, la sociologue Bénédicte Havard-Duclos insiste sur la nécessité de dissocier l’identité de chercheur et celui de citoyen engagé : « Tout chercheur pratiquant l’enquête ethnographique se trouve partiellement socialisé au milieu enquêté […]. Mais l’adhésion militante au groupe et à ses valeurs […], peut devenir si forte, qu’elle rend la négociation de la sortie du terrain, subjectivement très coûteuse. Il faut alors, pour reconquérir une place de sociologue, faire le deuil d’une identité que le chercheur avait fini par endosser, parce qu’elle était à la fois congruente avec son univers et avec l’attente du milieu enquêté et ses prescriptions » (Havard-Duclos, 2007 [en ligne]). Ici, les émotions et l’engagement émotionnel peuvent alors constituer un obstacle à l’objectivisation des résultats. Par exemple, une historienne travaillant sur un gymnaste franc-comtois méconnu étant le modèle de son père peut être prise dans un conflit interne. L’aura que le gymnaste a sur sa famille et donc sur sa construction personnelle pourrait engendrer l’objectif de faire connaître le gymnaste et d’en dresser un portrait idyllique. Ainsi, le risque serait de s’enfermer dans ses émotions et de ne pas voir les aspects négatifs de l’acteur. Comment doit-on appréhender nos émotions dans notre processus de recherche ? À quel(s) moment(s) doit-on s’en détacher et au contraire, à quel(s) moment(s) les embrasser ? Engagé dans une cause en lien avec son terrain, comment le jeune chercheur peut-il rester « suffisamment » à distance lors de ces temps de recherche ? Comment gérer sa subjectivité face à des sources qui nous touche personnellement ? A contrario, peut-on faire de la recherche sans être engagé ?

Cet appel entend ainsi repérer les différents moyens pour faire de ce « positionnement situé », abordé par Thizy et al. (2021) un outil au service de la production de connaissances scientifiques. Comment le jeune chercheur, au lieu de se défaire de sa subjectivité, peut-il l’utiliser comme un atout pour le déroulement de son étude ? D’ailleurs, suivant la discipline, l’utilisation des pronoms dans les articles de recherche interroge (Fasula, 2018). Lorsque le « je » ou le « nous » sont utilisés (en sociologie par exemple) (Olivier de Sardan, 2000), ils révèlent la position personnelle du chercheur. Cependant, est-ce que l’utilisation du « nous » permet de mettre à distance sa subjectivité ? Quels sont les différents moyens pour faire de ce positionnement un outil au service de la production de résultats objectifs ? Comment le jeune chercheur, au lieu de se défaire de sa subjectivité, peut-il l’utiliser comme un atout ? Traditionnellement, si les historiens mettent un point d’honneur à se mettre à distance de l’objet d’étude (par exemple, l’utilisation du « je » serait discutable, voire malvenue), celles et ceux qui se qualifient de « chercheurs militants » (Buttier et Fayolle, 2019) ne conçoivent pas l’histoire autrement que par un engagement personnel et politique. Afin de pallier « la difficulté de concilier une position ouvertement militante et un travail objectif de chercheur » (Rolland et Stephan, 2013 : 6), un travail réflexif semble nécessaire. Prendre conscience de sa subjectivité permettrait ainsi au chercheur de se rapprocher d’une production de connaissance objective. Souvent proposé dans l’égo‑histoire, ce travail reste pourtant implicite dans les thèses d’histoire. Comment savoir si le travail réflexif du jeune chercheur est suffisamment abouti ? Le chercheur doit alors être en mesure de contrôler suffisamment sa subjectivité pour attester de l’intérêt scientifique de ses propos. Plus encore, pouvons-nous dire que cet effort est nécessaire pour respecter une certaine éthique de la recherche ? Comment faire en sorte que malgré cette subjectivité et les partis pris, l’engagement dans notre travail reste encore conforme à la grammaire scientifique et à ces règles ?

Croiser les regards des différentes sources et des différents micro-contextes pour comprendre la complexité des situations pourrait permettre aux chercheurs d’identifier finement sa subjectivité et la contrôler. Ainsi, celle-ci deviendrait un atout au service d’une rigueur scientifique. En ce sens, questionner la subjectivité et la place du chercheur au sein d’une recherche donnée nourrit la réflexion sur l’éthique, fondamentale à la recherche au sens large (Girard et al., 2015). Si la littérature admet la place de la subjectivité dans le processus de recherche, dans quelle mesure la subjectivité peut-elle concrètement interférer avec l’éthique de la recherche ? Existe-t-il des méthodes particulières qui permettraient de tendre vers cet idéal d’objectivité ? Dans quelle mesure est-il nécessaire de contrôler sa subjectivité pour conduire une recherche éthique ? La subjectivité du chercheur a-t-elle une influence sur le respect du participant et de son intégrité ?

