Announcement
Numéro 23, automne 2025
Coordination
Marine Poirier (MCF Université de Lille - SHS, ULR 4074 CECILLE)
Argumentaire
La métaphore biologique ou vitaliste…
Penser le fonctionnement et l’évolution des langues en termes de vie et de fin de vie n’est pas un motif nouveau – bien au contraire : la métaphore biologique ou vitaliste, qui consistait à comparer les langues à des organismes vivants, était particulièrement en vogue au XIXe siècle. Ainsi A. Schleicher comparait-il les langues à « des organismes naturels qui, en dehors de la volonté humaine et suivant des lois déterminées, naissent, croissent, se développent, vieillissent et meurent » (1868) ; ainsi A. Darmesteter filait-il la métaphore dans son ouvrage La vie des mots (1887), en étudiant les processus néologiques et de changement de sens comme des formes de naissance, d’évolution et de mort des mots. À la fin du même siècle, cette métaphore a donné lieu à de nombreux débats et critiques (Bréal 1887), dont la virulence pouvait témoigner d’une mutation profonde dans la conception de la langue : elle serait alors passée « du statut d’organisme naturel à celui d’institution » (Auroux 1979) ; une institution sociale comparable à la « monnaie », autre métaphore séculaire revenue en force pour se substituer à la première (Rey 2008).
… et ses renouvellements actuels
La métaphore biologique continue toutefois d’être très utilisée dans les conversations courantes, et a été tout particulièrement visible dans de récents débats autour de certaines innovations lexicales ou morphosyntaxiques populaires et créatives comme l’écriture inclusive. L’Académie française a ainsi déclaré le 26 octobre 2017 que la langue française se trouvait « désormais en péril mortel »[1], tandis que le collectif des linguistes atterrées (2023) voit au contraire dans ces innovations un témoignage de vitalité[2] de la langue française. On pense aussi aux mouvements de revitalisation des langues en danger, qui, résistant à la mort des langues (Hagège 2000), viennent ajouter un nouvel élément à l’opposition classique entre langue vivante et langue morte. Ces problématiques actuelles renouvellent la métaphore biologique de la vie et de la fin de vie en linguistique en la remettant au goût du jour, avec des enjeux politiques et sociaux qui méritent d’être analysés.
Par ailleurs, d’un point de vue théorique, cette même métaphore est susceptible d’être renouvelée par le récent dialogue établi avec les sciences du vivant par les approches énactivistes ou énactivisantes en linguistique (Bottineau 2017). Paradigme fondé par les biologistes chiliens Maturana et Varela, l’énaction prend sa source dans un questionnement sur la nature du vivant ; ce dernier y est caractérisé par sa capacité à régénérer ses propres composantes, comme l’arbre perd ses feuilles à l’automne pour les régénérer au printemps, ou comme les cellules du corps humain meurent et se régénèrent les unes après les autres. Une langue morte, par opposition à une langue vivante, n’est peut-être pas seulement une langue qui ne « se parle plus », mais aussi et surtout une langue dont les composantes ne se renouvellent plus ; une langue qui ne voit plus certains de ses mots, de ses structures, de ses morphèmes s’éteindre alors que s’en créent de nouveaux au fil des interactions entre les locuteurs. Une langue vivante n’est sans doute en rien comparable à un corps vivant clôturé biologiquement par une membrane ou une peau, avec une naissance et une mort précisément datables ; mais elle se caractérise par une dynamique de renouvellement permanente, au gré des interactions entre des individus multiples. De ces interactions, émerge cet ensemble cohérent et toujours en mouvement qu’est la langue, le système linguistique, dans un fonctionnement probablement comparable à celui de bien d’autres systèmes vivants complexes – du vol d’étourneaux au banc de poissons, en passant par la fourmilière ou la ruche.
Étudier l’obsolescence et la fin de vie de certaines composantes d’une langue, s’intéresser aux moments de basculement de certains microsystèmes, permettra d’observer le fonctionnement même de cette dynamique.
Fin de vie des signes : fonctionnement du système, fonctionnement des signifiants
La question de la fin de vie de certaines formes linguistiques, et d’un renouvellement perpétuel des langues entre néologie et obsologie, avait déjà intéressé J.-C. Chevalier et M.-F. Delport ; sous la plume de cette dernière, on lit par exemple, dans l’introduction du volume La fabrique des mots :
Ne pourrait-on, au bout du compte, voir l’histoire de la langue comme une néologisation continue et opérant à des vitesses diverses, où la place laissée par l’évanouissement d’un mot (appelons-le « obsologie ») crée un « blanc » dans le système, qui est en soi une néologie ? Quatre cas théoriques se présenteraient : celui d’une néologie à deux faces, le « blanc » et ce qui le remplace ; celui où la néologie consiste en une suppression et une création corrélative ; celui d’une création sans suppression ; celui d’une suppression sans création compensatrice. (M.-F. Delport 2000 : 5-6)
Ce sont plusieurs questionnements théoriques qui se posent ici. Postuler l’existence d’un « blanc » dans un système, c’est concevoir le système « langue » comme préexistant aux signes qui viendraient le remplir. C’est le concevoir comme un système pré-construit de représentation du monde, commun à toutes les langues, et que chaque langue aurait simplement à instancier par des signifiants qui lui sont propres. Une autre vision des choses est possible si l’on admet que ce sont les réseaux signifiants qui construisent le système ; si l’on admet que ces réseaux signifiants instaurent par eux-mêmes un ordre de représentation qui n’est pas commandé par une structuration préalable du monde et/ou de l’esprit. C’est à quoi invitent de récentes explorations dans le domaine du signifiant[3]. Placer le signifiant « aux commandes » suppose de repenser profondément la notion de système linguistique, et de repenser également son fonctionnement en tant que système complexe tenant du vivant. Doit-on considérer que la fin de vie d’une forme ou de structures grammaticales signifie l’appauvrissement d’un système de représentation préétabli ? Ressent-on la nécessité de remplacer le signe perdu par un autre (avec lequel il serait alors interchangeable d’un certain point de vue) ? Ou bien au contraire, la fin de vie d’une forme est-elle la trace d’un autre ordre qui est en train de se mettre en place, faisant émerger un autre système de représentation ?
En dernier lieu, si le signifiant est le moteur de la construction du sens, alors, observer la forme même des mots – lire les signifiants – permet peut-être d’accéder à certaines conceptualisations que se donnent les locuteurs : on pourra observer la façon dont les différentes langues disent la fin (fin vs. final en espagnol ; enfin, en fin de compte, au bout du compte, finalement… en français, al fin y al cabo, finalmente, después de todo, a la postre en espagnol, et bien d’autres).
Objectifs du numéro
Le présent numéro se propose ainsi de problématiser les applications actuelles de la notion de fin de vie aux systèmes linguistiques, et d’en interroger les enjeux – selon les cas – théoriques et épistémologiques, ou politiques et sociaux.
Les différentes contributions pourront notamment porter sur les thématiques suivantes (non exhaustives) :
- Épistémologie et discussions de la métaphore biologique et vitaliste en linguistique ;
- Analyse de discours : enjeux politiques de la métaphore biologique de la « fin de vie » dans les discours sur la fin de vie des langues, des mots ou les langues en danger ;
- Études de cas d’« obsologie » : fin de vie d’une forme, d’un microsystème en diachronie ;
- Réflexions sur les limites et bornes d’un système d’un point de vue diachronique (permanences, identités et renouvellements d’un « état de langue » à l’autre), voire diatopique (netteté ou porosité des frontières dans le cadre du « contact de langue ») ;
- Études de sémantique et pragmatique sur le lexique et la phraséologie de la fin dans les langues romanes.
