Il est indéniable que l’espace atlantique occupe une position géostratégique cruciale sur l’échiquier international. Un espace qui regroupe plusieurs économies avancées et émergentes avec de fortes potentialités capables de lui permettre d’instaurer une coopération durable et intégrative. Et ce grâce à son poids démographique, et à ses richesses naturelles, énergétiques, minières, agricoles et technologiques... Des ressources qui font de cet espace un groupement d’intérêts stratégiques et d’opportunités de développement. L’objectif principal de ce colloque est de permettre la compréhension du contexte général dans lequel s’est développée l’idée de création d’un espace atlantique africain capable de coopérer et d’interagir avec les autres espaces atlantiques américain et européen, ainsi que celle du contexte de l’émergence de l’initiative marocaine de création de cet espace atlantique africain. Il est lieu aussi d’investir dans les opportunités de coopération et de développement qu’offre l’espace atlantique africain à l’ensemble des pays de cet espace.

Argumentaire

Il est indéniable que l’espace atlantique occupe une position géostratégique cruciale sur l’échiquier international. Un espace qui regroupe plusieurs économies avancées et émergentes avec de fortes potentialités capables de lui permettre d’instaurer une coopération durable et intégrative. Et ce grâce à son poids démographique, et à ses richesses naturelles, énergétiques, minières, agricoles ettechnologiques... Des ressources qui font de cet espace un groupement d’intérêts stratégiques et d’opportunités de développement.

Toutefois, malgré les ressources et les potentialités diverses dont disposent cet espace atlantique ; ce dernier connaît des disparités évidentes entre ses trois composantes :

• une région nord-atlantique euro-américaine très avancée, qui ne cesse de s’élargir grâce à la mise en place de partenariat atlantique pour le commerce et l’investissement entre les États Unis d’Amérique et l’Union européenne ;
• une région latino-américaine atlantique émergente sous la direction du Brésil ; une région attrayante par ses opportunités économiques et sécuritaires ; une région considérée comme un marché et une force économique croissante sur la côte atlantique Sud ;
• enfin une façade atlantique africaine qui tente d’éliminer les contraintes historiques, les structures économiques faibles et le problème des migrations, de la pauvreté et des menace sécuritaires.

Cependant, malgré la force de l’espace atlantique, de ses capacités et de ses ressources, il affronte encore de multiples défis. Ceux-ci, sont d’ordre géopolitique, liés à la transition progressive des priorités stratégiques des Etats Unis d’Amérique vers l’Asie du Sud-Est et la région du pacifique pour concurrencer la Chine qui ne cesse de monter en tant que puissance économique mondiale. Un autre défi est lié à la migration et au développement humain ; car les pays du Sud de la façade atlantique ont besoin de faire de grands efforts dans le domaine du développement humain ; et ce, avec des degrés différents, d’un pays à un autre. A ces défis suscités, s’ajoute le défi environnemental ; celui-ci se manifeste dans la vulnérabilité environnementale et les changements climatiques croissants. Enfin, à cet ensemble de challenges, s’ajoutent les défis sécuritaires qu’affrontent les pays atlantiques du Sud, et plus particulièrement les menaces terroristes, le développement des actions de la piraterie maritime dans les pays de l’Afrique de l’Ouest ; le commerce des armes et de la drogue de tout genre.Ainsi que le crime organisé qui se propage dans certaines régions des pays du Sud de l’atlantique.

Compte tenu de ces défis qui imposent à l’espace atlantique élargi de les affronter, et conformément à la vision stratégique propre à cet espace, et pour lui permettre la conserverson de son rôle géostratégique multidimensionnel, il semble qu’il est nécessaire pour cet espace atlantique :

• d’établir des partenariats économiques, de mobiliser les acteurs et les intervenants pour établir des ponts de coopération durable dans le cadre d’une démarche de développement qui rassemble les Etats, les acteurs privés et la société civile…

L’objectif est de promouvoir la compréhension mutuelle, l’appropriation des affaires communes et la consécration de la coopération sur une base durable. C’est dans cette optique que la dimension atlantique de la politique étrangère du Maroc évolue remarquablement en raison de considérations économiques claires, dictées par la place particulière des intérêts stratégiques du Maroc. Des intérêts liés surtout à la question de l’intégrité territoriale du pays, et qui portent sur le contentieux artificiel sur les territoires du Sahara occidental marocain.

