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Gouverner la pauvreté à l’épreuve des contextes

Comment sortir de la précarité ?

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Published on Monday, December 09, 2024

Abstract

L’objectif de la 8e journée d’études du Département des études politiques et juridiques (DEPJ) du Centre national d’éducation (CNE), est d’évaluer l’efficience et l’efficacité des dispositifs, des politiques, des stratégies, des mécanismes ainsi que des solutions ponctuelles et pérennes adoptées par les populations elles-mêmes et les pouvoirs publics dans la lutte contre la pauvreté. La réflexion cherche à appréhender le paradoxe entre, d’un côté, la prolifération des politiques, des dispositifs et des modèles de lutte contre la pauvreté qui sont, par ailleurs différés ; et de l’autre, les cadres et les conditions de vie quotidienne qui se dégradent davantage au gré des crises multiformes et des contextes qui changent à une vitesse plus accélérée que les solutions proposées.

 

Announcement

Argumentaire

Le monde était tout aussi inégalitaire en 2021 qu’à l’apogée de l’impérialisme occidental au début du XXe siècle […] Si les nations se sont enrichies, les gouvernements se sont appauvris, et l’écart entre leur richesse nette et la richesse privée s’est creusé souvent au prix d’une violence extractiviste et néolibérale […] Pays riches, sociétés et humanité pauvres, pauvreté féminine à plus de 60 %, rurale à 80 %, concentrée en Afrique subsaharienne à plus de 60 % ; soumis à des crises alimentaire et énergétique corrélées à une forte augmentation du coût de la vie et du surendettement. (Machikou, 2024)

L’état de précarité et des inégalités dans le monde constitue le prétexte pour engager une conversation sur ce qui passe pour être une arlésienne : la lutte contre la pauvreté. En effet, la thématique susmentionnée entend susciter des réflexions globales à l’ère de la (dé)mondialisation et de la « glocalisation », à partir d’études inédites et de recherches ancrées au terrain camerounais, mais sans exclusive. Il s’agira d’interroger les politiques, les stratégies, les mécanismes, ainsi que les solutions adoptées par les populations et les divers acteurs de « développement » dans la lutte contre la pauvreté. Une conception classique ramène la pauvreté à une question subjective se rapportant uniquement à l’état d’une personne indigente (Benicourt, 2001). Mais, des études se situant dans les courants postcoloniaux et décoloniaux (Bhabbha, 1994) ont montré que le mercantilisme et le capitalisme sont à la base du dépérissement de l’humanité. Les théoriciens du marxisme et les postmarxistes comme Gilles Deleuze et Felix Guattari (1973) relèvent que la construction du monde autour de la notion de valeur a entraîné une indifférenciation et une indistinction entre l’homme comme production de la nature et la nature comme production de l’homme. Dans le cadre africain contemporain, Joseph Tonda (2015) qui s’inspire des théories postmarxistes, dans son courant de la socioanthropologie de l’inconscient des sociétés d’Afrique Centrale (Gabon, Congo) affirme qu’ici les populations sont désormais régies par un inconscient machinique schizoanalytique qui procède d’une production de la société initiée par le capitalisme principalement axée autour de l’argent. Bien avant lui, Engelbert Mveng (1988) suggérait la notion de paupérisation anthropologique dans le cadre du Cameroun, pour démontrer comment la triple colonisation germanique et franco-britannique a fait éclore une pauvreté tous azimuts dans les États coloniaux et postcoloniaux. D’après ce dernier, les années 1950 où le Cameroun connaît une amorce d’industrialisation constituent la temporalité charnière de ces processus de changements sociaux (Mveng & Lipawing, 1996).

