Announcement
Argumentaire
Les approches féministes des migrations ont montré, dès les années 1980, que le genre est pris au cœur des processus migratoires (Green, 2020 ; Morokvasic, 1984 ; Miranda, 1997 ; Barison et Catarino, 2001 ; Schmoll, 2020 et 2024)[1]. Rappelant que les femmes migrent, et parfois seules, cette littérature invite également à « saisir le genre » dans le cas des mobilités masculines (Catarino et Morokvasic, 2005 : 2). Cette invitation a été suivie par des travaux montrant comment la migration peut être une forme de mise à l’épreuve qui fait émerger des figures de la masculinité : l’« aventurier » (Bredeloup, 2008 ; Navarro, 2019 ; Pian, 2009) ou le « vaillant soldat » (Tyszler, 2020), qui franchissent les frontières. Ces figures, qui reprennent les expressions les plus courantes de la masculinité hégémonique (Connell, 2014)[2] et les attributs de la virilité qui en découlent (courage, endurance, persévérance), s’inscrivent dans les approches qui conçoivent la migration comme un rite de passage. La migration pourvoit au statut d’homme, capable de se marier et de s’occuper d’une famille (Monsutti, 2005), renouvelant la figure du « breadwinner ». Dans ce dossier thématique, nous aimerions prolonger ces interrogations pour comprendre comment la migration met en tension les masculinités, comment elle engendre aussi parfois des masculinités vécues comme entravées ou empêchées par un statut administratif instable (Aulanier, 2021 ; Chossière, 2022 ; Le Courant, 2022 ; Zougbédé et Le Courant, 2023) ou par des formes genrées de prises en charge (Vuattoux, 2021 ; Zougbédé, 2023). Ces analyses, qui prennent en compte les contextes politiques des pays de résidence, invitent à croiser la dimension du genre avec celle de la race[3], notamment en s’appuyant sur les apports des travaux d’historien·nes qui se sont emparé·es de ces questions (par exemple : Brun et Shepard, 2016 ; Shepard, 2017). Les contributions pourront s’inspirer des diverses traditions des études migratoires qui étudient les masculinités et reposer sur des enquêtes menées dans des contextes variés (dans l’espace comme dans le temps).
Les masculinités sont ici envisagées au pluriel : l’idée n’est surtout pas de vouloir décrire la masculinité des migrants. Il s’agit plutôt de donner à voir les différentes dynamiques qui sous-tendent à la fois la production et l’expression de ces masculinités, qui se réalisent dans le cours des interactions (West et Fenstermaker, 2006), et le plus souvent dans des situations sociales incertaines en raison des multiples contraintes qui pèsent sur celles-ci (Gourarier, 2018). La construction de la masculinité est ainsi liée à des rapports de pouvoirs entre les hommes eux-mêmes, mais aussi entre les hommes et les femmes, et selon des contextes historiques, sociaux, culturels, géographiques et politiques différents. Il s’agira donc de ne pas perdre de vue ces dynamiques dans les rapports de genre afin de ne pas réduire l’analyse à une essentialisation de « l’homme migrant ».
Ce dossier thématique propose donc de se pencher sur la manière dont la migration redessine les contours des masculinités. Il est l’occasion de poser un jalon dans la littérature scientifique francophone et de faire un point d’étape sur les masculinités en migration, comme cela a pu être fait récemment dans les littératures germanophone (Scheibelhofer et Schneider, 2021) et anglophone (Wojnicka et Pustułka, 2017 et 2019).
Pour comprendre comment la migration travaille le genre — en lien notamment avec des rapports sociaux d’âge, de race, de classe, etc. —, ce dossier propose trois axes (non exhaustifs) ouverts à des contributions issues des différentes disciplines des sciences sociales, traitant de contextes historiques et géographiques variés.
Axe 1 : Intimités, sexualités, conjugalités et parentalités
Les contraintes de la vie en migration et les situations matérielles d’existence souvent complexes qu’elle entraine ont des effets sur les projets des hommes en matière de vie familiale, d’espaces de vie, de formes de cohabitation et de déploiement — dans ces conditions — de la vie intime.
Nous intéressant à la pluralité des situations migratoires, nous attendons des contributions traitant autant des hommes isolés que de ceux vivant en couple ou en famille. Pour ces derniers, la vie familiale pourrait par exemple être abordée à travers le prisme des caring masculinities (Bergnehr, 2022 ; Stock, 2021). Le basculement vers le travail de care au sein de l’espace familial peut en effet tenir aux difficultés à assurer un rôle de père tel qu’ils le concevaient avant la migration, certains hommes souffrant d’ailleurs de voir leur image « écornée » auprès de leurs enfants (Barou, 2009 et 2011 ; Delcroix, 2001). Ce travail de care se fait aussi parfois à distance, et il faut donc comprendre les effets de la parentalité transnationale et de l’appartenance à distance à un collectif familial (Grysole, 2020 ; Stock, 2021) sur les subjectivations de ces hommes.
