HomeFin des mots, mots de la fin et discours sur la fin : la fin de vie en langue(s) et en discours

Fin des mots, mots de la fin et discours sur la fin : la fin de vie en langue(s) et en discours

Muerte de las palabras & palabras sobre la muerte : fines y finales de vida en la(s) lengua(s) y en el/los discurso(s)

Fim das palavras, palavras do fim & discurso sobre o fim : O fim da vida na(s) língua(s) e no discurso

Fine delle parole, parole della fine e discorso sulla fine : Il fine vita nel linguaggio e nel discorso

*  *  *

Published on Tuesday, May 07, 2024

Abstract

Ce numéro de la revue Atlante se propose de problématiser les applications actuelles de la notion de fin de vie aux systèmes linguistiques, et d’en interroger les enjeux – selon les cas – théoriques et épistémologiques, ou politiques et sociaux.

Announcement

Numéro 23, automne 2025

Coordination

Marine Poirier (MCF Université de Lille - SHS, ULR 4074 CECILLE)

Argumentaire

La métaphore biologique ou vitaliste…  

Penser le fonctionnement et l’évolution des langues en termes de vie et de fin de vie n’est pas un motif nouveau – bien au contraire : la métaphore biologique ou vitaliste, qui consistait à comparer les langues à des organismes vivants, était particulièrement en vogue au XIXe siècle. Ainsi A. Schleicher comparait-il les langues à « des organismes naturels qui, en dehors de la volonté humaine et suivant des lois déterminées, naissent, croissent, se développent, vieillissent et meurent » (1868) ; ainsi A. Darmesteter filait-il la métaphore dans son ouvrage La vie des mots (1887), en étudiant les processus néologiques et de changement de sens comme des formes de naissance, d’évolution et de mort des mots. À la fin du même siècle, cette métaphore a donné lieu à de nombreux débats et critiques (Bréal 1887), dont la virulence pouvait témoigner d’une mutation profonde dans la conception de la langue : elle serait alors passée « du statut d’organisme naturel à celui d’institution » (Auroux 1979) ; une institution sociale comparable à la « monnaie », autre métaphore séculaire revenue en force pour se substituer à la première (Rey 2008).

… et ses renouvellements actuels 

La métaphore biologique continue toutefois d’être très utilisée dans les conversations courantes, et a été tout particulièrement visible dans de récents débats autour de certaines innovations lexicales ou morphosyntaxiques populaires et créatives comme l’écriture inclusive. L’Académie française a ainsi déclaré le 26 octobre 2017 que la langue française se trouvait « désormais en péril mortel »[1], tandis que le collectif des linguistes atterrées (2023) voit au contraire dans ces innovations un témoignage de vitalité[2] de la langue française. On pense aussi aux mouvements de revitalisation des langues en danger, qui, résistant à la mort des langues (Hagège 2000), viennent ajouter un nouvel élément à l’opposition classique entre langue vivante et langue morte. Ces problématiques actuelles renouvellent la métaphore biologique de la vie et de la fin de vie en linguistique en la remettant au goût du jour, avec des enjeux politiques et sociaux qui méritent d’être analysés.

Par ailleurs, d’un point de vue théorique, cette même métaphore est susceptible d’être renouvelée par le récent dialogue établi avec les sciences du vivant par les approches énactivistes ou énactivisantes en linguistique (Bottineau 2017). Paradigme fondé par les biologistes chiliens Maturana et Varela, l’énaction prend sa source dans un questionnement sur la nature du vivant ; ce dernier y est caractérisé par sa capacité à régénérer ses propres composantes, comme l’arbre perd ses feuilles à l’automne pour les régénérer au printemps, ou comme les cellules du corps humain meurent et se régénèrent les unes après les autres. Une langue morte, par opposition à une langue vivante, n’est peut-être pas seulement une langue qui ne « se parle plus », mais aussi et surtout une langue dont les composantes ne se renouvellent plus ; une langue qui ne voit plus certains de ses mots, de ses structures, de ses morphèmes s’éteindre alors que s’en créent de nouveaux au fil des interactions entre les locuteurs. Une langue vivante n’est sans doute en rien comparable à un corps vivant clôturé biologiquement par une membrane ou une peau, avec une naissance et une mort précisément datables ; mais elle se caractérise par une dynamique de renouvellement permanente, au gré des interactions entre des individus multiples. De ces interactions, émerge cet ensemble cohérent et toujours en mouvement qu’est la langue, le système linguistique, dans un fonctionnement probablement comparable à celui de bien d’autres systèmes vivants complexes  – du vol d’étourneaux au banc de poissons, en passant par la fourmilière ou la ruche.