En effet, la lutte contre la pauvreté est l’un des défis les plus complexes et les plus persistants, qui exige, d’être pensée dans une approche à la fois globale et contextualisée (United Nations, 2015). L’ignorance des réalités contextuelles a entrainé l’échec de plusieurs programmes et projets (De Sardan, 2021), notamment ceux en rapport avec l’Hydraulique Villageoise (PHV), l’agriculture et l’élevage intensif et industriel dans des pays francophones d’Afrique subsaharienne (Assogba, 1993 : 54-55). La variabilité des contextes pose ainsi la question de l’efficacité des stratégies et politiques de lutte contre la pauvreté ainsi que de leurs capacité et légitimité à répondre aux besoins diversifiés des populations dans un environnement où les problèmes des sociétés contemporaines se complexifient très rapidement. En conséquence, comment (re)penser et (re)agir sur les cadres et les conditions de vie des populations et des communautés dans des sociétés de plus en plus précaires ?

La pandémie de la Covid-19 (2019-2021) a davantage accentué l’écart et les inégalités entre les pays détenteurs de moyens scientifiques et technologiques les plus pointus et les pays dits en voie de développement. Elle a mis en évidence une géopolitique thérapeutique et vaccinale qui a encore plus exhibé l’Afrique comme le parent pauvre de l’humanité. Même si elle a pu s’en tirer à meilleurs comptes sur le plan sanitaire à la faveur d’un ensemble d’ingénieries sociales locales qu’il convient de bien étudier, il n’en demeure pas moins, que sur le plan des échanges et du commerce mondial, les économies africaines ont été fortement fragilisées. L’extraversion des économies du continent et des modes de consommation de ses populations en est sans doute l’une des raisons. Cette vulnérabilité s’est observée au quotidien par l’angoisse et l’inquiétude suscitées par les solutions proposées par les gouvernements subissant à la fois le dictat des organisations internationales et des pressions sociales fortes. Les tissus économiques africains souvent fait de Petites et moyennes entreprises (PME), de Petites et moyennes industries (PMI) et de Très petites entreprises (TPE) dans leur majorité ont tant bien que mal valsé au rythme de la conjoncture économique que le virus mondial de moins d’un micron a imposé à l’humanité. D’après des prévisions de la Banque mondiale (BM) la diminution du revenus par habitant à atteint le taux de 3,6 % en 2020 (BM, 2020). Plusieurs autres entités, à l’instar de l’Insee ont fait des évaluations qui ont relevé une diminution moyenne mondiale du Produit intérieur brut (PIB) de 6,6 % dû à cette pandémie, marquée par une légère baisse de 7 % de la consommation des ménages (Insee, 2021). Au niveau mondial, la pauvreté procède donc, pour une part, de facteurs interconnectés. Les inégalités économiques croissantes, les crises économiques, les impacts du changement climatique et les bouleversements technologiques sont autant de défis qui accroissent le taux de la pauvreté estimée en 2023 à 40 % à l’échelle du monde (World Bank, 2023 ; IPCC[1], 2022). Les efforts internationaux depuis les programmes d’aide au développement, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) jusqu’aux Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda onusien 2030, visent à éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes en ne laissant personne pour compte. Cependant, la mise en œuvre de ces objectifs est profondément affectée par les différents contextes locaux, qui peuvent déterminer la réussite ou l’échec des interventions. Si le profil de la pauvreté change au fil des ans, son éradication ne semble pas être une réalité de courte vue et à court terme. À preuve, malgré les politiques interventionnistes déployées dans les pays développés, la grande part (38 %) des ressources accumulées ces dernières décennies reste concentrée entre les mains d’une très petite frange (1 %) des plus riches (Machikou, op.cit.).