Sur le plan de la conjugalité et de la sexualité, la migration interroge le choix des conjoint·es potentiel·les : est-il préférable de retourner se marier au pays ou de chercher un partenaire sur place (Hannaford, 2015 ; Fidolini, 2018 ; Mbodj-Pouye et Le Courant, 2017) ? À rebours, donc, de la figure éculée du « breadwinner » (cet homme migrant venu seul pour nourrir sa femme et ses enfants restés au pays), cet axe invite à prendre en compte la pluralité des situations migratoires et à intégrer à la réflexion sur la migration les dimensions d’identités et de pratiques sexuelles. Nous attendons également des contributions sur les migrations privilégiées montrant, par exemple, comment les migrations des hommes du Nord global vers les Suds peuvent être motivées par la recherche de partenaires ou conjoint·es (Sizaire, 2024).
De fait, pourront être documentés tant les phénomènes de repli sur un idéal de conjugalité impossible à atteindre que les tactiques mises en place pour se définir autrement ou pallier des difficultés à former un couple, à se mettre en union. Notons que, déjà au XIXe siècle, « les proscrits pouvaient être amenés, au fil de leur parcours et dans leurs espaces de refuge, à se recroqueviller sur leur vie privée » (Diaz et al., 2020). Des propositions qui traitent de contextes historiques à différentes époques, croisant histoire de l’intimité et du genre, seraient l’occasion de mieux saisir la manière dont ces replis sur des espaces familiaux reconfigurent les normes de genre en modifiant le rôle « traditionnel » de l’homme.
Axe 2 : Traitements politiques et médiatiques des masculinités
Ce deuxième axe porte sur les manières dont les institutions et les médias perçoivent les hommes migrants, variant entre hypersexualisation, infantilisation, réduction à leur seule force de travail, etc.
Les réactions suite aux agressions envers des femmes, lors de la nuit du réveillon du Nouvel An 2016 à Cologne, ont servi de prétexte pour dénoncer une masculinité « arabe » ou « musulmane », dangereuse par essence. Les gouvernements européens ont d’ailleurs pu légitimer, à partir d’un tel cadrage, des lois restrictives à l’égard des exilés, comme l’a montré Scheibelhoffer (2017) pour le cas de l’Autriche. Des contributions qui porteraient leur attention sur les discours médiatiques et politiques et sur la manière dont ces visions fantasmées des hommes migrants et d’un certain « ensauvagement » de la vie sociale (Bouamama, 2021) s’inscrivent progressivement dans les lois seraient donc bienvenues. Il serait également nécessaire d’interroger les matrices historiques de ces imaginaires, notamment dans les contextes coloniaux (Shepard, 2017 ; Peiretti-Courtis, 2021).
Des travaux historiques (Diaz, 2014) ont aussi montré qu’au XIXe siècle, les autorités administratives voyaient d’un bon œil le fait que les exilé·es se consacrent au travail et à leur vie de famille, et ne représentent donc pas de risques de troubles à l’ordre public. Pourraient donc être envisagées, des contributions qui se concentreraient sur la réception par les migrants eux-mêmes de ces discours au fil des siècles, via les journaux, la télévision puis les réseaux sociaux, par exemple.
Enfin, si des recherches sur la vulnérabilité insistent sur la performance de genre que doivent accomplir les femmes pour obtenir une protection de la part des associations de protection (Latouche, 2024), lesquelles envisagent la vulnérabilité en lien avec une vision caricaturale et essentialisée de « la femme », quid des hommes ? Peu de recherches se sont concentrées sur les représentations qu’ont les bénévoles ou les travailleurs et travailleuses sociaux·ales de la masculinité des migrants, et sur les façons dont celles-ci influencent leurs pratiques (Zougbédé, 2023).
Axe 3 : Les masculinités au travail
De nombreux travaux sur les travailleurs migrants, à commencer par les textes classiques de Sayad (1977, 1991 et 1997), portent de fait largement sur les hommes, sans que cette dimension ne soit interrogée frontalement. Pourtant, les travaux de Connell et Messerschmidt (2015) montrent qu’outre fonder une famille, avoir un salaire fait partie des contributions positives de la masculinité hégémonique et représente en ce sens une dimension capitale pour « être un homme ».
À la suite de Tcholakova (2013), qui se proposait il y a maintenant une dizaine d’années d’ouvrir « le chantier de l’étude de la dimension genrée du remaniement identitaire des réfugiés », cet axe appelle à des contributions sur l’importance du travail dans les subjectivations des hommes migrants. Des articles sur la recherche par les hommes d’emplois « durs », leur volonté de ne pas chercher de solution de facilité et de « ne pas lâcher », pour ne pas devoir dépendre de l’assistance (Puygrenier, 2024), sont ainsi bienvenus, puisqu’ils seront l’occasion d’analyser la manière dont l’investissement total dans le travail (Le Courant, 2022) est aussi une stratégie pour « faire avec » le déclassement professionnel ou social qu’implique souvent la migration.
Les propositions de cet axe insisteront de fait sur l’idée que ce ne sont pas seulement les normes de genre qui contraignent les expériences des personnes migrantes, mais que les pratiques des personnes contribuent également à renégocier les normes du genre (Miranda, 2009), ainsi qu’un idéal de masculinité.
Modalités de soumission
Les propositions résumées d’articles peuvent être rédigées en français, anglais ou espagnol et devront comprendre l’affiliation de l’auteur·e, une proposition de titre et un résumé de 1 000 mots ou 7 000 caractères (espaces compris). Elles devront présenter clairement la méthode, les données et la contribution empirique et théorique de l’article au thème du dossier. Elles peuvent émaner de différentes disciplines des sciences sociales, et sont à envoyer à audran.aulanier[at]gmail.com, emeline.zougbede[at]college-de-france.fr et adelina.miranda[at]univ-poitiers.fr
avant le 1er février 2025
Les articles acceptés pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol.
