Announcement
Ce colloque se tiendra à l'Université de Tours les 19 et 20 novembre 2026.
Argumentaire
Au cours du long XIXe siècle, la croissance des villes entraîne des changements irréversibles dans l'équilibre de la population et dans celui du pouvoir, notamment lié à l'émergence de l'État industriel moderne. Ces villes sont des lieux dynamiques, structurés par des usages sociaux, des pratiques de l’espace, qui façonnent en retour la configuration des groupes qui les occupaient. Les villes en Europe avec leurs propres gouvernances municipales sont capables d’autonomie vis-à-vis du gouvernement central (Weber, 1921).
La production des écrits sur la ville, saisie dans leur grande diversité de production et d’usages, reflète ainsi des pratiques administratives, sociales, scientifiques et culturelles anciennes et/ou réinventées, mobilisées dans l’affirmation de ces “villes moyennes” dans un réseau urbain en mutation, à diverses échelles (Lepetit, 1998 ; Le Galès, 2011 ; Kalifa, 2017).
La production des savoirs administratifs, antiquaires, archéologiques, sociologiques, culturels, ordinaires par les acteurs de la ville du XIXe siècle témoignent des formes matérielles, de l’organisation sociale, de la vie culturelle, de la gouvernance de ces villes, de leur rôle dans la construction étatique et mémorielle. A l’échelle globale la richesse et la variété des cultures nationales au XIXe siècle reposent en partie sur l’essor formidable de ces villes, qui ont de multiples facettes, à la fois laboratoires du municipalisme pour répondre aux problématiques économiques, sociales, sanitaires, mais aussi lieux propices au développement des savoirs, au militantisme politique, à l’éclosion de nouvelles formes culturelles tant littéraires que artistiques. Ces dernières révèlent de nouvelles pratiques culturelles productrices d’identité sociale : dans un paysage fortement bouleversé par la consécration politique et citoyenne de l’individu, la démocratisation de l’écriture nouvelle permet de nouvelles procédures discursives pour justifier une prise de parole, non plus en fonction de groupes sociaux prédéfinis, mais d’une identité à construire et par rapport à une collectivité en pleine mutation. Le roman moderne par exemple est avant tout le lieu privilégié de la représentation de l’individualité. Fruit de l’émergence des classes moyennes, de l’individualisme économique et des innovations philosophiques et techniques, le roman apparaît comme un genre nouveau, dont les règles restent souples et protéiformes.
Le projet voudrait s’intéresser aux écrits prenant les villes intermédiaires, relativement moins étudiées que les grandes capitales et les métropoles les plus dynamiques comme objet. Il porte sur un long XIXe siècle (des années 1780 à la veille de la Première Guerre mondiale), sans exclusive quant au périmètre géographique, afin de permettre des approches globales et comparatives.
Au cours de cette période, ces villes de rang moyen présentent de multiples facettes, à la fois lieux propices à de nouveaux courants intellectuels, politiques, à de nouvelles formes culturelles, littéraires et artistiques, productrices d’identité sociale. Cette urbanisation au rythme parfois décalé pose aussi les questions des rapports de ces espaces au milieu naturel et à la protection du patrimoine architectural ancien (Geddes, 1915), des effets sociaux de ses transformations spatiales, économiques (Harvey, 2003), de l’inscription culturelle, politique, économique de ces villes intermédiaires dans les mutations nationales et globales du long XIXe siècle (Osterhammel, 2017). Les villes moyennes ont ainsi pu nourrir des projets et des modèles alternatifs au schéma de la “grande ville”, dont le colloque examinera les développements, sur leur versant écologique, esthétique, social, collectiviste et réformateur.
Prenant acte d’une riche historiographie sur les écritures de la ville à l’âge moderne (Histoire urbaine, 2023/1; Urban History, 2020/47, “Thinking spatially: new horizons for urban history”), à la croisée de l’action d’écrire (GRIHL, 2016), de l’histoire des sciences et des savoirs et de l’histoire urbaine (Van Damme, 2012 ; Garnier, 2024), de l’histoire culturelle (Revue d’Histoire Culturelle, XVIIIe-XXIe siècles), ce colloque interdisciplinaire portant sur les écrits sur la ville s’efforcera ainsi de révéler la diversité des acteurs et modes d’élaboration des savoirs sur les villes de rang intermédiaire et leurs mobilisations (voire performativité) dans les processus de (re)formation d’identités locales, nationales, impériales et transnationales, à l’échelle globale. La réflexion embrasse tous les continents, en prêtant également attention aux dynamiques coloniales et comparatives, pour saisir ce long XIXe siècle dans toute son extension spatiale et chronologique.
Parmi les types d’écritures prenant la ville intermédiaire pour objet, et sans présupposer de frontières étanches entre ces différents champs, pourront ainsi faire l’objet de propositions de communications :
- les écritures administratives, au sens le plus large du terme (rapports d'administrateurs, littérature grise, documents cartographiques, tables statistiques, enquêtes, monographies communales, récits de voyage…), qu’elles soient produites par des administrateurs, érudits, artisans, notables, instituteurs ou ecclésiastiques…
-
les écritures savantes (antiquaires, archéologiques, topographiques, historiennes…), à divers degrés de leur formalisation et institutionnalisation
-
les écritures des mythes et mystères, visant à exalter (ou nuancer) les particularismes locaux, sur divers supports, alors en plein essor (la presse, les guides à destination des voyageurs, les carnets de route ou de voyage, les cartes postales et les correspondances, les productions littéraires et artistiques…).