Au Cameroun par exemple, la mise en place de diverses politiques et programmes pour améliorer les cadres et les conditions de vie des populations tardent à atteindre les résultats escomptés. En dépit de l’internalisation des Programmes d’ajustement structurel (PAS) de 1988 à 2023, de l’Initiative PPTE (Pays pauvre très endettés) à partir de 1997 avec l’atteinte du point d’achèvement en 2006 et les actions du Document de stratégies pour la réduction de la pauvreté (DSRP) implémentées de 2003 à 2009, ainsi que du Document de stratégies pour la croissance et l’emploi (DSCE) de 2010 à 2020, la situation ne semble pas avoir considérablement changer. Des programmes comme les filets sociaux tardent à atteindre leurs résultats visés dans la riposte contre l’extrême pauvreté. Quand bien même elle semblerait diminuer à l’échelle urbaine, la pauvreté croît en milieux péri-urbain et rural. C’est dans cette dynamique paradoxale que la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) poursuit, bien que dans une logique plus marquée quantitativement, l’objectif de réduire l’indice de la pauvreté à moins de 10 %, conformément à la Vision de l’émergence du Cameroun à l’Horizon 2035. On peut, toutefois, observer une évolution du profil de la pauvreté au regard d’abord d’un taux de 59,6 % en zone rurale et 41,4 % en zone urbaine en 1996, ensuite, d’un taux de 49,9 % en zone rurale et 22,1 % en zone urbaine pour le compte de l’année 2001 (DSRP, 2003), d’un autre de 55,7 % en milieu rural pour 12,2 % en zone urbaine en 2007, enfin d’un pourcentage de 56,8 % de pauvreté en zone rurale et de 8,9 % en zone urbaine en 2014 (SND-30, 2020). Les enquêtes ménages menées par l’Institut National de la Statistique (INS) fournissent des données essentielles pour évaluer l’ampleur de la pauvreté et l’efficacité des politiques publiques en la matière. Il ressort ainsi une variation du niveau d’expression de la pauvreté selon les régions : 69,2 % à l’Extrême-nord ; 66,8 % dans le Nord-Ouest ; 61,1 % au Nord ; 45,1 % dans l’Adamaoua ; 41,5 % à l’Est ; 30,4 % à l’Ouest ; 23,8 % au Littoral ; 20,4 % au Sud-Ouest ; 19,1 % au Centre et 14,9 % au Sud Cameroun ; soit un taux de pauvreté national estimé à 37,7 % (INS, 2022). Ces données permettent de suivre les tendances de la pauvreté, d’identifier les groupes les plus vulnérables et d’ajuster les stratégies en fonction des réalités locales.

Les contraintes spatiotemporelles sont ainsi révélatrices de l’impératif du décentrement des considérations développementalistes du capital vers le vivant. Chercheurs, universitaires, doctorants, acteurs politiques et de la société civile, professionnels des organisations internationales, non gouvernementales et communautaires ou experts contextuels sont invités à discuter, sous le prisme de l’en commun et dans une perspective décoloniale, la question de la lutte contre la pauvreté dans le monde. Les propositions de communication pourraient s’inscrire de façon non exhaustive dans l’un des axes suivants : 

Axes de recherche et d’analyse possibles

  • Énonciation et épistémologie de la pauvreté ;
  • Politiques et instruments de lutte contre la pauvreté ;
  • Import-substitution et sécurité alimentaire ;
  • Financement de la lutte contre la pauvreté ;
  • Institutions de Bretton Woods et pauvreté ;
  • Mondialisation, libéralisation et pauvreté ;
  • Coutumes, traditions et pauvreté ;
  • Politiques territoriales et pauvreté ;
  • Territoires/géographie de la pauvreté ;
  • Insécurités (civile, militaire et transfrontalière) et pauvreté 
  • Formes de pauvreté ;
  • Mécanismes de lutte contre la pauvreté ;
  • Développement durable et pauvreté ;
  • Systèmes économiques et lutte contre la pauvreté ;
  • Genre et/de pauvreté ;
  • Migration, diaspora et riposte contre la pauvreté ;
  • Prise en charge des vulnérabilités ;
  • Crises et lutte contre la pauvreté ;
  • Innovations, technologies et conditions de vies ;
  • Actions humanitaires et réduction de la pauvreté ;
  • Régimes politiques et lutte contre la pauvreté ;
  • Gouvernance et cherté de la vie ;
  • Gouvernements locaux et lutte contre la pauvreté ;
  • Le droit face à la pauvreté ;
  • Formes de pauvreté et mécanismes de lutte ;
  • Pauvreté et droits de l’homme ;
  • Droit international (humanitaire) et pauvreté.