Étudier l’obsolescence et la fin de vie de certaines composantes d’une langue, s’intéresser aux moments de basculement de certains microsystèmes, permettra d’observer le fonctionnement même de cette dynamique.

Fin de vie des signes : fonctionnement du système, fonctionnement des signifiants

La question de la fin de vie de certaines formes linguistiques, et d’un renouvellement perpétuel des langues entre néologie et obsologie, avait déjà intéressé J.-C. Chevalier et M.-F. Delport ; sous la plume de cette dernière, on lit par exemple, dans l’introduction du volume La fabrique des mots :

Ne pourrait-on, au bout du compte, voir l’histoire de la langue comme une néologisation continue et opérant à des vitesses diverses, où la place laissée par l’évanouissement d’un mot (appelons-le « obsologie ») crée un « blanc » dans le système, qui est en soi une néologie ? Quatre cas théoriques se présenteraient : celui d’une néologie à deux faces, le « blanc » et ce qui le remplace ; celui où la néologie consiste en une suppression et une création corrélative ; celui d’une création sans suppression ; celui d’une suppression sans création compensatrice. (M.-F. Delport 2000 : 5-6)

Ce sont plusieurs questionnements théoriques qui se posent ici. Postuler l’existence d’un « blanc » dans un système, c’est concevoir le système « langue » comme préexistant aux signes qui viendraient le remplir. C’est le concevoir comme un système pré-construit de représentation du monde, commun à toutes les langues, et que chaque langue aurait simplement à instancier par des signifiants qui lui sont propres. Une autre vision des choses est possible si l’on admet que ce sont les réseaux signifiants qui construisent le système ; si l’on admet que ces réseaux signifiants instaurent par eux-mêmes un ordre de représentation qui n’est pas commandé par une structuration préalable du monde et/ou de l’esprit. C’est à quoi invitent de récentes explorations dans le domaine du signifiant[3]. Placer le signifiant « aux commandes » suppose de repenser profondément la notion de système linguistique, et de repenser également son fonctionnement en tant que système complexe tenant du vivant. Doit-on considérer que la fin de vie d’une forme ou de structures grammaticales signifie l’appauvrissement d’un système de représentation préétabli ? Ressent-on la nécessité de remplacer le signe perdu par un autre (avec lequel il serait alors interchangeable d’un certain point de vue) ? Ou bien au contraire, la fin de vie d’une forme est-elle la trace d’un autre ordre qui est en train de se mettre en place, faisant émerger un autre système de représentation ?

En dernier lieu, si le signifiant est le moteur de la construction du sens, alors, observer la forme même des mots – lire les signifiants – permet peut-être d’accéder à certaines conceptualisations que se donnent les locuteurs : on pourra observer la façon dont les différentes langues disent la fin (fin vs. final en espagnol ; enfin, en fin de compte, au bout du compte, finalement… en français, al fin y al cabo, finalmente, después de todo, a la postre en espagnol, et bien d’autres).

Objectifs du numéro

Le présent numéro se propose ainsi de problématiser les applications actuelles de la notion de fin de vie aux systèmes linguistiques, et d’en interroger les enjeux – selon les cas – théoriques et épistémologiques, ou politiques et sociaux.

Les différentes contributions pourront notamment porter sur les thématiques suivantes (non exhaustives) :

  • Épistémologie et discussions de la métaphore biologique et vitaliste en linguistique ;
  • Analyse de discours : enjeux politiques de la métaphore biologique de la « fin de vie » dans les discours sur la fin de vie des langues, des mots ou les langues en danger ;
  • Études de cas d’« obsologie » : fin de vie d’une forme, d’un microsystème en diachronie ;
  • Réflexions sur les limites et bornes d’un système d’un point de vue diachronique (permanences, identités et renouvellements d’un « état de langue » à l’autre), voire diatopique (netteté ou porosité des frontières dans le cadre du « contact de langue ») ;
  • Études de sémantique et pragmatique sur le lexique et la phraséologie de la fin dans les langues romanes.