Modalités de contribution et d'évaluation
Contact : marine.poirier@univ-lille.fr
- Les propositions d’articles (titre et résumé de 300 mots environ), accompagnés d’une brève notice biographique, seront à envoyer
pour le 15 juillet 2024.
- Les décisions d’acceptation seront communiquées aux auteurs pour le 15 septembre 2024.
- Après acceptation d’une proposition d’article, les contributions sont à envoyer aux coordinateurs du dossier avant le 15 décembre 2024, délai de rigueur. Les auteurs veilleront à respecter scrupuleusement les normes de présentation disponibles à l’adresse : https://journals.openedition.org/atlante/1302.
- Les articles seront soumis à expertise par le comité scientifique, et le retour d’évaluation aux auteurs est prévu le 15 mars 2025.
- La version définitive de l’article sera envoyée pour le 15 juin 2025.
- Publication du numéro : automne 2025.
Comité scientifique international de la revue
(Domaine espagnol et hispano-américain)
- Berta ARES QUEIJA, CSIC, Escuela de Estudios Hispano-Americanos, Séville
- Mercedes BLANCO, Sorbonne Université
- Anna CABALLÉ, Universitat de Barcelona
- José CHECA BELTRÁN, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Madrid
- Stéphanie DECANTE, Université Paris Ouest
- Stéphanie DEMANGE, Université de Toulon
- Juan-Carlos ESTENSSORO, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Álvaro A. FERNÁNDEZ REYES, Universidad de Guadalajara
- Ruth FINE, Université de Jérusalem
- Erich FISBACH, Université d’Angers
- Patricia FOLGEMAN, Universidad de Buenos Aires
- Pierre GÉAL, Université Stendhal - Grenoble II
- Luis GÓMEZ CANSECO, Universidad de Huelva
- Araceli GUILLAUME-ALONSO, Sorbonne Université
- Bertrand HAAN, Sorbonne Université
- Sophie HIREL, Sorbonne Université
- Sadi LAKHDARI, Sorbonne Université
- Elízabeth MANJARRES RAMOS, Universidad de Salamanca.
- Lucia MELGAR PALACIOS, Instituto Tecnológico Autónomo de México (ITAM) UNAM
- Stéphane MICHONNEAU, Université de Lille
- Gracia MORALES, Universidad de Granada
- Florence OLIVIER, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Marie-AGNES PALAISI, Université de Toulouse-Jean Jaurès
- Nestor PONCE, Université de Rennes 2
- Juan Ignacio PULIDO SERRANO, Universidad de Alcalá de Henares
- Julia ROUMIER, Université Bordeaux Montaigne
- Silvia SAITTA, Universidad de Buenos Aires
- Estella SERRET, Universidad Autónoma Metropolitana (UAM) Azcapotzalco.
- Josep SOLER, Universitat de Barcelona
- Claudie TERRASSON, Université Paris Est-Marne la Vallée
- Juan Miguel VALERO, Universidad de Salamanca
- Juan Diego VILA, Universidad de Buenos Aires
- Graciela VILLANUEVA, Université Paris Est
(Domaine italien)
- Perle ABBRUGIATI, Aix Marseille Université
- Giancarlo ALFANO, Università di Napoli Federico II
- Francesca CANALE CAMA, Università degli Studi della Campania Luigi Vanvitelli
- Juan Carlos D’AMICO, Université de Caen
- Patrick BOUCHERON, Collège de France
- Giovanni CARERI, EHESS, Paris
- Stefano CARRAI, Università degli Studi di Siena
- Françoise DECROISETTE, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
- Matteo DI GESU, Università degli Studi di Palermo
- Laura FOURNIER, Université de Grenoble Alpes
- Céline FRIGAU MANNING, Université Jean Moulin - Lyon 3
- Jean-Paul MANGANARO, Université de Lille
- Enrico MATTIODA, Università degli Studi di Torino
- Barbara MEAZZI, Université Côte d’Azur
- Matteo PALUMBO, Università degli Studi di Napoli Federico II
- Claude PERRUS, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Carla RICCARDI, Università di Pavia
- Domenico SCARPA, Centro internazionale di studi Primo Levi, Torino
- Silvia TATTI, Sapienza Università di Roma
- Piermario VESCOVO, Università Ca’ Foscari Venezia
- Emanuele ZINATO, Università di Padova
(Domaine lusophone)
- Maria ARAÚJO DA SILVA, Sorbonne Université
- José Augusto CARDOSO BERNARDES, Universidade de Coimbra
- Jerzy BJZOZOWSKI, Université de Cracovie
- Maria João BRILHANTE, Universidade de Lisboa
- Marie-Noëlle CICCIA, Université Paul-Valéry-Montpellier III
- Elcio LOUREIRO CORNELSEN, Universidade Federal de Minas Gerais
- Fernando CUROPOS, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Ana Maria MÃO DE FERRO MARTINHO GALE, Universidade Nova de Lisboa
- Olinda KLEIMAN, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Alda LENTINA, Dalarna University
- Marcos MARTINHO, Universidade de São Paulo
- Cândido DE OLIVEIRA MARTINS, Universidade Católica Portuguesa Braga
- Carmen MEJÍA RUIZ, Universidad Complutense de Madrid
- José Eduardo REIS, Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro
- Gilda SANTOS, Universidade Federal do Rio de Janeiro, Real Gabinete Português de Leitura
- Ilda DOS SANTOS, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Gilberto MENDONÇA TELLES, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro (PUCRio)
- Eliane VASCONCELLOS, Fundação Casa de Rui Barbosa, Rio de Janeiro
Bibliographie indicative
Auroux Sylvain, 1979, « La querelle des lois phonétiques », Lingvisticae Investigationes, 3/1, p. 1-27.
Badir Sémir, Polis Stéphane, Provenzano François, 2016, « Actualités du modèle darwinien en linguistique », dans Cl. Blanckaert, J. Léon et D. Samain (éds.), Modélisations et sciences humaines. Figurer, interpréter, simuler, Paris : L’Harmattan, p. 271-288.
Blestel Élodie & Fortineau-Brémond Chrystelle, 2015, « La linguistique du signifiant : fondements et prolongements », Cahiers de praxématique, 64, en ligne : https://journals.openedition.org/praxematique/3799.
Bottineau Didier, 2017, « Langagement (languaging), langage et énaction, a tale of two schools of scholars : un dialogue entre biologie et linguistique en construction », Signifiances (signifying), 1/1, p. 11-38.
Bréal ([1887] 2005), « L’histoire des mots », dans Essai de sémantique, Limoges : Lambert-Lucas.
Cerquiglini & Pruvost, 2017), Les mots disparus de Pierre Larousse, Paris : Larousse.
Chevalier Jean-Claude, Launay Michel & Molho Launay, 1984, « La raison du signifiant », Modèles linguistiques, 6/2, p. 27-41.
Costa James (éd.), 2013, Enjeux sociaux des mouvements de revitalisation linguistique, numéro de la revue Langage & Société, n°145.
Darmesteter Arsène, 1979 [1887], La vie des mots étudiée dans leurs significations, Paris : Champ Libre.
