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Controverses orthographiques

Conflits et débats dans la mise à l’écrit d’une langue, la définition d’une orthographe, sa révision

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Published on Tuesday, August 27, 2024

Abstract

La revue Glottopol regroupe depuis 2003 des travaux de recherche en sociolinguistique. Ce numéro se propose de réunir des travaux présentant et interrogeant les tensions, controverses, conflits, qui surgissent au moment de définir l’orthographe d’une langue, et qui invitent à penser ce qu’est une orthographe pour une langue et ses locuteurs, et qui peut en décider. Ceux-ci s’observent de façon particulièrement manifeste au moment de mettre à l’écrit des langues orales, que ce soient des langues minoritaires, minorées, ou n’ayant pas jusqu’ici de tradition écrite. C’est pourquoi ces terrains seront retenus en priorité dans cet argumentaire. Toutefois, le numéro pourra aussi retenir des propositions interrogeant ces tensions ou ces conflits dans l’émergence de contre-normes orthographiques qui donnent lieu à des conflits de légitimités orthographiques et à des concurrences de normes. Il sera également ouvert à une approche historique étudiant les enjeux entourant l’élaboration et la codification des graphies aujourd'hui bien instituées.

 

Announcement

Argumentaire

Ce numéro se propose de réunir des travaux présentant et interrogeant les tensions, controverses, conflits, qui surgissent au moment de définir l’orthographe d’une langue, et qui invitent à penser ce qu’est une orthographe pour une langue et ses locuteurs, et qui peut en décider.

Ceux-ci s’observent de façon particulièrement manifeste au moment de mettre à l’écrit des langues orales, que ce soient des langues minoritaires, minorées, ou n’ayant pas jusqu’ici de tradition écrite. C’est pourquoi ces terrains seront retenus en priorité dans cet argumentaire. Toutefois, le numéro pourra aussi retenir des propositions interrogeant ces tensions ou ces conflits dans d’autres situations, à chaque fois par exemple que l’on observe l’émergence de contre-normes orthographiques au sein d’univers discursifs particuliers, qui donnent lieu à des conflits de légitimités orthographiques et à des concurrences de normes. Il sera également ouvert à une approche historique étudiant les enjeux entourant l’élaboration et la codification des graphies aujourd’hui bien instituées. Il pourra donc s’agir de voir comment se négocient les normes et les écarts au sein d’une communauté, à travers l’examen tout autant des pratiques et des discours qui sont tenus sur elles.

Le terrain exploré dans ce numéro est donc celui des tentatives – qu’elles soient conscientes / assumées ou non – de création, d’expérience ou de définition de normes orthographiques au sein d’une situation d’écrit et d’une communauté, qui se distingue alors le plussouvent d’une autre et/ou s’en émancipe. Le constat est que de telles expériences donnent très souvent lieu à des choix, des débats, des controverses voire à des conflits ; ceux-ci nous informent et éclairent sur ce qu’est une orthographe pour une langue, mais au-delà sur ce qu’est la langue que l’on met à l’écrit, sur qui peut décider de ses usages et de leur visibilité dans l’écriture.

Parmi les discussions ou angles d’analyses, nous invitons donc tout particulièrement à explorer, dans les pratiques orthographiques et dans les discours sur ces pratiques, ce que ces controverses :

  1. Disent des propriétés linguistiques d’une langue, des choix pour représenter graphiquement ces propriétés ; disent des conceptions de la langue et des rapports à la langue induits par ces choix.
  2. Disent des rapports sociaux au sein des locutorats : on pourra ici discuter par exemple la dimension dissidente de l’émergence d’une pratique nouvelle, que cette dissidence soit subie ou assumée ; on pourra discuter son pouvoir identitaire fédérateur, émancipateur.
  3. Disent des régimes de légitimité, qu’ils soient fondés sur des priorités linguistiques, historiques, sociales ou sémiotiques. Nous pensons ici par exemple à l’attention à la transcription fidèle des prononciations, la fidélité aux premiers auteurs, la place que prennent des séquences graphiques caractéristiques, les espaces de littéracie privilégiés, etc.

