Les initiatives antérieures qui ont ouvert des trajectoires de réflexion et d’action d’une démarche inclusive de toutes les catégories humaines, notamment les dynamiques féminines pour le développement durable du Cameroun, mettent en exergue la participation active de la femme dans tous les domaines de l’activité nationale. La femme camerounaise évolue avec brio dans tous les secteurs d'activité. La promotion de la femme est ainsi bien engagée au Cameroun, et cette promotion s’inscrit dans le droit fil de nos valeurs et cultures fondées sur la recherche de la complémentarité des sexes. Toutefois, en dépit de l’évolution méliorative de la condition féminine au Cameroun, notamment en concordance avec le texte sur la Politique Genre, il convient de relever que beaucoup reste encore à faire, pour que l’"intelligence féminine et féministe" ait ses droits de cité dans nos sociétés modernes. D’où l’invitation des chercheurs de toutes disciplines à se mobiliser et à mutualiser leurs énergies vers la quête de nouvelles dynamiques stratégiques susceptibles de faire converger le monde vers une co-construction du développement durable inclusif, pour l’épanouissement de tous, par tous.

Argumentaire

Les auteures se proposent de dessiner un nouvel espace de réflexion et de créativité scientifique en vue d’une contribution optimale des femmes camerounaises aux politiques de développement de leur pays.

Ce faisant elles ambitionnent de définir un nouveau paradigme mobilisateur susceptible de susciter et d’orienter les dynamiques féminines et féministes actuelles dans des projets et des trajectoires de co-construction du monde.

L’enjeu majeur ici est d’opérer une distanciation positive vis-à-vis des radicalismes observés depuis l’avènement des premières vagues de féminismes, au courant des années 1970. Il sera également question pour le projet d’ouvrage de revisiter la logique ainsi que la devise des programmes heuristiques des Conférences Internationales des Recherches Féministes (CIRF) à savoir « penser, créer, agir ».

Il s’agit donc, dans cette perspective novatrice, d’axer la créativité des femmes sur leurs contributions et apports divers dans la réalisation et l’assomption des grands projets et programmes sociopolitiques de développement en vue d’impulser des changements vitaux dans l’édification du monde, au triple plan local, national et international.

Plus concrètement et d’une manière spécifique, l’ouvrage s’inscrit en droite ligne de l’opérationnalisation des dispositions contenues dans le document de vision politique élaboré par le gouvernement du Cameroun intitulé Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) ainsi que son complément réactualisé portant sur la Stratégie Nationale de Développement (SND30).

En définitive, la « Vision 2035 » du développement est au cœur de cette réflexion à travers les cinq défis à relever pour faire du Cameroun « un pays émergent, démocratique, prospère et uni dans sa diversité ». C’est le lieu de relever, pour s’en féliciter, les initiatives antérieures qui ont ouvert des trajectoires de réflexion et d’action d’une démarche inclusive de toutes les catégories humaines, notamment les dynamiques féminines pour le développement durable du Cameroun. L’on peut citer à cet égard l’ouvrage-magazine intitulé Grandes figures du Cameroun publié en 2014. Cette œuvre et bien d’autres mettent en exergue la participation active de la femme dans tous les domaines de l’activité nationale.

Madame Madeleine Tchuente en présentant ledit ouvrage, déclarait en effet que : « nul ne saurait aujourd’hui nier que la femme camerounaise évolue avec brio dans tous les domaines de l’activité nationale ». Dans le même ordre d’idées, l’universitaire Valentin Nga Ndongo, sociologue camerounais de renom, n’a pas manqué de souligner que « la promotion de la femme est bien engagée au Cameroun. Cette promotion s’inscrit, a-t-il ajouté, dans le droit fil de nos valeurs et cultures fondées sur la recherche de la complémentarité des sexes ».

Toutefois, en dépit de ses assertions positives sur l’évolution méliorative de la condition féminine au Cameroun, notamment en concordance avec le texte sur la Politique Genre du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, il convient de relever que beaucoup reste encore à faire, pour que l’"intelligence féminine et féministe" ait ses droits de cité dans nos sociétés modernes.

D’où l’invitation des chercheurs de toutes disciplines à se mobiliser et à mutualiser leurs énergies vers la quête de nouvelles dynamiques stratégiques susceptibles de faire converger le monde vers une co-construction du développement durable inclusif, pour l’épanouissement de tous, par tous.

Axes et thèmes de réflexion

Les propositions d’article peuvent s’inscrire dans les axes thématiques suivants :

• Féminismes et féministes au Cameroun et en Afrique ;
• Femme camerounaise et leadership politique ;
• Femme camerounaise et éducation ;
• La femme camerounaise dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique ;
• Femme camerounaise et diplomatie ;
• Dynamiques associatives féminines et développement ;
• État des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun.

Conditions de soumission

Les contributions peuvent s’inscrire sur les axes et thématiques non exhaustifs proposés.

Les propositions de contribution (format word et références au format APA) de 250 mots et 6 mots-clés doivent être envoyées aux adresses mails des responsables scientifiques

au plus tard le 31 janvier 2025.