Delport Marie-France, 2000, « Avant-propos », La fabrique des mots : la néologie ibérique, Paris : Sorbonne Université Presses, p. 5-6.
Dostie Gaetane, Diwersy Sacha & Steuckart Agnès (dir.), 2021, Entre viellissement et innovation : le changement linguistique, numéro 82 de la revue Linx. Revue des linguistes de l’université Paris X Nanterre, en ligne : https://journals.openedition.org/linx/7340.
Duchêne Alexandre & Heller Monica (éd.), 2012, Language in Late Capitalism : Pride and Profit, Routledge.
García Mouton Pilar & Grijelmo Álex, 2011, Palabras moribundas, Madrid : Taurus.
Haboud Bumachar Marleen, 2023, « Desde la documentación activa a la revitalización contextualizada: experiencias con comunidades kichwahablantes en Ecuador », International Journal of the Sociology of Language, 280, p. 91-134.
Hagège Claude, 2000, Halte à la mort des langues, Paris : Odile Jacob.
Launay Michel, 2003, « Note sur le dogme de l’arbitraire du signe et ses possibles motivations idéologiques », Mélanges de la Casa de Velázquez, 33-2, p. 275-284, https://journals.openedition.org/mcv/227.
Les linguistes atterrées (collectif), 2023, Le français va très bien, merci, Paris : Gallimard.
Luhmann Niklas, 2010, Systèmes sociaux : esquisse d’une théorie générale, trad. Lukas Sosoe, Québec : Presses de l’Université Laval.
Maturana Humberto & Varela Francisco, [1972] 1994, De máquinas y seres vivos. Autopoiesis : la organización de lo vivo, Santiago de Chile, Lumen.
Maturana Humberto & Varela Francisco, 1999, El árbol del conocimiento, Las bases biológicas del entendimiento humano. Madrid, España debate (3e éd.).
Maturana Humberto, 1978, “Biology of Language : the Epistemology of Reality”, in George A. Miller and Elizabeth Lenneberg (eds.), Psychology and Biology of Language and Thought: Essays in Honor of Eric Lenneberg, New York, Academic Press, p. 27-63.
Maturana Humberto, 1988, “Ontology of Observing : the Biological Foundations of Self-Consciousness and of the Physical Domain of Existence”, in Rod Donaldson (ed.), Texts in cybernetic theory : an in-depth exploration of the thought of Humberto Maturana, William T. Powers, and Ernst von Glasersfeld, Felton, American Society for Cybernetics (ASC), p. 1-53.
Morvan Malo & al. (org), 2023, colloque La métaphore biologique dans les discours sur les langues, Université de Tours, 16-17 novembre 2023.
Pagès Stéphane (dir.), 2017, Submorphologie et diachronie dans les langues romanes, Aix-en-Provence : Presses Universitaires de Provence.
Pivot Bernard, 2004, 100 mots à sauver, Paris : Albin Michel.
Poirier Marine, 2021, La coalescence en espagnol. Vers une linguistique du signifiant énactivisante. Limoges : Lambert-Lucas.
Raimbault Jean-Claude, 2006, Les disparus du XXe siècle : les 10 000 mots disparus, les 18 000 mots apparus au XXe siècle, Nantes : Éditions du temps.
Rey Alain, 2008, « Les mots, des immortels ? », préface à Héloïse Neefs, Les disparus du Littré, Paris : Fayard.
Roussillon René, 2012, « Fonctions des métaphores biologiques », Libres cahiers pour la psychanalyse, 25, p. 59-82.
Schleicher August, 1868, La théorie de Darwin et la science du langage. De l’importance du langage pour l’histoire naturelle de l’homme (trad. Pommeyrol), Paris : librairie A. Franck.
Notes
[1] https://www.academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-sur-lecriture-dite-inclusive
[2] https://www.tract-linguistes.org/
[3] Voir les présentations faites par Blestel & Fortineau-Brémond 2015, Poirier 2021.
Número 23, otoño de 2025
Coordinación
Marine Poirier (MCF Université de Lille - SHS, ULR 4074 CECILLE)
Argumentos
La metáfora biológica o vitalista…
Pensar el funcionamiento y la evolución de las lenguas en términos de vida y muerte no es un motivo nuevo, al contrario: la metáfora biológica o vitalista, que consistía en comparar las lenguas con organismos vivos, estuvo especialmente de moda en el siglo XIX. A. Schleicher, por ejemplo, comparó las lenguas con "organismos naturales que, fuera del control humano y según leyes determinadas, nacen, crecen, se desarrollan, envejecen y mueren" (1868); A. Darmesteter utilizó la misma metáfora en su libro La vie des mots (1887), en el cual estudió los procesos neológicos y los cambios de significado como formas de nacimiento, evolución y muerte de las palabras. A finales del mismo siglo, esta metáfora suscitó numerosos debates y críticas (Bréal 1887), cuya virulencia podría tomarse como prueba de un cambio profundo en la manera de concebir la lengua: según Auroux (1979), ésta habría pasado entonces "del estatuto de organismo natural al de institución"; una institución social comparable al "dinero", otra metáfora milenaria que se redescubrió para sustituir a la primera (Rey 2008).
… y sus renovaciones actuales
Sin embargo, la metáfora biológica sigue utilizándose ampliamente en la conversación cotidiana, y ha sido particularmente visible en los debates recientes en torno a ciertas innovaciones léxicas o morfosintácticas populares y creativas, como la escritura inclusiva. El 26 de octubre de 2017, la Académie française declaró que la lengua francesa estaba "ahora en peligro de muerte", mientras que el colectivo les linguistes atterrées (2023) ve estas innovaciones como un signo de la vitalidad de la lengua francesa. También podemos pensar en los movimientos de revitalización de las lenguas en peligro, ideados con el fin de resistir a la muerte de las lenguas (Hagège 2000) y que añaden un elemento nuevo a la oposición clásica entre lenguas vivas y muertas. Estos temas de actualidad reavivan la metáfora biológica de la vida y de la muerte en lingüística, actualizándola con cuestiones políticas y sociales que merecen ser analizadas.
Además, desde un punto de vista teórico, esta misma metáfora puede verse renovada por el reciente diálogo establecido con las ciencias de la vida por los enfoques enactivistas o enactivizantes en lingüística (Bottineau 2017). Paradigma fundado por los biólogos chilenos Maturana & Varela, la enacción echa raíces en un cuestionamiento de la naturaleza de lo vivo; éste se caracteriza por su capacidad de regenerar sus propios componentes, del mismo modo que un árbol pierde sus hojas en otoño y las regenera en primavera, o como las células del cuerpo humano mueren y se regeneran una tras otra. Una lengua muerta, por oposición a una lengua viva, quizá no sea sólo una lengua que ya no "se habla", sino también y sobre todo una lengua cuyos componentes ya no se renuevan; una lengua que ya no ve morir algunas de sus palabras, estructuras y morfemas, mientras se crean otros nuevos a medida que los hablantes interactúan entre sí. Ciertamente, una lengua viva no es en modo alguno comparable a un cuerpo vivo encerrado biológicamente en una membrana o una piel, con un nacimiento y una muerte que pueden fecharse con precisión; pero sí se caracteriza por una dinámica de renovación permanente, como resultado de las interacciones entre múltiples individuos. De estas interacciones surge el conjunto coherente y siempre cambiante que es la lengua, el sistema lingüístico, de una manera probablemente comparable a la de muchos otros sistemas vivos complejos, desde el vuelo de estorninos hasta el banco de peces, pasando por el hormiguero o la colmena.
