La paix dans la création musicale
Semaine internationale de la création musicale 2024 (SICM2024)
Published on Tuesday, October 15, 2024
Abstract
La modernité musicale du vingtième siècle s’est fondée sur la notion, très offensive, d’avant-garde. Beaucoup d’acteurs de ces mouvements se voyaient d’ailleurs en combattants, et certains le furent véritablement, comme les futuristes ou Iannis Xenakis. D’immenses tensions se sont immiscées dans les relations des artistes entre eux et avec les institutions, mais aussi dans le rapport des créateurs avec le public, et peut-être même au sein de l’écriture musicale, marquée par de nombreuses intransigeances. Ces tensions sont encore bien présentes. Pourtant, sans rien lâcher des enjeux esthétiques d’une musique vivante, les nouvelles générations de compositeurs n’aspirent-elles pas à un autre modèle, et à une forme d’apaisement propre à reconfigurer la composition musicale, dans son modèle social comme dans son régime de production ? La SICM24 souhaite interroger les liens entre la Paix, pensée comme élaboration sans cesse à construire, et les processus de création musicale.
Announcement
Programme
3 octobre - Université de Lille
Salle F0.15 - Maison de la recherche - Campus Pont de Bois
10h30-10h40 introduction (par João Fernandes)
- 10h40-11h20 Pierre Albert Castanet, Pax in terra : à propos des influences littéraires et philosophiques des œuvres de Giacinto Scelsi liées à la Paix
11h30-13h00 - concert 1, Salle noir (A1.560)
Œuvres électroacoustiques sélectionnées par l’appel SICM 2023 - Interprétation João Fernandes, Eric Maestri
- Mario Mary, Pedro en su laberinto, 10’
- Agostino di Scipio, Paris - La robotique des Lumières, 9’54’’
- Juan Carlos Vasquez, Maquina M 4’56’’
- Matteo Bordin, Symbols 9’54’’
- Karen Fenn, La petite flamme contre les tempêtes 8’22’’
- Jinhui Liang, Memory of humiliation and struggle 9’30’’
- Wendi Xiao, Chamane Cramoisie : La Marionnette Haansi, 6’23’’
13h00- 14h30 Pause déjeuner
- 14h30 - 15h10 Anis Fariji (Université Lille, CEAC - Centre d'Étude des Arts Contemporains), La poétique du rituel chez Zad Moultaka
- 15h10 - 15h50 Jean-Marc Chouvel (Sorbonne Université - IReMus), Les traités de musique sont-ils des traités de paix ?
- 15h50 - 16h30 Francis Courtot (Université Lille, CEAC - Centre d'Étude des Arts Contemporains), Le projet des Ritratti di gentili maestri
17h - concert 2, Salle noir (A1.560)
Œuvres électroacoustiques sélectionnées par l’appel SICM 2023 - Interprétation Félix Dublé, João Fernandes, Timoté Lannoy
- Alfredo Cerrito, Parivartan, 9’37’’
- Rawan Krayyem (Narration et enregistrements), Gaëtan Parseihian (Composition), Mouslima El Chahal (Accompagnement à l'écriture), Bayna-l madinati wa moukhayamiha - Entre la ville et son camp 5’02’’
- Salvador Torré, Cool age grain Pendulum carré 9’51’’
- Nicola Cappelletti, b_k_n() 8’55’’
- Todor Todoroff, Requiem for a city 9’32’’
- Ron Coulter, Tensions, 6’22’
- Lidia Zielińska, Just too many words 9’39’’
5 octobre - Sorbonne Université
Amphi Quinet : 46, rue Saint Jacques 75005 Paris France
9h30 - 10h00 accueil des participants
- 10h00 - 10h40 Hana Do (Sorbonne Université - IReMus, Compositrice), Simplicité : l’un des langages musicaux pour aspirer à la paix sans renier la diversité dans la deuxième moitié du XXe siècle
- 10h40 - 11h20 Lucas Oddo (Sorbonne Université - IReMus - Compositeur), Engagement et pacification : le cas du conflit populaire/savant dans les jeunes générations de compositeurs
11h20 - 11h30 Pause
- 11h30 - 12h10 João Fernandes (Université Lille, CEAC - Centre d'Étude des Arts Contemporains), L’improvisation musicale libre comme modèle d’aspiration à la paix