L’accession d’un ensemble de pratiques langagières au statut de « langue » passe généralement par un certain nombre de processus de codification, standardisation, grammatisation, qui à la fois permettent de l’outiller pour des usages scripturaux et savants, et lui confèrent les ingrédients généralement tenus pour incontournables dans l’obtention d’une reconnaissance en tant que langue. Au sein de ces processus, l’élaboration ou la révision des conventions orthographiques est centrale, et elle est souvent tenue pour une condition pour, par exemple, la mise en place d’un enseignement scolaire.

Dans une majorité de situations contemporaines, le choix se porte sur un système d’écriture alphabétique, qui donne la priorité au phonographique. Dès lors, établir une telle convention amène à choisir une forme qui sera consacrée par la graphie, au sein d’usages oraux qui manifestaient généralement une hétérogénéité. Un tel choix s’opère sur la base de critères : ces derniers, loin de répondre uniquement à des considérations d’ordre linguistiques, impliquent également de se positionner sur des questions sociales, politiques, identitaires, idéologiques, en rapport avec les conceptions que l’on a de la langue, de ses usages à venir, du locutorat déjà existant et de celui que l’on voudra forger par l’intermédiaire de l’orthographe (notamment le public apprenant). Pour ces raisons, le processus d’instauration d’une orthographe suit rarement le chemin linéaire et téléologique tracé par Einar Haugen (1984) : sélection, codification, implémentation, élaboration ; il est plus souvent l’objet de questionnements et contestations : quelle forme ériger comme standard parmi toutes celles existantes ? pourquoi telle et non telle autre ? peut-on concilier différentes formes dans une orthographe, et faut-il qu’il n’y ait qu’une orthographe ? Quelle relation entre la forme écrite et la forme orale qu’elle entreprend de représenter ?

La discussion quant aux choix orthographiques constitue ainsi un moment d’explicitation cruciale des représentations, attitudes, imaginaires, idéologies, et projets pour la langue au sein d’un locutorat, dans leur éventuelle conflictualité. Or, dans les controverses orthographiques, ce sont souvent des arguments purement linguistiques (lisibilité, proximité avec la prononciation) ou didactiques (facilité d’apprentissage) qui sont mis en avant par les protagonistes, les positionnements glottopolitiques étant rarement entièrement explicités. Ainsi,quand on dit qu’une graphie est facile à prononcer ou à apprendre, pour qui l’est-elle et pourqui ne l’est-elle pas ? De tels débats peuvent mobiliser à la fois la quête fantasmée d’une orthographe qui répondrait entièrement à une rationalité logique, et l’attachement émotionnel à des graphies que l’on connait déjà pour les pratiquer depuis l’enfance. Cet attachement, notamment à une graphie complexe et illogique, pourrait être analysé, suivant Bourdieu, comme un capital accumulé par une socialisation scolaire et lettrée, qui donne accès à des privilèges symboliques par la maitrise de formes peu connues, et qui pourrait se trouver ruiné par une simplification orthographique démocratisant l’accès à la correction orthographique. L’alternative entre opacité et transparence des systèmes graphiques n’apparait dès lors pas qu’une question technique, mais doit être envisagée dans les hiérarchies qu’elle instaure entre les langues, leurs usages, les types de littéracies et les locuteurs.

Plus généralement, ce numéro de revue se fixe donc pour objectif d’expliciter, au-delà des arguments techniques qui peuvent parfois s’apparenter à des prétextes, les enjeux glottopolitiques qui se manifestent dans les conflits sur des choix orthographiques. Ainsi, si les choix orthographiques sont révélateurs de positionnements sociaux conflictuels, cela doit interroger l’attente techniciste ou solutionniste d’une orthographe parfaite qui parviendrait à réconcilier tous les locutorats et les porteurs de positionnements antagonistes sur la langue, et il est probablement plus intéressant d’orienter les efforts de recherche vers une analyse de la manière dont ces controverses orthographiques visibilisent des clivages socio-politiques.

