Announcement
Organisation
- Maeva MEYER (IHRIM (UMR 5317) – Université Jean Moulin Lyon 3 – Università degli Studi di Napoli “L’Orientale”)
- Maddalena ZAGLIO (Global Studies Institute – Université de Genève)
Argumentaire
Dès les premières guerres d’indépendance, beaucoup d’Italien.ne.s quittent la Péninsule pour s’installer dans les régions de l’Empire ottoman. En effet, de la Libye à la Syrie en passant par l’Égypte, de nombreux.ses Italien.ne.s affluent en Orient (Grange : 1994). Que les raisons soient d’ordre politique ou économique, toutes sont liées à cette instabilité politique qui caractérise le XIXe siècle italien au temps du Risorgimento (Bossaert : 2019).
Ce colloque entend s’inscrire dans le sillage des études historiographiques sur les migrations italiennes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en explorant les questionnements liés à la construction d’un sentiment d’appartenance national au sein des communautés italiennes, de l’Unità jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Nous nous situerons au croisement de l’histoire des migrations et de l’histoire coloniale. Ce colloque propose de discuter de la construction d’une identité nationale italienne au sein des colonies italiennes établies dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord mais également d’analyser la réception et la définition d’une italianité par les sociétés locales dans un contexte colonial du XIXe siècle. Toute démarche de recherche visant à complexifier et nuancer les rapports entre les différentes populations et à montrer les modalités, parfois contradictoires, de leur imbrication, sera particulièrement bienvenue.
Les différentes interventions pourront se focaliser autour des axes suivants, sans exclure d’autres propositions :
La construction d’une identité italienne au sein des colonies du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord
Ainsi, l’associationnisme occupe une place importante dans la construction d’une communauté au sein des colonies italiennes établies au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Que ces associations soient à caractère religieux, politique, ouvrier ou culturel, elles constituent un moyen pour les immigré.e.s italien.ne.s de se rassembler autour de valeurs fortes et communes, comme c’est le cas en Égypte (Rainero : 1991). Quels sont plus largement les outils mis en place par les colonies sur place pour développer des valeurs communes et constituer une identité qui leur est propre ? Le sentiment d’appartenance à la Péninsule est-il le même que le sentiment d’identité nationale développé en Italie ? Qu’est-ce qu’être italien.ne pour les immigré.e.s de la Péninsule établi.e.s au Moyen-Orient et en Afrique du Nord?
Obstacles et limites à cette construction d’identité italienne
La première révolution égyptienne de 1919 signe les prémisses d’une volonté à plus large échelle de la part des pays arabes sous domination européenne de s’en extirper. Mais c’est surtout à la fin des années 1940 que se développent dans certains pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, à l’instar de la Lybie, des mouvements anti-impériaux et nationalistes qui conduiront à une indépendance totale vis-à-vis des puissances européennes (Page, Sonnenburg : 2003). À quel point des évènements traumatisants tels que des expulsions, des actes à caractère raciste ou xénophobe mais également l’expérience des Guerres mondiales impactent ce sentiment d’appartenance national italien au sein des (ex-)colonies italiennes ?
Idéologie fasciste et identité italienne
À partir des années 1920, la propagande fasciste se diffuse progressivement dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. C’est notamment par la culture qu’elle tente de s’y implanter (Mazza : 2021). À travers les émissions de radio ou l’institution de cercles culturels fascistes, le régime tente de renforcer les liens avec les pays du monde arabe mais également d’insuffler un sentiment d’appartenance national au sein de ses colonies (MacDonald : 1977). Comment est reçue la propagande fasciste par les colonies italiennes ?
Les populations locales et leurs rapports à l’italianità
À partir de 1911, la communauté juive de Libye adopte l’italien comme langue principale et obtient la nationalité italienne (Levy : 2002). Que signifie alors être italien.ne au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour un.e Libyen.ne, un.e Égyptien.ne ou encore un.e Palestinien.ne ? Comment est perçue par les indigènes cette identité italienne ? Comment l’Italie et les Italien.ne.s sont-ils/elles représenté.e.s dans l’imaginaire collectif local ?
Modalités de contribution
Les propositions, sous forme d’abstract d’environ 400 mots, sont à rédiger en français, en italien ou en anglais et devront comporter une courte bibliographie et biographie de l’auteur.e. Elles sont à soumettre aux deux adresses suivantes : maeva.meyer1@univ-lyon3.fr ; maddalena.zaglio@unige.ch.
au plus tard le 31 mai 2024.
Le comité scientifique communiquera les réponses aux participant.e.s le 15 juin 2024.