Estudiar la obsolescencia y la muerte de ciertos componentes de una lengua, interesarse en los puntos de inflexión de ciertos microsistemas, permitirá observar cómo funcionan estas dinámicas.
Vida y muerte de los signos: funcionamiento del sistema, de los significantes
La cuestión del fin de la vida de ciertas formas lingüísticas, y de la perpetua renovación de las lenguas entre neología y obsología, interesó a J.-C. Chevalier y M.-F. Delport; ésta escribe por ejemplo, en su introducción al volumen La fabrique des mots:
¿No podríamos, en definitiva, ver la historia de la lengua como una neologización continua que opera a distintas velocidades, en la que el espacio dejado por la desaparición de una palabra (llamémoslo "obsología") crea un "espacio en blanco" en el sistema, que es en sí mismo una neología? Se pueden concebir cuatro casos teóricos: neología con dos caras, el "espacio en blanco" y lo que lo sustituye; neología consistente en una supresión y una creación correlativa; creación sin supresión; supresión sin creación compensatoria (M.-F. Delport 2000: 5-6).
Se plantean varias cuestiones teóricas. Postular la existencia de un "espacio en blanco" en un sistema es concebir el sistema "lingüístico" como preexistente a los signos, que servirían entonces para rellenarlo. Significa concebir un sistema preconstruido de representación del mundo, común a todas las lenguas, que cada lengua no tendría más que instanciar con sus propios significantes. Otra visión de las cosas es posible si aceptamos que las redes significantes son las que construyen el sistema; si aceptamos que estas redes significantes establecen por sí mismas un orden de representación que no está controlado por una estructuración previa del mundo y/o de la mente. Esto es lo que nos invitan a hacer las recientes exploraciones en el campo de la lingüística del significante. Poner al significante "al mando" implica un replanteamiento profundo de la noción de sistema lingüístico y de su funcionamiento como sistema vivo complejo. ¿Debemos considerar que la muerte de una forma o estructura gramatical significa el empobrecimiento de un sistema de representación preestablecido? ¿Sentimos la necesidad de sustituir el signo perdido por otro (con el cual sería entonces intercambiable desde cierto punto de vista)? ¿O, por el contrario, es la muerte de una forma el signo de la instauración de otro orden, que da lugar a la aparición de otro sistema de representación?
Por último, si el significante es el motor de la construcción del significado, la observación de la forma misma de las palabras –la lectura de los significantes– puede darnos acceso a ciertas conceptualizaciones que los hablantes se dan a sí mismos: podríamos fijarnos en la forma en que las distintas lenguas expresan el fin o el final (precisamente, fin vs. final en español, o al fin y al cabo, finalmente, después de todo, a la postre; enfin, en fin de compte, au bout du compte, finalement... en francés, y muchas otras expresiones).
Objetivos del número
El objetivo de este número es, pues, problematizar las aplicaciones actuales de la noción de fin(es) y final(es) de vida a los sistemas lingüísticos y examinar las cuestiones teóricas y epistemológicas, o políticas y sociales, que están en juego.
Las distintas contribuciones podrán centrarse, en particular, en los siguientes temas (no exhaustivos) :
- Epistemología y discusión de la metáfora biológica y vitalista en lingüística;
- Análisis del discurso: cuestiones políticas de la metáfora biológica en los discursos sobre la muerte de las lenguas, las palabras o las lenguas en peligro;
- Estudios de caso de "obsología": muerte de una forma, de un microsistema en diacronía;
- Reflexiones sobre los límites y las fronteras de un sistema desde un punto de vista diacrónico (permanencia, identidad y renovación de un "estado de lengua" a otro), o incluso desde un punto de vista diatópico (porosidad de las fronteras en el contexto del "contacto de lenguas");
- Estudios semánticos y pragmáticos sobre el léxico y la fraseología en torno a los fin(es) y final(es) en las lenguas románicas.
Modalidades de proposiciones de ponencias
Coordinación : marine.poirier@univ-lille.fr
- Las propuestas de artículos (título y resumen de unas 300 palabras), acompañadas de una breve nota biográfica, deberán enviarse
antes del 15 de julio de 2024.
- Las decisiones de aceptación se comunicarán a los autores antes del 15 de septiembre de 2024.
- Una vez aceptada la propuesta de artículo, las contribuciones deberán enviarse a los coordinadores antes del 15 de diciembre de 2024. Los autores deberán respetar estrictamente las normas de presentación disponibles en https://journals.openedition.org/atlante/1302
- Los artículos se someterán a la valoración del comité científico, y la evaluación se devolverá a los autores el 15 de marzo de 2025.
- La versión final del artículo se enviará antes del 15 de junio de 2025.
- Publicación del número: otoño de 2025.
Bibliografía indicativa
Auroux Sylvain, 1979, « La querelle des lois phonétiques », Lingvisticae Investigationes, 3/1, p. 1-27.
Badir Sémir, Polis Stéphane, Provenzano François, 2016, « Actualités du modèle darwinien en linguistique », dans Cl. Blanckaert, J. Léon et D. Samain (éds.), Modélisations et sciences humaines. Figurer, interpréter, simuler, Paris : L’Harmattan, p. 271-288.
Blestel Élodie & Fortineau-Brémond Chrystelle, 2015, « La linguistique du signifiant : fondements et prolongements », Cahiers de praxématique, 64, en ligne : https://journals.openedition.org/praxematique/3799.
Bottineau Didier, 2017, « Langagement (languaging), langage et énaction, a tale of two schools of scholars : un dialogue entre biologie et linguistique en construction », Signifiances (signifying), 1/1, p. 11-38.
Bréal ([1887] 2005), « L’histoire des mots », dans Essai de sémantique, Limoges : Lambert-Lucas.
Cerquiglini & Pruvost, 2017), Les mots disparus de Pierre Larousse, Paris : Larousse.
Chevalier Jean-Claude, Launay Michel & Molho Launay, 1984, « La raison du signifiant », Modèles linguistiques, 6/2, p. 27-41.
Costa James (éd.), 2013, Enjeux sociaux des mouvements de revitalisation linguistique, numéro de la revue Langage & Société, n°145.
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Delport Marie-France, 2000, « Avant-propos », La fabrique des mots : la néologie ibérique, Paris : Sorbonne Université Presses, p. 5-6.
Dostie Gaetane, Diwersy Sacha & Steuckart Agnès (dir.), 2021, Entre viellissement et innovation : le changement linguistique, numéro 82 de la revue Linx. Revue des linguistes de l’université Paris X Nanterre, en ligne : https://journals.openedition.org/linx/7340.
Duchêne Alexandre & Heller Monica (éd.), 2012, Language in Late Capitalism : Pride and Profit, Routledge.
García Mouton Pilar & Grijelmo Álex, 2011, Palabras moribundas, Madrid : Taurus.
Haboud Bumachar Marleen, 2023, « Desde la documentación activa a la revitalización contextualizada: experiencias con comunidades kichwahablantes en Ecuador », International Journal of the Sociology of Language, 280, p. 91-134.
Hagège Claude, 2000, Halte à la mort des langues, Paris : Odile Jacob.
