AccueilLes frontières du sacré. Matérialiser les seuils, de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge

AccueilLes frontières du sacré. Matérialiser les seuils, de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge

Les frontières du sacré. Matérialiser les seuils, de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge

Edges of the sacred. Materializing thresholds, from Antiquity to the end of the Middle Ages

Revue « Frontière·s »

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Publié le mardi 03 septembre 2024

Résumé

Les historiens de l’art et les archéologues qui travaillent sur les édifices de culte s’intéressent à des formes et des techniques architecturales, à des décors, peints et/ou sculptés, mais ils tentent aussi de restituer les rituels et les circulations qui s’y déroulèrent. L’édifice et sa périphérie constituent un espace sacré, délimité par une frontière, matérielle ou symbolique, qui marque la séparation avec l’espace profane. Ce territoire qui appartient à la divinité est soumis à un ensemble de règles et d’usages qui régissent la pratique rituelle, qui est elle-même étroitement liée à l’espace : gestes, sacrifices, prières, cheminements prennent place en des emplacements définis, dont l’architecture et le décor précisent souvent l’identification et la fonction.

Annonce

Argumentaire

Les historiens de l’art et les archéologues qui travaillent sur les édifices de culte s’intéressent à des formes et des techniques architecturales, à des décors, peints et/ou sculptés, mais ils tentent aussi de restituer les rituels et les circulations qui s’y déroulèrent.

L’édifice et sa périphérie constituent un espace sacré, délimité par une frontière, matérielle ou symbolique, qui marque la séparation avec l’espace profane. Ce territoire qui appartient à la divinité est soumis à un ensemble de règles et d’usages qui régissent la pratique rituelle, qui est elle-même étroitement liée à l’espace : gestes, sacrifices, prières, cheminements prennent place en des emplacements définis, dont l’architecture et le décor précisent souvent l’identification et la fonction. Les seuils, qui matérialisent le passage d’un espace à un autre, sont aussi la traduction architecturale des frontières qui interviennent dans le rituel. Ils marquent l’accessibilité à un espace ou, au contraire, l’interdiction ou la restriction à certains groupes de la société ou au personnel religieux pour les espaces les plus sacrés. Ils matérialisent différentes gradations de sacralité, appelant certains gestes, certaines prières ; leurs abords peuvent faire l’objet de dispositifs architecturaux et de décors spécifiques (reliefs, sculpture architecturale, statues).

L’enjeu pour les chercheurs qui étudient les sociétés antiques et médiévales, leurs croyances, leurs cultes et leurs pratiques rituelles, est de restituer une spatialité fonctionnelle et symbolique en analysant les structures architecturales, les décors, le mobilier, les textes (littéraires et épigraphiques), les sources normatives et les sources de la pratique. Le travail de recherche peut se heurter à plusieurs difficultés méthodologiques, qu’il s’agisse du caractère lacunaire des vestiges conservés, de la stratification des utilisations sur le temps long, de la correspondance complexe entre le vocabulaire utilisé par les auteurs anciens et les objets et espaces observés, du manque de textes ou, au contraire, de la disparition de certains édifices, connus uniquement par des sources écrites.

Pour ce numéro de la revue Frontière·s, consacré aux frontières du sacré de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge, différentes thématiques pourront être abordées, à partir d’études de cas ou de synthèses sur un corpus, ici listées de manière non exhaustive :

  • l’établissement de normes sur l’accès des différents espaces des édifices de culte ;
  • l’interprétation parfois complexe de la terminologie employée dans les sources écrites pour distinguer différents espaces ;
  • l’approche croisée de vestiges conservés et de sources textuelles ;
  • la restitution de structures de séparation plus au moins autonomes par rapport au gros œuvre (portes, tentures, chancels, jubés, grilles, clôture…), qui peuvent connaître des variations liées à la nature du culte, au calendrier religieux, mais aussi à l’évolution sur le temps long des pratiques liturgiques ;
  • l’aménagement des seuils et des passages (sculpture, décoration architecturale, inscriptions topiques) ;
  • la restitution des perceptions sensorielles des cérémonies au sein d’un espace donné ;
  • la périodisation de l’histoire d’un édifice au regard de l’évolution de l’organisation spatiale du sacré.