- 12h10 - 12h50 Ivan Adriano Zetina (Sorbonne Université - IReMus), Stefano Scodanibbio, le secret de la corde : le fleurissement de l’écriture instrumentale au XXe siècle
13h00 - 14h30 - Pause déjeuner
- 14h30 - 15h10 Viviane Waschbüsch (Université Jean Monnet Saint-Étienne, Laboratoire ECLLA), Friede auf Erden d’Arnold Schönberg : une « illusion » pour chœur mixte
- 15h10 - 15h50 Hector Cavallaro (Université de Lille/Université ParisVIII),« Vers une musique informelle » : notes de Cage chez Adorno
15h50 - 16h00 Pause
- 16h00 - 16h40 Eric Maestri (Sorbonne Université, INSPE - IReMus - Compositeur), The living mountain : Thomas Larcher et la nuit
16h40 - 17h30 - Table ronde
Résumés
Pierre-Albert Castanet : Pax in terra : à propos des influences littéraires et philosophiques des œuvres de Giacinto Scelsi liées à la Paix
A priori, le catalogue de Giacinto Scelsi (1905-1988) présente des œuvres en relation avec les notions antagonistes de douce sérénité et de belligérance brutale. Cependant, que ce soit dans les poésies, les partitions ou les autres écrits scelsiens, le lot des intentions pacifiques reste principalement majoritaire.
Dans ce registre, alors que le contexte irénique nourrit la seconde partie de son recueil poétique baptisé Cercles (édité en 1986), une partie du « Gloria » des Tre canti sacri (1958) pour huit voix mixtes demande à un moment donné d’entonner à tout rompre les célèbres paroles in terra pax… Enfin, le titre de la partition Konx-Om-Pax (1968-69), opus destiné à un chœur de 80 vocalistes et un grand orchestre, s’accorde sans ambages à véhiculer trois messages cosmopolites strictement liés au domaine de la Paix…
Pierre Albert Castanet est l’auteur de Giacinto Scelsi – Les Horizons immémoriaux – La philosophie, la poésie, la musique d’un ‘sage’ au XXe siècle (Paris, Michel de Maule, 2023). Préfacé par Tristan Murail, ce livre a été lauréat, en 2024, du Prix du livre France Musique - Claude Samuel.
Héctor Cavallaro : « Vers une musique informelle » : notes de Cage chez Adorno
Université de Lille/Université ParisVIII
« Vers une musique informelle » est un texte du dernier Adorno. D’abord sous forme de conférence prononcée à Darmstadt en 1961 puis publié en 1963 au sein du recueil Quasi una fantasia, cet essai s’efforce de montrer certaines exigences historiques pour la composition musicale des années soixante, prise pour ainsi dire dans un climat d’« impasse ». Guidé par une certaine aspiration à l’« utopie esthétique » qu’Adorno associe à la « paix perpétuelle » de Kant, le texte fait référence à John Cage à plusieurs reprises. Il s’agit donc du seul texte d’Adorno où l’œuvre de Cage est prise par le philosophe indirectement comme « modèle » à partir duquel comprendre quelques-unes des contradictions principales qui s’annoncent pour le matériau musical de l’avenir.
Anis Fariji : La poétique du rituel dans la musique de Zad Moultaka
Université Lille, EA 3587 - CEAC - Centre d'Étude des Arts Contemporains, F-59000 Lille, France
Il arrive que des artistes parviennent à saisir l’essentiel de leur poétique en quelques mots simples. Zad Moultaka n’en a besoin que d’un seul : rituel. « Le rituel est ma matrice absolue, dit-il. L’intérêt de la polytemporalité ou de l’installation viennent de là. » Et le compositeur de relier cette « matrice absolue » à une utopie de concorde sociale : « la question de la place de l’individu face au collectif y est primordiale. Le but de ma musique est d’atteindre un espace communautaire perdu, espace que préservaient les rituels. » S’appuyant sur des thèses anthropologiques classiques au sujet du rituel, cette communication entend comprendre la réalisation formelle de l’idée du rituel dans la musique de Zad Moutlaka et, à travers elle, dans l’imaginaire du compositeur libanais, l’idéal de la paix.