Ces derniers se manifestent tout particulièrement au sein des mouvements de promotion de formes linguistiques minorisées, qu’il s’agisse des langues « régionales » ou des « créoles » par exemple, où la codification orthographique répond notamment au dilemme de devoir choisir entre la nécessité ressentie de se doter d’une forme unique et la volonté de respecter une diversité interne.

Au sein de ce cadre général de réflexion, plusieurs autres points de tension peuvent être analysés :

  • Dans le rapport à la territorialité : il faut ainsi choisir entre le respect des formes localisées et l’adoption de formes supradialectales. Quand ces dernières sont introduites, on se demande alors si, par l’influence de la graphie sur l’oral auprès des apprenant⋅e⋅s (effet Buben), elle mènera à une koinèisation de la langue orale, ou si elles sont susceptibles de lectures différenciées en fonction des territoires qui maintiendraient la diversité orale. Le respect des ancrages locaux peut lui-même sembler anachronique au vu de l’augmentation des mobilités aujourd’hui, voire participer à une territorialisation des langues, une essentialisation de leur rapport à l’espace. On pourra ainsi se demander dans quel cas l’insistance sur une dimension diatopique de la variation ne vient pas dissimuler d’autres formes de conflictualité entre des profils de locuteurs (les écarts sociolectaux dans les modes d’apprentissage et de pratique de la langue, par exemple).
  • Dans le rapport spéculaire à la langue « dominante » : les langues régionales et les créoles se positionnent nécessairement par rapport aux langues étatiques majoritaires envers lesquelles elles sont minorisées, que ce soit par imitation ou par distinction. Ainsi, la stratégie de la « déviance maximale » envers ces dernières, théorisée par le GEREC pour les créoles, est relativement fréquente, dans la mesure où elle répond à un besoin d’éviter une assimilation et de se démarquer en tant que « langue », mais elle soulève des difficultés, par exemple en occultant des proximités étymologiques dans le cas d’emprunts aux langues concernées. Managan (2008) en montre quelques inconséquences dans le cas de la graphie du créole de Guadeloupe, la stratégie de démarcation graphique se mettant à l’écart à la fois des populations passées par l’école et pratiquant des formes plus mésolectales, et des locutorats ruraux qui pratiquent une langue basilectale (le gwo kréyòl) mais essentiellement à l’oral :

« In seeking to create a written standard of Kréyòl, based on basilectal Kréyòl written in an orthography quite distinct from French, activists risk inadvertently distancing themselves from the very speakers whose language they are using as a model (speakers of gwo kréyòl).These speakers are, after all, mainly older Kréyòl monolinguals who often did not learn French in school and thus do not have literacy skills at all. Those who master the GEREC orthographic system are most often educated and/or young (and thus more likely to speak Frenchified Kréyòl in everyday contexts). » (p. 246)

  • Dans d’autres cas, les configurations peuvent être plus complexes, ainsi le galicien connait-il des luttes entre des choix graphiques qui le rapprocheraient de l’espagnol, du portugais, ou qui marqueraient une indépendance totale (Screti 2018). Ce que l’on emprunte ou non à la langue dominante porte également sur le modèle d’orthographe proposé. Dans les controverses, il n’est pas rare par exemple de trouver l’argument selon lequel le choix d’une seule forme orthographique pour représenter une diversité de formes localisées reproduirait le modèle homogénéisant de l’État-Nation que les langues minorisées ont elles-mêmes subi ; à l’inverse, les promoteurs des formes standardisées invoquent plutôt une nécessité stratégique d’unification, visant l’efficacité et la reconnaissance, dans un contexte de défense face à cette politique étatique, ce qui rendrait incomparables des manifestations en apparence similaires.