Pour plus de détails (normes, nombre de caractères, présentation, etc.) : https://journals.openedition.org/remi/5848
Calendrier
- Lancement de l’appel : 1er décembre 2024
- Réception des propositions résumées et clôture de l’appel : 1er février 2025
- Sélection et décision : 1er mars 2025
- Réception des articles : 1er aout 2025
- Période d’évaluation des articles
- Réception des articles dans leur dernière version : 1er février 2026
- Parution : septembre 2026
Comité de sélection/coordinateur et coordinatrices du dossier
- Audran Aulanier, sociologue, chercheur associé au CEMS (CNRS, EHESS, INSERM), Paris, France et au CERIES (Université de Lille) ; membre de l’Institut Convergences Migrations
- Emeline Zougbédé, sociologue, chercheuse postdoctorale, Université Paris Cité, CNRS, Université Sorbonne Nouvelle, CERLIS, Paris, France ; membre de l’Institut Convergences Migrations
- Adelina Miranda, anthropologue, professeure, Université de Poitiers, CNRS, Migrinter, Poitiers, France ; membre de l’Institut Convergences Migrations
Contact
Bibliographie
Aulanier Audran (2021) Composer avec une intimité déniée : demandeurs d’asile en France et en Allemagne – Habitabilité précaire, masculinité exclue, identité fragilisée, Genre, sexualité & société, 26, [en ligne]. DOI : https://doi.org/10.4000/gss.6872
Barison Noellia et Catarino Christine (Dirs.) (1997) Les femmes immigrées en France et en Europe, Migrations Société, 9 (52), pp. 7-288.
Barou Jacques (2011) Les enfants « perdus » des demandeurs d’asile : désarrois parentaux et réactivité enfantine, Journal des Africanistes, 81 (2), pp. 145-162.
Barou Jacques (2009) Désarroi des parents, compassion des enfants, Rhizome, 4 (37), pp. 12-20.
Bergnehr Disa (2022) Adapted fathering for new times: refugee men’s narratives on caring for home and children, Journal of Family Studies, 28 (3), pp. 934-949.
Bouamama Saïd (2021) Du discours de l’« ensauvagement » à celui sur les « bandes » : la fabrique d’une demande sécuritaire, Contretemps, 17 mars.
Bredeloup Sylvie (2008) L’aventurier, figure de la migration africaine, Cahiers internationaux de sociologie, 125, pp. 281-306.
Brun Catherine et Shepard Todd (Éds.) (2016) Guerre d’Algérie. Le sexe outragé, Paris, Édition du CNRS.
Catarino Christine et Morokvasic Mirjana (2005) Introduction : Femmes, genre, migration et mobilités, Revue Européenne des Migrations Internationales, 21 (1), pp. 7-27, [en ligne]. DOI : https://doi.org/10.4000/remi.2534
Chossière Florent (2022) Minorités sexuelles et de genre en exil : l’expérience minoritaire à l’épreuve de la migration et de la demande d’asile en France, Thèse de doctorat en géographie, Paris, Université Paris 12.
Connell Raewyn W. (2014 [1995]) Masculinités : enjeux sociaux de l’hégémonie (traduction collective coordonnée par Meoïn Hagège et Arthur Vuattoux), Paris, Amsterdam.
Connell Raewyn W. et Messerschmidt James W. (2015 [2005]) Faut-il repenser le concept de masculinité hégémonique ?, Terrains & travaux, 2 (27), pp. 151-192.
Delcroix Catherine (2001) Ombres et lumières de la famille Nour, Paris, Payot.
Diaz Delphine (2014) Un asile pour tous les peuples ? Exilés et réfugiés étrangers dans la France au cours du premier XIXe siècle, Paris, Armand Colin.
Diaz Delphine, Durand Antonin et Sánchez Romy (2020) Introduction. L’exil intime. Familles, couples et enfants à l’épreuve de la migration contrainte au XIXe siècle, Revue d’histoire du XIXe siècle, 61 (2), pp. 8-26.
Fidolini Vulca (2018) La production de l’hétéronormativité. Sexualités et masculinités chez de jeunes Marocains en Europe, Toulouse, Presses universitaires du Midi.
Gourarier Mélanie (2018) Raewyn Connell et la masculinité hégémonique, in Patrick Savidan Éd., Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, Paris, Presses universitaires de France.
Green Nancy L. (2020) Quatre âges des études migratoires, Clio. Femmes, Genre, Histoire, 51, pp. 185-206.
Griffiths Melanie (2015) “Here, Man Is Nothing!”: Gender and Policy in an Asylum Context, Men and Masculinities, 4 (18), pp. 468-488.
Grysole Amélie (2020) Fabriquer des enfants redevables. Pluriparentalité transnationale entre les États-Unis et le Sénégal, Revue des politiques sociales et familiales, 134, pp. 11-24.
Hannaford Dinah (2015) Technologies of the spouse: intimate surveillance in Senegalese transnational marriages, Global Networks, 15, pp. 43-59.
Latouche Alice (2024) Exilées sans refuge : l’impact de l’appropriation du lieu sur la vulnérabilité des femmes migrantes en Grèce, Thèse de doctorat en sociologie, Poitiers, Université de Poitiers.
