Dans le contexte contemporain, le concept de « crise » est devenu un outil analytique central pour appréhender les dynamiques sociétales. Qu’elles soient financières, écologiques, géopolitiques, sanitaires ou sociales, les crises s’imposent comme des points de rupture ou de transformation. Le domaine religieux et spirituel, en tant qu’éléments fondamentaux des structures sociales, n’échappe pas à ces bouleversements. Ce congrès se propose d’explorer comment les sciences humaines et sociales des religions mobilisent la notion de crise pour analyser les transformations des croyances, des institutions et des pratiques religieuses, aussi bien dans le passé qu’à l’époque actuelle.

Argumentaire

Dans le contexte contemporain, le concept de « crise » est devenu un outil analytique central pour appréhender les dynamiques sociétales. Qu’elles soient financières, écologiques, géopolitiques, sanitaires ou sociales, les crises s’imposent comme des points de rupture ou de transformation. Le domaine religieux et spirituel, en tant qu’éléments fondamentaux des structures sociales, n’échappe pas à ces bouleversements. Ce congrès se propose d’explorer comment les sciences humaines et sociales des religions mobilisent la notion de crise pour analyser les transformations des croyances, des institutions et des pratiques religieuses, aussi bien dans le passé qu’à l’époque actuelle.

La notion de crise, développée au XVIII^e siècle avec l’avènement de la modernité, a longtemps servi à comprendre à la fois les continuités et les ruptures au sein des systèmes sociaux et culturels. Aujourd’hui, elle permet d’éclairer les défis auxquels sont confrontées les religions en période de bouleversements. Qu’il s’agisse d’actions de soutien et de réconfort, de redéfinition des normes morales, ou de reconfiguration des discours religieux, les réponses des acteurs religieux aux crises sont multiples et souvent complexes.

Le congrès entend questionner la manière dont les sciences humaines et sociales des religions conceptualisent la « crise » dans ses différentes facettes. Comment les cadres théoriques et épistémologiques traditionnels — Durkheim, Weber, Turner — ou contemporains — études postcoloniales, féministes, intersectionnelles — permettent-ils d’analyser les impacts des crises sur le religieux ? Dans quelle mesure les crises redéfinissent-elles les discours, les pratiques et les normes religieuses ? Quelles ressources théologiques, quels réseaux de soutien ou quelles reconfigurations des rites les religions, les autorités religieuses et les fidèles développent-ils face aux crises contemporaines, comme la crise climatique ou les crises de légitimité institutionnelle ? Enfin, le congrès examinera les conséquences de ces crises sur les postures des chercheur·e·s : comment l’étude du religieux et des spiritualités est-elle affectée par le contexte de crise, tant au niveau de l’accès aux terrains de recherche que de l’engagement public des chercheur·e·s ? Ces interrogations invitent à une réflexion sur les stratégies d’adaptation et leur pertinence continue dans des sociétés en perpétuelle mutation

Modalités de soumission

Les propositions de communications individuelles, de panels et d’affiches peuvent s’inscrire dans l’une des thématiques évoquées, ou aborder d’autres questions relatives aux interactions entre religions et crises. Nous encourageons les soumissions interdisciplinaires, ainsi que celles intégrant des perspectives disciplinaires issues des sciences humaines et sociales, et toute approche pertinente. Chaque session aura une durée de 2 heures.

• Propositions de communications individuelles :

Chaque communication doit inclure un titre, un résumé (300 mots max.) et une courte biographie de l’auteur·trice.

• Propositions de panels :

Les panels peuvent être ouverts (accueillant des communications supplémentaires via un appel) ou fermés (composés d’intervenant·e·s déjà sélectionné·e·s).

Ils peuvent également s’étendre sur plusieurs sessions.

Pour les panels ouverts, il incombe à chaque organisateur·trice de lancer son propre appel à communications et de gérer la sélection des intervenant·e·s.

L’organisation du Congrès se charge uniquement de relayer ces appels à propositions pour les panels ouverts.

Chaque proposition de panel doit inclure :

• Un titre et une description du panel (300 mots maximum)
• Les noms et résumés des communications proposées (300 mots maximum par intervenant·e·s)
• Une courte biographie de chaque intervenant·e.s

Veuillez envoyer votre proposition à l’adresse suivante : congres.sqer@usherbrooke.ca

avant le 15 novembre 2024 pour les panels ouverts (appel)

avant le 15 janvier 2025 pour les panels ouverts et fermés complets et les communications libres 

• Proposition d’affiches :

Une session d’affiches scientifiques est organisée spécifiquement pour les étudiant·e·s. Cette session offre une opportunité unique aux jeunes chercheur.e.s de présenter leurs travaux de recherche sous forme d’affiches, et de recevoir des retours constructifs de la part des congressistes.

Les affiches seront exposées dans les halls principaux du congrès tout au long de l’événement, avec des créneaux dédiés où les étudiant·e·s seront présents pour échanger avec les participants. Important : Les propositions d’affiches doivent être soumises directement au comité étudiant de la SQÉR et du SoDRUS et ne sont pas gérées par le comité principal du Congrès.

Veuillez envoyer votre proposition à l’adresse suivante : 2025sqer@gmail.com

avant le 15 janvier 2025

Les propositions seront évaluées par le comité scientifique et les propositions d’affiches par le comité étudiant du Congrès.

La sélection finale des propositions sera communiquée au début du mois de février 2025.

Informations complémentaires

• Lieu du congrès Le Congrès se tiendra à Sherbrooke sur le campus principal de l’Université de Sherbrooke.
• Des séances plénières, des panels en parallèle et des activités sociales rythmeront cet événement.

Comité scientifique et organisateur (SoDRUS)

• Maurice Demers, professeur, Histoire, Université de Sherbrook
• Pierre C. Noël, professeur, Théologie, Université de Sherbrooke
• Sara Teinturier, coordinatrice à la recherche, PhD, Science Politique, Université de Sherbrooke
• Loïc Bizeul, étudiant au doctorat, coordinateur du congrès.