Launay Michel, 2003, « Note sur le dogme de l’arbitraire du signe et ses possibles motivations idéologiques », Mélanges de la Casa de Velázquez, 33-2, p. 275-284, https://journals.openedition.org/mcv/227.
Les linguistes atterrées (collectif), 2023, Le français va très bien, merci, Paris : Gallimard.
Luhmann Niklas, 2010, Systèmes sociaux : esquisse d’une théorie générale, trad. Lukas Sosoe, Québec : Presses de l’Université Laval.
Maturana Humberto & Varela Francisco, [1972] 1994, De máquinas y seres vivos. Autopoiesis : la organización de lo vivo, Santiago de Chile, Lumen.
Maturana Humberto & Varela Francisco, 1999, El árbol del conocimiento, Las bases biológicas del entendimiento humano. Madrid, España debate (3e éd.).
Maturana Humberto, 1978, “Biology of Language : the Epistemology of Reality”, in George A. Miller and Elizabeth Lenneberg (eds.), Psychology and Biology of Language and Thought: Essays in Honor of Eric Lenneberg, New York, Academic Press, p. 27-63.
Maturana Humberto, 1988, “Ontology of Observing : the Biological Foundations of Self-Consciousness and of the Physical Domain of Existence”, in Rod Donaldson (ed.), Texts in cybernetic theory : an in-depth exploration of the thought of Humberto Maturana, William T. Powers, and Ernst von Glasersfeld, Felton, American Society for Cybernetics (ASC), p. 1-53.
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Pagès Stéphane (dir.), 2017, Submorphologie et diachronie dans les langues romanes, Aix-en-Provence : Presses Universitaires de Provence.
Pivot Bernard, 2004, 100 mots à sauver, Paris : Albin Michel.
Poirier Marine, 2021, La coalescence en espagnol. Vers une linguistique du signifiant énactivisante. Limoges : Lambert-Lucas.
Raimbault Jean-Claude, 2006, Les disparus du XXe siècle : les 10 000 mots disparus, les 18 000 mots apparus au XXe siècle, Nantes : Éditions du temps.
Rey Alain, 2008, « Les mots, des immortels ? », préface à Héloïse Neefs, Les disparus du Littré, Paris : Fayard.
Roussillon René, 2012, « Fonctions des métaphores biologiques », Libres cahiers pour la psychanalyse, 25, p. 59-82.
Schleicher August, 1868, La théorie de Darwin et la science du langage. De l’importance du langage pour l’histoire naturelle de l’homme (trad. Pommeyrol), Paris : librairie A. Franck.
Numero 23, autunno 2025
Cordinazione scientifica
Marine Poirier (MCF Université de Lille - SHS, ULR 4074 CECILLE)
Argomento
La metafora biologica o vitalista...
Pensare il funzionamento e l'evoluzione delle lingue in termini di vita e di morte non è un motivo nuovo, anzi: la metafora biologica o vitalista, che consiste nel paragonare le lingue a organismi viventi, era particolarmente in voga nell’Ottocento. In tal modo, A. Schleicher paragonava le lingue a “organismi naturali che, al di fuori della volontà umana e secondo leggi determinate, nascono, crescono, si sviluppano, invecchiano e muoiono” (1868), e A. Darmesteter usava la stessa metafora nella sua opera La vie des mots (1887) per studiare i processi neologici e i cambiamenti di significato in quanto forme di nascita, evoluzione e morte delle parole. Alla fine di quello stesso secolo, quella metafora suscitò numerosi dibattiti e critiche (Bréal 1887), la cui virulenza poteva rivelare un profondo mutamento del concepire la lingua: essa sarebbe quindi passata “dallo status di organismo naturale a quello di istituzione” (Auroux 1979); un'istituzione sociale paragonabile al “denaro”, altra metafora secolare tornata in vigore per sostituirsi alla prima (Rey 2008).
... e i suoi rinnovamenti odierni
Tuttavia, la metafora biologica viene ancora ampiamente usata nella conversazione quotidiana, ed è stata particolarmente visibile in recenti dibattiti intorno ad alcune innovazioni lessicali o morfosintattiche popolari e creative come la scrittura inclusiva. Così, il 26 ottobre 2017, l'Académie française ha dichiarato che la lingua francese è “ormai in pericolo di vita”, mentre il collettivo “Les Linguistes atterrées” (2023) vede queste innovazioni come un suo segno di vitalità. Si pensi anche ai movimenti di rivitalizzazione delle lingue in pericolo: con il resistere alla morte delle lingue (Hagège 2000), danno un nuovo slancio alla classica opposizione tra lingue viventi e lingue morti. Queste problematiche rinnovano la metafora biologica della vita e del fine vita nella linguistica, aggiornandola mediante questioni politiche e sociali che meritano di essere analizzate.
Inoltre, da un punto di vista teorico, questa stessa metafora può essere rinnovata dal recente dialogo instaurato con le scienze del vivente da parte degli approcci enattivisti o enattivizzanti in linguistica (Bottineau 2017). Paradigma fondato dai biologi cileni Maturana e Varela, l'enazione affonda le radici in un'interrogazione sulla natura del vivente: quest’ultimo si caratterizza dalla capacità di rigenerare i propri componenti, così come un albero perde le foglie in autunno e le rigenera in primavera, o come le cellule del corpo umano muoiono e si rigenerano una dopo l'altra. Al contrario di una lingua vivente, forse una lingua morta non è solo una lingua che non “si parla” più, ma anche e soprattutto una lingua i cui componenti non si rinnovano più; una lingua che non vede più spegnersi alcune delle sue parole, strutture e morfemi, mentre ne vengono creati di nuovi man mano che i parlanti interagiscono tra di loro. Forse una lingua vivente non si può affatto paragonare con un corpo vivente biologicamente racchiuso da una membrana o da una pelle, con una nascita e una morte databili con precisione, ma è caratterizzata da una dinamica di rinnovamento permanente, a seconda delle interazioni tra molteplici individui. Queste interazioni fanno emergere quell'insieme coerente e in continuo movimento che è il linguaggio, il sistema linguistico, in un modo probabilmente paragonabile a quello di molti altri sistemi viventi complessi – dal volo degli storni al banco di pesci, dal formicaio all'alveare.
Studiare l'obsolescenza e la fine del ciclo di vita di alcuni componenti di un linguaggio, interessarsi ai punti di rottura di alcuni microsistemi, permetterà di osservare il funzionano stesso di queste dinamiche.