Le Courant Stefan (2022) Vivre sous la menace : les sans-papiers et l’État, Paris, Seuil.
Mazouz Sarah (2020) Race, Paris, Anamosa.
Mbodj-Pouye Aïssatou and Le Courant Stefan (2017) “Living away from Family is not Good but Living with it is Worse”: Debating Conjugality across Generation of West African Migrants in France, Mande Studies, 19, pp. 109-130.
Miranda Adelina (2009) Migrations féminines et perspective de genre en question, NAQD, 26-27 (1-2), pp. 55-71.
Miranda Adelina (Dir.) (2001) Femmes italiennes en France. L’émigration féminine entre passé, présent et futur, Migrations Société, 13 (78), pp. 17-141.
Monsutti Alessandro (2005) La migration comme rite de passage : la construction de la masculinité parmi les jeunes Afghans en Iran, Cahiers Genre et Développement, 5, pp. 179-186.
Morokvasic Mirjana (1984) Birds of passage are also women, International Migration Review, 18 (68), pp. 886-907.
Navarro Cécile (2019) « Le soldat n’a pas fui, il est parti chercher de la force » : explorer les imaginaires migratoires à l’aune des carrières artistiques dans le rap au Sénégal, Revue Européenne des Migrations Internationales, 35 (1-2), p. 149-169, [en ligne]. DOI: https://doi.org/10.4000/remi.12858
Pallilo Matteo (2019) Road to manhood: masculinity and vulnerability across the central Mediterranean migration route to Europe, Thèse de doctorat en sociologie, Londres, London Scholl of Economics.
Peiretti-Courtis Delphine (2021) Corps noirs et médecins blancs. La fabrique du préjugé racial, XIXe-XXe siècles, Paris, La Découverte.
Pian Anaïk (2009) Aux nouvelles frontières de l’Europe. L’aventure incertaine des Sénégalais au Maroc, Paris, La Dispute.
Puygrenier Lucas (2024) Les gens de trop : gouvernement des populations et mise au travail sur l’île de Malte, Thèse de doctorat en sociologie, Paris, Sciences Po Paris.
Sayad Abdelmalek (1997) Lien social, identité et citoyenneté par temps de crise, Sociétés & Représentations, 5 (2), pp. 107-128.
Sayad Abdelmalek (1991) L’immigration ou les paradoxes de l’altérité, Bruxelles, De Boeck-Wesmael.
Sayad Abdelmalek (1977) Les trois « âges » de l’immigration algérienne en France, Actes de la recherche en sciences sociales, 15, pp. 60-79.
Scheibelhoffer Paul (2017) “It won’t work without ugly pictures”: images of othered masculinities and the legitimisation of restrictive refugee-politics in Austria, Norma, 12 (2), pp. 96-111.
Scheibelhoffer Paul und Matthias Schneider (Dirs.) (2021) Männlichkeit und Flucht zusammendenken, Z’Flucht, 5 (1), pp. 1-174.
Schmoll Camille (2020) Les damnées de la mer. Femmes et frontières en Méditerranée, Paris, La Découverte.
Schmoll Camille (2024) Féminiser le regard sur les migrations, qu’est-ce à dire ?, La Lettre de l’IRMC : Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, 35, pp. 56-59.
Shepard Todd (2017) Mâle décolonisation. L’« homme arabe » et la France, de l’indépendance algérienne à la révolution iranienne, Paris, Payot.
Sizaire Laure (2024) « Migrer pour dominer ? L’expérience des hommes français dans les pays postsoviétiques au prisme de l’intimité et des régimes de genre », Revue Européenne des Migrations Internationales, 40, pp. 127-147, [en ligne]. DOI : https://doi.org/10.4000/12htz
Stock Myriam (2021) Verbindliche Männlichkeiten in Zeiten der Krise – junge geflüchtete Männer aus Syrien in transnationalen Familien, Zeitschrift für Flüchtlingsforschung, 5 (1), pp. 13-43.
Tcholakova Albena (2013) Ouvrier malgré soi : réfugié-e-s « reconnu-e-s » en France et en Bulgarie (début XXe siècle) », Clio, 38, pp. 163-179.
Tyszler Elsa (2020) Masculinités et féminités à la frontière maroco-espagnole : miroirs d’un contrôle migratoire racialisé et genré », Anthropologie & développement, 51, pp. 155-170.
Vuattoux Arthur (2021) Adolescences sous contrôle. Genre, race, classe et âge au tribunal pour enfants, Paris, Presses de Sciences Po.
West Candace et Fenstermaker Sarah (2006) « Faire » la différence (traduction de Laure de Verdalle et Anne Revillard), Terrains & travaux, 10 (1), pp. 103-136.
Wojnicka Katarzyna and Pustułka Paula (Dirs.) (2019) Men and Migration II, Norma, 14 (2), pp. 91-145.
Wojnicka Katarzyna and Pustułka Paula (Dirs.) (2017) Men and Migration, Norma, 12 (2), pp. 89-174.
Zougbédé Emeline (2023) Augurer du genre. L’ambivalence des rapports aux identités de genre et de sexe ethnoracialisées dans le travail social auprès de jeunes migrants, Revue des politiques sociales et familiales, 146-147 (1-2), pp. 97-112.
Zougbédé Emeline et Le Courant Stefan (Éds.) (2023) Masculinités en migration : (re)penser le genre masculin comme performance sociale, historique et culturelle, De Facto, 34.