Coordination

  • Sidonie Bochaton (Université Toulouse – Jean Jaurès, TRACES)
  • Haude Morvan (Université Bordeaux Montaigne, Ausonius)
  • Natacha Trippé (Université Bordeaux Montaigne, Ausonius)

Calendrier

  • Décembre 2024 : date limite de remise des résumés (facultatif)
  • 31 mai 2025 : date limite de soumission des articles complets

  • Décembre 2025 : parution du numéro

Modalités de soumission

Les auteur·rice·s adresseront leur contribution par e-mail à frontiere-s@msh-lse.fr en précisant leur statut et leur organisme de rattachement. Les contributions prendront la forme d’un texte en français ou en anglais de 25 000 caractères maximum (espaces non comprises), accompagné d’un résumé (entre 800 et 1 200 caractères, espaces non comprises) et d’une liste de mots clés choisis au sein du thésaurus Pactols, dans la langue de soumission de l’article, choisis au sein du thésaurus Pactols. Les auteur·rice·s qui le souhaitent peuvent soumettre un résumé accompagné de références bibliographiques avant le 31 décembre 2024 afin de recevoir un avis indicatif des coordinateur·rice·s du numéro (réponse sous un mois).

Plus d’informations.

Évaluation

Frontière·s est une revue à comité de lecture. La procédure d’évaluation par les pairs se fait selon le principe de relecture en double aveugle : l’auteur·rice d’un article est évalué·e de manière anonyme par un·e relecteur·rice anonyme.

Les directeur·rice·s scientifiques du numéro et le comité de rédaction évaluent et sélectionnent les articles sur des critères de respect des consignes de soumission, des normes éditoriales et bibliographiques et de la rigueur scientifique attendue. Ils décident de la transmission ou non des articles aux relecteur·rice·s dans le respect du principe de l’évaluation par les pairs en double aveugle : cela signifie que les relecteur·rice·s ne sont pas informé·e·s de l’identité de l’auteur·rice et vice-versa. Les relecteur·rice·s sont choisi·e·s en priorité au sein du comité de lecture en fonction de leur domaine d’expertise et au plus près des thématiques abordées dans la contribution. Les directeur·rice·s scientifiques conservent également la possibilité, en fonction de la spécificité d’une contribution, de choisir des expert·e·s extérieur·e·s au comité de lecture, mais toujours en accord avec le comité de rédaction. De même un·e relecteur·rice déclinant l'évaluation d'un article (raison éthique, domaine d’expertise trop éloigné du sujet, incapacité temporaire, etc.) pourra proposer un·e autre expert·e mieux à même d’évaluer la contribution.

Comité de rédaction

  • Gaëlle Perrot, rédactrice en chef, directrice de la revue, HiSoMA – Centre Camille Jullian, ATER en histoire ancienne à Aix-Marseille université, docteure en histoire romaine
  • Fabien Bièvre-Perrin, rédacteur en chef, responsable des recensions d’ouvrage, SAMA, maître de conférences à l'université de Lorraine
  • Vincent Chollier, rédacteur en chef et secrétaire de rédaction, HiSoMA, docteur en égyptologie, chargé d’édition à l’université Jean Moulin Lyon 3
  • Marine Lépée, rédactrice en chef, responsable de la section varia, ArAr – HALMA, ATER en histoire ancienne à l’université de Lille, docteure en archéologie romaine
  • Loubna Ayeb, Archéorient, docteure en assyriologie
  • Reine-Marie Bérard, Centre Camille Jullian, chargée de recherche en archéologie grecque au CNRS
  • Haude Morvan, Ausonius, maîtresse de conférences en histoire de l’art médiéval, université Bordeaux Montaigne
  • Élise Pampanay, HiSoMA, docteure en épigraphie grecque, professeure agrégée de lettres classiques