-
les multiples écrits relevant de la mobilisation des citadins et citadines (requêtes, pétitions, adresses, doléances…), plus ou moins structurés en groupements (professionnels, confessionnels, familiaux, politiques, associatifs, artistiques, littéraires…), dans leurs rapports aux pouvoirs urbains, dans la quotidienneté de la vie urbaine ou le paroxysme des crises socio-politiques qui remettent en cause la concorde et les conventions sociales de l’ordre établi.
Modalités de soumission
Des propositions de 500 mots au maximum, assorties d’un CV d’une page, sont à adresser aux deux adresses suivantes :
- Tri TRAN: tri.tran@univ-tours.fr
- Stéphanie SAUGET: stephanie.sauget@univ-tours.fr
avant le 15 janvier 2025.
Toutes les propositions recevront une réponse du comité d’organisation avant le 15 mars 2025.
Conseil scientifique
- Philippe Chassaigne (CEMMC, Bordeaux Montaigne)
- Aude Deruelle (POLEN, Orléans)
- Jean-Pierre Poussou (UMR 8596, Sorbonne Université)
- Stéphanie Sauget (CeTHiS, Tours)
- Tri Tran (ICD, Tours)
Bibliographie sélective
- AGULHON Maurice, dir., La Ville de l’âge industriel, Paris, Seuil, 1998.
- ANDERSON Benedict, Imagined Communities: Reflections on the Origin And Spread of Nationalism, London, Verso, 1983.
- BAYLY Christopher A., La Naissance du monde moderne, 1780-1914, trad. Michel Cordillot, Paris, éditions de l’Atelier, [2004] 2007.
- BAUBÉROT Arnaud et BOURILLON Florence (dir.), Urbaphobie. La détestation de la ville aux XIXe et XXe siècles, éditions Bière, 2009.
- BIGET Jean-Louis, HERVÉ Jean-Claude, Panoramas urbains. Situation de l’histoire des villes, Lyon, ENS Éditions, 1995.
- CHARLE Christophe, Le Temps des capitales culturelles, Seyssel, Champ Vallon, 2009.
- CLARK Peter (ed.), The Oxford Handbook of Cities in World History, Oxford, Oxford UP, 2013.
- GARNIER Gautier, Capitales érudites. Ecrits et savoirs à Lisbonne et à Madrid (XIXe - XXe siècle), Paris, Classiques Garnier, 2024.
- GEDDES Patrick, Cities in Evolution, London, Williams, 1915.
- GEORG Odile, HUETZ DE LEMPS Xavier, Histoire de l’Europe urbaine, t. 5, La ville coloniale xve-xxe siècle, Paris, Seuil, 2012.
- GRIHL, Écriture et action. XVIIe - XIXe siècle, une enquête collective, Paris, Éditions de l’EHESS, 2016.
- HARVEY David, Paris, Capital of Modernity, London, Routledge, 2003.
- HOBSBAWM Eric et RANGER Terence, The Invention of Tradition, London, Canto, 1983.
- HOBSBAWM Eric, The Age of Empire, 1875-1914, London, Abacus, 2002.
- HOWARD Ebenezer, Garden Cities of Tomorrow, London, Swan, Sonnenschein, 1898.
- KALIFA Dominique et THÉRENTY Marie-Ève (dir.), Les Mystères urbains au XIXe siècle : circulations, transferts, appropriations, Médias 19 – Littérature et culture médiatique, 2015 en ligne https://www.medias19.org/publications/les-mysteres-urbains-au-xixe-siecle-circulations-transferts-appropriations
- LE GALÈS Patrick, Le retour des villes européennes. Sociétés urbaines, mondialisation, gouvernement et gouvernance, Presses de Sciences Po, Paris, 2011.
- LEPETIT Bernard, Les villes dans la France moderne (1740-1840), Paris, Albin Michel, 1988.
- LEPETIT Bernard, Les formes de l’expérience. Une autre histoire sociale, Paris, Albin Michel, 1995.
- LEPETIT Bernard, PUMAIN Denise (dir.), Temporalités urbaines, Paris, Anthropos, 1993.
- OSTERHAMMEL Jürgen, La Transformation du monde. Une histoire globale du XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde éditions, 2017.
- PINOL Jean-Luc (dir.), Histoire de l’Europe urbaine, t. 4 et 5, Paris, Seuil, 2003.
- PLOUX François, “Une émulation à usage local. Les concours d’histoire des sociétés savantes de province au XIXe siècle”, Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 64, 2017/1, p. 32-62.
- POUSSOU Jean-Pierre et Philippe LOUPÈS, Les Petites villes du Moyen-Age à nos jours, Editions du CNRS, 1987.
- POUSSOU Jean-Pierre et François-Joseph RUGGIU, Les Élites et les villes moyennes en France et en Angleterre (XVIIe-XVIIIe siècle), Harmattan, 2000.
- PROCHASSON Christophe, Paris 1900. Essai d’histoire culturelle, Paris, Calmann-Lévy, 1999.
- ROBERT Marthe, Roman des origines et origines du roman, Paris, Grasset, 1972.
- SINGARAVELOU Pierre et VENAYRE Sylvain (dir.), Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, et notamment le chapitre VII « Urbanisation et cultures urbaines » rédigé par Dominique KALIFA, p. 109-121.
- VADELORGE Loïc, “Les villes moyennes ont une histoire”, L’Information géographique, vol. 77, 2013/3, p. 29-44.
- VAN DAMME Stéphane, Métropoles de papier. Naissance de l’archéologie urbaine à Paris et à Londres (XVIIe-XXe siècle), Paris, Les Belles Lettres, 2012.
- WEBER Max, La Ville, trad. par A. Berlan, Paris, La Découverte, [1921] 2014.
- ZELDIN Theodore, Une Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Larousse, 2005.
Este coloquio se celebrará en la Universidad de Tours los días 19 y 20 de noviembre de 2026.
