Página inicialPossibilités du paysage contemporain

Possibilités du paysage contemporain

Possibilities of the Contemporary Landscape

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Publicado terça, 30 de julho de 2024

Resumo

Les représentations contemporaines du paysage évoluent à l’aune des nouveaux enjeux climatiques, politiques et technologiques. L'avènement de l'Anthropocène amène à repenser la relation entre l'homme et la nature et, par conséquent, le mode de représentation du paysage, non seulement comme motif, mais aussi comme forme et construction. S'ajoutent à cela l'éclatement des mémoires, la croissance exponentielle des nouvelles technologies et le flux incessant des images, autant de facteurs qui tendent à bouleverser la manière dont les artistes contemporains représentent le vivant. En mettant en parallèle diverses techniques et systèmes de construction, cette journée d’étude est une invitation à réfléchir sur le paysage à la fois en tant que motif, sujet et concept théorique face aux défis d’aujourd’hui.

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La Journée d’étude aura lieu le 17 janvier 2025 à l’Université Aix-Marseille (Bâtiment Turbulence, 3 place Victor Hugo, 13331 Marseille).

Argumentaire

Le paysage se distingue du pays, de la nature ou du territoire par la relation qu’il entretient avec l’humain, plus précisément avec la perception humaine. Il est « la résultante d’une structure d’interaction conjoignant un individu et un site qui fait que, pour cet individu, mais peut-être pas pour celui qui se tient à côté de lui, ce site est un paysage[1]. » Philippe Descola analyse, à partir de cette définition, la possibilité de générer cette notion au-delà des cultures qui ont élaboré des représentations paysagères, picturales ou littéraires. Au cours des dernières décennies, notre perception de la nature a été grandement bouleversée, amenée par une prise de conscience relativement générale de la catastrophe climatique. Ainsi, l'extension de l'intérêt pour d'autres formes de représentations paysagères que propose Descola rencontre la remise en cause d'un modèle humaniste où la forme symbolique du paysage est tout entière rapportée à l'homme, à celui qui regarde et qui façonne cette nature. Notons, comme le souligne Pierre Wat, que cette formulation théorique du paysage n'a cessé d'être contrebattue par la pratique humaine de la peinture. Enfin, cette interaction entre un individu et un site n'est pas uniquement spatiale mais également temporelle, à la fois par les traces du passage du temps que peut revêtir le site, mais aussi par la manière dont une histoire va se reconstituer dans la représentation. Le paysage est ainsi une sédimentation de traces.

Les bouleversements contemporains viennent heurter ces différentes conceptions du paysage. L'entrée dans l'Anthropocène amène à repenser la relation entre l'homme et la nature, et donc le mode de représentation du paysage, non pas simplement comme motif mais comme construction et forme. S’ajoutent à cela l'éclatement des mémoires, la croissance exponentielle des nouvelles technologies et le flux incessant des images, autant d’enjeux qui questionnent la possibilité d'une sédimentation dans un site pour la personne qui le regarde mais aussi pour celle qui se tient « à côté de lui », voire en face.

C’est sur cette articulation entre l’artiste et la nature que portera cette journée d’étude en se concentrant sur une analyse du processus de construction et de composition d'espaces de représentations pouvant être associés au paysage. Comment se déploie cette relation aujourd'hui ? Dans quelle mesure la notion même de paysage subit-elle des changements ? Comment les artistes le traitent-ils ? Comment l’envisagent-ils et comment le retranscrivent-ils ? Le terme de paysage est-il toujours pertinent à l’aune d’un mouvement qui tend à désanthropocentrer notre conception du vivant ? Comment envisager l’idée de représentation du vivant en dehors du cadre préétabli par la notion de paysage ? Les pratiques contemporaines sont-elles plus proches d’une conception du paysage qui inclue le sujet comme une entité du vivant, et non comme un spectateur externe à la nature et anthropocentré ? Comment cette conception affecte-t-elle la dimension historique du paysage ?

Afin d’obtenir des réponses à ces questionnements, cette journée d’étude mettra en parallèle différentes conceptions du paysage et constructions de l’espace de représentation visibles depuis les années 2000. Il serait en effet intéressant de faire dialoguer un panel varié de modes de représentation du paysage, mais également de techniques, aussi bien la peinture, le dessin, la photographie, que la vidéo, la performance, la sculpture, l’installation, les arts numériques et d’autres techniques mixtes ouvrant de nouvelles possibilités de représentation de l’espace. Quels techniques, processus et systèmes de représentation les artistes emploient-ils et pour quelles raisons ? Observons-nous au cours des deux dernières décennies de nouvelles manières de représenter le paysage ? L’avènement du numérique, amenant le déferlement des images et des réseaux sociaux, influence-t-il le rapport des artistes au vivant et modifie-t-il la manière dont les artistes représentent le paysage ? De quelle manière cela se manifeste-t-il dans la construction de l’espace de représentation ? Pouvons-nous, en parallèle, constater le renouvellement de certains modes de représentation plus classiques du paysage ? Quelles relations les pratiques contemporaines entretiennent-elles avec des représentations antérieures du paysage ?

[1] Philippe Descola, « Anthropologie de la nature », L’annuaire du Collège de France, 112 | 2013, p. 649-669.

Modalités de soumission

Les propositions de communication en français ou en anglais (maximum 2500 signes espaces compris) sont à envoyer à Noémie Cursoux à l’adresse suivante : noemie.cursoux@etu.univ-amu.fr

Au plus tard le 20 septembre 2024.

Elles doivent être accompagnées d’un titre et d’une courte biographie (800 signes maximum).

Chaque communication durera 30 minutes.

Comité scientifique

  • Noémie Cursoux (Doctorante en Arts mention Sciences de l’art, Aix-Marseille Université)
  • Romain Mathieu (MCF Histoire de l’art, Université Paul-Valéry Montpellier)
  • Anna Guilló (PR Arts plastiques et Sciences de l’art, Aix-Marseille Université)
  • Camille Prunet (Enseignante-chercheuse en Théorie de l'art et Pratiques de l’exposition, Université Toulouse - Jean Jaurès

Locais

  • Bâtiment Turbulence, Université Aix-Marseille - 3 Place Victor Hugo
    Marselha, França (13)

Formato do evento

Evento apenas no local


Datas

  • sexta, 20 de setembro de 2024

Palavras-chave

  • paysage, art contemporain, histoire de l’art, représentation, enjeu socio-politique, écologie, vivant, peinture, dessin, sculpture, photographie, art visuel, art numérique, performance, installation, cinéma, vidéo, intelligence artificielle

Contactos

  • Noémie Cursoux
    courriel : noemie [dot] cursoux [at] etu [dot] univ-amu [dot] fr

Fonte da informação

  • Noémie Cursoux
    courriel : noemie [dot] cursoux [at] etu [dot] univ-amu [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« Possibilités du paysage contemporain », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado terça, 30 de julho de 2024, https://doi.org/10.58079/123xu

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