• La décision d’acceptation ou de non acceptation sera notifiée aux auteurs au plus tard le 15 mars 2025
• Les contributions intégrales devront être envoyées au plus tard le 30 juin 2025
• Le Retour des contributions aux auteurs après avis des Experts sera fait le 30 août 2025
• La Remise des contributions corrigées (finales) par les auteurs est fixé au 31 octobre 2025
• Dépôt chez l’Éditeur le 30 décembre 2025

Contact des responsables scientifiques 

• Pr Marcelline Nnomo Zanga, tél. WhatsApp : 694 02 20 42, e.mail : marcellinennomo32@gmail.com
• Pr Chantal Marie Ngo Tong, université de Maroua, tél. / WhatsApp : 677 22 68 43, e.mail : ngotong2002@yahoo.fr

Coordination scientifique

• Marcelline Nnomo Zanga, professeur Emérite en Littérature et civilisations africains, Université de Yaoundé I
• Chantal Marie Ngo Tong, maître de Conférences en Science politique, Université de Garoua

Comité scientifique

• Pr. ABDOUL NASSER, Maître de Conférences, Université de Garoua
• Pr. ABOUGA AMOUGOU Yvette Marie-Edmée, Maître de Conférences, Université de Yaoundé I
• Pr. ABOYA Manassé, Professeur, Université de Douala
• Pr. AGBOR ANYANG Sarah, Professeur, Université de Yaoundé I
• Pr. AMOUGOU Corneille, Maître de Conférences, Université de Yaoundé I
• Pr. BALANA Yvette, Maître de Conférences, Université de Douala
• Pr. BOUBAKARI OUMAROU, Professeur, Université de Garoua
• Pr. BOUM Elisabeth, Professeur, Université de Maroua
• Pr. ELOUGA Martin, Professeur, Université de Yaoundé I
• Pr. EYENGA ONANA Pierre-Suzanne, Maître de Conférences, Université de Yaoundé
• Pr. HOUNBARA KAOSSIRI Léon, Maître de Conférences, Université de Garoua
• Pr. KAMGOUI KUITCHE Victorine, Maître de Conférences, Université de Ngaoundéré
• Pr. KAMWE Marie Colette, Maître de Conférences, Université de Ngaoundéré
• Pr. KOURRA Félicitée OWONA, Maître de Conférences, Université de Yaoundé II
• Pr. MACHIKOU Nadine, Professeur, Université de Yaoundé II
• Pr. MAKANI Antoine Guillaume, Maître de Conférences, Université de Yaoundé I
• Pr. MESSINA Gérard-Marie, Maître de Conférences, Université de Yaoundé I
• Pr. MFEGUE SHE Odile, Maître de Conférences, Université de Yaoundé II
• Pr. MIMESSE ME FAME Marie, Maître de Conférences, Université de Yaoundé II
• Pr. MOKWE Edouard, Maître de Conférences, Université de Buea
• Pr. NDINDA Joseph, Professeur, Université de Nagoundéré
• Pr. NGAH Esther, Maître de Conférences, Université de Ngaoundéré
• Pr. NGANGO YOUMBI Eric Marcel, Maître de Conférences, Université de Maroua
• Pr. NGOUYAMSA MEFIRE Marcel Bruce, Maître de Conférences, Université de Ngaoundéré
• Pr. NJOYA Jean, Professeur, Université de Yaoundé II
• Pr. ONDOUA BIWOLE Viviane Madeleine, Professeur, Université de Yaoundé II
• Pr. OMGBA Laurent Richard, Professeur, Université de Yaoundé II
• Pr. PAKI SALE Rosine, Maître de Conférences, Université d’Ebolowa
• Pr. ROUKATOU, Maître de Conférences, Université de Garoua
• Pr. TOUSSE DJOU Josiane, Maître de Conférences, Université de Yaoundé II

Bibliographie indicative

Association Nationale des Etudes féministes, ANEP. Le genre dans l’enseignement supérieur et la recherche. Livre blanc, Ed. La dispute, 2014, Paris,

Nadeige Laure Ngo Nlend, « Les études sur le genre en histoire au Cameroun : enjeux et défis d’un savoir en construction » in Interventions Economiques n° 64, 2020.

Emmanuel Tchagang, « Stéréotypes et identités de genre au Cameroun. Une validation deBem Sex-Role Inventory (BSRI) » in Les Cahiers internationaux de Psychologie sociale vol. 1, n°109, pp. 25-48

Vanessa Aboudi, « Recherche féministe et genre à l’Université de Yaoundé II » in Revue de l’Enseignement supérieur en Afrique vol. 19 n° 2, 2021, pp. 96-106

Ibrahim Mouiche, « Genre et Commandement territorial au Cameroun » in Cahiers d’études africains n° 186, 2007, pp. 391-408

Jean-Claude Barbier, Femmes du Cameroun. Mères pacifiques, femmes rebelles, Paris, Karthala,

Jeanne Bisiliat et Christine Verschuur (dir) « Le genre un outil nécessaire, Introduction à une problématique », Cahiers genre et développement n° 1, Paris, L’Harmattan, 2000.

La place des femmes. Les enjeux de l’identité et de l’égalité au regard des sciences sociales, Ephesia, eds. Paris, La Découverte, 1995

Revue internationale francophone, « Nouvelles questions féministes » (NFR), Vol 36, n° 1, 2017.

Revue heuristique, Vol. 1, n° 2, 2013, Ed. CLE, Yaoundé, revue scientifique internationale et pluridisciplinaire

Black féminism, « Anthropologie du   féminisme africain-américain, 1975-2000, Paris, L’Harmattan, 2008

Nicole Mosconi, Femmes et savoir. La société l’école et la division des savoirs, Paris, L’Harmattan, 1994.