Argumentos
A lo largo del siglo XIX, el crecimiento urbano produce cambios irreversibles tanto en el equilibrio poblacional como en el del ejercicio del poder, en relación con la emergencia del Estado industrial moderno. Las ciudades constituyen sitios muy dinámicos, estructurados por usos sociales, prácticas del espacio, que configuran los grupos que los habitan. Las ciudades europeas del periodo siguen cultivando formas de autonomía en frente con el gobierno central (Weber, 1921).
La elaboración de las escrituras sobre la ciudad, muy diversas en sus producciones y usos, refleja prácticas administrativas, sociales, científicas y culturales antiguos y/o reinventadas, movilizadas en la afirmación de las « ciudades medias » en una red urbana en transformación, en todas escalas (Lepetit, 1998 ; Le Galès, 2011 ; Kalifa, 2017).
La producción de saberes administrativos, anticuarios, arqueológicos , sociológicos, culturales, ordinarios por los actores de la ciudad decimonónica manifiestan las formas materiales, la organización social, la vida cultural, el gobierno de estas ciudades y de su papel en la dinámica de la construcción estatal y memorial. A nivel global, el auge impresionante de estas ciudades nutre en gran parte la variedad y riqueza de las culturas nacionales decimonónicas. Estas ciudades desarrollan varias vertientes a lo largo del siglo : laboratorios del municipalismo para enfrentar a los múltiples desafíos económicos, sociales, sanitarios ; espacios de saber y cultura, de militancia política, de innovación artística y técnica.
Éstas revelan también nuevas prácticas culturales productoras de identidad social: en un paisaje radicalmente transformado por el triunfo político y cívico del individuo, la democratización del acceso y uso de la escritura favorece nuevos procedimientos discursivos para justificar la toma de la palabra, ya no desde grupos sociales predefinidos, sino en términos de una identidad por construir, en relación con comunidades y colectivos en recomposición. La novela moderna, por ejemplo, se afirma como espacio privilegiado para la representación de la individualidad. Consecuencia de la emergencia de las clases medias, del individualismo económico y de las innovaciones filosóficas y técnicas, la novela aparece como un género símbolo de esta modernidad, cuyas reglas siguen siendo flexibles y proteicas.
El coloquio se dedica a las formas de escrituras que toman como objeto las ciudades de rango intermedio, generalmente menos estudiadas en comparación con las capitales y metrópolis más dinámicas. Abarca un largo siglo XIX, desde los años 1780 a la víspera de la Primera Guerra Mundial, sin limitación geográfica, para favorecer miradas globales y comparativas.
Durante este periodo, las ciudades medias, con sus ritmos de urbanización propios, aparecen bajo varios aspectos, focos de nuevas corrientes culturales, intelectuales, literarios y políticos, productoras de identidad social. Además, esta urbanización específica plantea cuestiones sobre la relación de estas zonas con su entorno natural y la protección de su antiguo patrimonio arquitectónico (Geddes, 1915), sobre las consecuencias sociales de sus transformaciones espaciales y económicas (Harvey, 2003) y el papel cultural, político y económico asumido por estas ciudades intermedias en los cambios globales del largo siglo XIX (Osterhammel, 2017). Estas ciudades de rango medio a veces alimentan proyectos y modelos alternativos al modelo de «gran ciudad» : el coloquio prestará así especial atención en estas alternativas en sus desarrollos ecológicos, estéticos, sociales, colectivistas y reformistas.
Basándose en una dinámica historiografía reciente dedicada a las escrituras sobre las ciudades de la edad moderna (Histoire urbaine, 2023/1; Urban History, 2020/47, “Thinking spatially: new horizons for urban history”), a la encrucijada de una historiografía del acto de escribir considerado tanto desde la historia cultural, historia de las ciencias y historia social y política (Van Damme, 2012 ; Garnier, 2024), este coloquio interdisciplinario dedicado a las escrituras de la ciudad decimonónica se esforzará por revelar la diversidad de actores y modos de elaboración del saber sobre las ciudades de rango intermedio y su movilización (o performatividad) en los procesos de (re)formación de las identidades locales, nacionales, imperiales y transnacionales, a escala mundial. El campo de estudio abarca todos los continentes, integrando en particular las dinámicas coloniales y comparativas, con el fin de captar este largo siglo XIX en toda su extensión espacial y cronológica.
Entre los tipos de escritos que tienen por objeto la ciudad intermedia, y sin presuponer fronteras rígidas entre estas distintas áreas de estudio, se sugiere que las ponencias abordan:
- las escrituras administrativas, en el sentido más amplio del término (informes e encuestas de administradores, correspondencia, mapas, cuadros estadísticos, monografías locales, relatos de viajes, etc.), ya sean producidos por administradores, eruditos, artesanos, notables, maestros de escuelas o párrocos etc.
- las escrituras eruditas (por arqueólogos, topógrafos, historiadores, etc.), en distintas fases de su formalización e institucionalización académica
- las escrituras de mitos y misterios, destinadas a exaltar (o matizar) las particularidades locales, en diversos soportes florecientes en la época (prensa, guías de viaje, cuadernos de viaje, postales y correspondencia, producciones literarias y artísticas, etc.)
- los numerosos documentos escritos producidos por la movilización de los habitantes de las ciudades intermedias (solicitudes, peticiones de vecinas y vecinos, quejas diversas dirigidas a las autoridades locales o nacionales etc.), redactadas por grupos más o menos estructurados (profesionales, religiosos, familiares, políticos, asociativos, artísticos, literarios, etc.), en sus relaciones con las autoridades urbanas, reflejos de tiempos ordinarios de la vida local o de tiempos de crisis sociopolíticas que ponen a prueba la armonía y las convenciones sociales del orden establecido.