Fine vita dei segni: funzionamento del sistema, funzionamento dei significanti
J.-C. Chevalier e M.-F. Delport si erano già interessati alla questione del fine vita di alcune forme linguistiche e del perpetuo rinnovamento delle lingue tra neologia e obsologia. Nell’introduzione al volume La fabrique des mots, ad esempio, M.-F. Delport scriveva:
Non si potrebbe, in definitiva, vedere la storia del linguaggio come una continua neologizzazione che opera a velocità diverse, in cui lo spazio lasciato dalla scomparsa di una parola (chiamiamola “obsologia”) crea un “vuoto” nel sistema, che è di per sé una neologia? Esisterebbero quattro casi teorici: quello di una neologia con due facce (il "vuoto" e ciò che lo sostituisce), quello in cui consiste in un’eliminazione e in una creazione correlativa, quello di una creazione senza eliminazione, quello di un’eliminazione senza creazione compensativa. (M.-F. Delport 2000 : 5-6)
A questo punto sorgono varie interrogazioni teoriche. Postulare l'esistenza di un "vuoto" in un sistema significa concepire il sistema "lingua" come preesistente ai segni che lo riempirebbero. È concepirlo come un sistema pre-costruito di rappresentazione del mondo, comune a tutte le lingue, e che ogni lingua dovrebbe semplicemente istanziare con i propri significanti. Un'altra visione delle cose è possibile se si accetta che siano le reti significanti a costruire il sistema; se si accetta che queste stesse reti di significanti stabiliscano da sé un ordine di rappresentazione che non è controllato da una previa strutturazione del mondo e/o della mente. Questo è ciò che le recenti esplorazioni nel campo del significante invitano a fare. Mettere il significante “al posto di guida” implica di ripensare in profondità la nozione di sistema linguistico, e anche di ripensare il suo funzionamento in quanto sistema complesso che prende le mosse dal vivente. Si deve considerare che la fine di una forma o di una struttura grammaticale significhi l'impoverimento di un sistema di rappresentazione precostituito? Si sente la necessità di sostituire il segno perduto con un altro (con il quale sarebbe poi intercambiabile da un certo punto di vista)? O, al contrario, è il fine vita di una forma il segno della messa in opera di un altro ordine, che fa emergere un altro sistema di rappresentazione?
Infine, se è il significante ad essere il motore della costruzione del significato, allora, forse l'osservazione della forma stessa delle parole - il leggere i significanti - può darci accesso a certe concettualizzazioni che i parlanti si danno: si potrà osservare il modo in cui le diverse lingue dicono la fine (fin vs final in spagnolo; enfin, en fin de compte, au bout du compte, finalement... in francese, al fin y al cabo, finalmente, después de todo, a la postre in spagnolo, e molti altri).
Obiettivi del numero
L'obiettivo di questo numero è quello di problematizzare le attuali applicazioni della nozione di fine vita ai sistemi linguistici e di esaminarne – a seconda dei casi – le questioni teoriche ed epistemologiche, o politiche e sociali.
I contributi potranno concentrarsi in particolare sui seguenti temi (non esaustivi):
- Epistemologia e discussione della metafora biologica e vitalista in linguistica;
- Analisi del discorso: questioni politiche della metafora biologica della "fine vita" nei discorsi sul fine vita delle lingue, parole o lingue in pericolo;
- Casi studio di "obsologia": fine vita di una forma, di un microsistema in diacronia;
- Riflessioni sui limiti e sui confini di un sistema da un punto di vista diacronico (permanenza, identità e rinnovamento da uno "stato di lingua" all'altro), o anche da un punto di vista diatopico (chiarezza o porosità dei confini nel contesto del "contatto linguistico");
- Studi semantici e pragmatici sul lessico e sulla fraseologia della fine nelle lingue romanze.
Modalità di partecipazione
Coordinazione : marine.poirier@univ-lille.fr
- Le proposte di articolo (titolo e abstract di circa 300 parole), accompagnate da una breve nota biografica, vanno inviate
entro il 15 luglio 2024.
- Le decisioni di accettazione saranno comunicate agli autori entro il 15 settembre 2024.
- Una volta accettata la proposta di articolo, i contributi vanno inviati ai coordinatori dei dossier entro il 15 dicembre 2024. Gli autori dovranno attenersi rigorosamente agli standard di presentazione disponibili sul sito : https://journals.openedition.org/atlante/1302.
- Gli articoli saranno sottoposti alla valutazione del comitato scientifico e la valutazione sarà restituita agli autori il 15 marzo 2025.
- La versione finale dell'articolo sarà inviata entro il 15 giugno 2025.
- Pubblicazione del numero: autunno 2025.
Bibliografia indicativa
Auroux Sylvain, 1979, « La querelle des lois phonétiques », Lingvisticae Investigationes, 3/1, p. 1-27.
Badir Sémir, Polis Stéphane, Provenzano François, 2016, « Actualités du modèle darwinien en linguistique », dans Cl. Blanckaert, J. Léon et D. Samain (éds.), Modélisations et sciences humaines. Figurer, interpréter, simuler, Paris : L’Harmattan, p. 271-288.
Blestel Élodie & Fortineau-Brémond Chrystelle, 2015, « La linguistique du signifiant : fondements et prolongements », Cahiers de praxématique, 64, en ligne : https://journals.openedition.org/praxematique/3799.
Bottineau Didier, 2017, « Langagement (languaging), langage et énaction, a tale of two schools of scholars : un dialogue entre biologie et linguistique en construction », Signifiances (signifying), 1/1, p. 11-38.
Bréal ([1887] 2005), « L’histoire des mots », dans Essai de sémantique, Limoges : Lambert-Lucas.
Cerquiglini & Pruvost, 2017), Les mots disparus de Pierre Larousse, Paris : Larousse.
Chevalier Jean-Claude, Launay Michel & Molho Launay, 1984, « La raison du signifiant », Modèles linguistiques, 6/2, p. 27-41.
Costa James (éd.), 2013, Enjeux sociaux des mouvements de revitalisation linguistique, numéro de la revue Langage & Société, n°145.
Darmesteter Arsène, 1979 [1887], La vie des mots étudiée dans leurs significations, Paris : Champ Libre.
Delport Marie-France, 2000, « Avant-propos », La fabrique des mots : la néologie ibérique, Paris : Sorbonne Université Presses, p. 5-6.
Dostie Gaetane, Diwersy Sacha & Steuckart Agnès (dir.), 2021, Entre viellissement et innovation : le changement linguistique, numéro 82 de la revue Linx. Revue des linguistes de l’université Paris X Nanterre, en ligne : https://journals.openedition.org/linx/7340.
Duchêne Alexandre & Heller Monica (éd.), 2012, Language in Late Capitalism : Pride and Profit, Routledge.
García Mouton Pilar & Grijelmo Álex, 2011, Palabras moribundas, Madrid : Taurus.
Haboud Bumachar Marleen, 2023, « Desde la documentación activa a la revitalización contextualizada: experiencias con comunidades kichwahablantes en Ecuador », International Journal of the Sociology of Language, 280, p. 91-134.
Hagège Claude, 2000, Halte à la mort des langues, Paris : Odile Jacob.
Launay Michel, 2003, « Note sur le dogme de l’arbitraire du signe et ses possibles motivations idéologiques », Mélanges de la Casa de Velázquez, 33-2, p. 275-284, https://journals.openedition.org/mcv/227.
Les linguistes atterrées (collectif), 2023, Le français va très bien, merci, Paris : Gallimard.
Luhmann Niklas, 2010, Systèmes sociaux : esquisse d’une théorie générale, trad. Lukas Sosoe, Québec : Presses de l’Université Laval.
Maturana Humberto & Varela Francisco, [1972] 1994, De máquinas y seres vivos. Autopoiesis : la organización de lo vivo, Santiago de Chile, Lumen.
Maturana Humberto & Varela Francisco, 1999, El árbol del conocimiento, Las bases biológicas del entendimiento humano. Madrid, España debate (3e éd.).
Maturana Humberto, 1978, “Biology of Language : the Epistemology of Reality”, in George A. Miller and Elizabeth Lenneberg (eds.), Psychology and Biology of Language and Thought: Essays in Honor of Eric Lenneberg, New York, Academic Press, p. 27-63.