Notes
Argumentation
Since the 1980s, feminist approaches on migration have shown that gender is at the heart of the migration process (Green, 2020; Morokvasic, 1984; Miranda, 1997; Barison and Catarino, 2001; Schmoll, 2024)[1]. Recalling that women migrate, and sometimes alone, this literature also invites us to “grasp gender” in the case of male mobility (Catarino and Morokvasic, 2005: 2). This invitation has been followed by works showing how migration can be a form of testing that brings out figures of masculinity: the “adventurer” (Bredeloup, 2008; Navarro, 2019; Pian, 2009) or the “valiant soldier” (Tyszler, 2020), who crosses borders. These figures, who take up the most common expressions of hegemonic masculinity (Connell, 1995)[2] and the attributes of virility (such as courage, endurance, perseverance), are part of approaches that conceive migration as a rite of passage. Migration provides the status of a man, capable of marrying and taking care of a family (Monsutti, 2005). This dimension renews with the figure of the “breadwinner”. In this thematic folder, we would like to extend these questions to understand how migration puts masculinities in tension, how it also sometimes generates masculinities experienced as hindered or prevented by a precarious administrative status (Aulanier, 2021; Chossière, 2022; Le Courant, 2022; Zougbédé and Le Courant, 2023) or by gendered forms of care (Vuattoux, 2021; Zougbédé, 2023). These analyses encourage us to cross gender and race[3] dimensions, in particular with the help of historians’ work (for example: Brun and Shepard, 2016; Shepard, 2018). Contributions may draw on the various traditions of migration studies that examine masculinities, and be based on surveys conducted in a variety of contexts (in space and time).
Masculinities are considered here in the plural: the idea is not to describe the masculinity of migrants. The aim is to show the different dynamics underlying both the production and expression of these masculinities, which are generated during interactions (West and Fenstermaker, 1995), and in uncertain social situations due to the multiple pressures on them (Gourarier, 2018). The construction of masculinity is linked to power relationships between men themselves, but also between men and women, according to different historical, social, cultural, geographical and political contexts. It is important not to lose sight of these dynamics in gender relations, so as not to reduce the analysis to an essentialization of the “migrant man”. This special issue looks at how migration reshapes the contours of masculinities. It is an opportunity to set a milestone in the French-language scientific literature and to take stock of the situation with regard to masculinities in migration, as has been done recently in German (Scheibelhofer and Schneider, 2021) or in English literature (Wojnicka and Pustułka, 2017, 2019).
In order to understand how migration affects gender—especially in relation to age, race, class and other social relations—this thematic folder focuses on three main non-exhaustive themes. We are open to contributions from different social science disciplines and from a variety of historical and geographical contexts/backgrounds.
Theme 1: Intimacy, Sexuality, Conjugality and Parenthood
The the day-to-day constraints of migrant life and the complex material situations have an impact on men’s plans for family life, living spaces, forms of cohabitation and intimate life.
As we are interested in the diversity of migratory situations, we expect contributions dealing with single men as with those living in couples or families. For example, family life could be approached through the prism of caring masculinities (Bergnehr, 2022; Stock, 2021). The shift towards care work within the family may in fact be due to difficulties in fulfilling the role of father as they saw it before migration, with some men suffering from seeing their image “tarnished” in the eyes of their children (Barou, 2009 and 2011; Delcroix, 2001). This care work also takes place at a distance, so we need to understand the effects of transnational parenthood and of belonging to a family collective at a distance (Grysole, 2020; Stock, 2021) on these men’s subjectivations.
In terms of conjugality and sexuality, migration raises questions about the choice of potential spouses: is it preferable to return home to marry or to look for a partner locally (Hannaford, 2015; Fidolini, 2020; Mbodj-Pouye and Le Courant, 2017)? In contrast, then, to the figure of the “breadwinner” (the migrant man who comes alone to feed his wife and children back home), this theme invites us to take account of the plurality of migratory situations and to integrate the dimensions of sexual identities and practices into our thinking on migration. We are also expecting contributions on privileged migrations showing, for instance, how the migration of men from the global North to the South can be motivated by the search for partners or spouses (Sizaire, 2024).
In fact, we encourage contributions that document both the phenomena of withdrawal into an unattainable ideal of conjugality and the tactics put in place to define oneself differently or to overcome the difficulties of forming a couple or entering into a union. It should be noted that, as far back as the 19th century, “proscribed people could be led, along the way and in their places of refuge, to withdraw into their private lives” (Diaz et al., 2020). Proposals dealing with historical contexts at different times, combining the history of intimacy and gender, would provide an opportunity to better grasp the way in which these withdrawals into family spaces reconfigure gender norms by modifying the “traditional” role of men.
Theme 2: Political and Media Treatment of Masculinities
This second theme looks at the ways in which institutions and the media perceive migrant men, ranging from hypersexualisation and infantilisation to their reduction to a mere workforce.
The reactions to the attacks on women on New Year’s Eve 2016 in Cologne were used as a pretext to denounce “Arab” or “Muslim” masculinity as inherently dangerous. European governments have also been able to use such framing to legitimise restrictive laws against exiles, as Scheibelhoffer (2017) has shown in the case of Austria. Contributions that focus on media and political discourse and on the way in which these fantasised visions of migrant men, and of a certain “ensauvagement” of social life (Bouamama, 2021), are gradually being enshrined in law would therefore be welcome. It would also be necessary to examine the historical foundations of these fantasies, particularly in colonial contexts (Shepard, 2018; Peiretti-Courtis, 2021).