Modalités de soumission

Les propositions de communications doivent être rédigées en français ou en anglais. Elles doivent impérativement comporter :

  • Le titre de la communication ;
  • L’auteur(e) et co-auteur(e)s avec leurs coordonnées email et leurs institutions d’attache ;
  • Le résumé (400 mots maximum) qui fait l’état de la question, énonce les questions, hypothèses et objectifs de la communication, la méthodologie de recherche, les résultats préliminaires, ainsi que quelques 10 références bibliographiques.

Les contributions devront respecter les modalités de rédactions suivantes : police : Times News Roman ; Interligne : 1,5 ; Taille : 12, assortis de 5 mots clés maximum. Les textes finaux doivent être compris entre 15 et 20 pages (bibliographie y compris). Ils devront comporter un résumé final (en français et anglais) de 150 mots au maximum. Les références sont citées en notes de bas de page.

Les résumés ou propositions de communications doivent être envoyés simultanément aux adresses :

  • urpodev@gmail.com
  • danielnana825@gmail.com

avant le 15 janvier 2025

Calendrier (dates importantes)

  • Publication de l’appel : 18 novembre 2024
  • Réception des propositions de communications : Avant le 15 janvier 2025
  • Notification aux contributeurs : 20 janvier 2025 au plus tard
  • Réception des textes complets (1er Draft) et des Powerpoint : 20 mars 2025
  • Tenue de la Journée d’étude : 10 avril 2025 au Centre National d’Éducation du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (Yaoundé-Cameroun)

NB : Seuls les meilleurs textes feront l’objet de publication.

Comité scientifique et de lecture

  • Mforteh Stephen Ambe, Professeur, Centre National d’Éducation
  • Nadine Machikou, Professeur, Science politique, Université de Yaoundé II
  • Hygin Kakaï, Professeur, Science politique, Université d’Abomey-Calavi
  • Nouazi Kemkeng Carole, Maître de Recherche, Centre National d’Éducation
  • Manga Kalniga, Maitre de Recherche, Centre National d’Éducation
  • Christel Dior Tamegui, Maitre des conférences, Université Jean Moulin Lyon
  • Philippe Awono, Chargé de cours, Science politique, Université de Yaoundé II
  • Mboumegne Serges, Maître de Recherche, Centre National d’Éducation
  • Sourna Loumtouang Erick, Maître de Recherche– Centre National d’Éducation
  • Njikam Njifotie Abdou, Maitre de Recherche – Centre National d’Éducation
  • Jiotsa Albert, Maître de Recherche– Centre National d’Éducation
  • Ehode Raoul, Maitre de Recherche – Centre National d’Éducation
  • Bertrand-Michel Mahini, Chargé de Recherche, Centre National d’Éducation
  • Daniel Georges Nana K., Chargé de Recherche, Centre National d’Éducation
  • Aboubakar Adamou, Chargé de Recherche – Centre National d’Éducation
  • Minkonda Herman, Chargé de Recherche – Centre National d’Éducation
  • Hervé Mvondo Mvondo, Droit des affaires, Université de Yaoundé II
  • Ghislain Marceau Banga, Science politique, Université d’Ebolowa
  • Obame Alain Hugues, Chargé de Recherche – Centre National d’Éducation
  • Mauricette Virginie Adiobo, Science politique, Université de Douala
  • Calice Cléopâtre Mainibé, Droit des affaires, Université d’Ebolowa

Références bibliographies

Appadurai, A. (2001). Après le colonialisme. Les conséquences culturelles de la globalisation, (traduit par Françoise Bouillot et en anglais par Hélène Frappat) Paris, Payot. 