Modalidades de proposiciones de ponencias
Por mandar las propuestas (500 palabras max.), con un CV (una página), a las dos direcciones siguientes :
- Tri TRAN: tri.tran@univ-tours.fr
- Stéphanie SAUGET: stephanie.sauget@univ-tours.fr
antes del 15 de enero de 2025
Todas las propuestas recibirán una respuesta del comité de organización del coloquio antes del 15 de marzo de 2025.
Comité científico
- Philippe Chassaigne (CEMMC, Bordeaux Montaigne)
- Aude Deruelle (POLEN, Orléans)
- Stéphanie Sauget (CeTHiS, Tours)
- Tri Tran (ICD, Tours)
Bibliografía selectiva
- AGULHON Maurice, dir., La Ville de l’âge industriel, Paris, Seuil, 1998.
- ANDERSON Benedict, Imagined Communities: Reflections on the Origin And Spread of Nationalism, London, Verso, 1983.
- BAYLY Christopher A., La Naissance du monde moderne, 1780-1914, trad. Michel Cordillot, Paris, éditions de l’Atelier, [2004] 2007.
- BAUBÉROT Arnaud et BOURILLON Florence (dir.), Urbaphobie. La détestation de la ville aux XIXe et XXe siècles, éditions Bière, 2009.
- BIGET Jean-Louis, HERVÉ Jean-Claude, Panoramas urbains. Situation de l’histoire des villes, Lyon, ENS Éditions, 1995.
- CHARLE Christophe, Le Temps des capitales culturelles, Seyssel, Champ Vallon, 2009.
- CLARK Peter (ed.), The Oxford Handbook of Cities in World History, Oxford, Oxford UP, 2013.
- GARNIER Gautier, Capitales érudites. Ecrits et savoirs à Lisbonne et à Madrid (XIXe - XXe siècle), Paris, Classiques Garnier, 2024.
- GEDDES Patrick, Cities in Evolution, London, Williams, 1915.
- GEORG Odile, HUETZ DE LEMPS Xavier, Histoire de l’Europe urbaine, t. 5, La ville coloniale xve-xxe siècle, Paris, Seuil, 2012.
- GRIHL, Écriture et action. XVIIe - XIXe siècle, une enquête collective, Paris, Éditions de l’EHESS, 2016.
- HARVEY David, Paris, Capital of Modernity, London, Routledge, 2003.
- HOBSBAWM Eric et RANGER Terence, The Invention of Tradition, London, Canto, 1983.
- HOBSBAWM Eric, The Age of Empire, 1875-1914, London, Abacus, 2002.
- HOWARD Ebenezer, Garden Cities of Tomorrow, London, Swan, Sonnenschein, 1898.
- KALIFA Dominique et THÉRENTY Marie-Ève (dir.), Les Mystères urbains au XIXe siècle : circulations, transferts, appropriations, Médias 19 – Littérature et culture médiatique, 2015 en ligne https://www.medias19.org/publications/les-mysteres-urbains-au-xixe-siecle-circulations-transferts-appropriations
- LE GALÈS Patrick, Le retour des villes européennes. Sociétés urbaines, mondialisation, gouvernement et gouvernance, Presses de Sciences Po, Paris, 2011.
- LEPETIT Bernard, Les villes dans la France moderne (1740-1840), Paris, Albin Michel, 1988.
- LEPETIT Bernard, Les formes de l’expérience. Une autre histoire sociale, Paris, Albin Michel, 1995.
- LEPETIT Bernard, PUMAIN Denise (dir.), Temporalités urbaines, Paris, Anthropos, 1993.
- OSTERHAMMEL Jürgen, La Transformation du monde. Une histoire globale du XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde éditions, 2017.
- PINOL Jean-Luc (dir.), Histoire de l’Europe urbaine, t. 4 et 5, Paris, Seuil, 2003.
- PLOUX François, “Une émulation à usage local. Les concours d’histoire des sociétés savantes de province au XIXe siècle”, Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 64, 2017/1, p. 32-62.
- POUSSOU Jean-Pierre et Philippe LOUPÈS, Les Petites villes du Moyen-Age à nos jours, Editions du CNRS, 1987.
- POUSSOU Jean-Pierre et François-Joseph RUGGIU, Les Élites et les villes moyennes en France et en Angleterre (XVIIe-XVIIIe siècle), Harmattan, 2000.
- PROCHASSON Christophe, Paris 1900. Essai d’histoire culturelle, Paris, Calmann-Lévy, 1999.
- ROBERT Marthe, Roman des origines et origines du roman, Paris, Grasset, 1972.
- SINGARAVELOU Pierre et VENAYRE Sylvain (dir.), Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, et notamment le chapitre VII « Urbanisation et cultures urbaines » rédigé par Dominique KALIFA, p. 109-121.
- VADELORGE Loïc, “Les villes moyennes ont une histoire”, L’Information géographique, vol. 77, 2013/3, p. 29-44.
- VAN DAMME Stéphane, Métropoles de papier. Naissance de l’archéologie urbaine à Paris et à Londres (XVIIe-XXe siècle), Paris, Les Belles Lettres, 2012.
- WEBER Max, La Ville, trad. par A. Berlan, Paris, La Découverte, [1921] 2014.
- ZELDIN Theodore, Une Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Larousse, 2005.
Dieses Kolloquium findet am 19. und 20. November 2026 an der Universität Tours statt.
Präsentation
Im Verlauf des langen 19. Jahrhunderts führt das Wachstum der Städte zu unumkehrbaren Veränderungen im Gleichgewicht der Bevölkerung und dem der Macht, insbesondere in Verbindung mit der Entstehung des modernen Industriestaats. Diese Städte sind dynamische Orte, strukturiert durch besondere soziale Gebräuche und räumliche Praktiken, die wiederum die Zusammensetzung der dort wohnenden Gruppen prägen. Die Städte in Europa sind mit ihren eigenen Kommunalverwaltungen in der Lage, autonom gegenüber der Zentralregierung zu agieren. (Weber, 1921).
