HomeIntermédiaires et intermédiations en Afrique, XVe-XXIe siècles
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Published on Monday, July 01, 2024

Abstract

Ce numéro de la revue sénégalaise d’histoire porte sur les acteurs et les formes d’intermédiations en Afrique du XVe siècle à nos jours. Le XVe siècle prolonge les relations de l’Afrique avec le monde méditerranéen et consacre son ouverture au monde atlantique, intégrant ainsi le continent dans un nouvel espace-monde. Il en découle une forte interdépendance, de nouvelles interactions ainsi que des connexions multiples et diverses entre l’Afrique et les continents européen, américain et asiatique. C’est dans ce contexte qu’émergent de nouveaux types d’acteurs qui jouent un rôle d’intermédiaires et établissent un lien à la fois entre individus, institutions, Etats, ou encore organismes non étatiques. Ce numéro contribuera à analyser le rôle de ces acteurs et leurs pratiques afin d’en évaluer les continuités historiques et les héritages possibles actuels.

Announcement

Argumentaire

A l’interface entre deux mondes – voire plus -, entre l’Afrique et l’Europe, les intermédiaires les mettent en relation et naviguent de l’un à l’autre. De par leur milieu social et/ou culturel d’origine, leur formation ou encore leur parcours, ils ont acquis des compétences linguistiques et culturelles ainsi que des connaissances qui en font des agents indispensables au moment de l’établissement des comptoirs européens, des rouages essentiels de l’administration coloniale et des acteurs majeurs dans la construction des Etats postcoloniaux. Cette position d’intermédiaire leur confère ainsi souvent un certain pouvoir politique et parfois économique, ainsi qu’un statut social élevé. Ils sont aussi des passeurs de cultures, des créateurs de langages, de pratiques sociales et culturelles, de nouvelles manières d’être…

Nombre de travaux portent sur les « Middelman minorities » (Blalock 1967), « intermediaries » (Lawrance, Osborn et Roberts 2006), « Go-betweens » (Schaffer, Roberts, Raj, Delbourgo 2009), « passeurs » (Trinh Van Thao 2014), « transfuges culturels » (Colonna 1975), « courtiers culturels »….La multiplicité des termes employés pour les qualifier, donne une idée de la diversité de leurs statuts (indépendants, fonctionnaires, coopérants), de leurs métiers (soldat, enseignant, commerçant, interprète, diplomates….), de leurs identités et appartenances culturelles (Levantins, juifs, caribéens, indiens, « eurafricains »…. ) ainsi que de leurs pratiques et de leurs expériences, individuelles et collectives, qui varient en outre selon le contexte, l’espace et la période considérés. Si la fonction de médiateur entre Européens et sociétés locales les réunit, ils ne forment ainsi pour autant pas un groupe homogène, aux contours bien définis, ce qui le rend d’autant plus difficiles à saisir, notamment dans une perspective de longue durée.

L’idée de ce numéro 14 de la Revue Sénégalaise d’Histoire est ainsi avant tout de mettre l’accent sur cette diversité, tout en tentant de dégager des traits communs : Quels types d’acteurs le terme d’« intermédiaire » désigne-t-il ? Comment les intermédiaires négocient-ils leur place et leur rôle ? Quelle est leur marge de manœuvre et comment évolue-t-elle ? Quels buts poursuivent-ils ? Quels rôles ont-ils joué dans les transformations politiques en Afrique (Conquête coloniale, décolonisation, Indépendances…) ? Comment se situent-ils et se pensent-ils en tant qu’intermédiaires ? Comment sont-ils perçus et désignés par les Européens et par les Africains ?

Dans le cadre de ce numéro de la RSH, nous proposons d’explorer ces questions à partir d’études de cas, dans une perspective de longue durée, en étant attentif aux continuités et aux recompositions entre les différentes périodes, et dans une perspective comparatiste entre différents aires géographiques et culturelles.

Modalités de soumission

Les versions manuscrites des articles devront se conformer aux instructions suivantes :

  • Une version électronique saisie en Word et en PDF sera envoyée à : revuesenegalaisedhistoire@ucad.edu.sn

Cette version doit être accompagnée :

  • d’un résumé (15 lignes maximum) en anglais et en français (dans le texte)
  • de mots-clés (moins de 10 mots).
  • Soumission des articles. Date ultime : 15 août 2024
  • Publication du numéro : avant le 31 décembre 2024
  • Les auteurs des articles sélectionnés devront fournir, dans un délai de quinze jours après réception des avis d’acceptation de la RSH, une version corrigée selon les indications des instructeurs.

Les manuscrits proposés doivent être envoyés aux adresses suivantes à revuesenegalaisedhistoire@ucad.edu.sn

avant le 15 août 2024

Règles typographiques

  • Police : Times 12
  • Interligne : 1,5
  • Lettres capitales accentuées.

Citations

Dans le texte et entre guillemets (si moins d’une ligne) ou en retrait (si plus d’une ligne, caractères : 10). Pas de retrait dans les notes infrapaginales.