En effet, Le Maroc a travaillé pour développer sa façade atlantique à travers des projets portuaires et touristiques ; il œuvre pour développer des activités économiques, humaines et commerciales le long de sa côte atlantique ; il s’est concentré sur ses partenariats avec des acteurs clés de l’espace nord-atlantique, notamment les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne. Le Maroc tend à développer des relations prometteuses avec certains des acteurs majeurs de l’espace atlantique de la façade latino-américaine, tels que le Brésil et l’Argentine ; d’autres relations de coopération avec certains groupements économiques régionaux en Afrique ont été renforcées dans le but d’élargir les domaines de coopération entre le Maroc et les pays africains sur la côte atlantique. Il s’agit d’une forme de développement qui combine entre les dynamiques d’investissement, le développement du commerce et le renforcement des capacités de développement pour les partenaires africains.

L’intérêt du Maroc pour la côte atlantique africaine remonte au début des années 1990 lors de l’accord de coopération entre tous les États africains de la côte atlantique. Il s’agit d’une période qui a connu la création de l’Organisation des États africains limitrophes de l’Atlantique en tant qu’organisation régionale avec le Maroc. Ce dernier est le principal siège de la vision de coopération dans le cadre de l’espace atlantique dans sa dimension africaine et mondiale.

Sur cette base, la vision du Maroc considérait que la restauration des territoires méridionaux du Maroc, est une occasion de renforcer la dimension atlantique en tant que porte d’entrée du Maroc vers l’Afrique et son ouverture à l’espace américain. C’est ainsi que la façade atlantique du Sahara occidental marocain, ainsi que la structuration de cet espace géopolitique au niveau africain, constituent un enjeu pour le Maroc pour transformer cette façade atlantique en espace de communication humaine, d’intégration économique, y compris l’économie maritime, et la fourniture de services et d’infrastructures associés au développement humain et économique. le projet stratégique que constitue le gazoduc Nigeria-Maroc en tant que projet d’intégration régionale et de reprise économique conjointe sur la rive africaine de l’Atlantique, est une occasion qui vise à permettre le développement de la côte atlantique africaine. Ce développement ne s’établira pas sans le décloisonnement des États du Sahel, confrontés à un certain nombre de problèmes et de défis, qui ne peuvent être résolus uniquement par des mesures de sécurité et militaires, mais en adoptant une approche coopérative et un développement commun.

À cette fin, le Royaume du Maroc a lancé une initiative au niveau international ; Une initiative visant à permettre aux États sahéliens d’entrer dans l’océan Atlantique. La volonté du Maroc est de mettre ses infrastructures à la disposition de ces États pour développer leurs économies.

À travers ce qui précède, l’objectif principal de ce colloque international est de permettre la compréhension du contexte général dans lequel s’est développée l’idée de création d’un espace atlantique africain capable de coopérer et d’interagir avec les autres espaces atlantiques américain et européen. Ainsi que le contexte de l’émergence de l’initiative marocaine de création de cet espace atlantique africain. Il est lieu aussi d’investir dans les opportunités de coopération et de développement qu’offre l’espace atlantique africain à l’ensemble des pays de cet espace.

Pour contribuer à la compréhension de ce problème, un colloque international sur le thème  "Le Maroc et l’espace atlantique : opportunités et défis" est organisé par le Laboratoire des politiques publiques, le Laboratoire d’études politiques et de gouvernance territoriale de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Mohammedia. en vue de souligner l’importance de l’espace atlantique pour le Maroc en général, et ses territoires du sud en particulier ; ainsi que les opportunités que l’espace atlantique peut offrir pour le développement et l’intégration du Maroc dans son espace atlantique africain. Il s’agit surtout de l’élargissement des échanges, des investissements et de la gouvernance d’une part, et la transformation des défis en opportunités de coopération avec ses partenaires d’autre part. À ce propos, le Comité d’organisation invite ceux et celles qui souhaitent participer à ce colloque à soumettre leurs propositions, conformément aux Axes ci-dessous :

Axes

Axe I : espace atlantique et contextes de formation ;

Axe II : Défis spatiaux de l’Atlantique, sécurité, migration et environnement : (Menaces asymétriques - Criminalité transnationale - Sécurité maritime - Piraterie - Terrorisme -Migration et déplacement interne - Exacerbation des problèmes environnementaux - Sécurité alimentaire - Développement durable) ;

Axe III : Espace atlantique et opportunités d’intégration : (Investissements, climat des affaires- Enseignement supérieur et recherche scientifique - Zones franches - Énergies renouvelables- Gazoduc Nigeria – Maroc, Transport maritime).