Die Schriften über die Stadt, in ihrer ganzen Vielfalt der Produktions- und Gebrauchskontexte, spiegeln konventionelle und/oder neu entdeckte administrative, soziale, wissenschaftliche und kulturelle Praktiken wider, die zur Bestätigung der Identität dieser „Mittelstädte“ in einem sich auf verschiedenen Ebenen verändernden urbanen Netzwerk eingesetzt werden (Lepetit, 1998; Le Galès, 2011; Kalifa, 2017).
Die Produktion administrativer, antiquarischer, archäologischer, soziologischer, kultureller und alltäglicher Kenntnisse durch die Akteure der Stadt des 19. Jahrhunderts zeugt von den materiellen Formen, der sozialen Organisation, dem kulturellen Leben, der Verwaltung dieser Städte, wie auch von ihrer Rolle bei der Gestaltung des Staates und der kollektiven Erinnerung. Auf globaler Ebene beruhen der Reichtum und die Vielfalt der nationalen Kulturen im 19. Jahrhundert teilweise auf dem eindrucksvollen Aufstieg dieser Städte, die diverse Facetten aufweisen: sowohl Versuchslabor kommunaler Demokratisierung, um auf ökonomische, soziale, sanitäre Problemstellungen zu antworten, als auch Orte, die die Wissensvermehrung, den politischen Aktivismus, das Erscheinen neuer kultureller, literarischer wie künstlerischer Formen begünstigen. Letztere zeigen neue kulturelle Praktiken auf, die die gesellschaftliche Identität fördern: in einer von der politischen und bürgerlichen Anerkennung des Individuums stark erschütterten Situation ermöglicht die Demokratisierung des Schreibens neue diskursive Vorgehensweisen, die die individuelle Meinungsäuβerung rechtfertigen, und zwar nicht länger entsprechend vordefinierter sozialer Gruppen, sondern gemäβ einer neu zu gestaltenden Identität und einer Gemeinschaft mitten im Wandel. Zum Beispiel ist der moderne Roman vor allem der privilegierte Ort der Darstellung der Individualität. Er resultiert aus dem Entstehen der Mittelklasse, des ökonomischen Individualismus sowie der philosophischen und technischen Neuerungen und erscheint als ein neues Genre, dessen Regeln offen und vielgestaltig sind.
Das Kolloquium legt den Schwerpunkt auf Schriften, die Mittelstädte zum Gegenstand haben, die vergleichsweise weniger erforscht sind als die groβen Hauptstädte und dynamischsten Metropolen. Es umfasst den Zeitraum des langen 19. Jahrhunderts (von den 1780er-Jahren bis zum Vorabend des Ersten Weltkriegs), ohne Begrenzung, was die geographische Ausdehnung angeht, um globale und vergleichende Ansätze zu ermöglichen.
Während dieser Periode weisen die Mittelstädte vielfältige Facetten auf, sie fördern das Aufkommen sowohl neuer intellektueller und politischer Bewegungen als auch kultureller, literarischer und künstlerischer Formen, die eine gesellschaftliche Identität entstehen lassen. Diese Urbanisierung in einem manchmal zeitversetzten Rhythmus wirft auch folgende Fragen auf: die der Beziehung zwischen diesen Gebieten und ihrer natürlichen Umwelt sowie dem Schutz ihres alten architektonischen Kulturerbes (Geddes, 1915), der sozialen Auswirkungen ihrer räumlichen und ökonomischen Umgestaltung (Harvey, 2003) sowie die der kulturellen, politischen und ökonomischen Beteiligung der Mittelstädte an den nationalen und globalen Umbrüchen des langen 19. Jahrhunderts (Osterhammel, 2017). Die Mittelstädte haben so Alternativmodelle und -projekte zum Muster der „Groβstadt“ fördern können, deren Entwicklung das Kolloquium in ökologischer, ästhetischer, sozialer, kollektivistischer und reformistischer Hinsicht untersuchen wird.
Die Historiographie der Schriften über die Stadt in der Moderne ist umfangreich und reicht von allgemeinen Studien (Histoire urbaine, 2023/1; Urban History, 2020/47, “Thinking spatially: new horizons for urban history”) über solche, die sich für die Schnittstelle von Schreiben und Praxis interessieren (GRIHL, 2016), bis hin zu Wissenschaftsgeschichte, Wissensgeschichte und Stadtgeschichte (Van Damme, 2012; Garnier, 2024) sowie Kulturgeschichte (Revue d’Histoire Culturelle, XVIIIe-XXIe siècles). Um die verschiedenen Ansätze zusammenzuführen, strebt dieses internationale Kolloquium an, die Vielfalt der Akteure und Arten der Ausarbeitung von Wissen über Mittelstädte und ihre Mobilisierung (sogar Performativität) in den Prozessen der (Neu-)bildung lokaler, nationaler, imperialer und transnationaler Identitäten auf globaler Ebene aufzuzeigen. Die Reflexion umfasst alle Kontinente, wobei ebenfalls koloniale und vergleichende Dynamiken berücksichtigt werden, um dieses lange 19. Jahrhundert in seiner ganzen räumlichen und chronologischen Ausdehnung zu erfassen.