Les remarques ou modifications de l’auteur à l’intérieur d’une citation doivent apparaître entre crochets []. Tout élément retranché d’une citation doit être indiqué par des points de suspension entre crochets : […].

Mots et expressions étrangers

Les mots/expressions étrangers et latins sont à écrire en italique (statu quo) ainsi que les abréviations bibliographiques : ibid., op. cit., sq. (pas sqq.),sv. (passvv).

Ils ne seront pas encadrés par des guillemets.

Abréviations

(éd.) : pour le ou les éditeurs d’un ouvrage collectif (jamais éds. ou ed.)  ; pagination : un seul p. (jamais pp)  ; chap., art., vol. , fig., ill., pl., fasc.

Notes infrapaginales

Pour un titre de monographie :

  • K. Fall, L’Afrique à la naissance de la cartographie moderne, XIVe-XVe siècles : les cartes majorquines, Paris, Karthala, 1982, p. 72.

Pour une contribution à un ouvrage collectif :

  • Mandé, «  La déraison de la République impériale française en Afrique de l’ouest  », E. Guerassimof et I. Mandé (dir.), Le travail colonial, Paris, Éditions Riveneuve, 2015, p. 121-139.

Pour un article de périodique (revue, journal, etc.) :

  • Ngaidé, «  Logiques d’héritages et superposition de droits en Afrique. ‘’Le légitime contre le légal’’  ? Conflits de pratiques dans l’Afrique contemporaine  », Ethiopiques, n° 88, mars (par ex.) 2012, p. 165-180.

Emploi d’Ibidem et d’op.cit.

  1. Y. K. Fall, L’Afrique à la naissance de la cartographie moderne, XIVe-XVe siècles : les cartes majorquines, Paris, Karthala, 1982, p. 72.
  2. Ibidem, p. 110.
  3. Ibid., 121.
  4. I. Mandé, «  La déraison de la République impériale française en Afrique de l’ouest  », E. Guerassimof et I. Mandé (dir.), Le travail colonial, Paris, Éditions Riveneuve, 2015, p. 121-139.
  5. Y. K. Fall, op.cit., p. 201.

Enfin, numérotées-les en continu, non page après page.

Bibliographie

Pour un titre de monographie :

  • Fall Y. K. 1982, L’Afrique à la naissance de la cartographie moderne, XIVe-XVe siècles : les cartes majorquines,Paris, Karthala, 250 p.

Pour une contribution à un ouvrage collectif :

  • Mandé I. 2015, «  La déraison de la République impériale française en Afrique de l’ouest  », Guerassimof E. et Mandé I. (dir.), Le travail colonial, Paris, Éditions Riveneuve, p. 139.

Pour un article de périodique (revue, journal, bulletin, etc.) :

  • Ngaidé A. 2012, «  Logiques d’héritages et superposition de droits en Afrique. ‘’Le légitime contre le légal’’  ? Conflits de pratiques dans l’Afrique contemporaine  », Ethiopiques, n° 88, mars (par ex.) p. 165-180.

Comité scientifique

  • Professeur Ibrahima THIOUB avec l’assistance de Dr Céline Labrune-Badiane (chercheure associée ITEM/CNRS)
  • Dr Mouhamadou Moustapha Sow, (UCAD)
  • Dr Amadou Dramé (IFAN-UCAD)

Bibliographie

Blalock Hubert M., Toward a theory of Minority Group Relations, New York, John Wiley, 1967.

Burbank Jane et Cooper Frederick, Empires in World History. Power and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 2010.

Colonna Fanny, Instituteurs algériens : 1883-1939, Paris, Presses de la FNSP, 1975. Kwame Arhin, West africancolonial civil servants in the nineteenth century, African participation in British colonial expansion in West Africa, Research Reports, No. 25/1985, African Studies Centre, Leiden : African Studies Centre, 1985, 56 p.

Lawrance Benjamin N., Osborn Emily L., Roberts Richard L. (dir.), Intermediaries, interpreters and clerks. Africanemployees in the making of colonial Africa, Madison, University of Wisconsin Press, 2006.

Schaffer Simon, Roberts Lissa, Raj Kapil, Delbourgo James (dir.), The Brokered World : Go- Betweens and Global Intelligence, 1770-1820, Sagamore Beach, Uppsala Studies in History of Science, n° 35, 2009.

Trinh Van Thao, « Les « passeurs ». Portrait de groupe d’intellectuels vietnamiens dans le siècle franco-vietnamien(1858-1954) », Moussons, 24 | 2014, 13-18

Subjects


Date(s)

  • Thursday, August 15, 2024

Keywords

  • intermédiaire Middelmen, courtier culturel,

Information source

  • Céline Labrune Badiane
    courriel : celine [dot] labrunebadiane [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Intermédiaires et intermédiations en Afrique, XVe-XXIe siècles », Call for papers, Calenda, Published on Monday, July 01, 2024, https://doi.org/10.58079/11wqr

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