Argumentaire
Comme le souligne Paul Ardenne, le rôle de l’artiste contemporain, en tant que « l’artisan du social », réside dans son engagement à inciter le public à la réflexion et à la réaction. À travers cet engagement, les artistes contemporains cherchent à générer des débats autour de questions cruciales telles que les inégalités ou les crises environnementales.
Dans son rapport intitulé « Les pratiques artistiques en renouvellement », Yolan de Padilla souligne l’apparition, ces dernières années, de parcours d’artistes ayant volontairement renoncé aux formes traditionnelles et aux espaces habituels de l’art pour s’inscrire au cœur des dynamiques sociales. Dans ce contexte de redéfinition du lien entre l’artiste, son œuvre et la société, à partir des années 80, où se situent les pratiques artistiques iraniennes, dans un pays où la jeune génération traverse d’importantes mutations sociales et politiques ?
Pour ce deuxième dossier de la revue Couturière, nous explorons les enjeux de la création artistique iranienne en examinant les contextes sociaux et politiques dans lesquels évoluent les artistes iraniens, qu’ils soient en Iran ou en exil. Entre censure, exil, et quête de reconnaissance internationale, ces créateurs sont confrontés à des problématiques qui façonnent à la fois leur art et leur témoignage. Ce numéro prolonge la réflexion initiée avec le Pavillon Iran au Festival d’Avignon 2023 et le Festival Nouvelles Images Persanes de Vitré, afin d’analyser les liens que les artistes iraniens entretiennent avec leur pays d’origine ainsi qu’avec le public international.
Ce numéro vise à offrir une analyse pluridisciplinaire des arts iraniens contemporains en adoptant une approche pluri-artistique (théâtre, cinéma, arts visuels, musique…). Nous nous attacherons à examiner les compromis que les artistes vivant en Iran doivent trouver pour témoigner et dénoncer la vérité politique sans être censurés, ainsi que les difficultés rencontrées en exil : le sentiment de déracinement, la recherche de leur place dans un nouveau contexte, et leur engagement à représenter les injustices étatiques en Iran. Comme le souligne Shirin Neshat, artiste en exil pour son travail artistique « l’art iranien est un art politique si ce n’est pas politique ce n’est pas un art iranien. » Nous ne manquons pas d’exemples d’artistes censurés en Iran, comme Jafar Panahi, ou exilés tels que Golshifteh Farahani, Zar Amir Ebrahimi, Bahman Beyzai et Mohammad Rasoulof dans le domaine du cinéma, ou encore Mandana Moghadam, Parastou Forouhar, ainsi que la jeune génération d’artistes plastiques, à l’image d’Anahita Razmi et Mehregan Pezeshki.
Nous acceptons des contributions issues de divers domaines théoriques tels que l’esthétique, la philosophie de l’art, la sociologie, l’histoire culturelle, les sciences de l’information et de la communication, ainsi que la théorie des médias, entre autres.
En abordant ces thématiques, notre objectif est de mettre en avant les voix critiques qui interrogent les tensions entre l’espace privé et public, la tradition et la modernité, ainsi que le local et le global dans les œuvres artistiques iraniennes.
Voici quelques pistes et questions interdisciplinaires : Comment les arts iraniens s’inscrivent-ils dans le cadre mondial de l’art engagé ? L’identité iranienne en exil constitue-t-elle un obstacle ou un catalyseur pour l’innovation artistique ? De quelle manière l’esthétique de la censure influence-t-elle la création artistique en Iran, et quelles en sont les répercussions philosophiques et politiques ?
Suggestions, axes
Création artistique sous contrainte et censure en Iran
En 2009, le film Les chats persans de Bahman Ghobadi témoigne de l’underground de la nouvelle vague musicale iranienne. Cette jeunesse rusait pour pouvoir s’exprimer par la musique. Comment les artistes locaux parviennent-ils à s’exprimer ? Quelles stratégies esthétiques ou symboliques utilisent-ils pour contourner la censure ? Peut-on parler d’une esthétique de la résistance dans l’art iranien ?