Unter den Dokumenttypen, die die Mittelstadt zum Gegenstand haben, können Beitragsvorschläge aus folgenden Feldern stammen, wobei nicht von streng voeinander getrennten Bereichen ausgegangen werden muss:
- administrative Schriften im weitesten Wortsinn (Verwaltungsberichte, graue Literatur, kartographische Dokumente, statistische Tabellen, Umfragen, kommunale Monographien, Reiseberichte…), ob sie von Verwaltern, Gelehrten, Handwerkern, Honoratioren, Lehrern oder Geistlichen… stammen
- gelehrte Schriften (antiquarische, archäologische, topographische, historische…) in unterschiedlichen Stufen ihrer Formalisierung und Institutionalisierung
- Schriften über Mythen und Mysterien, die in den damals im Aufschwung befindlichen diversen Medien anstreben, lokale Partikularismen zu verherrlichen (oder zu nuancieren) (Presse, Reiseführer, Fahrtenbuch oder Reisetagebuch, Postkarten und Korrespondenz, literarische und künstlerische Produktionen…)
- die vielfältigen Schriften, die aus der Mobilisierung von Städtern und Städterinnen stammen (Anfragen, Petitionen, Eingaben, Beschwerden…), mehr oder weniger nach Gruppierungen gegliedert (berufliche, konfessionelle, familiäre, politische, vereinsbezogene, künstlerische, literarische…), in ihrem Bezug zur kommunalen Amtsgewalt, im Alltag urbanen Lebens oder auf dem Höhepunkt sozio-politischer Krisen, die die Eintracht und die sozialen Konventionen der etablierten Ordnung in Frage stellen.
Vortagsvorschläge
Die Beitragsvorschläge, maximal 500 Wörter, sind zusammen mit dem Lebenslauf (eine Seite) an folgende zwei Adressen zu schicken:
- Tri TRAN: tri.tran@univ-tours.fr
- Stéphanie SAUGET: stephanie.sauget@univ-tours.fr
vor dem 15. Januar 2025
Eine Antwort erfolgt vor dem 15. März 2025 durch den Organisationsausschuss.
Wissenschaftlicher Ausschuss
- Philippe Chassaigne (CEMMC, Université de Bordeaux)
- Aude Deruelle (POLEN, Université d’Orléans)
- Jean-Pierre Poussou (UMR 8596, Sorbonne Université)
- Stéphanie Sauget (CeTHiS, Université de Tours)
- Tri Tran (ICD, Université de Tours)
Auswahlbibliographie
- AGULHON Maurice (dir.), La Ville de l’âge industriel, Paris, Seuil, 1998.
- ANDERSON Benedict, Imagined Communities: Reflections on the Origin And Spread of Nationalism, London, Verso, 1983.
- BAYLY Christopher A., Die Geburt der modernen Welt: eine Globalgeschichte 1780-1914, übs. v. T. Bertram u. M. Klaus, Frankfurt/M./New York, Campus-Verlag 2008 [2004].
- BAUBÉROT Arnaud, BOURILLON Florence (dir.), Urbaphobie. La détestation de la ville aux XIXe et XXe siècles, éditions Bière, 2009.
- BIGET Jean-Louis, HERVÉ Jean-Claude, Panoramas urbains. Situation de l’histoire des villes, Lyon, ENS Éditions, 1995.
- CHARLE Christophe, Le Temps des capitales culturelles, Seyssel, Champ Vallon, 2009.
- CLARK Peter (ed.), The Oxford Handbook of Cities in World History, Oxford, Oxford UP, 2013.
- GARNIER Gautier, Capitales érudites. Ecrits et savoirs à Lisbonne et à Madrid (XIXe - XXe siècle), Paris, Classiques Garnier, 2024.
- GEDDES Patrick, Cities in Evolution, London, Williams, 1915.
- GEORG Odile, HUETZ DE LEMPS Xavier, Histoire de l’Europe urbaine, t. 5, La ville coloniale xve-xxe siècle, Paris, Seuil, 2012.
- GRIHL, Écriture et action. XVIIe - XIXe siècle, une enquête collective, Paris, Éditions de l’EHESS, 2016.
- HARVEY David, Paris, Capital of Modernity, London, Routledge, 2003.
- HOBSBAWM Eric, RANGER Terence, The Invention of Tradition, London, Canto, 1983.
- HOBSBAWM Eric, Das imperiale Zeitalter. 1875-1914, übs. v. U. Rennert, Frankfurt/M. /New York, Campus-Verlag, ²2008 [1987].
- HOWARD Ebenezer, Garden Cities of Tomorrow, London, Swan, Sonnenschein, 1898 [deutschsprachige Ausgaben: Gartenstädte in Sicht, Jena, Diederichs, 1907; POSENER Julius (Hg.), Ebenezer Howard. Gartenstädte von morgen. Das Buch und seine Geschichte., Bauwelt Fundamente Bd. 21, Berlin/Frankfurt/M./Wien, Ullstein, 1968, ²2015].
- KALIFA Dominique, THÉRENTY Marie-Ève (dir.), Les Mystères urbains au XIXe siècle : circulations, transferts, appropriations, Médias 19 – Littérature et culture médiatique, https://www.medias19.org/publications/les-mysteres-urbains-au-xixe-siecle-circulations-transferts-appropriations
- LE GALÈS Patrick, Le Retour des villes européennes. Sociétés urbaines, mondialisation, gouvernement et gouvernance, Presses de Sciences Po, Paris, 2011.
- LEPETIT Bernard, Les Villes dans la France moderne (1740-1840), Paris, Albin Michel, 1988.
- LEPETIT Bernard, Les Formes de l’expérience. Une autre histoire sociale, Paris, Albin Michel, 1995.
- LEPETIT Bernard, PUMAIN Denise (dir.), Temporalités urbaines, Paris, Anthropos, 1993.
- OSTERHAMMEL Jürgen, Die Verwandlung der Welt. Eine Geschichte des 19. Jahrhunderts, München, Beck, ⁶2020 [2009].