Historical studies (Diaz, 2014) have also shown that in the nineteenth century, the administrative authorities looked positively at the fact that exiles devoted themselves to work and family life, and therefore did not represent a risk of disturbing public order. Contributions could therefore be envisaged that focus on the reception by migrants themselves of these discourses over the centuries, via newspapers, television and social networks, for example.
Finally, while research on vulnerability emphasises the gender-related achievements that women have to make in order to obtain protection from protection associations (Latouche, 2024), which consider vulnerability in relation to a caricatured and essentialised vision of “the woman”, what about men? Little research has focused on the representations that volunteers or social workers have of migrants’ masculinity, and the ways in which these influence their practices (Zougbédé, 2023).
Theme 3: Masculinities at Work
A great deal of work on migrant workers, starting with the classic texts by Sayad (1977, 1991 and 1997), focuses largely on men, without addressing this dimension head-on. Yet the work of Connell and Messerschmidt (2005) shows that, in addition to having a family, earning a wage is one of the positive contributions of hegemonic masculinity and, in this sense, a key dimension of ‘being a man”.
Following Tcholakova (2013), who ten years ago set out to open up “the study of the gendered dimension of the reworking of refugees” identities’, this theme calls for contributions on the importance of work in the subjectivations of migrant men. Articles on men’s search for “hard” jobs, their determination not to look for an easy solution and “not to give up”, so as not to have to depend on assistance (Puygrenier, 2024), are thus welcome, as they will provide an opportunity to analyse the way in which total investment in work (Le Courant, 2022) is also a strategy for “coping” with the professional or social downgrading that migration often entails.
The proposals in this theme will emphasise the idea that it is not only gender norms that constrain migrants’ experiences, but that migrants’ practices also help to renegotiate gender norms (Miranda, 2009), as well as an ideal of masculinity.
Submission Modalities
Abstract proposals may be written in French, English or Spanish, and should include the author’s affiliation, a proposed title and an abstract (1,000 words or 7,000 characters including spaces). They should clearly present the method, the data and the empirical and theoretical contribution of the article to the theme of the topical collection. They may come from any social science discipline and should be sent to audran.aulanier[at]gmail.com, emeline.zougbede[at]college-de-france.fr and adelina.miranda[at]univ-poitiers.fr
before February 1st, 2025.
Accepted papers can be written in French, English or Spanish.
For further details (standards, number of characters, presentation, etc.): https://journals.openedition.org/remi/5849
Calendar
- Start of the call: December 1st, 2024
Deadline to send abstracts and closure of the call: February 1st, 2025
Selection and decision: March 1st, 2025
Deadline to send articles: August 1st, 2025
Peer-review
Deadline to send articles in their latest version: February 1st, 2026
Publication: September 2026
Selection Committee/Coordination
- Audran Aulanier, Sociologist, Associated research fellow, CEMS (CNRS, EHESS, INSERM), Paris, France; and CERIES (Université de Lille); Fellow of the French Collaborative Institute on Migration
- Emeline Zougbédé, Sociologist, Postdoctoral fellow, Université Paris Cité, CNRS, Université Sorbonne Nouvelle, CERLIS, Paris, France; Fellow of the French Collaborative Institute on Migration
- Adelina Miranda, Anthropologist, Professor, Université de Poitiers, CNRS, Migrinter, Poitiers, France; Fellow of the French Collaborative Institute on Migration
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Bibliography
Aulanier Audran (2021) Composer avec une intimité déniée : demandeurs d’asile en France et en Allemagne – Habitabilité précaire, masculinité exclue, identité fragilisée, Genre, sexualité & société, 26, [en ligne]. DOI : https://doi.org/10.4000/gss.6872
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Notes
[1] This call for papers was written with Stefan Le Courant (anthropologist, research fellow, CNRS, EHESS, INSERM, CEMS, Paris, France; Fellow of the French Collaborative Institute on Migration).
Argumento
Desde la década de 1980, los enfoques feministas de la migración han demostrado que el género está en el centro del proceso migratorio (Green, 2020; Morokvasic, 1984; Miranda, 1997; Barison y Catarino, 2001; Schmoll, 2020 y 2024)[1]. Recordando que las mujeres emigran, y a veces solas, esta literatura también nos invita a «comprender el género» en el caso de la movilidad masculina (Catarino y Morokvasic, 2005: 2). A esta invitación le han seguido trabajos que muestran cómo la migración puede ser una forma de prueba que pone en evidencia figuras de la masculinidad: el «aventurero» (Bredeloup, 2008; Navarro, 2019; Pian, 2009) o el «soldado valiente» (Tyszler, 2020), que cruza fronteras. Estas figuras, que retoman las expresiones más comunes de la masculinidad hegemónica (Connell, 2014)[2] y los atributos de virilidad que de ellas derivan (valentía, resistencia, perseverancia) forman parte de enfoques que conciben la migración como un rito de paso. La migración otorga el estatus de hombre, capaz de casarse y hacerse cargo de una familia (Monsutti, 2005), renovando la figura del «breadwinner». En este dosier temático, nos gustaría ampliar estas cuestiones para comprender cómo la migración pone en tensión las masculinidades, cómo a veces también genera masculinidades vividas como obstaculizadas o impedidas por un estatus administrativo inestable (Aulanier, 2021; Chossière, 2022; Le Courant, 2022; Zougbédé y Le Courant, 2023) o por formas de cuidado sexistas (Vuattoux, 2021; Zougbédé, 2023). Estos análisis, que tienen en cuenta los contextos políticos de los países de residencia, nos invitan a cruzar la dimensión de género con la de raza[3], en particular apoyándonos en los trabajos de historiadores que se han ocupado de estas cuestiones (por ejemplo: Brun y Shepard, 2016; Shepard, 2017). Las contribuciones podrán basarse en las diversas tradiciones de los estudios sobre migración que examinan las masculinidades, así como en investigaciones realizadas en diversos contextos (en el espacio y en el tiempo).