Si ces dilemmes se sont manifestés de manière récente dans les entreprises de codification graphique des langues minorisées, ils peuvent également s’observer au sein de graphies déjà bien codifiées de longue date, comme celle du français, lorsqu’il est question par exemple de simplification orthographique, d’écriture inclusive, de choix graphiques pour des emprunts, ou des nouvelles pratiques numériques de l’écriture par exemple. On pourra aussi s’intéresser, dans une approche historique, aux époques et aux contextes de l’apparition des conventions orthographiques bien instituées aujourd’hui dans les langues des États-Nations. Dans celles-ci, c’est aussi aujourd’hui la question de l’adaptation des pratiques graphiques pour suivre les évolutions diachroniques de la langue qui se pose, l’orthographe créant un figement, une balise temporelle, un effet de référence fixé dans le temps qui peut mener à délégitimer les évolutions qui lui succèdent. On peut ainsi s’intéresser en particulier aux manières dont le rappel aux codes en vigueur vient discréditer des pratiques contemporaines de créativité linguistique. Mais l’on voit aussi s’élaborer localement des contre-normes, que l’on pourrait nommer des « orthographes endogènes » en paraphrasant Manessy : les débats qui s’ensuivent méritent alors toute notre attention sociolinguistique.

Ainsi, l’objectif de ce numéro serait d’analyser les ressorts de la conflictualité sur les orthographes, en écartant la question de savoir quelle serait « la meilleure » orthographe possible pour telle ou telle communauté linguistique, ou quels sont les « qualités » et les « défauts » de telle ou telle graphie, et en se demandant plutôt ce que signifie « la meilleure », « les qualités », ou « les défauts », pour les protagonistes de ces controverses, au vu de leurs positions sociales, leurs socialisations, leurs intérêts, leurs préférences. Nous pouvons alors poser plusieurs questions :

  • Quel est le profil social du locutorat-type implicitement visé par telle ou telle variante orthographique proposée ? Qui cherche-t-on à montrer ?
  • Quelles sont les fonctions dévolues à l’orthographe proposée, et les projets pour la langue qu’on lui fait porter ? S’agit-il plutôt, par exemple d’assurer une continuité avec un locutorat traditionnel, ou bien de former une nouvelle génération par l’intermédiaire de l’école, ou d’un choix éditorial ou d’un média ?
  • Au-delà de la correspondance envers une prononciation donnée, quelles sont les autres composantes du plurisystème orthographique mobilisées ou non dans les choix orthographiques ? Nina Catach (1973), en théorisant son plurisystème, mentionne par exemple qu’outre la phonographie, l’orthographe amène à expliciter des régularités morphologiques, porter des informations étymologiques, ou différencier des formes homophones à l’oral, etc. Faudrait-il y ajouter d’autres fonctions, notamment de démarcation identitaire (le en créole par rapport au français, l’umlaut germanique, le <ñ> espagnol, l’accent circonflexe français, le breton, etc.), et quelles articulations proposer entre ces composantes graphiques et des usages sociaux ?
  • Qui prend la décision de proposer une nouvelle forme orthographique ? S’agit-il d’une instance officielle, d’un groupe militant, de linguistes, de milieux enseignants ? Le processus d’instauration suit-il une logique descendante (top-down), ou la demande provient-elle des locutorats, et les propositions sont-elles élaborées en leur compagnie (bottom up) ?
  • Dans un groupe donné, quelles sont les contraintes extérieures qui poussent à l’élaboration d’une orthographe unifiée ? S’agit-il, par exemple, de montrer une « crédibilité » envers une instance nationale pour obtenir des financements ; est-ce la perspective de développer une scolarisation dans la langue qui amène à cadrer et mettre en norme les pratiques langagières pour les rendre compatibles avec l’institution scolaire et ses programmes ? Etc.
  • Quels seraient les motifs internes aux milieux militants ? Le choix d’une forme comme modèle graphique est-il justifié en invoquant la supériorité d’une certaine forme dialectale sur d’autres en lien avec un rapport puriste / décliniste envers la langue, par exemple ? Les discours d’homogénéisation internes aux milieux militants mentionnent-ils une volonté stratégique de se centrer sur la promotion d’une forme spécifique par crainte d’un « éparpillement »du militantisme s’il fallait sauver toutes les formes locales ? etc.
  • Au-delà des intentions des instances qui proposent ces orthographes, comment celles-ci sont-elles reçues au sein des locutorats ? Perçoit-on des incompréhensions, des lectures imprévues, des contestations, des discours parodiques, etc. ?
  • Comment se manifestent les réticences face à une proposition orthographique ? S’agit-il de l’élaboration formelle d’une contre-proposition symétrique complète, ou d’actes de micro-résistance sur des aspects ponctuels ? D’où émanent-elles : d’un groupe militant concurrent, de linguistes, ou d’individus dispersés ?
  • L’éventuelle concurrence entre des graphies peut-elle se manifester dans la variété fonctionnelle des supports sur lesquels elles sont affichées (panneaux de signalisation, revues militantes, matériel scolaire, publicités, graffitis et autocollants, écritures numériques, etc.), ou bien s’agit-il d’une concurrence pour le même support d’affichage ?
  • Comment sont nommées les interventions sur la graphie (« réforme », « simplification », « proposition », etc.), et quels noms sont donnés aux différentes propositions orthographiques enconcurrence ?