Nous invitons les doctorantes et doctorants intéressés par cet exercice d’analyse ou de modélisation du processus scientifique dans lequel ils ont inscrit leur objet de recherche à venir partager leur expérience. Les témoignages de jeunes chercheurs issus d’une pluralité de domaines scientifiques concernant des difficultés rencontrées et les moyens éventuels pour les dépasser apporteront une véritable plus-value à cette journée d’étude. En prenant pour modèles des supports réflexifs originaux comme le podcast « Thésard‑es, le podcast qui fait parler les doctorants et doctorantes en Sciences humaines et sociales » imaginé par M. Le Gagneur et J. Perrier, nous aimerions que cette journée puisse aider les futurs doctorants ou jeunes chercheurs dans leur travail. Chaque communication deviendra ainsi le support d’échanges et de discussions collectives, permettant la production de connaissances méthodologiques et épistémologiques (les « ficelles du métier » comme Howard Becker les nomme), qui pourront être diffusées par le biais de publications, d’enregistrements vidéos ou radiophoniques, sur des plateformes dédiées à la recherche.

Modalités de soumission

Un résumé de 3 000 caractères devra être envoyé sous un format Word (.odt ou .doc), aux adresses suivantes :

  • pauline.deodati@univ-fcomte.fr
  • yanis.ansri@univ-fcomte.fr

avant le 31 mai 2024

Vous pouvez également poser vos questions à ces mêmes adresses.

Ce résumé devra également comprendre :

  •  un titre
  •  5 mots-clés
  •  une bibliographie
  •  une présentation de l’auteur

Une réponse sera apportée aux auteurs autour du 15 juin 2024.

La journée d’étude se déroulera les 17-18 octobre 2024, en présentiel, à l’UFR STAPS de Besançon.

Format des communications :

  • 15 min de présentation
  • 20 min de questions

Les propositions devront nécessairement porter sur l’expérience de thèse.

Coordinateurs de la journée

  • Pauline Déodati, doctorante (C3S – UR 4660)
  • Yanis Ansri, doctorant (C3S – UR 4660)

Organisateurs

  • Nolwenn Chesnais, docteure (C3S- UR 4660)
  • Valérie Cruzin-Polycarpe, doctorante (C3S – UR 4660)
  • Hugo Meras-Serrano, doctorant (C3S – UR 4660)
  • Orlane Messey, docteure (C3S – UR 4660)
  • Sacha Thiebaud, doctorant (C3S – UR 4660)
  • Nicolas Voisin, doctorant (C3S – UR 4660)

Bibliographie

Andrieu, B. (2000). Au XXe siècle, la subjectivité des sciences, Le portique, n° 5, [en ligne] https://doi.org/10.4000/leportique.406.

Becker, H. (2002). Les ficelles du métier : Comment conduire sa recherche en sciences sociales, La Découverte. p. 360. https://doi.org/10.3917/dec.becke.2002.01.

Boirot, A. (2021). De l’analyse d’un phénomène touristique à l’étude des masculinités : la lente maturation d’un objet de recherche, La construction de l’objet durant la thèse, Journée d’étude jeunes chercheurs organisée par les doctorants du laboratoire C3S, 10 novembre 2021, UFR STAPS Besançon, Université de Franche-Comté [communication].

Boumaza, M. et Campana, A. (2007). Enquêter en milieu « difficile » : Introduction. Revue française de science politique, vol. 57, pp. 5-25. https://doi.org/10.3917/rfsp.571.0005.

Bourdieu, P. (2001). Pour un savoir engagé, Raisons d’agir, n° 2, pp. 33-40.

Broqua, C. (2009). L’ethnographie comme engagement : enquêter en terrain militant. Genèses, n° 75, pp. 109-124. https://doi.org/10.3917/gen.075.0109.

Buttier, J.-C., Fayolle. C., (2019). Écrire l’histoire des révolutions : un engagement, Cahiers d’histoire revue d’histoire critique, n° 144, p. 216.

Carnus, M. et Mias, C. (2013). Réflexivité, dans Anne Jorro (dir). Dictionnaire des concepts de la professionnalisation, pp. 269-272.