- PINOL Jean-Luc (dir.), Histoire de l’Europe urbaine, t. 4 et 5, Paris, Seuil, 2003.
- PLOUX François, “Une émulation à usage local. Les concours d’histoire des sociétés savantes de province au XIXe siècle”, Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 64, 2017/1, S. 32-62.
- POUSSOU Jean-Pierre, Philippe LOUPÈS, Les Petites villes du Moyen-Âge à nos jours, Éditions du CNRS, 1987.
- POUSSOU Jean-Pierre, François-Joseph RUGGIU, Les Élites et les villes moyennes en France et en Angleterre (XVIIe-XVIIIe siècle), Harmattan, 2000.
- PROCHASSON Christophe, Paris 1900. Essai d’histoire culturelle, Paris, Calmann-Lévy, 1999.
- ROBERT Marthe, Roman des origines et origines du roman, Paris, Grasset, 1972.
- SINGARAVELOU Pierre, VENAYRE Sylvain (dir.), Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017. [Siehe insb. Kap. VII von Dominique KALIFA, « Urbanisation et cultures urbaines », S. 109-121.]
- VADELORGE Loïc, “Les villes moyennes ont une histoire”, L’Information géographique, vol. 77, 2013/3, S. 29-44.
- VAN DAMME Stéphane, Métropoles de papier. Naissance de l’archéologie urbaine à Paris et à Londres (XVIIe-XXe siècle), Paris, Les Belles Lettres, 2012.
- WEBER Max, Die Stadt, in Max Weber-Gesamtausgabe, Bd. I/22-5: Wirtschaft und Gesellschaft. Die Stadt, hg. v. W. Nippel, Tübingen, J.C.B. Mohr (Paul Siebeck), 1999 [1921].
- ZELDIN Theodore, Une Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Larousse, 2005.
This conference will be held at the University of Tours on 19 and 20 November 2026.
Argument
Over the course of the nineteenth century, the growth of cities led to irreversible changes in the balance of populations and power, particularly in relation to the emergence of the modern industrial state. These cities were dynamic places, structured by the social uses and practices of space, which in turn shaped the configurations of the groups that occupied them. The cities of Europe, with their own municipal governments, could operate as autonomous entities separate from central government (Weber, 1921).
The wide variety of ways in which writings on the city have been produced and used reflects various administrative, social, scientific and cultural practices. These have long been used and/or reinvented to assert the identities of mid-size towns in changing urban networks at various scales.
The production of administrative, antiquarian, archaeological, sociological, cultural and ordinary knowledges about the 19th-century city bears witness to the material forms, social organisation, cultural life and governance of these cities. It also indicates their role in the construction of the state and of memory. On a global scale, the richness and variety of national cultures in the 19th century were partly due to the tremendous growth of these mid-size towns, which had multiple facets: they were both laboratories for a municipalism that responded to economic, social and health problems, but also places conducive to the development of knowledge, political activism and the emergence of new cultural forms, (literary and artistic). The latter trend reveals new cultural practices that produced social identity: in a landscape that was radically altered by the political and civic consecration of the individual, the democratisation of new writing enabled new discursive procedures to justify speaking out --no longer in terms of predefined social groups, but in terms of an identity to be constructed and in relation to a changing community. The modern novel, for example, was above all a privileged place for the representation of individuality, which resulted from the emergence of the middle classes, economic individualism, and philosophical and technical innovations.
The aim of this conference is to focus on writings that take intermediate cities, which have been relatively less studied than the major capitals and the most dynamic metropolises, as their subject. The project covers a long period of the nineteenth century (from the 1780s to the eve of the First World War), with no exclusions as to geographical scope, so as to enable global and comparative approaches.
During this period, i.e., the long 19th century, these mid-size towns were multi-faceted: at once breeding grounds for new intellectual and for political currents and new cultural, literary and artistic forms, and producers of social identity. This urbanisation, which sometimes proceeded at a different pace, also raises questions about the relationship between these areas and their natural environments and the protection of their ancient architectural heritages (Geddes, 1915); the social effects of their spatial and economic transformations (Harvey, 2003); and the cultural, political and economic roles played by these intermediate towns in the national and global changes of the long nineteenth century (Osterhammel, 2017). Mid-size towns were thus able to nurture alternative projects and models to the ‘big city’ model. This conference will examine their ecological, aesthetic, social, collectivist and reformist developments.
Taking note of a rich historiography on: the writing of the city in the modern age (Histoire urbaine, 2023/1; Urban History, 2020/47, ‘Thinking spatially: new horizons for urban history"); the crossroads of the action of writing (GRIHL, 2016); the history of science and knowledge and urban history (Van Damme, 2012 ; Garnier, 2024); and cultural history (Revue d'Histoire Culturelle, XVIIIe-XXIe siècles), this interdisciplinary conference on writings about the city will endeavour to reveal the diversity of actors and modes of elaborating knowledge about mid-size towns and their mobilisation (or performativity) in the processes of (re)forming local, national, imperial and transnational identities on a global scale. The conference is open to all continents, while paying attention to colonial and comparative dynamics, in order to grasp this long 19th century in all its spatial and chronological extension.
Among the types of writing that take the intermediary city as their object, and without presupposing watertight boundaries between these different fields, proposals for papers may cover:
- administrative writings, in the broadest sense of the term (administrators' reports, grey literature, cartographic documents, statistical tables, surveys, communal monographs, travel accounts, etc.), whether produced by administrators, scholars, craftsmen, notables, teachers or ecclesiastics, etc.;
- scholarly writings (antiquarian, archaeological, topographical, historical, etc.), at various stages of formalisation and institutionalisation;
- the writing of myths and mysteries, aimed at exalting (or toning down) local particularities, in a variety of media that were flourishing at the time (the press, travel guides, travel logs, postcards and correspondence, literary and artistic productions, etc.); and
- written documents produced by city dwellers (requests, petitions, addresses, grievances, etc.), more or less structured into groups (professional, religious, family, political, associative, artistic, literary, etc.) focused on their dealings with urban authorities, on the everyday life of the city, or as taken from the height of socio-political crises that challenged the harmony and social conventions of the established order.