Maturana Humberto, 1988, “Ontology of Observing : the Biological Foundations of Self-Consciousness and of the Physical Domain of Existence”, in Rod Donaldson (ed.), Texts in cybernetic theory : an in-depth exploration of the thought of Humberto Maturana, William T. Powers, and Ernst von Glasersfeld, Felton, American Society for Cybernetics (ASC), p. 1-53.
Morvan Malo & al. (org), 2023, colloque La métaphore biologique dans les discours sur les langues, Université de Tours, 16-17 novembre 2023.
Pagès Stéphane (dir.), 2017, Submorphologie et diachronie dans les langues romanes, Aix-en-Provence : Presses Universitaires de Provence.
Pivot Bernard, 2004, 100 mots à sauver, Paris : Albin Michel.
Poirier Marine, 2021, La coalescence en espagnol. Vers une linguistique du signifiant énactivisante. Limoges : Lambert-Lucas.
Raimbault Jean-Claude, 2006, Les disparus du XXe siècle : les 10 000 mots disparus, les 18 000 mots apparus au XXe siècle, Nantes : Éditions du temps.
Rey Alain, 2008, « Les mots, des immortels ? », préface à Héloïse Neefs, Les disparus du Littré, Paris : Fayard.
Roussillon René, 2012, « Fonctions des métaphores biologiques », Libres cahiers pour la psychanalyse, 25, p. 59-82.
Schleicher August, 1868, La théorie de Darwin et la science du langage. De l’importance du langage pour l’histoire naturelle de l’homme (trad. Pommeyrol), Paris : librairie A. Franck.
Número 23, outono de 2025
Coordenação
Marine Poirier (MCF Université de Lille - SHS, ULR 4074 CECILLE)
Apresentação
A metáfora biológica ou vitalista...
Pensar o funcionamento e a evolução das línguas em termos de vida e de morte não é um tema novo, muito pelo contrário: a metáfora biológica ou vitalista, que consiste em comparar as línguas a organismos vivos, esteve particularmente em voga no século XIX. A. Schleicher, por exemplo, comparava as línguas a "organismos naturais que, fora do controlo humano e de acordo com leis determinadas, nascem, crescem, desenvolvem-se, envelhecem e morrem" (1868); e A. Darmesteter utilizou a mesma metáfora na sua obra La vie des mots (1887), estudando os processos neológicos e as mudanças de significado como formas de nascimento, evolução e morte das palavras. No final do mesmo século, esta metáfora suscitou numerosos debates e críticas (Bréal 1887), cuja virulência poderia ser tomada como prova de uma mudança profunda na conceção da língua: esta teria então passado "do estatuto de organismo natural para o de instituição" (Auroux 1979); uma instituição social comparável ao "dinheiro", outra metáfora antiga (Rey 2008).
... e o seu ressurgimento atual
No entanto, a metáfora biológica continua a ser amplamente utilizada na conversação quotidiana, e tem sido particularmente visível nos debates recentes em torno de certas inovações lexicais ou morfossintácticas populares e criativas, como a escrita inclusiva. Em 26 de outubro de 2017, a Académie française declarou que a língua francesa estava "agora em perigo mortal", enquanto o coletivo de linguistas consternadas (2023) vê estas inovações como um sinal da vitalidade da língua francesa. Existem também movimentos de revitalização de línguas em vias de extinção, que resistem à morte das línguas (Hagège 2000) e acrescentam um novo elemento à oposição clássica entre línguas vivas e mortas. Estas questões actuais reavivam a metáfora biológica da vida e do fim da vida na linguística, actualizando-a com questões políticas e sociais que merecem ser analisadas.
Além disso, de um ponto de vista teórico, esta mesma metáfora é suscetível de ser renovada pelo recente diálogo estabelecido com as ciências da vida pelas abordagens enactivistas ou enactivizadoras em linguística (Bottineau 2017). Paradigma fundado pelos biólogos chilenos Maturana & Varela, a enação enraíza-se numa interrogação sobre a natureza dos seres vivos, que se caracteriza pela sua capacidade de regenerar os seus próprios componentes, tal como uma árvore perde as folhas no outono e as regenera na primavera, ou como as células do corpo humano morrem e se regeneram umas após as outras. Uma língua morta, por oposição a uma língua viva, é talvez não só uma língua que já não "se fala", mas também, e sobretudo, uma língua cujos componentes já não se renovam; uma língua que já não vê algumas das suas palavras, estruturas e morfemas extinguirem-se, enquanto novas são criadas à medida que os falantes interagem uns com os outros. Uma língua viva não é de modo algum comparável a um corpo vivo, biologicamente encerrado por uma membrana ou uma pele, com um nascimento e uma morte datáveis com precisão; mas caracteriza-se por uma dinâmica de renovação permanente, fruto de interacções entre múltiplos indivíduos. Destas interacções emerge o conjunto coerente e em constante mutação que é a língua, o sistema linguístico, de uma forma provavelmente comparável à de muitos outros sistemas vivos complexos – do voo dos estorninhos ao cardume de peixes, passando pelo formigueiro ou pela colmeia.
Estudar a obsolescência e o fim de vida de certos componentes de uma língua, interessar-se pelos pontos de rutura de certos microssistemas, permitir-nos-á observar o próprio funcionamento destas dinâmicas.
Fim da vida dos signos: como funciona o sistema, como funcionam os significantes
A questão do fim da vida de certas formas linguísticas e da perpétua renovação das línguas entre a neologia e a obsologia já tinha interessado J.-C. Chevalier e M.-F. Delport; na introdução desta última ao volume La fabrique des mots, por exemplo, lê-se :
Não poderíamos, afinal, ver a história da língua como uma neologização contínua que funciona a diferentes velocidades, onde o espaço deixado pelo desaparecimento de uma palavra (chamemos-lhe "obsologia") cria uma "lacuna" no sistema, que é em si mesma uma neologia? Podemos pensar em quatro casos teóricos: neologia com dois lados, o "vazio" e o que o substitui; neologia constituída por uma supressão e uma criação correlativa; criação sem supressão; supressão sem criação compensatória (M.-F. Delport 2000: 5-6)
Colocam-se aqui algumas questões teóricas. Postular a existência de um "espaço em branco" num sistema é conceber o sistema "linguístico" como pré-existente aos signos que o preencheriam. É concebê-lo como um sistema pré-construído de representação do mundo, comum a todas as línguas, que cada língua teria simplesmente de instanciar com os seus próprios significantes. Uma outra visão das coisas é possível se aceitarmos que são as redes significantes que constroem o sistema; se aceitarmos que essas redes significantes estabelecem elas próprias uma ordem de representação que não é controlada por uma estruturação prévia do mundo e/ou da mente. É a isto que nos convidam as recentes explorações no domínio dos significantes. Colocar o significante "no lugar do condutor" implica repensar profundamente a noção de sistema linguístico e o seu funcionamento como um sistema vivo complexo. Será que devemos considerar que o fim de uma forma ou estrutura gramatical significa o empobrecimento de um sistema de representação pré-estabelecido? Será que sentimos a necessidade de substituir o signo perdido por outro (com o qual seria então permutável de um certo ponto de vista)? Ou, pelo contrário, o fim da vida de uma forma é o sinal da instauração de uma outra ordem, que leva à emergência de um outro sistema de representação?