L’exil et ses résonances artistiques
Quelles sont les répercussions de l’exil sur la pratique artistique des créateurs iraniens ? Comment les artistes en exil maintiennent-ils un lien avec leurs racines culturelles et les luttes en Iran ? Dans quelle mesure l’exil crée-t-il une bifurcation créative, donnant naissance à de nouvelles formes d’expression hybrides ? Par exemple, s’appuyer sur les parcours de réfugiés d’artistes en exil tel que la trajectoire de Mehran Tamadon entre ses premiers films tournés en Iran et ses derniers documentaires reconstituant la situation des prisonniers politiques iraniens en France.
Arts et engagements
Depuis l’assassinat de Jina Mahsa Amini, les dessins de Mana Neyestani et de Kianoush Ramezani sont brandis par les manifestants iraniens. Quel rôle joue l’art dans les mouvements de protestation (par exemple, les manifestations en faveur des droits des femmes ou le mouvement "Femmes, Vie, Liberté") ? Comment les œuvres produites en Iran et à l’étranger peuvent-elles représenter la dissidence de la population face à un pouvoir oppressif ?
Genre et minorités dans la création artistique iranienne
Parnia Shams (Is) et Ghazi Rabihavi (les garçons de l’amour), par exemple, le racontent avec tact : dans la société iranienne, les exclus doivent se cacher ou fuir. Quelles sont les spécificités de l’expérience artistique des femmes en Iran ? Comment les artistes issus de minorités sexuelles, religieuses ou ethniques intègrent-ils leur marginalité dans leurs œuvres ? Où se situe la place du corps et de son image, tantôt objet, tantôt sujet, dans l’art contemporain iranien ?
Technologie, réseaux et nouveaux espaces de diffusion
Mahnaz Shirali enquête sur l’Iran en analysant l’utilisation que les iraniens font des réseaux sociaux : « En vue de comprendre l’univers des jeunes dans l’une des sociétés les plus fermées du XXIe siècle, les réseaux sociaux ouvrent une fenêtre sur un pays qui est aujourd’hui déconnecté du reste du monde ; une ouverture qui débouche sur une réflexion plus large sur la société iranienne. » Comment les artistes iraniens utilisent-ils les réseaux sociaux et les nouvelles technologies pour s’exprimer au-delà des frontières visibles et invisibles de la liberté d’expression ?
Modalités de soumission
Les propositions d’articles (3000 signes + mini bio-bibliographie) sont à remettre aux trois adresses revuecouturiere@gmail.com, laurent.garreau3@lecnam.net et parya.vatankhah@gmail.com,
avant le 30 décembre 2024
pour une réponse au 15 janvier 2025.
Les textes définitifs (entre 20 000 et 30 000 signes) devront arriver à la même adresse avant le 15 mai 2025, date butoir, et respecter les consignes aux auteurs fournies par l’éditeur Classiques Garnier, lesquelles vous seront transmises à la date de réponse à votre proposition.
Direction scientifique du numéro
- Laurent Garreau (DICEN-Idf, INSEAC du CNAM, France)
- Parya Vatankhah (Université Paris 8, France), dir.
Comité de rédaction
- Mohammed Ajbilou – Secrétaire de rédaction (Université Paris Cité, France)
- Emmanuelle André (Université Paris Cité, France)
- Marco Antonio Sousa Alvès (Université Fédérale du Minas Gerais, Brésil)
- Isabelle Barbéris (Université Paris Cité, France)
- Clarisse Bardiot (Université Rennes II, France)
- Laure de Chantal (Écrivaine et éditrice, France)
- David Christoffel (Musicien et poète, France)
- Diego Gachadouat Ranz, (Université Paris Cité, France)
- Laurent Garreau (DICEN-Idf, INSEAC du CNAM)
- Christophe Génin (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, France)
- Jacques Gilbert (Nantes Université, France)
- Patricia Luce Limido (Université Paris Cité, France)
- Marie-Anne Lescourret (Université de Strasbourg, France)
- Patrick Marcolini (Université Paul Valéry, Montpellier 3, France)
- Pierre Philippe-Meden (Université Paul Valéry, Montpellier 3, France)
- Martial Poirson (Université Paris 8, France)
- Mozhdeh Sameti (Universités de Szeged (Hongrie), et deTéhéran (Iran))
Pistes bibliographiques
ARDENNE, Paul, L’image du corps. Figures de l’humain dans l’art du XXème siècle, Paris : Regard, 2001
ARDENNE, Paul, L’Art dans son moment politique : écrits de circonstance, Bruxelles : La Lettre volée, 2000
BEHIERY, Valérie, « Discours alternatifs du voile dans l’art contemporain », Sociologie et sociétés, vol 41, n° 2, automne 2009, p. 299–325.