Las masculinidades se consideran aquí en plural: no se trata de describir la masculinidad de los migrantes. Se trata más bien de mostrar las diferentes dinámicas que subyacen tanto a la producción como a la expresión de estas masculinidades, que se logran en el curso de interacciones (West y Fenstermaker, 2006), y la mayoría de las veces en situaciones sociales inciertas debido a las múltiples limitaciones que pesan sobre ellos (Gourarier, 2018). La construcción de la masculinidad está así ligada a las relaciones de poder entre los propios hombres, pero también entre hombres y mujeres, y según los diferentes contextos históricos, sociales, culturales, geográficos y políticos. Por lo tanto, será importante no perder de vista estas dinámicas en las relaciones de género, para no reducir el análisis a una esencialización del «hombre migrante».
Este dosier temático examina cómo la migración reconfigura los contornos de las masculinidades. Ofrece la oportunidad de marcar un hito en la literatura científica francófona y de hacer balance de la situación de las masculinidades en la migración, como se ha hecho recientemente en la literatura en lengua alemana (Scheibelhofer y Schneider, 2021) y en lengua inglesa (Wojnicka y Pustułka, 2017 y 2019).
Para comprender cómo afecta la migración al género—en particular respecto de las relaciones sociales basadas en la edad, la raza, la clase, etc.—, este dosier ofrece tres líneas de investigación (no exhaustivas), abiertas a contribuciones de diversas disciplinas de las ciencias sociales y que abordan una variedad de contextos históricos y geográficos.
Tema 1: Intimidad, sexualidad, conyugalidad y paternidad
Los condicionantes de la vida como emigrante y las situaciones materiales de vida, a menudo complejas, que ello conlleva repercuten en los planes de vida familiar de los hombres, en los espacios vitales, en las formas de convivencia y en el desarrollo—en estas condiciones—de la vida íntima.
Dado que nos interesa la pluralidad de situaciones migratorias, esperamos contribuciones que traten tanto de los hombres solteros como de los que viven en pareja o en familia. Para estos últimos, por ejemplo, la vida familiar podría abordarse a través del prisma de las caring masculinities (Bergnehr, 2022; Stock, 2021). El cambio hacia el trabajo de care en el seno de la familia puede deberse, de hecho, a las dificultades para desempeñar el papel de padre tal y como lo veían antes de emigrar, ya que algunos hombres sufren al ver su imagen «empañada» a los ojos de sus hijos (Barou, 2009 y 2011; Delcroix, 2001). Este trabajo de care también se realiza a veces a distancia, por lo que es necesario comprender los efectos de la paternidad transnacional y de la pertenencia a un colectivo familiar a distancia (Grysole, 2020; Stock, 2021) en las subjetivaciones de estos hombres.
En términos de matrimonio y sexualidad, la migración plantea cuestiones sobre la elección de los posibles cónyuges: ¿es preferible volver a casa para casarse o buscar pareja localmente (Hannaford, 2015; Fidolini, 2018; Mbodj-Pouye y Le Courant, 2017)? En contraste con la imagen del «breadwinner» (el hombre migrante que viene solo para alimentar a su mujer y a sus hijos en casa), este tema nos invita a tener en cuenta la pluralidad de situaciones migratorias y a integrar las dimensiones de la identidad y las prácticas sexuales en nuestra reflexión sobre la migración. También esperamos contribuciones sobre las migraciones privilegiadas, que muestren, por ejemplo, cómo la migración de hombres del Norte global al Sur puede estar motivada por la búsqueda de compañeras o esposas (Sizaire, 2024).
De hecho, se podrán documentar tanto los fenómenos de repliegue hacia un ideal de conyugalidad inalcanzable como las tácticas puestas en marcha para definirse de otro modo o para superar las dificultades de formar una pareja o de contraer una unión. Cabe señalar que, ya en el siglo XIX, «las personas proscritas podían ser inducidas, a lo largo del camino y en sus lugares de refugio, a replegarse en su vida privada» (Diaz et al., 2020). Las propuestas que abordan contextos históricos en diferentes épocas, combinando la historia de la intimidad y del género, brindarían la oportunidad de comprender mejor la manera en que estos repliegues en los espacios familiares reconfiguran las normas de género modificando el papel «tradicional» de los hombres.
Tema 2: Tratamiento político y mediático de las masculinidades
Este segundo ámbito se centra en las formas en que las instituciones y los medios de comunicación perciben a los hombres inmigrantes, que van desde la hipersexualización y la infantilización hasta su reducción a mera mano de obra.