Comité scientifique
- Ada BARBARO (Università degli Studi di Roma “La Sapienza”)
- Wafaa EL BEIH (جامعة حلون – Université de Helwan)
- Céline FRIGAU MANNING (Université Lyon 3)
- Pierre GIRARD (Université Lyon 3)
- Stéphanie LANFRANCHI (ENS Lyon)
- Monica RUOCCO (Università degli Studi di Napoli “L’Orientale”)
Comitato organizzativo
- Maeva MEYER (IHRIM (UMR 5317) Université Jean Moulin Lyon 3 – Università degli Studi di Napoli «L’Orientale»)
- Maddalena ZAGLIO (Global Studies Institute – Université de Genève)
Argomento
A partire dalle prime guerre d’indipendenza, molti italiani lasciano la Penisola per stabilirsi nelle diverse regioni dell’Impero ottomano. Dalla Libia alla Siria passando per l’Egitto, molti italiani affluiscono in Oriente (Grange:1994). Per ragioni politiche o economiche, tutte sono legate all’instabilità politica che caratterizza il XIX secolo italiano ai tempi del Risorgimento (Bossaert: 2019).
Il convegno intende inserirsi nella scia degli studi storiografici sulle migrazioni italiane nel Medio Oriente, esplorando questioni legate alla costruzione di un senso di appartenenza nelle comunità italiane del Medio Oriente, dall’Unità fino alla fine della Seconda guerra mondiale.
Collocandosi all'incrocio tra storia delle migrazioni e storia coloniale, il convegno propone di discutere la costruzione di un'identità nazionale italiana all'interno delle comunità italianensediate nei paesi del Medio Oriente, ma anche di analizzare come l'italianità è stata recepita e definita dalle società locali in un contesto coloniale dell’Ottocento. Qualsiasi approccio di ricerca volto ad approfondire e a sfumare le relazioni tra le diverse popolazioni e a mostrare i modi a volte contraddittori in cui si intreccianorà particolarmente gradito.
Verranno privilegiate quattro aree di ricerca, senza escludere altre proposte:
La costruzione di un’identità italiana nelle colonie del Medio Oriente
L’associazionismo svolse un ruolo significativo nella costruzione di una comunità all'interno delle colonie italiane stabilite in Medio Oriente. Che le finalità di queste associazioni fossero di tipo religioso, politico, operaio o culturale, esse rappresentarono un modo per gli immigrati italiani di riunirsi intorno a valori forti e comuni, come fu il caso in Egitto (Rainero: 1991). Più in generale, quali furono gli strumenti messi in atto sul campo dalle colonie per promuovere valori comuni e costituire una propria identità? Il sentimento di appartenenza alla Penisola corrispondeva al senso di identità nazionale che si stava sviluppando contemporaneamente in Italia? Cosa significava essere italiani per gli immigrati della Penisola stabilitisi in Medio Oriente?
Ostacoli e limiti della costruzione dell'identità italiana
La prima rivoluzione egiziana del 1919 segnò l'inizio di un forte desiderio da parte dei paesi arabi sotto la dominazione europea di emanciparsi da essa. Ma fu soprattutto alla fine degli anni '40 che in alcuni paesi del Medio Oriente e del Nord Africa, come la Libia, si svilupparono movimenti antimperialisti e nazionalisti che portarono alla totale indipendenza dalle potenze europee (Page, Sonnenburg: 2003). Qual è stato l’mpatto di eventi traumatici come espulsioni, atti razzisti o xenofobi, ma anche l'esperienza delle guerre mondiali sul senso di appartenenza nazionale italiana all'interno delle (ex)colonie italiane?
Ideologia fascista e identità italiana
A partire dagli '20, la propaganda fascista si diffuse gradualmente nei paesi del Medio Oriente, cercando di radicarsi principalmente attraverso l'influenza culturale.(Mazza: 2021). Attraverso le trasmissioni radiofoniche e l'istituzione di circoli culturali fascisti, il regime cercò di rafforzare i legami con i paesi del mondo arabo, ma anche di instillare un senso di appartenenza nazionale all'interno delle sue colonie (MacDonald: 1977). Come fu accolta la propaganda fascista dalle colonie italiane?
Le popolazioni locali e il loro rapporto con l'italianità
Dal 1911, la comunità ebraica in Libia adottò l'italiano come lingua principale e ottenne la nazionalità italiana (Levy: 2002). Cosa significò essere italiani in Medio Oriente per un libico, un egiziano o un palestinese? Come venne percepita questa identità italiana dagli autoctoni? Come vennero rappresentati l'Italia e gli italiani nell'immaginario collettivo locale?