Jean-Marc Chouvel : Les traités de musique sont-ils des traités de paix ?
Sorbonne Université - IReMus - Compositeur
Le vingtième siècle a été un siècle de manifestes. Les créateurs cherchaient, dans l’idée de l’avant-garde, à ouvrir des brèches singulières dans un monde hostile aux nouvelles idées. Plusieurs personnalités ont pourtant proposé des traités : on peut noter particulièrement celui d’orchestration de Charles Koechlin, celui des « objets sonores » de Pierre Schaeffer, et celui de rythme, de couleur et d’ornithologie d’Olivier Messiaen. Dans les cas cités, d’éminents pédagogues et des hommes de grande culture, aussi scientifique puisque Koechlin et Schaeffer étaient polytechniciens.
Alors que le vingt-et-unième siècle est largement entamé, on voudrait examiner, à la lumière des réflexions de Kant sur la paix universelle, pourquoi et comment, même en esthétique, la hauteur de vue et l’esprit de synthèse qu’impose le traité pourraient avoir un rapport avec une pacification des esprits qui ne serait pas, bien au contraire, un renoncement à l’exigence artistique.
Francis Courtot : Le projet des Ritratti di gentili maestri
Université Lille, EA 3587 - CEAC - Centre d'Étude des Arts Contemporains, compositeur
Loin de penser la paix comme l'imposition d'une unicité, le projet de cette suite de compositions que j'ai appelé Ritratti di gentili maestri interroge la capacité qu'un ensemble de techniques et de structuration du de la musique (un « langage musical ») possède d'évoquer d'autres esthétiques musicales. En d'autres termes, il s'agit d'écrire comment il est possible de faire dialoguer des singularités sans amoindrir les tensions qui les lient mais dans le respect de leurs différences. Un « langage musical » a-t-il la capacité de faire références sans pour autant tomber dans le pastiche ?
Ritratto : portrait ; en italien, lorsque l’on s’adresse à un grand maître, on dit (écrit) « caro maestro », qui correspond au « cher maître » français. Lorsqu’il s’agit d’un jeune compositeur, l’on dit (écrit) « gentile maestro », littéralement « gentil maître », qui n’a pas d’équivalent en français, sauf peut-être chez Rabelais, qui voyait Dufay attablé en compagnie « d’autres gentils musiciens ». Les Ritratti di gentili maestri sont donc une suite de morceaux (en nombre indéfini) de portraits d’ami.e.s compositeurs.trices…
Hana Do : Simplicité : l’un des langages musicaux pour aspirer à la paix sans renier la diversité dans la deuxième moitié du XXe siècle
Sorbonne Université - IReMus
Malgré le fait que notre monde remplit toujours de conflits, nous aspirons toujours la paix. Nombreux artistes et compositeurs essayent de chercher leur propre manière de contribuer à partager notre aspiration à la paix. En particulier, après la Deuxième Guerre mondiale, au fur et à mesure que les problèmes politiques et économiques s’intensifient, leur voix s’orientant vers la paix est renforcée et diversifiée. Nous pensons à trois compositeurs qui affrontent ce monde violent et le surpassent faisant plutôt construire leurs propres langages musicaux : Giacinto Scelsi, Isang Yun et Arvo Pärt. Bien qu’ils soient évidemment différents de nationalités, de problèmes personnels et d’écritures compositionnelles, nous pouvons voir certains aspects communs entre eux comme une recherche de spiritualité et de simplicité. Avec une brève analyse de leurs œuvres telles que Three Latin Prayers for Soprano (1972) de Giacinto Scelsi, Variation zur Gesundung von Arinuschka (1977) d’Arvo Pärt et Kontraste : No. 1 für violine solo (1987) d’Isang Yun, nous pouvons comprendre mieux certaines pistes simultanées qui remplissent de différenciations visant à la paix.