Las reacciones a las agresiones a mujeres en la Nochevieja de 2016 en Colonia (Alemania) se utilizaron como pretexto para denunciar una masculinidad «árabe» o «musulmana» intrínsecamente peligrosa. Los gobiernos europeos también han podido utilizar este tipo de encuadres para legitimar leyes restrictivas contra los exiliados, como ha demostrado Scheibelhoffer (2017) en el caso de Austria. Por lo tanto, serían bienvenidas las contribuciones que se centren en el discurso mediático y político y en la forma en que estas visiones fantaseadas de los hombres migrantes y de un cierto «ensauvagement» de la vida social (Bouamama, 2021) se están consagrando gradualmente en la ley. También sería necesario examinar los fundamentos históricos de estas fantasías, en particular en contextos coloniales (Shepard, 2017; Peiretti-Courtis, 2021).
La investigación histórica (Díaz, 2014) también ha demostrado que, en el siglo XIX, las autoridades administrativas veían con buenos ojos el hecho de que los exiliados se dedicaran al trabajo y a la vida familiar, por lo que no representaban un riesgo de alteración del orden público. Cabría, por tanto, pensar en contribuciones centradas en cómo los propios emigrantes han recibido estos discursos a lo largo de los siglos, a través de la prensa, la televisión y las redes sociales, por ejemplo.
Por último, mientras que las investigaciones sobre la vulnerabilidad hacen hincapié en la performance de género que las mujeres tienen que llevar a cabo para obtener protección de las asociaciones de protección (Latouche, 2024), que consideran la vulnerabilidad en relación con una visión caricaturizada y esencializada de las «mujeres», ¿qué ocurre con los hombres? Pocas investigaciones se han centrado en las representaciones que los trabajadores sociales o los voluntarios de asociaciones tienen de la masculinidad de los migrantes, y las formas en que éstas influyen en sus prácticas (Zougbédé, 2023).
Tema 3: Masculinidades en el trabajo
Gran parte de las investigaciones sobre los trabajadores migrantes, empezando por los textos clásicos de Sayad (1977, 1991 y 1997), se centran en gran medida en los hombres, sin cuestionar de frente esta dimensión. Sin embargo, el trabajo de Connell y Messerschmidt (2015) muestra que, además de fundar una familia, tener un salario es una de las contribuciones positivas de la masculinidad hegemónica y, en este sentido, representa una dimensión crucial de «ser hombre».
Siguiendo los pasos de Tcholakova (2013), que hace diez años se propuso abrir «el estudio de la dimensión de género de la reelaboración de las identidades de los refugiados», en este ámbito se solicitan contribuciones sobre la importancia del trabajo en la subjetivación de los hombres migrantes. Los artículos sobre la búsqueda de empleos «duros» por parte de los hombres, su determinación a no buscar una solución fácil y a «no rendirse» para no tener que depender de la asistencia (Puygrenier, 2024), son por tanto bienvenidos, ya que brindarán la oportunidad de analizar la forma en que la inversión total en el trabajo (Le Courant, 2022) es también una estrategia para «hacer frente» a la degradación profesional o social que a menudo conlleva la migración.
Las propuestas en este ámbito se centrarán en la idea de que no son sólo las normas de género las que constriñen las experiencias de las personas migrantes, sino que las prácticas también ayudan a renegociar las normas de género (Miranda, 2009), así como un ideal de masculinidad.
Condiciones de presentación
Las propuestas de resúmenes pueden redactarse en francés, inglés o español y deben incluir la filiación del autor, un título propuesto y un resumen de 1.000 palabras o 7.000 caracteres (espacios incluidos). Deberán presentar claramente el método, los datos y la contribución empírica y teórica del artículo al tema del dosier. Las propuestas pueden proceder de cualquier disciplina de las ciencias sociales y deben enviarse a audran.aulanier[at]gmail.com, emeline.zougbede[at]college-de-france.fr y adelina.miranda[at]univ-poitiers.fr
antes del 1 de febrero de 2025.
Los trabajos aceptados podrán redactarse en francés, inglés o español.
Para más detalles (normas, número de caracteres, presentación, etc.): https://journals.openedition.org/remi/5850
Calendario
- Lanzamiento del llamamiento: 1 de diciembre de 2024
Recepción de las propuestas resumidas y cierre del llamamiento: 1 de febrero de 2025
Selección y decisión: 1 de marzo de 2025
Recepción de los artículos: 1 de agosto de 2025
Período de evaluación de los artículos
Recepción de los artículos en su última versión: 1 de febrero de 2026
Publicación: septiembre de 2026
Comité de selección/coordinadores del dosier
- Audran Aulanier, sociólogo, investigador asociado al CEMS (CNRS, EHESS, INSERM), París, Francia; y al CERIES (Université de Lille); miembro del Institut Convergences Migrations
- Emeline Zougbédé, socióloga, investigadora postdoctoral, Université Paris Cité, CNRS, Université Sorbonne Nouvelle, CERLIS, París, Francia; miembro del Institut Convergences Migrations
- Adelina Miranda, antropóloga, catedrática, Université de Poitiers, CNRS, Migrinter, Poitiers, Francia; miembro del Institut Convergences Migrations
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Bibliografía
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Notas
[1] Este llamamiento para contribuciones se ha redactado con Stefan Le Courant (antropólogo, científico titular, CNRS, EHESS, INSERM, CEMS, París, Francia ; miembro del Institut Convergences Migrations).