CHIRON, Éliane, Migrations/Mutations : Paysages dans l’art contemporain, Paris : Sorbonne, 2011
CHIRON, Éliane. L’intime, le privé, le public, dans l’art contemporain, Paris : publication de la Sorbonne, 2012
CHATEAU, Dominique, L’art comme fait social total, Paris : L’Harmattan, 1998
CROCE, Cécile, « Quand l’art investit le corps migrant », Corps, n° 10, 2012, p. 193-201
DIGARD, Jean-Pierre, HOURCADE Bernard et RICHARD Yann. L’Iran au XXe siècle : Entre nationalisme, islam et mondialisation. Paris : Fayard, 2007
DE PADILLA, Yolan. Pratiques artistiques en renouvellement, nouveaux lieux : observation, voies d’accompagnement. Paris : édition ministère de la Culture et de la Communication, 2003, p. 8
DJALILIi, Mohammad-Reza, KELLNER, Thierry. « III. Reza Chah et la fondation de l’Iran moderne », Mohammad-Reza DJALILIi éd., Histoire de l’Iran contemporain, La Découverte, 2010, pp. 40-53.
EBADI Shirin et MOAVENI Azadeh, Iran Awakening, A memoir of revolution and hope, New York : Random, 2006
EBADI, Shirin, Pour être enfin libre, Paris : l’archipel, 2016
ESFANDIARI, Haleh, Reconstructed Lives : Women and Iran’s Islamic Revolution. Washington : Woodrow Wilson Center Press, 1997
TELLIER Frédéric, KAMRAN Ramin, Iran : les coulisses d’un totalitarisme, Paris : Climats, 2007
HOODFAR, Homa, SADR Shadi, Iran : Politiques Islamiques et Femmes : En Quête D’égalité, « Cahier du genre », L’Harmattan, 2012
KHAN REZVANI, Majid, Le théâtre et la danse en Iran. Paris : G.-P. Maisonneuve et Larose, 1962.
O’REILLY, Sally, Le corps dans l’art contemporain, Paris : Thomas & Hudson SARL, 2010
ROMAN, Mathilde, L’Art vidéo et la mise en scène de soi, Paris : L’Harmattan, 2008
SHIRALI, Mahnaz, Fenêtre sur l’Iran, le cri d’un peuple baillonné, Paris, Editions les Pérégrines, 2021
SIGNORILE, Marc, Art et Propagande, Cabris. La Rochelle : Sulliver, 2012
VANDER GUCHT, Daniel, L’expérience politique de l’art. Retour sur la définition de l’art engagé, Bruxelles : Les Impressions nouvelles, coll. Réflexions faites, 2014
BUBLATZKY, Cathrine, Aesthetics of an Iranian diaspora – politics of belonging and difference in contemporary art photography, Parastou Forouhar, JOURNAL OF AESTHETICS & CULTURE, 2020, VOL 12, DOI : 10.1080/20004214.2020.1767969
CHAFIQ, Chahla, Les corps en feu de femmes iraniennes crient leur refus de l’ordre qui leur est imposé, Le monde, le 23 septembre 2019) :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/23/chahla-chafiq-les-corps-en-feu-de-femmes-iraniennes-crient-leur-refus-de-l-ordre-infernal-qui-leur-est-impose_6012643_3232.html
CRENN, Julie, Sous le voile, la lutte : les photographies de Shadi Ghadirian. Inter Art Actuel, n° 110, 2012, p. 70-2 : https://www.erudit.org/fr/revues/inter/2012-n110-inter1831279/65837ac.pdf
DJALILI, Mohammad-Reza et Thierry Kellner, « L’Iran 40 ans après la révolution islamique , l’impasse », Vie publique, parole d’expert, Le 1 juillet 2019 : https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/38513-iran-40-ans-apres-la-revolution-islamique
LOUEDEC, Elise, « La Performance : un espace de visibilité pour les femmes artistes ? », Critique d’art, Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 04 juin 2022 : https://journals.openedition.org/critiquedart/77720
MOKHTARI, Sylvie, « L’Intime, le privé, le public dans l’art contemporain », Critique d’art, Paris : la Sorbonne, le 01 novembre 2013, consulté le 22 octobre 2023. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/5528; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.5528
THERME, Clément, L’Iran depuis la fin de la Guerre froide : l’impossible quête d’une « démocratie islamique », Confluences Méditerranée, vol. 100, no. 1, 2017, pp. 147-157