Modalités de contribution et d'évaluation

Contact : marine.poirier@univ-lille.fr

  • Les propositions d’articles (titre et résumé de 300 mots environ), accompagnés d’une brève notice biographique, seront à envoyer

pour le 15 juillet 2024.

  • Les décisions d’acceptation seront communiquées aux auteurs pour le 15 septembre 2024.
  • Après acceptation d’une proposition d’article, les contributions sont à envoyer aux coordinateurs du dossier avant le 15 décembre 2024, délai de rigueur. Les auteurs veilleront à respecter scrupuleusement les normes de présentation disponibles à l’adresse : https://journals.openedition.org/atlante/1302.
  • Les articles seront soumis à expertise par le comité scientifique, et le retour d’évaluation aux auteurs est prévu le 15 mars 2025.
  • La version définitive de l’article sera envoyée pour le 15 juin 2025.
  • Publication du numéro : automne 2025.

Comité scientifique international de la revue

(Domaine espagnol et hispano-américain)

  • Berta ARES QUEIJA, CSIC, Escuela de Estudios Hispano-Americanos, Séville
  • Mercedes BLANCO, Sorbonne Université
  • Anna CABALLÉ, Universitat de Barcelona
  • José CHECA BELTRÁN, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Madrid
  • Stéphanie DECANTE, Université Paris Ouest
  • Stéphanie DEMANGE, Université de Toulon
  • Juan-Carlos ESTENSSORO, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Álvaro A. FERNÁNDEZ REYES, Universidad de Guadalajara
  • Ruth FINE, Université de Jérusalem
  • Erich FISBACH, Université d’Angers
  • Patricia FOLGEMAN, Universidad de Buenos Aires
  • Pierre GÉAL, Université Stendhal - Grenoble II
  • Luis GÓMEZ CANSECO, Universidad de Huelva
  • Araceli GUILLAUME-ALONSO, Sorbonne Université
  • Bertrand HAAN, Sorbonne Université
  • Sophie HIREL, Sorbonne Université
  • Sadi LAKHDARI, Sorbonne Université
  • Elízabeth MANJARRES RAMOS, Universidad de Salamanca.
  • Lucia MELGAR PALACIOS, Instituto Tecnológico Autónomo de México (ITAM) UNAM
  • Stéphane MICHONNEAU, Université de Lille
  • Gracia MORALES, Universidad de Granada
  • Florence OLIVIER, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Marie-AGNES PALAISI, Université de Toulouse-Jean Jaurès
  • Nestor PONCE, Université de Rennes 2
  • Juan Ignacio PULIDO SERRANO, Universidad de Alcalá de Henares
  • Julia ROUMIER, Université Bordeaux Montaigne
  • Silvia SAITTA, Universidad de Buenos Aires
  • Estella SERRET, Universidad Autónoma Metropolitana (UAM) Azcapotzalco.
  • Josep SOLER, Universitat de Barcelona
  • Claudie TERRASSON, Université Paris Est-Marne la Vallée
  • Juan Miguel VALERO, Universidad de Salamanca
  • Juan Diego VILA, Universidad de Buenos Aires
  • Graciela VILLANUEVA, Université Paris Est

(Domaine italien)