Nous attendons des propositions qui analysent les conflits orthographiques, sur des terrains variés, à partir des perspectives proposées ici. En les regroupant, il s’agira de voir si des régularités peuvent être observées dans la comparaison de différentes situations, tout en gardant une attention prudente à la diversité des contextes socio-historiques dans lesquels chacune se constitue.

Modalité de soumission

Envoi des textes à :

  • glottopol@gmail.fr
  • malo.morvan@univ-tours.fr
  • clara.mortamet@univ-st-etienne.fr

jusqu’au 15 novembre 2024.

Consignes de rédaction des textes : voir https://journals.openedition.org/glottopol/434

Calendrier de publication

  • Diffusion de l’appel à contributions : été 2024
  • Réception des textes : jusqu’au 15 novembre 2024 
  • Expertises des textes : novembre - janvier 2025
  • Révision des textes acceptés, biographies des auteurs, résumés (français, anglais + toute autrelangue) : février 2025
  • Relectures, mise en forme, préparation du numéro (OpenEdition) : mars-juin
  • Parution : juillet 2025

Processus éditorial

Les textes publiés dans Glottopol doivent avoir été acceptés par deux relecteurs de façon anonyme. Les responsables des numéros et le rédacteur en chef de la revue réunissent un comité de lecture international différent pour chaque numéro. Ils font appel pour cela à des membres du comité de rédaction, du comité scientifique, ainsi qu’à des spécialistes des questions et/ou des terrains abordés dans le numéro thématique. Tous les relecteurs sont extérieurs au numéro en cours, et ne peuvent être collaborateurs proches des auteurs des textes. La composition du comité de lecture de chaque numéro est publiée à la dernière page du numéro (ours dans les versions PDF). Le rédacteur en chef s’assure que les auteurs bénéficient d’une évaluation argumentée, cohérente et constructive. Il vérifie chaque étape du processus de validation par les pairs.

Responsables du numéro 

  • Malo Morvan, Université de Tours
  • Clara Mortamet, Université de Saint-Étienne

Comité de rédaction et comité scientifique 

Voir https://journals.openedition.org/glottopol/269 


Date(s)

  • Friday, November 15, 2024

Keywords

  • orthographe, controverses, codification, standardisation, sociolinguistique

Contact(s)

  • Clara Mortamet
    courriel : clara [dot] mortamet [at] univ-st-etienne [dot] fr
  • Malo Morvan
    courriel : malo [dot] morvan [at] univ-tours [dot] fr

Information source

  • Malo Morvan
    courriel : malo [dot] morvan [at] univ-tours [dot] fr

License

CC-BY-4.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons - Attribution 4.0 International - CC BY 4.0 .

To cite this announcement

Clara Mortamet, Malo Morvan, « Controverses orthographiques », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, August 27, 2024, https://doi.org/10.58079/1277x

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