Published on Wednesday, May 22, 2024
Abstract
L’équipe du laboratoire junior LGBTI a le plaisir de partager l’appel à communications pour son colloque sur les « Résistances LGBTI+ » qui se déroulera les 5 et 6 décembre 2024 à Toulouse. Il vise à faire dialoguer les recherches actuelles, menées par des jeunes chercheur·euses issu·es de différentes disciplines (sociologie, anthropologie, histoire, géographie...), qui abordent les formes, les modalités et les enjeux des résistances LGBTI+ face à la pluralité des dominations. Il s'organise autour de trois principaux axes : Faire face aux violences ; Faire familles ; Penser les espaces de résistance.
Announcement
Argumentaire
Ce colloque s’inscrit dans le projet du laboratoire junior LGBTI+, lancé en janvier 2022 à la suite d’un double constat : l’institutionnalisation croissante des recherches LGBTI+ d’une part, et l’isolement parfois persistant dans lequel se trouvent les jeunes chercheur·ses travaillant sur ces questions d’autre part. Pour accompagner l’intérêt grandissant porté aux études LGBTI+, l’un des enjeux est donc de fédérer et de favoriser la recherche depuis l’une de ses marges, les jeunes chercheur·ses.
Face à la diversification croissante des approches et des objets d’étude LGBTI+, il apparaît important de conserver des espaces collectifs qui échappent à l’hyperspécialisation des recherches et qui permettent de penser ensemble les sexualités et le genre. C’est en effet un parti pris du laboratoire junior que de favoriser les croisements entre les travaux sur le genre et sur les sexualités, qui constituent une perspective de recherche particulièrement fertile dans le paysage scientifique actuel. Le dialogue entre les différentes disciplines autour d’objets LGBTI+ reste également un défi pour améliorer la cumulativité des savoirs dans ce domaine.
Lors des échanges menés à l’occasion des activités du laboratoire junior depuis sa création (ateliers interdisciplinaires, temps de convivialité, sessions en congrès…), la question des « résistances LGBTI+ » est apparue comme une thématique transversale à de nombreux travaux. Prises comme objet d’étude central ou présentes en arrière-plan dans le travail empirique, les oppositions aux formes de pouvoir, de domination, d’oppression, de minorisation, d’inégalités, de normalisation ou encore de stigmatisation, en lien avec l’hétérocisnormativité, irriguent les savoirs LGBTI+. Les résistances ont ainsi pu être étudiées par l’analyse des dynamiques collectives et historiques de mobilisation et d’activisme, mais elles renvoient aussi aux formes de créativité, de stratégies et de négociations des normes ou encore de soutien et de care… Ce colloque vise donc à mettre en valeur les études actuelles qui abordent les formes, les modalités et les enjeux des résistances LGBTI+ face à la pluralité des dominations. Cette question des résistances permet précisément de faire dialoguer des travaux qui s’inscrivent dans des perspectives variées et à différentes échelles, collectives comme individuelles. Elle permet à la fois d’analyser ce qu’il peut y avoir de commun à l’ensemble des personnes et des expériences LGBTI+, mais également d’en éclairer la forte diversité. La thématique générale du colloque sur les résistances LGBTI+ se décline en trois principaux axes autour desquels les propositions de communications pourront être développées.
Quel que soit l’angle choisi, les communications attendues peuvent porter sur des périodes historiques et des espaces géographiques variés qui vont bien au-delà de la France contemporaine. Les propositions qui portent sur des aspects méthodologiques ou épistémologiques seront particulièrement appréciées. Au-delà des résistances LGBTI+ observées sur le terrain et qui émanent du quotidien des acteur·ices, ces dernières se donnent également à voir dans les pratiques d’enquête des jeunes chercheur·ses qui s’inscrivent dans le champ des études LGBTI+. La positionnalité et la réflexivité sur les caractéristiques sociales de l’enquêteur·ice, les méthodologies innovantes, les réflexions liées aux catégorisations ou encore aux enjeux éthiques de la recherches traversent les axes d’analyse (Rault et Trachman, 2023 ; Martínez, Velázquez et Schwend, 2021 ; Pignedoli et Faddoul, 2019 ; Vincent, 2018).