THERME, Clément, De la nature du régime iranien. Presses universitaires de France, Relations internationales, n° 154/2013, P. 143-159, p. 147
SIGNORILE, Marc, Art et Propagande, Cabris, La Rochel : Sulliver, 2012
VIVIER-MURESAN, Anne-Sophie, « Image et statut des femmes dans l’Iran rural : une révolution silencieuse ? », Études rurales, 177 | 2006, p. 151-166
Argument
As Paul Ardenne highlights, the role of the contemporary artist, as the "artisan of the social," lies in their commitment to encouraging the public to reflect and react. Through this engagement, contemporary artists seek to generate debates around crucial issues such as inequalities or environmental crises.
In his report titled "Renewing Artistic Practices," Yolan de Padilla points out the emergence, in recent years, of artists’ paths that have deliberately renounced traditional forms and usual art spaces to embed themselves at the heart of social dynamics. In this context of redefining the relationship between the artist, their work, and society, where do Iranian artistic practices stand from the 1980s onwards, in a country where the younger generation is experiencing significant social and political changes ?
For this second issue of Couturière magazine, we explore the stakes of Iranian artistic creation by examining the social and political contexts in which Iranian artists, whether in Iran or in exile, evolve. Between censorship, exile, and the quest for international recognition, these creators face issues that shape both their art and their testimony. This issue continues the reflection initiated with the Iran Pavilion at the 2023 Avignon Festival and the New Persian Images Festival in Vitré, aiming to analyze the connections Iranian artists maintain with their homeland as well as with an international audience.
This issue seeks to offer a multidisciplinary analysis of contemporary Iranian arts through a multi-artistic approach (theater, cinema, visual arts, music…). We will focus on examining the compromises that artists living in Iran must make to testify and denounce political truths without being censored, as well as the difficulties encountered in exile : the feeling of uprooting, the search for their place in a new context, and their commitment to representing state injustices in Iran. As Shirin Neshat, an artist in exile, points out about her artistic work, "Iranian art is political art, if it’s not political, it’s not Iranian art." We do not lack examples of artists censored in Iran, such as Jafar Panahi, or exiled artists like Golshifteh Farahani, Zar Amir Ebrahimi, Bahman Beyzai, and Mohammad Rasoulof in the field of cinema, or Mandana Moghadam, Parastou Forouhar, and the younger generation of visual artists such as Anahita Razmi and Mehregan Pezeshki.
We welcome contributions from various theoretical fields such as aesthetics, philosophy of art, sociology, cultural history, information and communication sciences, as well as media theory, among others. By addressing these themes, our goal is to highlight critical voices that question the tensions between private and public space, tradition and modernity, as well as the local and the global in Iranian artistic works.
Here are some interdisciplinary avenues and questions : How do Iranian arts fit into the global framework of engaged art ? Is Iranian identity in exile an obstacle or a catalyst for artistic innovation ? How does the aesthetics of censorship influence artistic creation in Iran, and what are its philosophical and political implications ?