João Fernandes : L’improvisation musicale libre comme modèle d’aspiration à la paix
Université Lille, EA 3587 - CEAC - Centre d'Étude des Arts Contemporains, compositeur
L'improvisation musicale libre collective est une forme de création musicale qui réunit des individus de différents âges, origines et niveaux de connaissance musicale, potentiellement avec un instrumentarium très varié. Ce processus créatif permet le développement d'un travail collaboratif centré sur le son, ayant pour objectif la co-construction d'un produit musical éphémère. Le succès de cette forme de création repose sur la capacité des différents éléments qui composent le complexe de l'improvisation à répondre à des principes que l’on peut juger nécessaires à la construction de la paix. Cette présentation vise à montrer les caractéristiques de l'improvisation musicale libre collective, en traçant un parallèle entre les dynamiques de cette forme de création et celles nécessaires à la construction d’un monde pacifique. Pour ce faire, nous analyserons les interactions entre les divers composants de la performance, tant dans le contexte musical qu'extra-musical, afin de comprendre comment les processus de création musicale peuvent fournir des pistes pour la construction d’un monde de paix.
Eric Maestri : The Living Mountain : Thomas Larcher et la nuit
L’écoute du concert In-Between Waters de l’Ensemble Intercontemporain donne l’occasion de mener une réflexion sur la musique d’aujourd’hui. Durant ce concert, les conflits de style cohabitent dans une sorte de paix apparente. Réaction et révolution, ou progressisme semblent cohabiter. En commentant la pièce de Thomas Larcher, The Living Mountain, les conflits des styles apparaissent dans leur relative innocuité. Cette pièce est riche de musique et vide en même temps ; riche en culture et écriture. En même temps, cela n’a pas de sens, c’est une sorte de folie. De même pour les autres pièces. Ainsi, le conflit n’existe pas, mais une paix apparente uniquement. Gérard Grisey soulignait le besoin d’une musique hédoniste ; mais cela, aujourd’hui, montre toute sa limite.
Lucas Oddo : Engagement et pacification : le cas du conflit populaire/savant dans les jeunes générations de compositeurs
Sorbonne Université - IReMus
La distinction populaire/savant traverse l’histoire de la musique. Elle trouve aujourd’hui une expression particulière entre musique “actuelle” et musique “contemporaine”. Comment sortir d’une forme de violence symbolique, instaurée en partie par les institutions et soumise à des jugements de valeur croisés parfois peu amènes ? De jeunes compositeurs essaient de trouver des voies pacificatrices par le biais d’un engagement envers le public et envers la musique elle-même. On étudiera en particulier le cas de l’association Absences et de L’orchestre du nouveau monde.
Ivan Adriano ZETINA : Stefano Scodanibbio, l’âme instrumentale et le secret de la corde : le fleurissement de l’écriture musicale au XXe siècle
Sorbonne Université - IReMus
Che cosa resta e che cosa si perde di una vita ?
Avec cette question, le philosophe Giorgio Agamben (1942) commence un écrit dédié à son ami, Stefano Scodanibbio (1956-2012), et démarre ainsi un ouvrage qui témoigne des aspects déterminants de la recherche instrumentale, à la fin du XXe siècle. Scodanibbio fut reconnu comme un contrebassiste engagé avec la musique de son temps et par ses collaborations avec Scelsi, Berio, Xenakis, Druckman, Ferneyhough et Estrada. Au contraire, la facette de compositeur fut placée sur un plan secondaire, bien que ses œuvres aient attiré l’attention de Nono et de Nancarrow. Cette situation est probablement due à son écart vis-à-vis de l’avant-garde.
Ainsi, la confrontation esthétique fut remplacée par des échanges vigoureux entre la pratique instrumentale et l’écriture, par les interactions entre le passé et le nouveau, et, finalement, par la confluence des traditions différentes. C’est dans ce contexte que la notion de Rinascimento strumentale a émergé et irrigué les actions artistiques qui participèrent au renouvellement des pratiques instrumentales.