Darmon, M. (2005). Le psychiatre, la sociologue et la boulangère : analyse d’un refus de terrain, Genèses, vol. 58, n° 1, pp. 98-112.

Durkheim, E. (1894). Les règles de la méthode sociologique, Paris, Les Presses universitaires de France, 16e édition, 1967, p. 149.

Favret-Saada, J. (1990). Être affecté, Gradhiva, n° 8, pp. 3-9.

Fasula, P. (2018). Interroger la subjectivité. « Pour qui se prend-on ? ». Archives de Philosophie, n° 81, pp. 373-386. https://doi.org/10.3917/aphi.812.0373.

Feldman, J. (2002). Objectivité et subjectivité en science. Quelques aperçus, Revue européenne des sciences sociales, pp. 85-130. https://doi.org/10.4000/ress.577.

Fernandez, F. (2005). L’engagement émotionnel durant l’enquête sociologique : retour sur une observation “ anonyme ” auprès d’ex-usagers de drogues…, Carnets de bord de la recherche en sciences humaines, pp. 78-87.

Girard, M., Bréart De Boisanger, F., Boisvert, I. & Vachon, M. (2015). Le chercheur et son expérience de la subjectivité : une sensibilité partagée, Spécificités, n° 8, pp. 10-20. https://doi.org/10.3917/spec.008.0010.

Havard-Duclos, B. (2007). Les coûts subjectifs de l’enquête ethnographique, SociologieS [En ligne], http://journals.openedition.org/sociologies/182.

Livet, P. (2002). Émotions et rationalité morale, Presses Universitaires de France, p. 304.

Messey, O. (2024). Une immersion dans le monde du roller derby. Une si difficile enquête ?, Loisir et Société, online first.

Rabatel, A. (2013). L’engagement du chercheur, entre « éthique d’objectivité » et « éthique de subjectivité », Argumentation et Analyse du Discours, vol. 11, [En ligne] : https://doi.org/10.4000/aad.1526.

Rolland, C., Stephan., L., (2013). Journée d’études Historiographie et Militantisme / Historiography and Activism, Transatlantica, vol. 18, n° 1.

Singly, F. de (2020). 1. Pourquoi produire des chiffres ? dans François de Singly, Le questionnaire, Paris, Armand Colin, pp 11-22.

Perrin, R. (2023). L’ethnographie comme travail émotionnel : une enquête de terrain sur l’avortement, Genèses, vol. 132, n° 3, pp. 97-115.

Plesse-Colucci, A. (2023). Adopter les stratégies des concernées pour sécuriser son terrain : le cas d’une enquête sur les travailleurs·euses du sexe, Le secret dans le processus de recherche. Découvrir l’indicible du sport et du corps, Journée d’étude jeunes chercheurs organisée par les doctorants du laboratoire C3S, 16-17 octobre 2023, UFR STAPS Besançon, Université de Franche-Comté [communication].

Olivier de Sardan, J.-P. (2000). Le ‘je’ méthodologique. Implication et explicitation dans l’enquête de terrain. Revue française de sociologie, vol. 41, n° 3, pp. 417-445. https://www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_2000_num_41_3_5289.

Thiébaud, S. (2024 à paraître). Le musicien ethnographe à l’épreuve de ses émotions. Négocier son entrée dans un groupe de musique punk, SociologieS.

Thizy, L., Gauglin, M., Vincent, J. (2021). « Se raconter » sur le terrain : le récit de soi comme ressource méthodologique, Genèses, vol. 123, n° 2, pp. 115-135.

Weber, M. (1965 [1904]). L’objectivité de la connaissance dans les sciences et la politique sociales, Essais sur la théorie de la science, traduit par Julien Freund, p. 543.

Places

  • 31 Rue de l'Épitaphe, 25000, Besançon
    Besançon, France (25)

Date(s)

  • Friday, May 31, 2024

Attached files

Keywords

  • subjectivité, objectivité, réflexivité, méthodologie

Contact(s)

  • Yanis Ansri
    courriel : yanis [dot] ansri [at] univ-fcomte [dot] fr

Information source

  • Yanis Ansri
    courriel : yanis [dot] ansri [at] univ-fcomte [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« La subjectivité : atout ou obstacle ? Le défi des sciences du sport et du corps. », Call for papers, Calenda, Published on Monday, April 29, 2024, https://doi.org/10.58079/xt3w

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