Por último, se o significante é o motor da construção do significado, a observação da própria forma das palavras – a leitura dos significantes – pode dar-nos acesso a certas conceptualizações que os falantes dão a si próprios: poderíamos observar a forma como as diferentes línguas exprimem o fim (fin vs. final em espanhol; enfin, en fin de compte, au bout du compte, finalement... em francês, al fin y al cabo, finalmente, después de todo, a la postre em espanhol, e muitas outras).
Objectivos
O objetivo deste número é, pois, problematizar as aplicações actuais da noção de fim de vida aos sistemas linguísticos e examinar as questões teóricas e epistemológicas, ou políticas e sociais, em jogo.
As diferentes contribuições podem incidir sobre os seguintes temas (não exaustivos):
- Epistemologia e debates sobre a metáfora biológica e vitalista em linguística;
- Análise do discurso: questões políticas da metáfora biológica do "fim da vida" nos discursos sobre o fim da vida das línguas, das palavras ou das línguas em vias de extinção;
- Estudos de caso de "obsologia": fim de vida de uma forma, de um microssistema em diacronia;
- Reflexões sobre os limites e as fronteiras de um sistema de um ponto de vista diacrónico (permanência, identidade e renovação de um "estado de língua" para outro), ou mesmo de um ponto de vista diatópico (clareza ou porosidade das fronteiras no contexto do "contacto linguístico");
- Estudos semânticos e pragmáticos sobre o léxico e a fraseologia do fim nas línguas românicas.
Submissão de propostas
Coordenação : marine.poirier@univ-lille.fr
- As propostas de artigos (título e resumo de cerca de 300 palavras), acompanhadas de uma breve nota biográfica, devem ser enviadas
até o 15 de julho de 2024.
- Os autores serão notificados das decisões de aceitação até o 15 de setembro de 2024.
- Após a aceitação de uma proposta de artigo, as contribuições devem ser enviadas aos coordenadores do dossier antes do 15 de dezembro de 2024, data limite estrita. Os autores devem respeitar rigorosamente as normas de apresentação disponíveis no seguinte endereço: https://journals.openedition.org/atlante/1302.
- Os artigos serão submetidos à apreciação do comité científico e a avaliação será devolvida aos autores a 15 de março de 2025.
- A versão final do artigo será enviada até o 15 de junho de 2025.
- Data de publicação: outono de 2025.
Bibliografia indicativa
Auroux Sylvain, 1979, « La querelle des lois phonétiques », Lingvisticae Investigationes, 3/1, p. 1-27.
Badir Sémir, Polis Stéphane, Provenzano François, 2016, « Actualités du modèle darwinien en linguistique », dans Cl. Blanckaert, J. Léon et D. Samain (éds.), Modélisations et sciences humaines. Figurer, interpréter, simuler, Paris : L’Harmattan, p. 271-288.
Blestel Élodie & Fortineau-Brémond Chrystelle, 2015, « La linguistique du signifiant : fondements et prolongements », Cahiers de praxématique, 64, en ligne : https://journals.openedition.org/praxematique/3799.
Bottineau Didier, 2017, « Langagement (languaging), langage et énaction, a tale of two schools of scholars : un dialogue entre biologie et linguistique en construction », Signifiances (signifying), 1/1, p. 11-38.
Bréal ([1887] 2005), « L’histoire des mots », dans Essai de sémantique, Limoges : Lambert-Lucas.
Cerquiglini & Pruvost, 2017), Les mots disparus de Pierre Larousse, Paris : Larousse.
Chevalier Jean-Claude, Launay Michel & Molho Launay, 1984, « La raison du signifiant », Modèles linguistiques, 6/2, p. 27-41.
Costa James (éd.), 2013, Enjeux sociaux des mouvements de revitalisation linguistique, numéro de la revue Langage & Société, n°145.
Darmesteter Arsène, 1979 [1887], La vie des mots étudiée dans leurs significations, Paris : Champ Libre.
Delport Marie-France, 2000, « Avant-propos », La fabrique des mots : la néologie ibérique, Paris : Sorbonne Université Presses, p. 5-6.
Dostie Gaetane, Diwersy Sacha & Steuckart Agnès (dir.), 2021, Entre viellissement et innovation : le changement linguistique, numéro 82 de la revue Linx. Revue des linguistes de l’université Paris X Nanterre, en ligne : https://journals.openedition.org/linx/7340.
Duchêne Alexandre & Heller Monica (éd.), 2012, Language in Late Capitalism : Pride and Profit, Routledge.
García Mouton Pilar & Grijelmo Álex, 2011, Palabras moribundas, Madrid : Taurus.
Haboud Bumachar Marleen, 2023, « Desde la documentación activa a la revitalización contextualizada: experiencias con comunidades kichwahablantes en Ecuador », International Journal of the Sociology of Language, 280, p. 91-134.
Hagège Claude, 2000, Halte à la mort des langues, Paris : Odile Jacob.
Launay Michel, 2003, « Note sur le dogme de l’arbitraire du signe et ses possibles motivations idéologiques », Mélanges de la Casa de Velázquez, 33-2, p. 275-284, https://journals.openedition.org/mcv/227.
Les linguistes atterrées (collectif), 2023, Le français va très bien, merci, Paris : Gallimard.
Luhmann Niklas, 2010, Systèmes sociaux : esquisse d’une théorie générale, trad. Lukas Sosoe, Québec : Presses de l’Université Laval.
Maturana Humberto & Varela Francisco, [1972] 1994, De máquinas y seres vivos. Autopoiesis : la organización de lo vivo, Santiago de Chile, Lumen.
Maturana Humberto & Varela Francisco, 1999, El árbol del conocimiento, Las bases biológicas del entendimiento humano. Madrid, España debate (3e éd.).
Maturana Humberto, 1978, “Biology of Language : the Epistemology of Reality”, in George A. Miller and Elizabeth Lenneberg (eds.), Psychology and Biology of Language and Thought: Essays in Honor of Eric Lenneberg, New York, Academic Press, p. 27-63.
Maturana Humberto, 1988, “Ontology of Observing : the Biological Foundations of Self-Consciousness and of the Physical Domain of Existence”, in Rod Donaldson (ed.), Texts in cybernetic theory : an in-depth exploration of the thought of Humberto Maturana, William T. Powers, and Ernst von Glasersfeld, Felton, American Society for Cybernetics (ASC), p. 1-53.
Morvan Malo & al. (org), 2023, colloque La métaphore biologique dans les discours sur les langues, Université de Tours, 16-17 novembre 2023.
Pagès Stéphane (dir.), 2017, Submorphologie et diachronie dans les langues romanes, Aix-en-Provence : Presses Universitaires de Provence.
Pivot Bernard, 2004, 100 mots à sauver, Paris : Albin Michel.
Poirier Marine, 2021, La coalescence en espagnol. Vers une linguistique du signifiant énactivisante. Limoges : Lambert-Lucas.
Raimbault Jean-Claude, 2006, Les disparus du XXe siècle : les 10 000 mots disparus, les 18 000 mots apparus au XXe siècle, Nantes : Éditions du temps.
Rey Alain, 2008, « Les mots, des immortels ? », préface à Héloïse Neefs, Les disparus du Littré, Paris : Fayard.
Roussillon René, 2012, « Fonctions des métaphores biologiques », Libres cahiers pour la psychanalyse, 25, p. 59-82.
Schleicher August, 1868, La théorie de Darwin et la science du langage. De l’importance du langage pour l’histoire naturelle de l’homme (trad. Pommeyrol), Paris : librairie A. Franck.