Axe 1 : Faire face aux violences
L’étude des résistances LGBTI+ suppose en premier lieu de s’interroger sur les formes de pouvoir contre lesquelles elles s’inscrivent. Les analyses en termes de violences vécues apparaissent intéressantes pour saisir les effets des rapports sociaux de genre et de sexualité sur les personnes qui y occupent des positions dominées. Souvent pensées en termes de continuum (à l’instar des travaux sur les violences faites aux femmes, Kelly, 1988), les violences sont parfois qualifiées de « LGBTI+phobes », malgré les limites des analyses en termes de « phobie » (Chamberland et Lebreton, 2012) et de la vision englobante que cela suppose. L’enjeu de cet axe est donc à la fois d’éclairer la diversité des violences vécues par les personnes LGBTI+, de saisir les ressorts hétérocisnormatifs qui les alimentent et d’analyser certaines des réponses qui y sont faites. Quelles sont les spécificités dans les violences subies par les personnes LGBTI+ (Trachman et Lejbowicz, 2020) ? Dans quels espaces se déploient-elles et quelles formes prennent-elles ? Sur quels ressorts reposent-elles et quelles sont alors les manières d’y faire face, de les atténuer, de s’y opposer ?
Les violences qui façonnent les expériences de vie des personnes LGBTI+ sont socialement différenciées et s’articulent avec d’autres violences systémiques telles que le sexisme (Serano, 2020 ; Arc et Vellozzo, 2012), le racisme (Gabriel, 2021 ; Cervulle et Rees-Roberts, 2010 ; Amari, 2015 ; Trawale, 2018) en lien avec l’histoire coloniale et l’impérialisme (Faure, 2022), l’âgisme (Larrieu, 2021 ; Dumond, 2021 ; Chamberland, 2003 ; Vandenabeele, 2022), le capacitisme (Baril, 2018) ou encore le classisme (Maudet et Monteil, 2023). En d’autres termes, toutes les personnes LGBTI+ ne sont pas confrontées aux mêmes violences et ces dernières ne s’expriment pas de la même manière en fonction des espaces dans lesquelles elles prennent part : à l’école (Morand, 2022), au travail (Beaubatie, Chauvin et Pochic, 2023 ; Parini et Lloren, 2017), dans l’espace public (Quéré, 2022), face à l’administration (Bouvart, 2022 ; Hamila, 2022) et aux institutions médicales (Raz, 2021), ou encore dans la sphère de la sexualité elle-même. Les espaces où s’exercent les violences diffèrent en effet entre personnes LGBTI+ avec, par exemple, une spécificité des violences relevant de la sphère médicale pour les personnes inter (Raz et Petit, 2023) et psychiatrique pour les personnes trans (Beaubatie, 2016), la surexposition des bisexuel·les aux violences verbales dans l’espace public (Trachman et Lejbowicz, 2020), etc. Les formes d’oppression et de répression ont aussi varié au cours du temps (Tamagne, 2000 ; Chauncey, 2003) et l’étude croisée de différentes périodes permet d’éclairer la diversité des formes de résistance selon les contextes dans lesquelles elles prennent place.
À travers l’approche intersectionnelle, se saisir de la question de l'enchevêtrement des violences systémiques permet de contrer efficacement les tendances d'homogénéisation des expériences des personnes LGBTI+. Ainsi, les communications qui portent une attention théorique, empirique ou méthodologique aux aspects socialement différenciés de vivre et de faire face aux violences seront particulièrement appréciées.