  • Perle ABBRUGIATI, Aix Marseille Université
  • Giancarlo ALFANO, Università di Napoli Federico II
  • Francesca CANALE CAMA, Università degli Studi della Campania Luigi Vanvitelli
  • Juan Carlos D’AMICO, Université de Caen
  • Patrick BOUCHERON, Collège de France
  • Giovanni CARERI, EHESS, Paris
  • Stefano CARRAI, Università degli Studi di Siena
  • Françoise DECROISETTE, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
  • Matteo DI GESU, Università degli Studi di Palermo
  • Laura FOURNIER, Université de Grenoble Alpes
  • Céline FRIGAU MANNING, Université Jean Moulin - Lyon 3
  • Jean-Paul MANGANARO, Université de Lille
  • Enrico MATTIODA, Università degli Studi di Torino
  • Barbara MEAZZI, Université Côte d’Azur
  • Matteo PALUMBO, Università degli Studi di Napoli Federico II 
  • Claude PERRUS, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Carla RICCARDI, Università di Pavia
  • Domenico SCARPA, Centro internazionale di studi Primo Levi, Torino
  • Silvia TATTI, Sapienza Università di Roma
  • Piermario VESCOVO, Università Ca’ Foscari Venezia
  • Emanuele ZINATO, Università di Padova

(Domaine lusophone)

  • Maria ARAÚJO DA SILVA, Sorbonne Université
  • José Augusto CARDOSO BERNARDES, Universidade de Coimbra 
  • Jerzy BJZOZOWSKI, Université de Cracovie 
  • Maria João BRILHANTE, Universidade de Lisboa 
  • Marie-Noëlle CICCIA, Université Paul-Valéry-Montpellier III
  • Elcio LOUREIRO CORNELSEN, Universidade Federal de Minas Gerais 
  • Fernando CUROPOS, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Ana Maria MÃO DE FERRO MARTINHO GALE, Universidade Nova de Lisboa 
  • Olinda KLEIMAN, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Alda LENTINA, Dalarna University 
  • Marcos MARTINHO, Universidade de São Paulo
  • Cândido DE OLIVEIRA MARTINS, Universidade Católica Portuguesa Braga
  • Carmen MEJÍA RUIZ, Universidad Complutense de Madrid
  • José Eduardo REIS, Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro 
  • Gilda SANTOS, Universidade Federal do Rio de Janeiro, Real Gabinete Português de Leitura 
  • Ilda DOS SANTOS, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Gilberto MENDONÇA TELLES, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro (PUCRio)
  • Eliane VASCONCELLOS, Fundação Casa de Rui Barbosa, Rio de Janeiro

Bibliographie indicative

Auroux Sylvain, 1979, « La querelle des lois phonétiques », Lingvisticae Investigationes, 3/1, p. 1-27.

Badir Sémir, Polis Stéphane, Provenzano François, 2016, « Actualités du modèle darwinien en linguistique », dans Cl. Blanckaert, J. Léon et D. Samain (éds.), Modélisations et sciences humaines. Figurer, interpréter, simuler, Paris : L’Harmattan, p. 271-288.

Blestel Élodie & Fortineau-Brémond Chrystelle, 2015, « La linguistique du signifiant : fondements et prolongements », Cahiers de praxématique, 64, en ligne : https://journals.openedition.org/praxematique/3799.

Bottineau Didier, 2017, « Langagement (languaging), langage et énaction, a tale of two schools of scholars : un dialogue entre biologie et linguistique en construction », Signifiances (signifying), 1/1, p. 11-38.

Bréal ([1887] 2005), « L’histoire des mots », dans Essai de sémantique, Limoges : Lambert-Lucas.

Cerquiglini & Pruvost, 2017), Les mots disparus de Pierre Larousse, Paris : Larousse.

Chevalier Jean-Claude, Launay Michel & Molho Launay, 1984, « La raison du signifiant », Modèles linguistiques, 6/2, p. 27-41.

Costa James (éd.), 2013, Enjeux sociaux des mouvements de revitalisation linguistique, numéro de la revue Langage & Société, n°145.

Darmesteter Arsène, 1979 [1887], La vie des mots étudiée dans leurs significations, Paris : Champ Libre.

Delport Marie-France, 2000, « Avant-propos », La fabrique des mots : la néologie ibérique, Paris : Sorbonne Université Presses, p. 5-6.

Dostie Gaetane, Diwersy Sacha & Steuckart Agnès (dir.), 2021, Entre viellissement et innovation : le changement linguistique, numéro 82 de la revue Linx. Revue des linguistes de l’université Paris X Nanterre, en ligne : https://journals.openedition.org/linx/7340.