Submission guidelines
Proposals of no more than 500 words, together with a one-page CV, should be sent to the following two addresses:
- Tri Tran: tri.tran@univ-tours.fr
- Stéphanie Sauget: stephanie.sauget@univ-tours.fr
by 15 January 2025.
All proposals will receive a response from the organising committee by 15 March 2025.
Conference scientific committee
- Pr. Philippe Chassaigne (CEMMC, Université de Bordeaux)
- Pr. Aude Deruelle (POLEN, Université d’Orléans)
- Pr. Stéphanie Sauget (CeTHiS, Université de Tours)
- Pr. Tri Tran (ICD, Université de Tours)
Select bibliography
- AGULHON Maurice, ed., La Ville de l’âge industriel, Paris, Seuil, 1998.
- ANDERSON Benedict, Imagined Communities: Reflections on the Origin And Spread of Nationalism, London, Verso, 1983.
- BAYLY Christopher A., The Birth of the Modern World, 1780-1914, Blackwell, 2004.
- BAUBÉROT Arnaud and BOURILLON Florence (eds.), Urbaphobie. La détestation de la ville aux XIXe et XXe siècles, éditions Bière, 2009.
- BIGET Jean-Louis, HERVÉ Jean-Claude, Panoramas urbains. Situation de l’histoire des villes, Lyon, ENS Éditions, 1995.
- CHARLE Christophe, Le Temps des capitales culturelles, Seyssel, Champ Vallon, 2009.
- CLARK Peter (ed.), The Oxford Handbook of Cities in World History, Oxford, Oxford UP, 2013.
- GARNIER Gautier, Capitales érudites. Ecrits et savoirs à Lisbonne et à Madrid (XIXe - XXe siècle), Paris, Classiques Garnier, 2024.
- GEDDES Patrick, Cities in Evolution, London, Williams, 1915.
- GEORG Odile, HUETZ DE LEMPS Xavier, Histoire de l’Europe urbaine, t. 5, La ville coloniale xve-xxe siècle, Paris, Seuil, 2012.
- GRIHL, Écriture et action. XVIIe - XIXe siècle, une enquête collective, Paris, Éditions de l’EHESS, 2016.
- HARVEY David, Paris, Capital of Modernity, London, Routledge, 2003.
- HOBSBAWM Eric and RANGER Terence, The Invention of Tradition, London, Canto, 1983.
- HOBSBAWM Eric, The Age of Empire, 1875-1914, London, Abacus, 2002.
- HOWARD Ebenezer, Garden Cities of Tomorrow, London, Swan, Sonnenschein, 1898.
- KALIFA Dominique and THÉRENTY Marie-Ève (eds.), Les Mystères urbains au XIXe siècle : circulations, transferts, appropriations, Médias 19 – Littérature et culture médiatique, 2015, https://www.medias19.org/publications/les-mysteres-urbains-au-xixe-siecle-circulations-transferts-appropriations, Accessed 17 Nov. 2024.
- LE GALÈS Patrick, Le Retour des villes européennes. Sociétés urbaines, mondialisation, gouvernement et gouvernance, Presses de Sciences Po, Paris, 2011.
- LEPETIT Bernard, Les Villes dans la France moderne (1740-1840), Paris, Albin Michel, 1988.
- LEPETIT Bernard, Les Formes de l’expérience. Une autre histoire sociale, Paris, Albin Michel, 1995.
- LEPETIT Bernard, PUMAIN Denise (eds.), Temporalités urbaines, Paris, Anthropos, 1993.
- OSTERHAMMEL Jürgen, The Transformation of the World. A Global History of the Nineteenth Century, Princeton, Princeton UP, 2014.
- PINOL Jean-Luc (ed.), Histoire de l’Europe urbaine, t. 4 et 5, Paris, Seuil, 2003.
- PLOUX François, “Une émulation à usage local. Les concours d’histoire des sociétés savantes de province au XIXe siècle”, Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 64, 2017/1, p. 32-62.
- POUSSOU Jean-Pierre and Philippe LOUPÈS, Les Petites villes du Moyen-Âge à nos jours, Éditions du CNRS, 1987.
- POUSSOU Jean-Pierre and François-Joseph RUGGIU, Les Élites et les villes moyennes en France et en Angleterre (XVIIe-XVIIIe siècle), Harmattan, 2000.
- PROCHASSON Christophe, Paris 1900. Essai d’histoire culturelle, Paris, Calmann-Lévy, 1999.
- ROBERT Marthe, Roman des origines et origines du roman, Paris, Grasset, 1972.
- SINGARAVELOU Pierre and VENAYRE Sylvain (eds.), Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017. [See chapter VII « Urbanisation et cultures urbaines » written by Dominique KALIFA, p. 109-121.]
- VADELORGE Loïc, “Les villes moyennes ont une histoire”, L’Information géographique, vol. 77, 2013/3, p. 29-44.
- VAN DAMME Stéphane, Métropoles de papier. Naissance de l’archéologie urbaine à Paris et à Londres (XVIIe-XXe siècle), Paris, Les Belles Lettres, 2012.
- WEBER Max, La Ville, translated by A. Berlan, Paris, La Découverte, [1921] 2014.
- ZELDIN Theodore, Une Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Larousse, 2005.