Assogba, Y. (1993). « Entre la rationalité des intervenants et la rationalité des populations bénéficiaires : l’échec des projets en Afrique noire ». Cahiers de géographie du Québec, 37(100), p. 49-65.

Baleyte, J. et al. (2021). « L’économie française en 2020 : une année de bouleversement », Insee, n° 64, p. 1-9. 

Benicourt, E. (2001). » La pauvreté selon le PNUD et la Banque mondiale », Études rurales : terrains, cultures et environnement, n° 159-160, p. 35-54. 

Bhabbha, H. (2007). Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale, (trad. Par Françoise Bouillot), Paris, Payot. 

Cooper, F. (2001). Le concept de mondialisation sert-il à quelque chose ? Point de vue d’historien, Critique internationale 10 (1), p. 101-124. 

De Sardan, J. P. O. (2021). La revanche des contextes, des mésaventures de l’ingénierie sociale en Afrique et au-delà, Paris, Karthala. 

Deleuze, G. et Guattari, F. (1973). Capitalisme et schizophrénie : L’anti-oedipe, Paris, Edition de minuit. 

Ministère de l’économie et de la planification. (2009). Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE).

Ministère de l’économie et de la planification. (2003). Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP). 

MINEPAT. (2019) Stratégie nationale de développement 2020-2030.

Mveng, E. (1988). La théologie africaine de libération et culture africaine, Yaoundé, Clé. 

Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, (2015). Le succès ou l’échec des objectifs du développement durable en Afrique dépend des capacités, En ligne : https://www.acbf-pact.org/fr/executives-corner/blog/le-succ %C3 %A8s-ou-l %C3 %A9chec-des-objectifs-de-d %C3 %A9veloppement-durable-en-afrique-d %C3 %A9pend

Institut National de la Statistique (2022). Enquêtes de Ménages 2022 ;

Intergovernmental Panel on Climate Change (2022). Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Intergovernmental Panel on Climate Change;

Machikou, N. (2024). « Un monde abimé comme occasion épistémique : quel engagement pour le chercheur dans la cité ? » Sociologies, [en ligne], Débats, URL : http://journals.openedition.org/sociologies/23588 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11 ulo.

Mbembe, A. (2013). Sortir de la grande nuit, Paris, La découverte. 

Mbembe, A. (2019). De la postcolonie, Paris, La découverte. 

Mellali, S. (1988). Le sucre sous l’empire des grands. Les « éléphants blancs » d’Afrique, Le Monde Diplomatique, En ligne : https://www.monde-diplomatique.fr/1988/03/MELLALI/40685.

Mignolo, W. (1995). The darker side of the renaissance, literacy, Territoriality and Colonization, The University of Michigan Press.

Mveng, E. Lipawing, B. L., (1996) Théologie, libération et cultures africaines. Dialogue sur l’anthropologie négro-africaine, Yaoundé/ Paris, Clé/Présence Africaine.

Quijano, A. (2007). « Race et colonialité du pouvoir », Mouvements, 51, p. 111-118. 

Tonda, J. (2015). L’impérialisme postcolonial, la société des éblouissements, Paris, La Découverte. 

United Nations (2015). Transforming Our World: The 2030 Agenda for Sustainable Development.

World Bank (2023). Poverty and Shared Prosperity Report.

Notes

[1] Intergovernmental Panel on Climate Change

Subjects

Places

  • Yaoundé, Cameroon

Date(s)

  • Wednesday, January 15, 2025

Keywords

  • pauvreté, politique, institution internationale, contexte, précarité, population

Contact(s)

  • Bertrand-Michel MAHINI
    courriel : bertrandmichelmahini [at] gmail [dot] com
  • Daniel Georges Nana Komey
    courriel : danielnana825 [at] gmail [dot] com

Information source

  • Bertrand-Michel MAHINI
    courriel : bertrandmichelmahini [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Gouverner la pauvreté à l’épreuve des contextes », Call for papers, Calenda, Published on Monday, December 09, 2024, https://doi.org/10.58079/12v9u

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