Modalità di partecipazione
Le proposte d’intervento, sotto forma di abstract di circa 400 parole, redatte in francese, italiano o inglese, dovranno comprendere una breve bibliografia e una biografia dell’autrice/autore. Le proposte dovranno essere inviate congiuntamente ai seguenti due indirizzi: maeva.meyer1@univ-lyon3.fr; maddalena.zaglio@unige.ch
entro il 31 maggio 2024.
Il comitato scientifico comunicherà ai candidati l’accettazione delle proposte entro il 15 giugno 2024.
Comitato scientifico
- Ada BARBARO (Università degli Studi di Roma “La Sapienza”)
- Wafaa EL BEIH (جامعة حلون – Università di Helwan)
- Céline FRIGAU MANNING (Université Lyon 3)
- Pierre GIRARD (Université Lyon 3)
- Stéphanie LANFRANCHI (ENS Lyon)
- Monica RUOCCO (Università degli Studi di Napoli “L’Orientale”)
Organization Committee
- Maeva MEYER (IHRIM (UMR5317) Université Jean Moulin Lyon 3 – Università degli Studi di Napoli “L’Orientale”)
- Maddalena ZAGLIO (Global Studies Institute – Université de Genève)
Argument
As soon as the first wars of independence broke out, many Italians left the Peninsula to settle in the regions of the Ottoman Empire. Indeed, from Libya to Syria via Egypt, many Italians migrated to the Middle East and North Africa (Grange: 1994). Whether the reasons were political or economic, they were all linked to the political instability that characterized 19th-century Italy at the time of the Risorgimento (Bossaert: 2019).
This symposium aims to build on historiographical studies of Italian migration to the Middle East and North Africa by exploring questions linked to the construction of a sense of national belonging within Italian communities, from the Unità to the end of the Second World War.
We will place ourselves at the crossroads of migration history and colonial history. This symposium proposes to discuss the construction of an Italian national identity within the Italian colonies established in the countries of the MENA region, but also to analyze the reception and definition of Italianness by local societies in a 19th-century colonial context. Any research approach that aims to complexify and nuance the relationships between the different populations, and to show the sometimes-contradictory ways in which they are intertwined, will be particularly welcome.
The contributions may focus on the following themes, without excluding other proposals:
The construction of an Italian identity in the Middle East and North Africa colonies
Associationism played an important role in the construction of a community in the Italian colonies established in the Middle East and North Africa. Whether these associations are religious, political, labor, or cultural in nature, they are a means for Italian immigrants to rally around strong, shared values, as is the case in Egypt (Rainero: 1991). More broadly, what are the tools put in place by local colonies to develop shared values and build their own identity? Is the sense of belonging to the Peninsula the same as the sense of national identity developed in Italy? What does it mean to be Italian for immigrants from the Peninsula living in the Middle East and North Africa?
Obstacles and limitations to the construction of an Italian identity
The first Egyptian revolution of 1919 marked the beginnings of a broader desire on the part of Arab countries under European domination to break away from this domination. But it was above all at the end of the 1940s that anti-imperial and nationalist movements developed in certain Middle Eastern and North African countries, such as Libya, which would lead to total independence from the European powers (Page, Sonnenburg: 2003). To what extent do traumatic events such as expulsions, racist or xenophobic acts and the experience of the World Wars impact on the Italian sense of national belonging in (ex-)Italian colonies?
Fascist ideology and Italian identity
From the 1920s onwards, Fascist propaganda gradually spread to the countries in the Middle East and North Africa. It was through culture that it attempted to establish itself (Mazza: 2021). Through radio broadcasts and the establishment of fascist cultural circles, the regime sought to strengthen ties with the Arab world, but also to instill a sense of national belonging in its colonies (MacDonald: 1977). How was Fascist propaganda received by the Italian colonies?
Local populations and their relationship to Italianness
From 1911 onwards, Libya's Jewish community adopted Italian as their main language and obtained Italian nationality (Levy: 2002). What does it mean to be Italian in the Middle East and North Africa for a Libyan, an Egyptian or a Palestinian? How is this Italian identity perceived by the natives? How are Italy and Italians represented in the local collective imagination?
Submission guidelines
Proposals, in the form of an abstract of approximately 400 words, should be written in French, Italian or English and must include a short bibliography and biography of the author. They should be submitted
by May 31st, 2024,
to the following two addresses: maeva.meyer1@univ-lyon3.fr; maddalena.zaglio@unige.ch.
A reply will be given by June 15th, 2024.
Advisory Committee
- Ada BARBARO (Università degli Studi di Roma “La Sapienza”)
- Wafaa EL BEIH (جامعة حلون – Helwan University)
- Céline FRIGAU MANNING (Université Lyon 3)
- Pierre GIRARD (Université Lyon 3)
- Stéphanie LANFRANCHI (ENS Lyon)
- Monica RUOCCO (Università degli Studi di Napoli “L’Orientale”)