Axe 2 : Faire familles
Les personnes LGBTI sont parfois perçues comme étant vectrices d’une réinvention des modalités de la parentalité (Richard, 2022). D’abord considérées dangereuses et inaptes à élever des enfants (Dunne, 2000), depuis les années 1960 (Varichon, 2023 ; Yvert, 2023), certaines se sont mobilisées, revendiquant leurs droits à garder les enfants né·es de leurs précédentes unions. Elles demandent notamment la reconnaissance juridique et la protection de leur famille, le recours aux techniques de reproduction assistée et le droit à l’adoption (Courduriès et Tarnovski, 2020). Ces familles, à condition d’être mono ou biparentales, ont pu progressivement obtenir gain de cause. Illustrant cette reconnaissance, les études portées sur la question ont identifié un phénomène d’homonormativité (Duggan, 2002) catégorisant des types de familles LGBTI+ plus légitimes que d’autres. Alors que les familles constituées de deux parents d’intention tendent conjointement (non sans difficulté) à être reconnues légalement comme telles (Lacourt, 2020 ; Frémont et Prauthois, 2022), sont laissées au ban toutes les autres configurations familiales paraissant « hors normes ». La coparentalité reste un modèle légalement fragile (Surtees et Bremner, 2020, Tzotzis, 2023), tout comme les formes de parentalité qui ne répondent pas au cadre de la parenté occidentale (Schneider, 1968), mais par exemple, à des pratiques de parenté traditionnelle autochtone (Haenga Collins, 2011). Les débats autour de la gestation pour autrui (Courduriès, 2017 ; Hou et al., 2021) ou encore l'interdiction d’accès à la PMA pour les hommes trans en France (Carayon, 2021) l’illustrent également. Face à la surreprésentation des personnes LGBTI privilégiées (entre autres blanches et de classes moyennes et supérieures), nous accueillerons tout particulièrement les études qui auront travaillé auprès des familles les plus minorisées et qui pourtant, en proportion, élèvent davantage d’enfants (Few-Demo, 2016). Comment les familles LGBTI+ négocient leurs places et leurs droits ? Et comment subvertissent-elles ou reproduisent-elles certaines normes ? Des plus invisibilisées, quelles sont les expériences de la parentalité des personnes trans, non binaires et intersexes ?
Au-delà des enfants et de la parentalité, les personnes LGBTI+ ont également pu redéfinir les contours de la famille dans son sens le plus général (Haraway, 2020). En 1991, l’anthropologue Kath Weston publie un ouvrage de référence qui repense les définitions de la famille. C’est au cœur de communautés californiennes qu’elle va investiguer le phénomène de « famille choisie » (Weston, 1991). Cette nouvelle catégorie culturelle, comme elle le définit, apparaît au sein de groupes de gays ou lesbiennes qui ont bien souvent fait l’expérience d’un rejet de la part de leur famille d’origine. Parfois, ce rejet ne se produit pas lors du coming out mais au moment où ces personnes deviennent parents sans reproduire le modèle hétéronormatif (Chassagnac, 2023). Dans ce climat d’exclusion familiale, elles vont se reconstruire une famille, cette fois élective, en s’apparentant à leurs ami·es, (ex)amant·es, ou à leurs proches collègues de travail ou de lutte. L’apparition de cette dénomination de « famille », caractérisée par ses fonctions de soutiens psychologiques et matériels, d’entraide et de prise en charge de soins, venait traduire en filigrane une volonté de reconnaissance juridique et sociale. Si elle a eu tendance à se dissoudre dans les cercles privilégiés, la notion de « famille choisie » est toujours actuelle (Chbat et al, 2023). Comment les personnes LGBTI+ considèrent-elles et se réapproprient-elles le sens de la famille aujourd’hui ? Quelles sont les résistances mises en œuvre pour (re)faire famille ? En parcourant les classes générationnelles, nous chercherons également à mettre en lumière l’expérience des enfants grandissant dans ces familles (Williams-Plouffe, 2023), mais aussi l’entraide liée au vieillissement des personnes LGBTI+ (Baril, 2024), aux rôles qu’elles jouent dans la prise en charge des membres de leur famille (Chrétien, 2023), et plus largement aux expériences des cadet·tes de la communauté (Vandendriessche et Larrieu, 2023).
Axe 3 : Penser les espaces de résistance
Ce troisième axe invite à penser les résistances à partir des différents espaces dans lesquels elles peuvent se déployer.