Axe IV : Position stratégique des territoires méridionaux du Maroc dans l’espace Afrique / Atlantique : Réhabilitation de la façade atlantique du Sahara du Maroc - achèvement de grands projets dont le port atlantique de Dakhla - mise à disposition de stations maritimes et logistiques - mise en place d’une économie maritime - exploration des ressources naturelles et énergétiques en mer - adoption d’une stratégie pour le tourisme atlantique et désertique au niveau de la façade atlantique africaine - lien énergétique entre la côte atlantique et l’Atlantique nord.

Axe V : Les territoires du sud du Maroc et la région du Sahel : entre les objectifs et le coût de l’absorption - les entrées dans l’espace atlantique : (Droit international de la mer - Initiative royale (- Coût de l’absorption) Investissement dans les infrastructures marocaines (- Objectifs d’absorption) Développement des peuples des États du Sahel.

Modalités de soumission

• Les langues du colloque sont l’arabe, le français et l’anglais.
• Les communications soumises doivent être en rapport avec les thèmes du colloque et ne doivent pas avoir été publiées antérieurement.
• Les communications soumises doivent être soumises aux conditions de la recherche scientifique.
• La proposition de communication est limitée entre 300 mots et 500 mots et le C.V de l’auteur est également limité à 500 mots.

Les contributions sont envoyées à l’adresse e-mail suivante : col.espaceatlantique@gmail.com

Dernière date limite pour les résumés des interventions : 25 juillet 2024

• Réponse aux résumés des interventions acceptables : 31 juillet 2024 –
• La dernière date limite pour la réception des articles est le 31 octobre 2024.
• Date du colloque : 4 5 décembre 2024

Lieu : Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Mohammedia.

Note : Les articles de recherche sont soumis à l’arbitrage et seront publiés dans un ouvrage collectif.

Comité scientifique

• Pr. Chadi Mohamed : Doyen de FSJESM
• Pr. Oueryaghli Mohamed Salim : Directeur de laboratoire (LPP)
• Pr. Ennaciri Khadija : Directrice de laboratoire (EPGOT)
• Pr. Abdelaziz Bardouan El Idrissi : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Mohammed Malamane : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Khalid Mabrouki : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Jaouad Lasseri : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Mohamed Darif : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Aba Naima : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Boutayeb Noura : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Benrezzouq Noura : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Benaissa Najib : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Zineddine Mohamed : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Ennachat Salah : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Rajeb souad : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Arraouf Najat : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Jamal Bahija : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. El Asser Abderrazak : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Fathi Laila : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Abdelhaye El Ghorba : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Abdelali Jnah : Professeur chercheur Faculté Pluridisciplinaire Bni Mellal
• Pr. Rachid Labker : Professeur chercheur Faculté de droit El jadida Coordinateurs du colloque :
• Pr. Abdelaziz Bardouan El Idrissi : Laboratoire (PP), FSJESM Pr. El Asser Abderrazak : Laboratoire (EPGOT), FSJESM

Comité d’organisation

• Pr. Oueryagli Mohamed Salim : Directeur de laboratoire (LPP)
• Pr. Ennaciri Khadija : Directrice de Laboratoire (EPGOT)
• Pr. Abdelaziz Bardouan El Idrissi : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Khalid Mabrouki : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. El Asser Abderrazak : Professeur chercheur FSJESM
• Pr.Jaouad Lasseri : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Ennachat Salah : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Abdelhaye El Ghorba : Professeur chercheur FSJESM
• Pr. Abdelali Jnah : Professeur chercheur Faculté Pluridisciplinaire Bni Mellal
• Pr. Rachid Labker : Professeur chercheur Faculté de droit El jadida
• Boukaid Hassna : Doctorante, Laboratoire (Géosciences) FSAC- Casa
• Mamoune Jaouad : Doctorant, FSJESM
• Benkhye Ahmed : Doctorant, FSJESM
• El kaitouf  youssef : Doctorant, FSJESM
• Zerrai Mohamed : Doctorant, FSJESM
• Hamida Laila : Doctorante, FSJESM
• Haouad Meriem : Doctorante, FSJESM
• Najeh Imane : Doctorante, FSJESM
• El Jaouhari Yahya : Doctorant, FSJESM
• Azzazi Soumaya : Doctorante, FSJESM
• Zouhaoui Aziz : Doctorant, FSJESM
• My Bakraoui Semllali Mostapha : Doctorant, FSJESM