L’enquête de Scodanibbio était axée sur une approche où l’instrument est conçu comme un laboratoire d’exploration, et l’improvisation joua un rôle déterminant dans la phase de formalisation. Depuis cette perspective, le voyage à l’intérieur du son acoustique passe par un rapport intime avec l’instrument, où l’image de l’artiste incorpore celles du chamane, de l’aventurier.ère et de l’amoureu.se.eux. Dans ce travail, nous chercherons à élucider les lignes directrices de cette recherche artistique singulière. Quelle leçon pouvons-nous tirer de l’expérience de Scodanibbio ? Comment les actions mises en œuvre actualisent-elles l’écriture musicale sur un terrain de conciliation d’antagonismes, sans pour autant renoncer au réel musical ? Des entretiens avec ses collaborateurs, des écrits autobiographiques, ainsi que l’examen de ce répertoire permettront d’éclaircir le chemin parcouru par Scodanibbio, en cherchant, parallèlement, un exemple affirmatif pour un avenir que revitalise l’activité musicale actuelle.
Viviane Waschbüsch : Friede auf Erden d’Arnold Schönberg : une « illusion » pour chœur mixte
Nous allons nous intéresser dans cette communication au rapport du compositeur Arnold Schönberg à la question de la paix à travers l’œuvre Friede auf Erden. Quelques années après la composition de son œuvre Arnold Schönberg va s’exprimer au sujet de la paix et du rapport à son œuvre : « Mon chœur Friede auf Erden est une illusion pour chœur mixte, une illusion, comme je le sais aujourd’hui, moi qui, en 1907, lorsque je l’ai composé, pensais que cette harmonie pure était concevable entre les hommes » . Pour la mise en musique de son œuvre pour chœur, Schönberg s’est inspiré d’un poème de l’écrivain suisse Conrad Ferdinand Meyer, que ce dernier avait écrit en octobre 1886 pour le numéro de Noël du « Schorers Familienblatt ». L’œuvre de Schönberg ne fut créé que le 9 décembre 1911 à Vienne sous la direction de Franz Schreker. Avant le début des premières répétitions, le chef d’orchestre encouragea le remaniement de la composition par un « soutien avec orchestre à cordes ». Schönberg, qui séjournait depuis l’été 1911 au bord du lac de Starnberg et plus tard à Berlin, acheva sa partition d’orchestre (cordes et vents) le 6 octobre 1911. Nous allons comparer l’évolution du positionnement de Schönberg face à l’aspiration à la paix mondiale en intégrant une analyse de son texte « Fehlt der Welt eine Friedenshymne ? » (Le monde manque-t-il d’un hymne à la paix ?) qu’il a écrit en 1928 pour le « 8-Uhr-Abendblatt ». Nous retracerons l’évolution de sa pensée pendant une vingtaine d’années de 1907 à 1928 à travers Frieden auf Erden, une esquisse d’une composition inachevée sur un texte de Gottfreid Keller Des Friedens Ende (La fin de la paix) et le texte théorique du compositeur Fehlt der Welt eine Friedenshymne ?
Subjects
- Representation (Main category)
- Mind and language > Thought
- Society > Ethnology, anthropology
- Periods > Modern
- Mind and language > Epistemology and methodology
Places
- Salle F0.15 - Maison de la recherche - Campus Pont de Bois - Université de Lille
Lille, France (59) - Sorbonne Université Amphi Quinet - 46, rue Saint Jacques
Paris, France (75005)
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Thursday, October 03, 2024
- Saturday, October 05, 2024
Keywords
- musicologie, musique, création musicale, paix
Reference Urls
Information source
- Joao Fernandes
courriel : joao [dot] diasfernandes [at] univ-lille [dot] fr
License
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To cite this announcement
« La paix dans la création musicale », Conference, symposium, Calenda, Published on Tuesday, October 15, 2024, https://doi.org/10.58079/12hdy