Les espaces culturels et médiatiques ont depuis longtemps joué un rôle dans les trajectoires des personnes LGBTI+ en participant à rendre visible des identifications et des pratiques situées à l’écart des normes hégémoniques de genre et de sexualité. Ils ont pu ainsi favoriser l’émergence de subcultures propres (Chauvin et Lerch, 2013) comme l’illustre le camp (Le Talec, 2008). Les pratiques médiatiques et leurs effets socialisateurs continuent de façonner les expériences LGBTI+ en favorisant un sentiment d’appartenance commune (Pagiusco, 2022) et en menant parfois à des formes de résistances (Barrière, 2022). Les cultures LGBTI peuvent aussi être vectrices de mémoires et appréhendées dans une perspective historique (Wiss, 2023). L’exemple du show télévisé RuPaul’s Drag Race, participant aujourd’hui à une large diffusion des performances de drag queens, peut ainsi être rattaché à la tradition des bals qui remonterait à la fin du 19ème siècle et qui a pu, au fil du temps, s’inscrire dans une démarche artistique mais aussi politique (Greco et Kunert, 2016). Les nombreuses productions culturelles DIY par et pour les personnes LGBTI+, à l’image des zines, des podcasts, des pratiques de jeux vidéo ou encore des musiques de rap (Leandri, 2023) sont autant de formes culturelles qui peuvent être produites ou appropriées dans une dynamique de résistance. L’invisibilisation d’artistes LGBTI+ et l’effacement de leur sexualité, tout comme les cadrages adoptés dans certains contenus médiatiques participent par ailleurs à reproduire des formes de domination qui appellent à des réponses culturelles et politiques que les interventions pourront également analyser. Ces exemples pourront être enrichis par des propositions de communication sur des pratiques culturelles encore peu étudiées.
Se saisir de la notion des espaces de résistances LGBTI+ invite aussi à réfléchir à la question des ressources auxquelles ils donnent (ou non) accès, dans une perspective territoriale. La littérature scientifique tout comme les productions culturelles ont longtemps présenté les villes et les centres urbains comme des lieux d’émancipation pour les personnes LGBTI+ (Leroy, 2010). Pourtant, des recherches récentes permettent de déconstruire cette image idéalisée. Elles appuient notamment sur la manière dont les ressources qui y sont offertes sont socialement situées (Giraud, 2016 ; Bonté, 2022) et participent à l’exclusion des personnes LGBTI+ qui cumulent d’autres statuts minoritaires. De plus, ces recherches encouragent à déplacer le regard et se détacher de la métronormativité pour s’intéresser aux espaces urbains et, plus largement encore, aux Suds (Ammaturo, 2019).
Les formes de résistances LGBTI+ se donnent aussi à voir dans les espaces communautaires. Face aux différentes violences structurelles relevées dans les axes précédents, les personnes LGBTI+ ont su construire des espaces spécifiques afin de militer et s’engager politiquement (Prearo, 2013), mais aussi de se réapproprier des questions de santé (Jutant, Pluen et Zimmerman, 2019) et de développer des dynamiques et réseaux d’entraide variés qui reposent sur une manière communautaire de prendre soin (Armangau, 2023). Les relations entre espaces minoritaires et majoritaires pourront également être interrogés. Les communications qui analysent par exemple les résistances qui s’organisent non pas dans les espaces minoritaires et communautaires mais au sein des espaces majoritaires - à l’instar des principes de Denver qui, pour la lutte contre le VIH/Sida, invitent les minorités sexuelles et de genre à engager des stratégies d’entrisme à toutes les échelles du système de santé pour faire valoir leurs droits – seront aussi appréciées. Enfin, tout en soulignant le fait que les espaces communautaires soient nécessaires, peu de recherches interrogent à qui ils profitent et les manières dont ils reproduisent également des violences systémiques (Prieur, 2015, Cesaro, 2023).
Modalités de contribution
Les propositions doivent être envoyées par courriel au plus tard le 10 juillet 2024
à l’adresse suivante : labo.jr.lgbti@univ-tlse2.fr
Cet appel à communication est ouvert à l’ensemble des jeunes chercheur·ses (masteurant·es, doctorant·es, post-doctorant·es). Afin de favoriser la participation des plus précaires, les communicant·es retenu·es pourront bénéficier d’un soutien financier (transports et nuitée), en fonction de l'enveloppe disponible, pour celleux qui ne peuvent pas en avoir par leur institution de rattachement. Les repas du midi seront pris en charge pour tou·tes les communicant·es et une projection débat est prévue le jeudi soir.
Les propositions pourront être envoyées en français, en anglais ou en espagnol. Elles doivent être accompagnées d’une brève présentation biographique et contenir les éléments suivants : noms, prénoms, courriel, affiliations/institutions de rattachement, titre de la communication, résumé de la communication (comprenant le cadrage choisi, la méthodologie, les données empiriques mobilisées et les principaux résultats), références bibliographiques et langue de la communication. La longueur attendue est d’environ 500 mots (hors bibliographie).