Suggestions, Areas of Focus
Artistic Creation under Constraint and Censorship in Iran
In 2009, Bahman Ghobadi’s film No One Knows About Persian Cats sheds light on the underground scene of the new Iranian musical wave. This youth devised creative ways to express themselves through music. How do local artists manage to express themselves ? What aesthetic or symbolic strategies do they use to circumvent censorship ? Can we speak of an aesthetics of resistance in Iranian art ?
Exile and Its Artistic Resonances
What are the impacts of exile on the artistic practice of Iranian creators ? How do artists in exile maintain a connection to their cultural roots and the struggles in Iran ? To what extent does exile create a creative bifurcation, giving rise to new forms of hybrid expression ? For instance, we can explore the journeys of exiled artists such as Mehran Tamadon, whose early films were shot in Iran, while his latest documentaries reconstruct the situation of Iranian political prisoners in France.
Art and Activism
Since the assassination of Jina Mahsa Amini, the drawings of Mana Neyestani and Kianoush Ramezani have been carried by Iranian protesters. What role does art play in protest movements (for example, the women’s rights protests or the "Women, Life, Freedom" movement) ? How do works produced in both Iran and abroad represent the population’s dissent against an oppressive regime ?
Gender and Minorities in Iranian Artistic Creation
Parnia Shams (Is) and Ghazi Rabihavi (The Boys of Love), for example, sensitively depict this reality : in Iranian society, the marginalized must hide or flee. What are the specificities of women’s artistic experiences in Iran ? How do artists from sexual, religious, or ethnic minorities incorporate their marginality into their works ? What role does the body and its image play, sometimes as object, sometimes as subject, in contemporary Iranian art ?
Technology, Networks, and New Spaces of Expression
Mahnaz Shirali explores Iran by analyzing how Iranians use social media : "In order to understand the world of young people in one of the most closed societies of the 21st century, social media opens a window onto a country that is currently disconnected from the rest of the world ; a window that leads to broader reflections on Iranian society." How do Iranian artists use social media and new technologies to express themselves beyond the visible and invisible borders of free expression ?
Submission Guidelines
Article proposals (3,000 characters + short bio-bibliography) must be submitted, to the following three email addresses : revuecouturiere@gmail.com, laurent.garreau3@lecnam.net, and parya.vatankhah@gmail.com.
by December 30, 2024
Responses will be provided by January 15, 2025.
Final texts (between 20,000 and 30,000 characters) must be submitted to the same addresses by the deadline of May 15, 2025, and must comply with the author guidelines provided by the publisher Classiques Garnier.
Scientific direction of the issue
- Laurent Garreau (DICEN-Idf, INSEAC du CNAM, France)
- Parya Vatankhah (Université Paris 8, France), dir.
Editorial committee
- Mohammed Ajbilou – Secrétaire de rédaction (Université Paris Cité, France)
- Emmanuelle André (Université Paris Cité, France)
- Marco Antonio Sousa Alvès (Université Fédérale du Minas Gerais, Brésil)
- Isabelle Barbéris (Université Paris Cité, France)
- Clarisse Bardiot (Université Rennes II, France)
- Laure de Chantal (Écrivaine et éditrice, France)
- David Christoffel (Musicien et poète, France)
- Diego Gachadouat Ranz, (Université Paris Cité, France)
- Laurent Garreau (DICEN-Idf, INSEAC du CNAM)
- Christophe Génin (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, France)
- Jacques Gilbert (Nantes Université, France)
- Patricia Luce Limido (Université Paris Cité, France)
- Marie-Anne Lescourret (Université de Strasbourg, France)
- Patrick Marcolini (Université Paul Valéry, Montpellier 3, France)
- Pierre Philippe-Meden (Université Paul Valéry, Montpellier 3, France)
- Martial Poirson (Université Paris 8, France)
- Mozhdeh Sameti (Universités de Szeged (Hongrie), et deTéhéran (Iran))