Comité de lecture

  • Philippe Abrahami, HALMA, professeur en histoire et archéologie du Proche-Orient à l’université de Lille
  • Cyrille Aillet, CIHAM, professeur des universités en histoire de l’Islam médiéval à l’université Lumière Lyon 2
  • Louis Autin, maître de conférences en langue et littérature latines à Sorbonne université, équipe d’accueil Rome et ses renaissances
  • Sébastien Barbara, HALMA, maître de conférences en langues et littérature latine à l’université de Lille
  • Cécile Batigne, ArAr, chargée de recherche en céramologie gallo-romaine au CNRS
  • Véronique Beaulande-Barraud, CERHIC, professeure en histoire médiévale à l’université Grenoble Alpes
  • Vincenzo Bellelli, directeur du parc archéologique de Cerveteri et Tarquinia
  • Sidonie Bochaton, Traces, maîtresse de conférences en histoire de l’art et archéologie médiévale à l’université Toulouse Jean Jaurès
  • Sophie Bouffier, Centre Camille Jullian, professeure en histoire grecque occidentale à Aix-Marseille Université
  • Stéphane Bourdin, HiSoMA, professeur d’histoire romaine à l’université Lumière Lyon 2
  • Laurence Brissaud, attachée principale de conservation du patrimoine au musée et sites gallo-romains de Saint-Romain-en-Gal
  • Pascal Buresi, CIHAM, directeur d’études en histoire de langue arabe et de l'Islam à l'EHESS
  • Maria-Paola Castiglioni, LUHCIE, maîtresse de conférences en Histoire grecque à l'université Grenoble Alpes
  • Pascale Chevalier, ArTeHis, maîtresse de conférences à l'université Clermont Auvergne
  • Laurent Coulon, directeur d’études en Égypte ancienne « Religion de l’Égypte ancienne » à l’EPHE, directeur de l’IFAO
  • Cyril Courrier, Centre Camille Jullian, maître de conférences en histoire romaine à Aix-Marseille Université
  • Pierre Courroux, ITEM, maître de conférences en histoire médiévale à l’université de Pau et des Pays de l’Adour
  • Charles Delattre, AnHiMA, professeur de langue et littérature grecques antiques à l’université de Lille
  • Harmony Dewez, HALMA, maîtresse de conférences en histoire médiévale à l’université de Poitiers
  • Sylvie Donnat, Archimède, maîtresse de conférences en histoire égyptienne à l'université de Strasbourg
  • Pedro Duarte, TDMAM, maître de conférences en latin à Aix-Marseille Université
  • Mathieu Engerbeaud, Centre Paul-Albert Février, maître de conférences en histoire romaine à Aix-Marseille Université
  • Arianna Esposito, ArTeHis, maîtresse de conférences en histoire de l'art et archéologie classique à l’université de Bourgogne Franche-Comté
  • Patrice Faure, HiSoMA, maître de conférences HDR en histoire romaine à l’université Jean Moulin Lyon 3
  • Djamila Fellague, LUHCIE, maîtresse de conférences en histoire de l’art romain à l’université Grenoble Alpes, chercheuse associée ArAr et IRAA
  • Irene Forstner-Müller, Académie autrichienne des sciences, directrice de l'Institut d'archéologie autrichien du Caire
  • Jérôme France, Ausonius, professeur d’histoire ancienne à l'université Bordeaux Montaigne
  • Marie-Pascale Halary, CIHAM, maîtresse de conférences en langue et littérature médiévales à l'université Lumière Lyon 2
  • Françoise Le Mort, Archéorient, directrice de recherche en archéo-anthropologie au CNRS
  • Romain Loriol, HiSoMA, maître de conférences en lettres et civilisations latines à l’université Jean Moulin Lyon 3
  • Valentino Nizzo, Museo Nazionale Etrusco di Villa Giulia, directeur du musée national étrusque de la Villa Giulia
  • Julien Olivier, chargé de la collection des monnaies grecques à la Bibliothèque nationale de France
  • Fernand Peloud, FRAMESPA, chargé de recherche en histoire médiévale et en latin médiéval au CNRS
  • Anne-Orange Poilpré, HiCSA, maîtresse de conférences en histoire de l’art médiéval à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Jean-Michel Poisson, CIHAM, maître de conférences en histoire médiévale à l'EHESS
  • Airton Pollini, Archimède, maître de conférences en histoire grecque à l’université de Haute Alsace, Mulhouse
  • François Quantin, directeur de l’IRAA, professeur en histoire grecque à Aix-Marseille Université
  • Lucia Rossi, AnHiMA, maîtresse de conférences en histoire grecque à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Eleonora Santin, HiSoMA, chargée de recherche en épigraphie grecque au CNRS
  • Juliette Testard, ArchAm, ingénieure de recherche en iconographie et archéologie mésoaméricaine au CNRS
  • Gilles Van Heems, HiSoMA, maître de conférences de langue et littérature latines à l’université Lumière Lyon 2
  • Mathieu Vivas, IRHiS, maître de conférences en archéologie médiévale à l’université de Lille
  • Christine Walter, chargée des œuvres en dépôt du département des antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre
  • Hélène Wurmser, IRAA, maîtresse de conférences en archéologie et histoire de l’art grec à l'université Lumière Lyon 2, directrice de l’IRAA Lyon
  • Stéphanie Wyler, AnHiMA, maîtresse de conférences en histoire et anthropologie des mondes romains à l’université Paris Cité

Dates

  • samedi 31 mai 2025

Fichiers attachés

Mots-clés

  • frontière, séparation, sacré, espace, architecture, profane

Source de l'information

  • Vincent Chollier
    courriel : vincent [dot] chollier2 [at] univ-lyon2 [dot] fr

Licence

CC-BY-4.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons - Attribution 4.0 International - CC BY 4.0.

Pour citer cette annonce

Sidonie Bochaton, Haude Morvan, Natacha Trippé, « Les frontières du sacré. Matérialiser les seuils, de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 03 septembre 2024, https://doi.org/10.58079/128iq

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