Elles seront étudiées par le comité scientifique et les résultats seront communiqués fin septembre 2024.
Lors du colloque, les communications prendront la forme d’une présentation orale d’une vingtaine de minutes maximum, avec ou sans support, et dans la langue souhaitée par le·a communicant·e (français, anglais ou espagnol). Le format peut s’éloigner des présentations académiques les plus courantes au sein des colloques, afin de favoriser la participation de communicant·es issu·es d’horizon divers et à des stades différents de la recherche. Le colloque aura lieu le 5 et 6 décembre 2024 à l’Université Toulouse 2 Jean-Jaurès. Une retransmission sera également organisée sur Zoom.
Calendrier
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Clôture de réception des propositions : 10 juillet 2024
- Envoi des acceptations : 16 septembre 2024
- Colloque : 5-6 décembre 2024
Objectifs du colloque
- Valoriser l’effervescence de la production scientifique issue de la jeune recherche dans le domaine des études LGBTI+
- Favoriser les échanges, la constitution de réseaux et de dialogues interdisciplinaires entre jeunes chercheur·ses en études LGBTI+
- Sur la base d’une sélection à partir des communications retenues, coordonner un dossier sur les résistances LGBTI+ dans une revue scientifique pour visibiliser ces travaux
Coordination
- Yael Armangau, LISST-CERS, UT2J
- Chloé Chassagnac, LISST-CAS, UT2J
- Maialen Pagiusco, LaSSP, IEP de Toulouse
- Estelle Tzotzis, LISST-CAS, UT2J
Comité scientifique et d’organisation
- Jessica Benonie, LISST-CERS, UT2J
- Hourya Bentouhami, ERRaPHiS, UT2J
- Sandra Blasco, LISST, UT2J et Université de Madrid
- Hugo Bouvard, LARCA, Université Paris-Cité
- Sara Cesaro, RESPPA GTM, Université Paris 8
- Thérèse Courau, CEIIBA, UT2J
- Jérome Courduriès, LISST-CAS, UT2J
- Joséphine Deneux, Arènes, Université de Renne 1
- Farah Deruelle, CERTOP, UT2J
- Marie Dry, Université Paris Nanterre, Université McGill
- Ruby Faure, LEGS, Université Paris 8
- Camille Fauroux, FRAMESPA, UT2J
- Christèle Fraïssé, LP3C, Université de Bretagne Occidentale
- Déborah Gay, LERASS, UT2J
- Natacha Guay, LISST, UT2J
- Renyou Hou, LISST-CAS, CNRS/UT2J
- Romain Jaouen, CHSP, Sciences PoMaria Kherbouche, Institut des études genre, Université de Genève
- Lu Lambert, UT2J
- Corto Le Perron, CEMS et FRAMESPA, UT2J et EHESS
- Cécile Loriato, Sciences Po Aix
- Soel Real Molina, SESSTIM, Université Aix Marseille
- Camille Morin-Delaurière, FRAMESPA, UT2J et Université de Montréal
- Saul Pandelakis, LLA-CREATIS, UT2J
- Blas Radi, CONICET, Universidad de Buenos Aires
- Wilfried Rault, INEDMichal Raz, SAGE, CNRS
- Francesca Romana Ammaturo, London Metropolitan University
- Zéo Richez, UT2JSophia Sablé, CEIIBA, UT2J
- Michael Stambolis-Ruhstorfer, Centre for Anglophone Studies, UT2J
- Flávio Luiz Tarnovski, PPG Antropologia social, Universidade Federal de Mato Grosso
Bibliographie
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Subjects
Places
- Université Toulouse Jean Jaurès
Toulouse, France (31)
Event attendance modalities
Full online event
Date(s)
- Wednesday, July 10, 2024
Attached files
Keywords
- LGBTI, résistance, violence, pouvoir, stigmatisation, mobilisation
Information source
- Laboratoire Junior LGBTI
courriel : labo [dot] jr [dot] lgbti [at] univ-tlse2 [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Résistances LGBTI+ », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, May 22, 2024, https://doi.org/10.58079/11pe7