Duchêne Alexandre & Heller Monica (éd.), 2012, Language in Late Capitalism : Pride and Profit, Routledge.

García Mouton Pilar & Grijelmo Álex, 2011, Palabras moribundas, Madrid : Taurus.

Haboud Bumachar Marleen, 2023, « Desde la documentación activa a la revitalización contextualizada: experiencias con comunidades kichwahablantes en Ecuador », International Journal of the Sociology of Language, 280, p. 91-134.

Hagège Claude, 2000, Halte à la mort des langues, Paris : Odile Jacob.

Launay Michel, 2003, « Note sur le dogme de l’arbitraire du signe et ses possibles motivations idéologiques », Mélanges de la Casa de Velázquez, 33-2, p. 275-284, https://journals.openedition.org/mcv/227.

Les linguistes atterrées (collectif), 2023, Le français va très bien, merci, Paris : Gallimard.

Luhmann Niklas, 2010, Systèmes sociaux : esquisse d’une théorie générale, trad. Lukas Sosoe, Québec : Presses de l’Université Laval.

Maturana Humberto & Varela Francisco, [1972] 1994, De máquinas y seres vivos. Autopoiesis : la organización de lo vivo, Santiago de Chile, Lumen.

Maturana Humberto & Varela Francisco, 1999, El árbol del conocimiento, Las bases biológicas del entendimiento humano. Madrid, España debate (3e éd.).

Maturana Humberto, 1978, “Biology of Language : the Epistemology of Reality”, in George A. Miller and Elizabeth Lenneberg (eds.), Psychology and Biology of Language and Thought: Essays in Honor of Eric Lenneberg, New York, Academic Press, p. 27-63.

Maturana Humberto, 1988, “Ontology of Observing : the Biological Foundations of Self-Consciousness and of the Physical Domain of Existence”, in Rod Donaldson (ed.), Texts in cybernetic theory : an in-depth exploration of the thought of Humberto Maturana, William T. Powers, and Ernst von Glasersfeld, Felton, American Society for Cybernetics (ASC), p. 1-53.

Morvan Malo & al. (org), 2023, colloque La métaphore biologique dans les discours sur les langues, Université de Tours, 16-17 novembre 2023.

Pagès Stéphane (dir.), 2017, Submorphologie et diachronie dans les langues romanes, Aix-en-Provence : Presses Universitaires de Provence.

Pivot Bernard, 2004, 100 mots à sauver, Paris : Albin Michel.

Poirier Marine, 2021, La coalescence en espagnol. Vers une linguistique du signifiant énactivisante. Limoges : Lambert-Lucas.

Raimbault Jean-Claude, 2006, Les disparus du XXe siècle : les 10 000 mots disparus, les 18 000 mots apparus au XXe siècle, Nantes : Éditions du temps.

Rey Alain, 2008, « Les mots, des immortels ? », préface à Héloïse Neefs, Les disparus du Littré, Paris : Fayard.

Roussillon René, 2012, « Fonctions des métaphores biologiques », Libres cahiers pour la psychanalyse, 25, p. 59-82.

Schleicher August, 1868, La théorie de Darwin et la science du langage. De l’importance du langage pour l’histoire naturelle de l’homme (trad. Pommeyrol), Paris : librairie A. Franck.

Notes

[1] https://www.academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-sur-lecriture-dite-inclusive

[2] https://www.tract-linguistes.org/

[3] Voir les présentations faites par Blestel & Fortineau-Brémond 2015, Poirier 2021.

Places

  • Lille, France (59)

Event attendance modalities

Full online event


Date(s)

  • Monday, July 15, 2024

Keywords

  • linguistique, vitalisme, fin de vie, métaphore biologique, obsologie, langue en danger, langue romane

Contact(s)

  • Marine Poirier
    courriel : marine [dot] poirier [at] univ-lille [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Marine Poirier
    courriel : marine [dot] poirier [at] univ-lille [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Fin des mots, mots de la fin et discours sur la fin : la fin de vie en langue(s) et en discours », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, May 07, 2024, https://doi.org/10.58079/11nar

Archive this announcement

  • Google Agenda
  • iCal
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search